Archives de catégorie : parentalité

Conférence de J.Epstein. Fin

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Le temps est passé entre le jour de la conférence et les jours pendant lesquels je tente, tant bien que mal, de relire et retranscrire mes notes. Trop de temps. Plus de 4 mois. Mes notes sont devenues illisibles. Jean Epstein, comme il le précise lui-même, s’en tient difficilement à un plan et en ce qui me concerne, j’écris très mal. En conclusion, je suis allée chercher sur la toile, quelqu’un qui aurait assisté à une de ses conférences et bingo ! j’ai trouvé.

ça date d’il y a deux ans, pourtant de nombreuses anecdotes s’avèrent être exactement les mêmes, donc je partage :

« L’enfant, sa famille et les professionnels qui l’entourent »/compte-rendu du blog Toutes en une.

Quelques ajouts EN VRAC :

Comment cadrer, sanctionner ?

Rappel : sanctionner c’est autre chose que punir.

Il existe 3 principes :

– principe de séduction

– principe de plaisir/sécurité affective-« tout, tout de suite »

– principe de réalité

L’enfant, précocement, « manipule » (pour survivre) son environnement, dans le sens où il apprend à interagir selon les réponses qu’il reçoit. Pleurer devient donc une façon d’obtenir assistance.

La faculté d’adaptabilité = comprendre que l’on ne se comporte pas de la même façon avec n’importe qui, en faisant n’importe quoi. Les parents n’ont pas à dire aux professionnels ce qu’il faut interdire. Les professionnels n’ont pas, non plus, à dire aux parents ce qu’ils ont à faire.

Qu’interdire à l’enfant ? ce qui nous dérange ? C’est forcément différent à la maison et ailleurs. Malgré la variété, un minimum de cohérence permet un certain équilibre.

Principe de réalité : apprentissage de la frustration. « je n’ai pas tout »/ »je ne suis pas le centre du monde »/ »j’attends ». L’objectif du bébé est de rester le centre du monde, c’est pour cela qu’il dort au milieu dans le lit de ses parents.  Il est important de savoir mettre l’enfant A SA PLACE. Il n’y a pas QUE lui. L’enfant est en dehors de l’amour conjugal. Pour lui permettre de développer l’idée de VIE PRIVÉE, il est nécessaire de DEFUSIONNER.

Apprendre à attendre/anecdote de la tarte aux pommes : faire une tarte avec un enfant lui permet de comprendre que pour la manger, l’attente est un passage obligé. L’enfant n’est pas programmé pour attendre, il apprend.

La SANCTION est en fonction de l’enfant lui-même. C’est contre-productif de sanctionner tous les enfants de la même manière. Ce qui fonctionne chez les uns n’a aucun effet chez d’autres. Le but c’est que l’enfant comprenne que ce qu’il a fait est inopportun. Pour qu’une sanction soit efficace, elle est :

  • immédiate ==> sinon l’enfant oublie et ne comprend rien.
  • donnée par la personne concernée (celle qui est dérangée par la « bêtise »)
  • expliquée de manière claire et concise et non négociée
  • jamais humiliante, contrairement à la punition (l’humiliation rend rebelle)
  • partagée par les parents/en équipe (au moins en apparence et en discuter après en dehors de la présence de l’enfant)
  • proportionnée à l’acte de l’enfant.
  • irréversible/tenir la sanction (sauf s’il y a erreur !)
  • juste (trouver le vrai coupable/s’excuser si on s’est trompé)
  • réaliste = réalisable/éviter l’humour. Pour un enfant, le 2nd degré peut être difficile à comprendre voire très source d’angoisse.

Exemple de sanctions irréalisables : « je vais te fiche par la fenêtre »/je te laisse à la station-service/je vais te tuer »… Précision : ce qui est réalisable est TERRIFIANT. Une sanction devient une réparation à l’école primaire (scolaire), au niveau cérébral de l’enfant.

Les enfants sont en  permanence dans la vérification d’amour.

Se rappeler que nous sommes des adultes, assumons-le ! Avec humour, Jean Epstein dit que pour savoir placer le parent à sa juste place, il suffirait de suivre deux années d’études, une en diplomatie et l’autre en art dramatique. Exemple de diplomatie : si l’enfant marche pour la première fois en crèche ou chez l’ass mat, laissez le parent le découvrir lui-même au lieu de le lui annoncer.

Les professionnels de la petite enfance sont les mieux placés pour écouter/entendre mais les plus mal placés pour agir, dans la limite de leurs compétences. C’est pour cela que des partenariats permettent de savoir où adresser le parent qui a besoin d’un accompagnement extérieur.

