La nouVelle femme

En ce 8 mars 2024, entre collègues, nous avons vu ce film émouvant.

Maria Montessori reste fascinante encore au 21ème siècle. Elle a tellement contribué au monde dit « moderne ». Je vois ça plutôt comme un monde plus humain. Enfin, ça dépend des jours… Un monde plus féminin ?

Nos aïeules ont eu des vies souvent difficiles et c’est un euphémisme. C’est encore le cas de femmes aujourd’hui. La condition des femmes change et en même temps ne change pas, selon l’endroit où elles se trouvent sur cette planète. Soit tu as de la chance, soit tu n’en as pas. Soit tu expérimentes le respect, soit tu es une victime. Comme à la roulette russe…Et si tu as un handicap, alors là, t’as tiré le gros lot du pire. Surtout en 1900. Même si en 124 ans, les avancées sont lentes, elles existent.

Lili d’Alengy (Leïla Bekhti, à gauche) présente sa fille déficiente mentale, Tina (Rafaëlle Sonneville-Caby), à Maria Montessori (Jasmine Trinca), médecin qui a ouvert à Rome une école pour handicapés (©Geko Films Tempesta/Ad Vitam).

Nous avons passé un moment dans le passé. C’était prodigieusement agaçant d’entendre le mot «idiot » pour qualifier ces enfants différents. Ils sont authentiquement présents au monde ! Pas comme nous autres, zombies avec tous nos petits masques de personnages, aux egos surdimensionnés. Nous sommes idiots et eux ils sont vivants !

Qu’est-ce qui cloche chez l’humain ?
Il y a forcément quelque chose que l’humanité rate complètement. La compassion ? La compréhension ? L’amour ? La tolérance ? Non, ça existe toujours/encore. Alors qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi y’a t-il encore tout ce bazar ? Cette incapacité à accepter la différence ?
Qu’est-ce qui nous empêche de permettre à toute une chacune de vivre tranquillement les unes avec les autres ?



Le royaume des abysses

Conseillé à partir de 10 ans. J’aurai dit 13. C’est une sublime allégorie colorée et esthétiquement spectaculaire. Cadet a trouvé ça long et ennuyant, il aura 10 ans bientôt.

Dédicacé « à tous ceux qui traversent des périodes sombres » pour ainsi dire abyssales. Ça donne le ton.

J’y suis allée sans coup de cœur pour la bande annonce. Pas du tout convaincue. Il faut dire que « le garçon et le héron » m’avait vraiment mise mal à l’aise. Je ne voulais plus voir d’animé asiatique pour un moment. Et puis c’est le Nouvel An, alors pourquoi pas ? Comment bien commencer cette année du dragon 🐉 de bois !

C’est un univers spécifique, quasi onirique et si la poésie n’est pas votre tasse de thé, mieux vaut s’abstenir. Une baisse de moral n’est peut-être pas compatible non plus.

Pépite

Conflit de générations ?

Incompréhensions, malentendus, amalgames, quiproquos…avec la génération Z.

J’étais déjà zappeuse, déconcentrée, rebelle et impatiente dans la X.

Récemment j’ai découvert que les 3 dernières générations avaient des noms de lettres, sauf celle de mes parents qui serait celle des « boomers ». Je serai de la génération X, ma première sœur de la Y, mon fils aîné de la Z (mon fils cadet ? ). C’est fluctuant. Personne n’a l’air d’accord sur le découpage. Je croyais qu’une génération c’était 25 années.


C’est en voyant un commentaire de Jodie Foster sur la Z, que j’ai commencé à m’y intéresser. Tout en me disant qu’elle exagère. C’est complètement logique que les générations soient différentes. Elles grandissent dans des environnement presque opposés.

Sauf que j’ai vérifié pas plus tard que ce début d’année 2024, au travail, avec des collègues de la génération Z, qu’elle n’a pas tort. Jodie avait déclaré que c’était pénible de travailler avec eux. Je ne trouvais pas. C’est différent et il y a beaucoup d’avantages à travailler avec des plus jeunes. Par contre, comme dans toutes les générations, il y a des moins résistants ou moins endurants. Et il y a ceux qui se plaignent. En soi, c’est acceptable de se plaindre. Sauf si tu ne proposes aucune solution ni alternative. Ça devient déplacé et malvenu. C’est du « ouin ouin, moi je ».

