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2021 sans P’tits Cannes à you

Mi- 2021, la culture est restreinte. Réservée à une catégorie. Les autres n’ont qu’à suivre l’exemple. Sinon rien. Pas de p’tits Cannes à you. Punis, cagibi !

Au coeur de la pandémie

Même en 2020, nous avions pu en profiter. Juste à temps avant le deuxième pseudo-confinement qui avait fait tomber à l’eau la fin des vacances. Plouf.

Cette année, nous nous passerons de festival de la culture. De la culture tout court. Elle a vendu son âme. Son accès est réservé à l’élite PASS-teurisée.

ERRATUM : Ingrid Courrèges n’a pas vendu son âme !! Grand merci à elle.

Tournée sans passe

Ma réaction

En réalité, c’est hyper dangereux de mélanger des gens qui ignorent s’ils sont malades ou non. C’est inconscient et égoïste de prendre tous ces risques. Nous pourrions tous mourir. Une vraie extinction de masse. Quelle grosse perte. (Ironie ++)

Quand j’ai vu la programmation, j’ai failli sacrifier mes sinus narines, surtout pour Bastien sans main.

Quel exemple je donne à mes fils, si je craque à la moindre tentation ?

Tant pis, nous nous contenterons des livres du « click&collect » de la médiathèque et de leurs DVD. C’est interdit d’entrer sans laisser-passer.

La France se dégrade t-elle ?

Pour un pays qui prône l’égalité… Ça ressemble plus à de la discrimination. C’est une période de l’histoire qui nous apprend à contourner l’injustice. C’est chouette, ça nous fait réfléchir. Pas de piscine ? Il y a la mer, l’océan, le lac… (c’est vrai pour les habitants de la côte ou proches d’une étendue d’eau). En hiver, c’est revigorant, dixit Wim Hof.

Pas de restaurant, ni de cinéma, ni de musées etc ? Merci les économies pour s’offrir un voyage à pieds ou en van ! La Nature reste accessible sans passe-partout… La question est : jusqu’à quand ? Et surtout quand est-ce que les gens ouvriront leurs yeux et leurs oreilles ? On est en mode collaboration les gars et les gentes dames. Vous cautionnez un mirage juteux pour des gens qui se moquent de vous.

Tout ça, toussa pour retrouver la vie d’avant ? La désillusion risque d’être rude…

A.N.G.E 6, Anne Robillard (science-fiction, fantasy)

Le côté obscur des comptines

D’origines révolutionnaires ou populaires, des comptines et chansons traditionnelles évoquent bien souvent des chants paillards français ou des sujets inappropriés pour les enfants. Derrière les plus célèbres comptines se cachent souvent une vérité inavouée.

Exemples : sur le site les cultivores

Faut-il changer les paroles pour les adapter à nos enfants ?

Chacun fait comme il veut. J’ai eu à le faire parce que ça me gênait de chanter des paroles cruelles et parfois dénuées de sens concret. Entre la gentille alouette qui se fait plumer, l’hirondelle qui se prend des coups de bâtons, le chasseur qui veut tuer le lapin (c’est logique aussi, il chasse et ensuite il le mange !!), c’est loin d’être enfantin. Cela dit, la souris comme elle est verte, elle n’existe pas donc elle peut bien finir en escargot…bon il est tout chaud mais des français mangent des gastéropodes à coquille !

Quel est l’intérêt des comptines ?

Je cite :  » Le rôle des comptines est de familiariser l’enfant avec le langage. Elles représentent le premier plaisir musical ressenti par tout être humain dans son évolution. Ça se traduit principalement par la créativité verbale sous forme de jeu de mots et de rimes évoquant des situations insolites ou burlesques. « 

source : la face cachée des comptines

Ces comptines et chansons appartiennent au passé. Je les fredonne par habitude mais mon répertoire reste adapté. j’ai simplement fait le choix de ne plus chanter des chansons que je trouve cruelles, insensées ou hors contexte.

Récemment le cadet est rentré de l’école en chantant « haut les mains, peau de lapin, la maîtresse en maillot de bain »… Grand classique des cours de récré, il l’a apprise à l’école et pas par l’enseignante !! Arrivé à 3 ans, et même avant si un enfant est allé en lieu d’accueil collectif, il entendra ces chansons de toutes façons. Est-ce bien nécessaire de les chanter en version édulcorée ? Elles ne sont plus d’actualité, c’est un fait mais elles existent et traversent le temps, que nous le voulions ou non.

Que chanter ?