Rappel sur l’autorité : « La philosophe et psychologue Ariane Bilheran, dans son ouvrage L’autorité5, explicite encore davantage l’étymologie du mot : « « augere » consiste avant tout à poser un acte créateur, fondateur, voire mythique, qui fait apparaître une chose pour la première fois. Bien évidemment, dans la même racine étymologique, l’auteur (auctor) est celui qui fonde une parole et s’en donne le garant »… (Wikipedia)

Eviter d’intervenir en cas de conflits entre enfants, afin de lui permettre de gérer la situation, ainsi il se construit. Cela rend l’enfant fragile d’intervenir systématiquement et d’agir à la place des enfants quand ils sont en conflit. Exception : quand un enfant devient bouc émissaire, il est OBLIGATOIRE d’intervenir.

Handicap : le regard de la France a besoin de changer. En France, un enfant sourd a un sens en moins. Alors qu’un enfant sourd a 4 sens hyper développés. L’enfant différent pose problème, or il est vital de sortir de cette culture du « moins » dans nos pensées et nos pratiques.

BBC = des parents, des professionnels…

Bien-être

Besoins

Compétences

Note : le record d’arrêt de travail a été détenu deux années de suite par le secteur de la petite enfance, avec en tête, les problèmes de dos. Suivi par les ouvriers du bâtiment et les éboueurs.

Anecdote sur la TV  : Jean Epstein raconte que leur fils aînée n’a pas regardé la TV pendant 6 ans, parce qu’elle était absente de leur foyer. Un jour, ils ont été convoqués par l’école. L’enseignante leur a dit que, de toute évidence, leur enfant avait besoin de dormir car il regardait trop la TV…Sans dire à l’enseignante que c’était impossible, ils ont mené leur enquête. il s’est avéré que leur fils était tellement en manque de télévision (dans le sens où ses camarades parlaient essentiellement de ce qu’ils y regardaient et lui ne pouvait participer vraiment à ces conversations), qu’il demandait tous les matins à ses pairs de lui raconter ce qu’ils avaient vu la veille ! En conclusion, ils ont décidé de s’équiper d’un téléviseur, pour en profiter avec parcimonie.

Prestation du Service Unique/PSU : « la plus grande connerie du siècle » (j’ai bien ri).

Je me permets de faire l’impasse sur les notes prises lors du travail de groupe de l’après-midi. J’y suis restée, j’ai même participé, étonnée moi-même par tant de courage. Le sujet brûlant, si je puis dire, fut le « parler bambin ». Je prendrai le temps d’en faire un article.

Note aux collègues : peut-être que le fait d’allaiter a rendu mon oreille plus attentive à ce genre de propos, car j’ai souvent entendu « encore allaité » ; « il/elle mord beaucoup, oui mais il/elle est allaité(e) » ; le sommeil est très difficile/en plus l’enfant est allaité »…vraiment, chers collègues, merci d’être plus attentifs à ce que vous dites, ça peut paraître stigmatisant.

Pour finir sur une note plus positive, Jean Epstein a évoqué une question qui m’a souvent parue importante, celle d’insister, de faire le nécessaire, d’y aller au culot pour être associés en tant que pro de la petite enfance au projet de construction d’EAJE, ça éviterait les mauvaises constructions, les projets non-pensés qui au final, compliquent notre quotidien. La problématique architecturale ne devrait plus exister !

D’autres sujets et anecdotes dans cette vidéo-conférence : Même pas mal

Les aires de jeux

Cadet de 30 mois apprécie à nouveau de jouer dans les parcs de jeux.

Il a eu une période de découvertes motrices intenses et ensuite d’observations de ses pairs, sans jouer.

Et puis depuis peu il y joue avec les autres. Des interactions fascinantes à regarder !

Le sujet de ce, très court, billet concerne un aspect matériel de ces lieux dédiés aux enfants.

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J’ai remarqué, sur différents lieux de travail et dans ne nombreuses aires de jeux, que les revêtements de sol spécialement prévus pour amortir les chutes les provoquaient parfois (souvent pour mon fils et moi, nous sommes peut-être maladroits). Notamment les différences de niveaux, comme des petites collines.

Alors oui, c’est bien quand ils tombent, ils se font moins mal, voire presque pas,  mais est-ce intéressant qu’ils tombent autant ? Souvent ils trébuchent et il m’est parfois arrivée de me tordre la cheville. C’est un simple constat. C’est intéressant, à petites doses, de tomber mais surtout d’apprendre à tomber sans trop de dégâts (merci le judo).