Ce que j’aime dans cette génération c’est leur volonté de ne pas se conformer, ni se soumettre ni s’enliser dans un seul objectif de carrière. Ils veulent que ça change. Et il est vital que ça arrive. Notre système de société dysfonctionne complètement. Pour se faire, il est nécessaire d’accéder à des postes où le changement est possible. Et faire ce qu’il y a besoin de faire.
S’installer dans le système actuel et décréter de ne pas vouloir y adhérer est contre-productif.
si ça ne te correspond pas, tu changes et tu fais en sorte que ça change.

La petite enfance te semble sclérosée et contraignante en tant que salariée ? Et bien tu te mets à ton compte, en libéral ou en statut d’auto-entrepreneur et tu fais à ta sauce. Ou alors tu accèdes à des postes de coordination, de gestion, de management et tu crées le changement que tu veux voir dans le monde comme l’a proposé Gandhi.

Bon chance. Et en même temps, vous y arriverez.

Génération connectée

50 ans du DEEJE

Je suis née 3 années après la naissance du diplôme.

Je ne l’ai pas fêté.

Je devais me rendre samedi dernier à HETIS (au passage le H est vraiment de trop, j’ai eu honte) à Nice. J’avais réservé 4 ateliers, avec ma toute jeune et nouvellement diplômée collègue EJE. Vendredi j’étais sur les rotules après plusieurs jours à 2 au lieu de 3 pros dans la section des bébés. Samedi mon corps a dit STOP.

Ça m’a coûtée de rater cet événement et puis je me suis dis que ce n’était pas si dramatique. De toute façon je souhaite rendre ma casquette. C’est même un signe.
Place aux jeunes !! Je pense que j’ai assez donné.

Il y a une autre grève qui se prépare en octobre. J’en serai pas non plus. Ma claque de tout ce raffut qui ne gêne personne, sauf les concerné.e.s.
Je quitte le navire avant qu’il coule. C’est peut-être lâche, ou pas. Chacun son combat perdu d’avance, hein.

Et c’est reparti pour un tour…


Ce n’est pas « au travail » c’est dans tout le secteur de la petite enfance et de l’éducation.

NON CONFORME- Au pays des crèches

De Anne-Cécile GEORGE

Lecture de septembre

Je n’ai entendu parler de ce livre nulle part. C’est l’autrice qui m’a contactée l’année dernière pour me proposer de le lire. J’ai trouvé et lu son mail récemment. Elle m’a proposée de me l’envoyer pour lecture, en échange d’en parler ici.

J’espère contribuer à son succès parce qu’il le mérite. En toute subjectivité, bien sûr. Comment être objective sur une lecture ? Je n’ai jamais compris les critiques à ce sujet. C’est forcément ton ressenti que tu partages et il t’appartient. D’autres peuvent s’y retrouver, ou pas. Ça ne devient pas une vérité.

Le synopsis donne le ton :

« Carlin-sur-Marne, dans les années 2040. Pour devenir parents, être diplômé et certifié conforme aux attentes de l’Etat est indispensable. Le précieux sésame en poche, vous avez enfin le droit d’enfanter, mais n’oubliez pas que vous devrez vous soumettre aux contrôles de parentalité jusqu’à la majorité de vos enfants. C’est dans un contexte où les permis d’exister se multiplient qu’Amélie, puéricultrice et collectionneuse compulsive de stylographes, prend son premier poste de directrice de crèche. Fonctionnaire en sursis, elle observe avec effarement les changements sociétaux et entre bientôt dans l’œil du cyclone de la privatisation des derniers établissements publics. Son mari, commercial dans une société de pompes funèbres, vit sans grande émotion des déboires professionnels. Comment tirer son épingle du jeu quand l’individualisme prime sur la solidarité ? »

Je me suis régalée à lire cette dystopie. Oui, c’était comme un délicieux plat. Et à la fin, même si tu n’as plus faim, tu en voudrais encore. Je ressens toujours une forme de tristesse à quitter des personnages auxquels je m’attache durant la lecture. Amélie en fait partie, avec toutes ses collègues.

#3615mylife J’ai replongé sur le terrain, il y a un an, en juin 2022. Pour tenir, je me suis accrochée au fait d’offrir à ma famille un voyage. J’ai tenu aussi grâce à la direction. Sinon je me serai cassée vite-fait en courant tellement c’est toujours aussi ingrat et énergivore comme milieu.