Si elles nous dérangent, et bien il suffit de choisir d’autres chansons. Il y en a à foison grâce à des talents comme Aldebert, avec les albums Enfantillages ou encore les Ogres de Barback (non, ils ne mangent pas les enfants) avec Pittocha et bien d’autres encore. Le soldat rose, le petit prince, Émilie Jolie. Il y a toujours une mélodie qui a la préférence de chacun. Ma préférée d’Émilie Jolie c’est :

Il y en a sans aucun sens, à part purement phonétique et à base de rimes. Les enfants s’amusent à chantonner :

« A la soupe soupe soupe, au bouillon yon yon, la soupe à l’oseille c’est pour les demoiselles, la soupe à l’oignon c’est pour les garçons. »

chansons enfantines

D’autres comptines sur le site d’une collègue : je confie mon enfant

Pour les touts petits, quelques comptines suffisent. Inutile de les inonder de paroles. Ils semblent apprécier les sonorités et la répétition, plus que le sens des mots :

https://www.dailymotion.com/video/x38j119
Ani Couni
Make toume toume pa

Les EJE (en général) aiment autant les chansons et comptines que les livres jeunesse. Alors si vous avez besoin d’élargir votre horizon culturel, nous sommes disponibles et souvent ravi(e)s de partager nos trouvailles. Si vous-mêmes avez des découvertes à partager, les professionnels de la petite enfance s’en saisiront avec plaisir pour les enfants…Sauf Gims…Pitié (mes oreilles saignent quand elles l’entendent, elles ne supportent pas ce son.)

Merci aux instagrameuses qui m’ont inspirée ce blabla !

Semaine mondiale de l’allaitement 2018

Encore l’allaitement !!!!???

oui !!!!

C’est la Semaine mondiale de l’allaitement maternel 2018. Du 1 au 7 août.

C’est un sujet que j’aborde régulièrement et sur lequel j’échange volontiers sur Instagram (seul réseau qui a encore ma sympathie). Des réseauteurs expriment souvent une lassitude, un ras le bol d’en entendre parler tous les 4 matins. A grand renfort de  » y’a pas de quoi en faire des tonnes… » « On fait pas tout un foin du lait industriel ! » Bah si justement, mais c’est devenu normal, ça se voit moins. Ça se nomme : publicité… Feuilletez donc un magazine (surtout pour parents) et constatez le nombre de pub de préparations lactées…

{Ces réseauteurs sont libres de changer de lecture et de passer leur chemin. Tout comme ma plus grande intolérance est la fumée de cigarette : mon système respiratoire la hait, mais je ne perds plus mon temps à râler. Je cherche un autre endroit…

C’est le gêné qui s’en va, sauf quand la loi lui donne raison.}

Pour précision, la promotion de l’allaitement au sein a pour vocation d’informer et non de convaincre, ni de vendre quoi que ce soit. En effet, quand une mise au sein se déroule idéalement, il n’y a RIEN à acheter (rien en plus d’une alimentation équilibrée). C’est important de le signifier. De plus, je ne gagne rien non plus à rejoindre cette cause. Aucune mère d’ailleurs. Malgré les 80 € le litre de lait, cet or liquide nous rapporte 0€ puisque si nous le pouvons, nous devons le DONNER aux lactariums (en France).

Il faut savoir que mondialement, l’allaitement au sein recule. C’est loin d’être positif. La raison principale est le manque d’informations, la disparition d’une forme de transmission et la circulation d’idées fausses, surtout dans les pays dits « modernes ». Hélas ça se répand comme de la mauvaise graine dans les pays qui savaient faire, avant qu’on ne mette notre nez dedans. Les mères se sentent trop souvent isolées, épuisées, découragées. Elles abandonnent rapidement ou n’essaient même pas ce qui leur semble, de prime abord, compliqué et exténuant. Alors qu’il n’y a rien de plus simple, quand on est bien informée et accompagnée.

Récemment sur un réseau social, à l’occasion de la semaine de l’allaitement, j’ai lu le commentaire d’une maman quelque peu désabusée qui répondait à la publication d’une photo d’un livre traitant de l’allaitement dit long en Occident et du coallaitement (l’allaitement long expliqué à mon psy…) En résumé, elle ironisait en posant les questions suivantes :
« quel autre mammifère coallaite, et quel autre mammifère donne encore son lait quand son petit mange déjà comme un adulte ? ».

J’ai interprété cela comme un défi de prouver que l’être humain fait bien selon sa nature.
Quand je me pose des questions, je cherche systématiquement la réponse. Je me permets rarement d’énoncer des faits sans m’être un minimum informée. Ces questions m’ont parues pertinentes. Après recherches, voilà ce que j’ai trouvé pour ceux que ça intéresse de faire le parallèle avec notre condition de mammifère.