Ces revêtements sont une bonne chose, mais je trouve qu’ils sont installés sans trop de réflexions et parfois sur une trop grande surface…un avis qui ne tient qu’à moi. Penser les aires de jeux avec des espaces mieux différenciés : pour rouler, pour courir, pour ramper, pour jouer au ballon, pour se poser, pour mettre les pieds dans la terre et l’herbe, ça existe déjà, mais par chez moi, c’est un vrai manque !

La seule aire de jeux à proximité (à pieds) est dans cet état : (et on y a vu un serpent se cacher sous les dalles !!)

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Et vous, quelles sont vos observations sur ces aires ?

Hommage à la nounou de mon fils

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Il existe des personnes auxquelles, inévitablement, on s’attache…
Je m’attache peu mais quand ça arrive c’est pour longtemps et complètement.
Je donne ma confiance car je sais que c’est amplement mérité.
Et quand il faut se séparer d’un quotidien, d’une routine avec cette personne, ça me désole.
Je suis si triste, pour elle, pour lui et pour moi.
Dans le cas de cet écrit, il s’agit de mon fils cadet, de l’assistante maternelle qui l’accueille chez elle depuis qu’il a 5 mois et de moi sa mère. Il a 28 mois.

Je suis encore furieuse, par moments. Cette séparation me sera douloureuse, plus que prévu car elle n’a été voulue par aucun de nous trois. Elle découle de mes seuls choix et des décisions d’autres personnes. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’une crèche familiale.

De la culpabilité supplémentaire, comme si j’en avais pas assez de m’en vouloir. D’autres événements à gérer alors que mon épuisement est palpable. Tout ce qui se passe me fragilise. Mon fils le ressent. Il est à fleur de peau depuis que je sais qu’une fin d’accueil arrive.

J’apprécie le changement, mais moins dans mon quotidien. Je sors régulièrement de  ma zone de confort professionnellement. C’est devenu vital, même si c’est parfois angoissant, voire inutile. Mon fils est bien jeune pour faire ce genre d’expérience. Je sais bien que ça arrive, « c’est la vie toussa, bla bla bla, il s’en remettra »… C’est arrivé à mon fils aîné, mais c’était voulu et non imposé (sauf à lui évidemment). Oui nous nous en remettrons tous, ça reste tout de même désagréable.

J’ai assisté récemment à une conférence de Jean Epstein (je me remettrai à la rédaction de compte-rendu, dès que j’en prendrai le temps) qui a insisté sur les repères si importants dans la petite enfance. Il est fan des asst mat, il admire leur travail. Pour lui, la crèche familiale c’est l’avenir ! et je partage son avis. Malheureusement, ces structures sont en voie de disparition plutôt que le contraire.

J’ai aussi assisté à une réunion d’informations pour l’agrément d’assistant maternel et j’y ai entendu cette nécessité de la permanence, de la référence, de la stabilité, de l’engagement dans un accueil d’enfant jusqu’à la scolarisation. J’y crois fermement. Je suis d’autant plus en colère que c’est parfois complètement oublié au profit d’autres facteurs, administratifs notamment.C’est écœurant.

L’assistante maternelle qui a accueilli mon fils est une personne ordinaire, comme j’en ai peu rencontré, ça fait d’elle quelqu’un d’extraordinaire à mes yeux et sûrement aux yeux de mon fils !
Grâce à elle, j’ai pu continuer l’allaitement au moment de la reprise du travail et pendant plusieurs mois, alors que même mon lieu de travail m’a mis des bâtons dans les roues. J’ai tenu durant plusieurs mois en tirant mon lait et bien au delà de ce que j’avais pu penser.
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Grâce à elle, son sommeil a été respecté. Oui, c’est vrai qu’au début de l’accueil d’un enfant allaité et en co-dodo, il se peut que ce soit différent et que ça prenne plus de temps. Elle l’a fait avec une infinie patience.
Grâce à elle, mon fils s’épanouit, comme une belle plante. Il est rieur, joyeux, drôle, moteur, déterminé ! A ses côtés, il est heureux tout simplement.
Tous les jours c’était un plaisir d’emmener mon fils chez elle, pour lui et pour moi. Même quand il s’est mis à pleurer le matin, vers ses 18 mois, je savais que c’était temporaire, j’étais sereine pour lui.
Elle nous manquera énormément pour ces sages et sincères paroles, sa gentillesse, son écoute, sa patience, sa disponibilité…
Chère assistante maternelle de Romain :
Restez comme vous êtes, vous êtes formidable ! Vous honorez votre belle profession.
Je ressens beaucoup d’émotions à l’idée de ne plus vous revoir à la rentrée…
Le temps fera son travail. En attendant c’est dur. Nous avons eu suffisamment de semaines pour  tous nous y préparer, heureusement.
Confier Romain à un autre mode d’accueil me semble d’autant plus difficile. Mais je sais qu’il est capable, grâce à vous, de s’adapter partout ailleurs.
J’ai trouvé ce poème sur le net :
Accueillir le matin la mère et l’enfant,
Savoir l’arrachement de la maman
Susciter la confiance dans la séparation
Inviter les grands à parler du poupon
Saisir chaque bonheur, consoler les pleurs,
Tendresse et douceur tout au long des heures
Activeront dans le labeur, la motivation,
Nourrir, jouer, promener avec attention,
Travailler sans bruit quand dort le bébé,
Et cueillir ses sourires, la sieste terminée….
Mesurer l’importance de la mission relais,
Assurer l’épanouissement du petit bébé,
Travailler son éveil dans les rencontres et les jeux,
Ensemble être toujours heureux,
Respecter le projet éducatif des parents
Nuancer nounou et papa-maman,
Ecouter, décoder, les gestes, les pleurs, les rires,
L’aider à devenir grand, à l’épanouir,
Le soir, au départ le préparer,
Et s’effacer lorsque le parent vient le chercher…..