#etlmsf Après la lecture de ce livre, je suis confortée dans la décision que j’ai déjà prise bien avant de le lire : quitter le milieu, pour de vrai. L’excuse de « je ne sais faire que ça », c’est une grosse vache (cf tuer la vache). Je le quitterai proprement, comme Amélie. Proprement c’est rapport avec comment une municipalité m’a jetée comme un mouchoir usagé, il y a quelques années, pour « insuffisance professionnelle » = rechute de hernie discale après mon deuxième accouchement et épuisement professionnel.{Aparté pour les ex-collègues qui adorent cancaner : c’est pas un scoop. Tout le monde le sait que je veux partir.}

Ce livre m’a renvoyée quelques années en arrière, lors de ce burn-out professionnel, dans ladite municipalité. Et encore plus loin en arrière quand ma mère me racontait son quotidien d’auxiliaire de puériculture dans une grosse municipalité. J’ai constaté par moi-même quelques mercredis avec elle, à la crèche ; dans le temps, c’était possible d’emmener son enfant au travail, sans trop abuser.

Pourtant l’histoire se déroule dans le futur. Comme quoi, le temps n’est pas si linéaire qu’on nous le fait croire et qu’on veut bien le gober.

Tout ça pour dire, c’est un livre qui vaut le détour. J’ai aimé le style, le rythme, les intrigues. Tout, sauf la couverture. C’est un détail.
Merci Anne-Cécile GEORGE pour ce bon moment de littérature. Je l’ai lu à la plage, au soleil du sud-est et au fond de mon lit avec une bronchite asthmatiforme : les aléas de la collectivité = épuisement, microbes et virus en tous genres.

Pour les curieux, Anne-Cécile GEORGE a écrit des chroniques sur le site des Pros de la petite enfance.
Elle a aussi écrit :

Sur YouTube

Et : https://www.dunod.com/livres-anne-cecile-george

Où se procurer NON CONFORME : FNAC

Le site internet : NON CONFORME

Y’a eu des journées comme ça…

Woke ? Quèsaco ?

Ça fait des semaines que j’essaie de comprendre le nouveau mot tendance : le wokisme.

C’est la nouvelle mode sur les réseaux sociaux de lire que l’on est wokiste ? woke ? Ça m’est arrivée quand j’ai écrit que je ne voyais pas le problème dans le fait que la petite sirène Ariel soit jouée par une actrice à l’épiderme « chocolat au lait ».

Digression en vue {Tout comme, ça ne me dérange pas que Louis XV ait un fort accent dans le dernier film de Maiwenn. Je n’ai encore vu aucun des deux films. Ariel me tente plus. Je n’apprécie pas les films à costumes et j’en ai marre des scènes de sexe. Je m’en fous de la vie intime des gens, encore plus des personnages de fiction}. Fin de la digression.

En tous cas, ça semble mal de se situer de ce côté du bord. Du bord que quoi ? Aucune idée.

@jout : l’argument brandit par les anti-woke (chacun ses goûts) c’est Kirikou ! « Ouais mais s’il était blanc tu trouverais ça cohérent gna gna gna ?!! » C’est là que je me rends compte que mon APHANTASIE et peut-être aussi mes origines me sauvent de ces considérations stériles. Quand je lis un livre, je n’imagine rien. RIEN. Je n’ai que le sens des mots que j’associe à des concepts et encore même ça, ça ne fonctionne pas toujours.
Je suis toujours étonnée par les résultats des adaptations. Quand j’ai vu Harry Potter que je venais de lire, je n’avais rien imaginé. Il m’est donc impossible de critiquer le choix des acteurs, des passages conservés ou non. Mais même si je voyais et imaginais, quelle serait ma légitimité a décrété que le choix des autres ne correspond pas ou qu’il est mauvais ? Kirikou peut être bleu, rouge ou vert…Il est bien joué par des blancs dans des représentations où il n’y a pas d’épiderme marron dans le secteur. Ça fait des siècles que les comédiens font passer des émotions par leur JEU d’acteur et nous regardons encore si la peau a la teinte originale ?

Alors qu’est-ce que le wokisme ?

Serait-ce la religion des ewoks ?

L’aventure des ewoks : la caravane du courage

Non.