« Tous les mammifères sont allaités dès leur naissance ; la période de sevrage et la composition du lait dépendent de l’espèce en question et de la vitesse de croissance des petits. Outre l’apport énergétique, le lait a pour fonction de réguler le système immunitaire du bébé et d’aider au développement du reste du corps. (Source : intra-science.com)

En coallaitement, j’ai trouvé :  » À la naissance, le bébé kangourou s’attache de façon permanente à une seule glande mammaire et y restera environ 100 jours. Si la mère kangourou a deux bébés d’âges différents, chaque glande mammaire produira un lait qui sera adapté à l’âge du bébé qui la tétera. »

Au sujet des petits qui diversifient leur alimentation et continuent de téter :  » L’éléphanteau tète le lait de sa mère activement pendant 2 ans. Vers l’âge de 4 ans, son alimentation est de plus en plus variée et il dépend déjà beaucoup moins du lait de sa mère. Il est habituellement complètement sevré à 5 ans. »

Sources: bienvivrelallaitement.allaitement-et-mammiferes/

C’était un petit tour d’horizon des mammifères les plus connus. Je suis sûre que si je continues de chercher, je trouverai d’autres données, notamment chez nos cousins les primates.

Petit macaque

Pour aller plus loin :

www.lllfrance.org/coallaitement

Pour en revenir aux idées reçues et tenaces, celle qui circule le plus et fait de gros ravages est celle du « pas assez de lait ».  C’est une terrible légende urbaine, un genre d’hoax qui persiste. C’est très rare de manquer de lait. Si la mise au sein démarre mal, il y a une multitudes de raisons qui feront croire à une insuffisance de lait or il ne s’agit quasiment jamais d’un manque mais d’un départ raté. Dû souvent à un mauvais positionnement du bébé et/ou de la mère et/ou un frein de langue et/ou d’un allaitement à heures fixes etc.

La Leche League laisse à disposition énormément de ressources sur le site internet. Il est aussi possible de les contacter pour des conseils et des informations précises.

C’est une cause qui me tient à coeur. Nourrir son bébé au sein n’a rien d’inné. Ça s’apprend. Pour apprendre, l’idéal est d’être entourée, d’observer d’autres mères et leur poser des questions. Transmettre est vital.

Lecture 2. Le concept du continuum

la maison du porte bébé

Pour être honnête, je souhaite lire ce livre depuis des années. Comme je suis sensible aux signes, aux circonstances et très à l’écoute de mon intuition, j’ai compris que les difficultés que j’ai eu à l’obtenir étaient un indice sur le fait que je n’étais pas prête à l’avoir entre mes mains ni à disposition de mon intellect. A la lecture, ça se confirme. Je le lis, à petites doses, depuis le début du mois. C’est ma lecture mensuelle sur le thème de la petite enfance. En fait, je le savoure et le crains à la fois. C’est une souffrance et une confirmation, une réelle douleur qui vient de très loin…

Cet écrit commence de manière peu objective. Je ne me gêne plus, sous couvert de pseudo-pudeur, pour exprimer mes ressentis. Après tout, si ça dérange, il suffit de cliquer sur une petite croix en haut à droite de l’écran. Mon avis, à chaud, serait personnel surtout que je suis bousculée depuis que je l’ai commencé. C’est bien la première fois, qu’un essai me fait cet effet. J’écris sans l’avoir terminé, afin d’apaiser mon rythme cardiaque.  Si vous êtes curieux de nature, je vous encourage à le lire, ça vaut vraiment le détour et la peine (si cela évoque quelque chose pour vous, vérifiez qu’il y a des mouchoirs à proximité). Par contre, c’est de l’ordre de l’observation et si vous cherchez un appui scientifique, vous serez déçus. Un compte-rendu/avis de ma part serait inutile, surtout qu’il y en a quelques-uns, très complets, sur le net :

Vers une parentalité naturelle

Un livre bouleversant (et c’est rien de l’écrire)

Filliozat contre Liedloff : personnellement, je m’en fous des « preuves » que ces deux autrices avancent ou non. C’est mon cœur qui a lu ce livre. Ma tête a laissé toute la place…et mes expériences d’enfant et de mère sont mes preuves concrètes.

Pour les anglophones : The Door Of Perception

DOP

Je continue ma lecture. Peut-être qu’un jour, je saurai en parler avec plus de recul. En attendant, je laisse au temps son travail d’intégration du concept que je ressens plutôt comme une façon de vivre qui m’est familière mais que je constate un peu ratée ou presque perdue…le fameux bonheur perdu que nombre d’entre nous recherche.

Pour le mois prochain, je tâcherai de sélectionner un livre plus « académique », conventionnel, au risque de m’ennuyer. Surtout qu’il y en a un autre qui attend depuis plus d’un an, celui de Céline Alvarez. Je l’ai commencé, je l’ai reposé, recommencé, rereposé. Re-vivre la scolarité « mouvementée » de mon fils aîné et celle du cadet qui commence tout juste, rend cette lecture vraiment difficile.