« C’est la mode ! »

Texte trouvé sur les RS.
« L’autisme, c’est la nouvelle mode, maintenant ils le sont tous. »

Ah oui ?
Ça doit être les vaccins.
Ou la télé.
Ou l’éducation bienveillante.
Ou… peu importe ce que BFM t’a vendu aujourd’hui pour mieux nous diviser.

Non. Tout ça, c’est faux.
Ce qui est vraiment fou, c’est cette idée que l’autisme serait « apparu comme ça », soudainement.
Alors qu’en réalité, tu as grandi entouré de personnes autistes non diagnostiquées.

Ton cousin n’était pas « paresseux ».
Il avait juste besoin d’une routine pour survivre au chaos.

Ton oncle n’était pas « associable ».
Il luttait avec des codes sociaux qui n’avaient aucun sens pour lui.

Ton grand-père, fidèle à son rituel du petit-déj et à sa chaise attitrée ?
Ce n’était pas une lubie. C’était un ancrage sensoriel.

Ce camarade brillant qui ne parlait jamais…

Ce frère ou cette sœur qui fondaient en larmes à cause d’une étiquette qui gratte ou d’un bruit trop fort…

Cet enfant qui connaissait tous les noms latins des dinosaures à 5 ans…

Cet adulte qui porte les mêmes vêtements chaque jour parce qu’il s’y sent bien…

Tu ne les as pas ratés.
Tu les as mal compris.
On les a mal nommés.

Parce que longtemps, on a confondu les signes de l’autisme avec des défauts de caractère.
Et c’est ainsi qu’on s’est retrouvés avec une génération entière de personnes invisibles qui pensent être anormaux et problématiques.

L’autisme n’est pas nouveau.
Mais le diagnostic, oui.
La conscience, oui.
L’acceptation… elle commence à peine.

Alors oui, tu peux continuer à accuser les écrans, la société ou l’alimentation, si ça te rassure.
Pendant ce temps, des milliers de personnes continuent d’être rejetées, jugées, exclues, parce qu’elles ne rentrent pas dans la case.

Ce n’est pas une épidémie d’autisme.
C’est une montée en lumière.
Une vague de gens qu’on commence enfin à voir pour ce qu’ils sont.

Et si on se demande pourquoi il est encore si difficile de poser un diagnostic, on peut aussi se poser cette question dérangeante :
à qui profite l’invisibilisation ?

Quand on comprendra que nous sommes bien plus nombreux qu’on ne le croit…
Quand on réalisera que ce n’est pas nous le problème,
mais un système qui refuse d’évoluer…

Alors, il faudra tout revoir.
L’école. Le travail. La norme.
Il faudra reconnaître que le modèle actuel est obsolète.

Et peut-être qu’un jour, ce seront ceux qui se croient aujourd’hui « normaux » qui se sentiront minoritaires.

Et ce jour-là…
Il ne s’agira plus de réparer des individus.
Mais bien de réparer une société qui nous a fait croire, trop longtemps, que notre lumière était une anomalie.

Kerneur Elodie

Via Nathalie Gontrand

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un pour cent media

Joana en pyjama

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