J’avais remarqué que le monde tourne à l’envers. Ça se précise. Si c’est mal de se rendre compte des problèmes de notre société, alors qu’est-ce qui est bien ?

https://www.francetvinfo.fr/societe/l-article-a-lire-pour-comprendre-ce-que-signifie-le-mot-woke-qui-s-installe-dans-le-debat-public_4770865.html

Encore un mot qui n’a plus sa définition originale. Faut suivre les délires des gens…
Les anti-wokes seraient-ils aussi des anti-bobos ? Je pense que je suis bourgoise-bohème. Pire je suis née à Strasbourg. Je suis Strass-bourgeoise. Clin d’œil à celles et ceux qui me connaissent. Ils sachent la vérité.

C’est sacrément tordu.
Pas moyen de conclure ce court bla-bla-bla, à part que ça devient difficile à suivre. Si dans la réalité de quelques-un.e.s, je suis woke, ma foi si ça leur fait plaisir. Ma religion c’est le doulisme et en même temps mon esprit est ouvert à toutes les possibilités. C’est la richesse de la vie.


Mot de la fin

Même si la panthère rose devenait verte, je pense que ça me serait totalement égal.

« Ma chère tétine » de Héloïse Junier

J’en ai entendu beaucoup de positif sur face de bouc. Il est sorti récemment et j’ai attendu un peu pour le trouver d’occasion, avec un prix un chouilla plus bas.

C’est la première fois que je suis déçue par un album jeunesse. Je n’ai pas du tout accroché. Je le trouve étrange même (l’hôpital qui se fout de la charité, c’est moi aussi parfois). Peut-être avais-je trop d’attentes. Notamment pour accompagner les plus grands du multiaccueil dans lequel j’exerce. Je l’ai emmené sur mon lieu de travail. Une collègue l’a feuilleté rapidement et m’a dit qu’il y avait trop de mots. Ma toute nouvelle collègue EJE a pris le temps de le lire et son ressenti est similaire au mien. Nous n’avons ni le même âge, ni la même expérience et nous ne nous sommes pas concertées avant la lecture.

Je l’ai ramené chez moi. Je trouverai une famille à qui l’offrir. Je le trouve inapproprié, car trop complexe, en établissement d’accueil du jeune enfant. C’est le concret qui y prédomine. Or cet album évoque un monde imaginaire particulier, féerique et en même temps psychologique. Normal, c’est écrit par une psychologue. Et elle le présente comme un conte de surcroît.

Les copains du personnage principal

Les illustrations sont très jolies et collent au texte.

Mon avis n’engage que moi. Comme tout ce qui est écrit sur ce site. Le plus judicieux pour se faire son propre avis c’est de le lire.

Si d’autres l’ont lu, votre avis m’intéresse.

Réponse à Louise El Yafi

Encore une chasse aux « sorcières » ?

Je suis doula et je souhaite proposer des espaces de paroles aux femmes et oui, l’idée d’une tente rouge me plaît. J’ai apprécié la lecture du roman d’Anita Diamant. J’aime l’idée que la vie soit adoucie et même embellie par des traditions ancestrales, revisitées au 21ème siècle. Si tirer des cartes fait kiffer et que personne n’y est forcé ? En plus je joue du tambour, c’est le pompon sur la Garonne ! Fuyez la régression, têtes bien remplies, futures prix Nobel ! La légèreté est dangereuse et contagieuse.


Je ne connaissais pas Louise El Yafi jusqu’à la lecture d’une publication sur facedebouc. Dommage, je ne le lirai que ce torchon papier paru dans Marianne.

Premier résultat de la recherche : « des petits prix sur Amazon » (c’est sans doute sa « logique marketing »).

https://www.amazon.fr/gp/aw/d/B09M394MGQ/ref=tmm_pap_swatch_0?ie=UTF8&qid=1675422651&sr=8-1

La publication en question :

Pour celles et ceux qui sont abonnés ou veulent payer : Marianne

Pour les rebelles :

Ce que ça m’inspire

Les gens ont-ils vraiment peur de tout et de rien ? Si oui, c’est dramatique. Le plus tragique dans cet « article » c’est qu’elle donne l’impression de prétendre, sans même avoir vérifié quoique ce soit. Sait-elle de quoi elle parle ? Est-elle même déjà entré sous une tente rouge ? Heureusement qu’elle n’est pas journaliste, car c’est merdique, le vide intersidéral, une absence totale d’investigation. Logique, ça vient du nouveau vivier des mauvais journaleux (oups c’est redondant) : AmStramGram. On y trouve tout et n’importe quoi, même des charlatans (dans tous les domaines), quel scoop. Je n’ai plus de compte sur ce RS « M’as-tu vu ? Regarde-moi ! ». Je ne peux vérifier sans ces « sources ».

Je ne sais même pas ce que c’est d’être « partisane du féminin sacré ». Je n’en connais aucune dans mon entourage d’accompagnantes en périnatalité et doulas. Au contraire, je les trouve cartésiennes, avec la tête bien vissée sur les épaules.
Qu’est-ce à dire ? On ferait des incantations à la déesse Moût ? Ou qui sais-je encore ? Et quand bien même ? C’est interdit par quel 49.3 ? Et le masculin sacré dans tout ça, aura t-il l’honneur d’une critique lui aussi ?

Il faut dire qu’à part des jugements à l’emporte-pièce, y’a rien de bien concret dans ce pamphlet, papier. Ça dérange qui d’autres les bigotes ?
« Fusionner l’énergie menstruelle de notre genre » Hein ? C’est-à-dire ? Jamais entendu parler d’un tel dogme. Un cercle de parole n’est rien d’autre que la parole donnée et écoutée de chacune des participantes. Comment l’énergie menstruelle pourrait fusionner puisque nous n’avons plus toutes nos menstruations au même moment ? Qui a déjà eu l’occasion de remarquer que sous une tente, il est possible qu’aucune des femmes présentes ne saignent ? Ça n’a jamais été un critère pour aller sous une tente, même si elle rouge.

Marie Curie et Mme de Sevigné. Rien que ça. C’est tout ? Marguerite Duras a collaboré à la revue « Sorcières » à la fin des années 70 avec Nancy Huston. Et Isabelle Cambourakis ? (Je vous laisse vous renseigner). Mona Chollet a effectué un réel travail de recherches sur la puissance des femmes (ça ressemble un peu à du féminin sacré je trouve). Si ça se trouve, elles ont fait tout ce travail lors de soirées pyjama, ces sorcières modernes.

Comment vous en vouloir ?

L’ultracrépidarianisme envahit l’opinion publique. Quand vous vous serez mieux renseignée, voire renseignée tout court, on en reparle ? Allez sans rancune, joyeux Imbolc et la bise de la part de Brigit. (Je ne mets aucun lien exprès. Ça obligera les vrais curieux à faire des recherches). Ça m’est arrivé aussi de lire en diagonale et de tirer ses conclusions à côté de la plaque. C’est humain. Sur mon site, j’ai souvent publié des « mea culpa ».
Par honnêteté intellectuelle, il serait courageux de votre part d’en rencontrer quelques-unes de ces bigotes qui font régresser la condition des femmes. C’est facile à trouver à l’ère des internets. Je ne vais pas non plus tout servir sur un plateau.

Pourtant j’ai zieuté (en diagonale, j’avoue) votre chaîne YT Jezebel TV et le peu que j’ai écouté est approfondi. C’était il y a deux ans. Une enquête du même acabit sur le féminin sacré serait la bienvenue. Pour information, Jézabel était une femme jalouse et cruelle dans la Bible. Elle ne brillait pas par son féminin sacré.

Pour conclure :

@jout : Il y a un vrai sujet, autrement plus crucial que la bigoterie : les dérives. Celles qui pourrissent tous les domaines, sans exception, à cause de gourous malhonnêtes rongés par l’appât du gain.

https://www.tf1info.fr/sante/endometriose-therapie-stages-jeune-la-miviludes-alerte-sur-derives-sectaires-2239111.html

  • De la lecture accessible gratuitement, sourcée et instructive du National Geographic : un peu d’histoire.
  • Et cet essai qui a l’air fort informé :
https://youtu.be/OuI3yFlX7vk

Mon tambour fabriqué par mes mimines. Il a même un nom. S’il n’y a que ça pour faire grincer des dents « les braves gens qui n’aiment pas que… » c’est cadeau !

Je dis souvent oui au lieu de dire non

A l’instar de « la parfaite maman cinglante » et d’un de ses écrits, le dernier en date « je suis cette maman qui dit non », j’ai voulu réfléchir plus posément sur la découverte récente du mon Laxisme…Enfin assumé (merci Laurence Dudek). Évidemment, je précise que je suis parfaitement imparfaite : en tant que mère et éducatrice de jeunes enfants. Mes fils sont grands et plutôt heureux et épanouis donc je ferai référence aux jeunes enfants pour lesquels je travaille. C’est différent puisque le lien affectif est tout autre, bien qu’il existe inévitablement. Je reprendrai quelques uns des non de L.Rousseau, car ils ne sont pas tous transposables à la crèche. J’ai dit oui (à mon cadet) à presque tous les non évoqués.

Ludivine Rousseau est inspirante. J’aime lire ses articles (malgré les pubs). C’est peut-être un manque d’originalité de partir de son postulat, mais pourquoi pas ?

Le voici :

« Cette éducation qui lui permet d’apprendre qu’on ne fait pas ce qu’on veut tout le temps et qu’on n’a pas toujours ce qu’on souhaite ».

Je suis certaine que l’on peut faire tout ce que l’on veut tout le temps et que l’on peut toujours avoir ce que l’on souhaite ». Même les enfants.
La détermination de mon cadet me le prouve quotidiennement. La limite étant la Loi.

Merci les zamis de face de bouc

Étant adepte du Laxisme (je lui mets une majuscule parce qu’il a le vent en poupe dans la sempiternelle gueguerre des éducations «c.la.mienne.la.meilleure »), je dis forcément OUI à tout.

Démonstration :

Je suis cette EJE qui dit oui quasiment tout le temps, sauf quand j’en ai ras la casquette. Tout est une question de patience, pour ma part. Chaque jour est différent.

Quand un jeune enfant veut que je le « fasse manger » je dis oui… Bien qu’il sache déjà manger seul. Parce que je n’ai aucune raison de dire non quand j’ai le temps de lui accorder ce temps privilégié. Je considère que s’il demande c’est qu’il en a besoin.

Je dis oui quand un jeune enfant change d’avis : finalement il veut sa tétine et son doudou pour dormir. Finalement il veut la couverture et en fait il ne la veut plus. Il ne sait plus, il est fatigué. Il lutte pour dormir parce qu’il craint la séparation. Il finit par dormir, avec ou sans la couverture. Après avoir jeté sa tétine et/ou son doudou. Qu’est-ce que ça peut faire ?

J’observe quand un jeune enfant veut faire la même expérience (appelée « bêtise » par le commun des mortels) qu’un autre qui vient de tomber et de pleurer. Et l’imitateur n’est ni tombé ni n’a pleuré. L’expérience était la sienne. Elle l’aurait été aussi si elle avait été la même. L’enfant en tire ses propres conclusions. Il recommence ou pas, tant qu’il en a besoin. Je dis oui quand c’est sans danger vital.

Je dis oui pour garder ou enlever les chaussures, les manteaux, par tous les temps. L’enfant est le mieux placé pour savoir ce qu’il ressent : le chaud et le froid. Dans notre société, les enfants sont extrêmement privilégiés. Peu d’entre eux se mettent dans l’inconfort. Par conformisme et pour éviter les plaintes, je rassure tout le monde : je remets inlassablement les chaussures et les manteaux ou je propose à l’enfant de retourner en intérieur. Mais je ne dis pas non.

La nuance est subtile et elle mérite d’être énoncée : je dis oui mais je ne fais pas toujours ce que je dis. Le fameux « fais ce que je dis, pas ce que je fais » des adultes touts- puissants MAIS à l’envers = je suis d’accord avec toi, mais le plus souvent je fais ce que veulent tes parents. Sinon je suis virée (ça je ne le dis pas. Je le lâche là, ça soulage). Le monde des adultes est tout de même souvent extrêmement chiant.

J’évite de dire non, parce qu’après ils le disent tout le temps, pour tout même quand ils voudraient dire oui.
Je préfère dire « et si tu faisais autrement ? ».

Quand j’ai eu la patience, je le faisais pour mes fils.

Et si tu regardais ce jouet dont tu as très envie et que tu l’ajoutes sur ta liste de cadeaux pour les anniversaires ?

Et si nous regardions un film ensemble, plutôt que plusieurs dessins animés ?

Et si tu faisais comme nous et que tu ôtais tes chaussures dans l’entrée de la maison ?

En conclusion, je trouve que la vie est suffisamment frustrante pour en rajouter des couches. Évidemment je le fais aussi, je suis une adulte avec un paquet de blessures, je projette et je perds parfois pieds. Pour autant, je fais l’effort de faire autrement, le plus possible. Histoire d’équilibrer la balance. Ça pèse trop dans l’adultisme. J’aimerai que ça devienne obsolète d’exiger de l’enfant qu’il obéisse juste parce que « c’est comme ça ».


Travailler à temps plein ?

Mes idées sur le sujet sont loin, très loin, d’être populaires.

Je trouve que travailler à temps plein avec les quotas actuels adulte/enfants, c’est une hérésie.

Les faits

Aujourd’hui c’est 1 adulte pour 8 enfants qui marchent et 1 adulte pour 5 enfants qui ne marchent pas.


J’ai aussi besoin de 8 paires d’oreilles et 8 paires d’yeux.


Les pros de la petite enfance ont autant de bras que les octopodidés, c’est bien connu. Malheureusement elles/ils n’ont pas autant de cerveaux. Pour les curieux : le poulpe est-il un génie avec ses 9 cerveaux ?

Quand la polyvalence a bon dos.
Pour précision, je ne suis pas contre. Sauf que ça ne peut pas se faire au détriment des enfants. Quand je dis ça, je dis être vraiment avec les enfants et pas debout à chaque instant en train de faire un truc qui peut attendre (comme la décoration ou raconter son week-end, par exemple)


Comme il y a des pros qui y arrivent « très bien » avec leurs cinq et huit bras (on se demande ce que cela signifie exactement), pourquoi le remettre en question ?! Et puis comme il y en a qui le font, pourquoi les autres n’y parviennent pas ?! Bah ptêt parce que tous les enfants sont différents ? Les lieux, les familles, les circonstances, les aléas de la vie font qu’il est impossible de travailler partout avec du « rendement ». C’est pas comme-ci les pros de la petite enfance étaient descendu.e.s dans la rue récemment.

Épuisement = absentéisme = épuisement = absentéisme… Qui de l’œuf ou de la poule ?

Soit les « dirigeants/décideurs » baissent le ratio, soit ils acceptent les contrats à temps partiel. Sauf que la réalité de la vie permet à très peu d’individus d’accepter de travailler moins pour inévitablement gagner moins. C’est un cercle vicieux.

Les conséquences

C’est simple, depuis que j’ai repris le travail, à temps plein, auprès des enfants, sur le terrain dans une crèche, je suis en arrêt de travail tous les mois. C’est un constat. Qui fait bien jaser.

-« Ouais Mickaëlla, elle est tout le temps malade, gna gna gna ».

Oui. Et alors ? As-tu une solution à me proposer ou critiques-tu juste pour déverser ton venin ?

Il y a des raisons à mes arrêts de travail. Je les pose là pour éventuellement nourrir les cancans des piapiailleuses (celles qui ne peuvent s’empêcher de parler sur les autres et qui savent mieux que la concernée elle-même. C’est un genre de super-pouvoir pourri).

  1. Mon immunité se refait une santé, après plus de 5 années sans travailler sur le terrain, avec les enfants.
  2. Les douces violences que je fais et que j’observe sont somatisées.
  3. Travailler à temps plein est devenu au-dessus de mes capacités physiques. Parce que :
  4. Je ne supporte plus la mauvaise foi de certaines collègues. C’est épuisant de former sans être formateurice et sans écoute professionnelle desdites collègues « sans formation ».
  5. La réalité c’est que je ne devrai plus être sur le terrain mais que c’est une passion. La passion c’est jamais une bonne raison.

Voilà de quoi débattre, au lieu de se focaliser sur sa pratique professionnelle personnelle.

Si chacune (je reste au féminin exprès. Rares sont les hommes dans le milieu) se concentrait sur sa conscience professionnelle, je pense qu’un autre niveau serait atteint. Mais on n’en est pas encore là. La nature humaine préfère juger au lieu de simplement accepter les autres tels qu’ils sont et telle que la vie se déroule.

En attendant, c’est sans moi que ça se passe. Parce que le médecin l’a décidé. Aucun arrêt de travail n’est posé sans raison. C’est fini le temps des abus. Si contrôle il y a, ils seront servis.

Quelque chose me dit que travailler moins et gagner moins nous ferait consommer moins et vivre mieux. Mais ça c’est mon point de vue. Si le vôtre fait avancer le schmilblick, ça m’intéresse ! Partagez-le ! Je vous répondrai avec plaisir.

Guider c'est montrer les pistes. "Chacun sa route, chacun son chemin". La solution est en chacun de nous.