(source : blog assistante maternelle)

Ton copain de tous les jours s’en va

J’aime pas dire « copain », mais dans ce cas très précis, c’est plus qu’un pair.

« lé parti, avec sa mamie ? »
« Oui il est parti en vacances. Et après les vacances, il ira à l’école ».
Et dans ma tête, je me dis que tu ne le reverras peut-être plus. Je n’ai presque jamais croisé ses parents, nous n’avons noué aucun lien. Il est peu probable qu’il y ait des retrouvailles.
Vous avez passé 20 mois ensemble. Tous les jours avec votre formidable assistante maternelle. Et c’est fini. Et avec le temps, tu l’oublieras. Pour le moment, tu parles tous les jours de lui :

"lé parti, avec sa mamie".

J’ai épluché la toile pour y dénicher un livre parlant de ce sujet. Aucun titre n’a trouvé grâce à mes yeux. Rien n’évoque la séparation des enfants, sans déménagement. Je cherche tout simplement un livre sur les séparations, comme il en arrive tous les ans. Que l’enfant soit accueilli en collectivité ou chez un assistant maternel. Il y a ceux qui partent et ceux qui restent. ça m’inspire, j’ai des choses à en dire. Peut-être qu’un livre pour enfant naîtra de cette soudaine inspiration.
En attendant, je pose des mots, avec l’assistante maternelle. Nous répétons et tu répètes aussi comme tu aimes le faire dans cette période pendant laquelle ton langage explose de « mille mots » à la journée.
La vie est ainsi faite. Un jour toi aussi tu auras trois ans.
D’ailleurs y -a t-il un livre sur la séparation d’avec le mode d’accueil de la petite enfance ; des jolis mots posés sur la/les merveilleuse(s) personne(s) qui accompagnent nos chers enfants pendant leurs plus jeunes années ?

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Idée vs temps de pluie

Mis à part s’équiper de bottes et d’imperméables, selon notre degré de tolérance à l’humidité ou bien vivre sous les tropiques… nous avons l’impression qu’il y a peu d’alternatives à la pluie. Hors, au contraire, des idées, il y en a à la pelle !

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Les écrans sont déconseillés voire « délétères » pour les plus jeunes.
Alors que faire ?Grande question !
Quand je suis d’humeur créative, c’est à dire, moins fatiguée par ma semaine de travail, il me vient des idées.
Un soir en attendant son câlin, mon fils était avec son père dans notre lit. Quand je suis revenue, j’ai vu la couette transformée en maison. Mon fils répétait tout excité, « la babane, la babane !! ». Le voir si joyeux a anéantie le reproche que j’allais faire au papa « ah super, il est tout excité maintenant ! ». Au lieu de râler je me suis jointe à eux et avant de dormir, nous avons tous joué sous la cabane. Grand moment.

Depuis, il la réclame tous les soirs avant l’histoire.
Le rapport ? Le voilà. La couette, ça donne chaud. Avec les beaux jours qui arrivent, nous dormirons selon les températures, en pyjama ou avec un drap. Et puis tenir la couette,à bout de bras, c’est fatiguant à la longue.

Un jour de pluie, j’ai pris un grand drap, je l’ai posé sur le sèche-linge (sorte de tancarville) avec une couverture sur le sol et plein de coussin. Voilà tout le monde content, les bras soulagés et un lieu de cachette idéal !!

Le résultat en photos :

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Vous aurez besoin de tout matériel qui puisse maintenir un grand drap tout en laissant un espace en dessous. Des chaises stables peuvent faire l’affaire. Le mien c’est un simple étendoir à linge :

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C’était une idée en passant. Rien de bien compliqué. Mode d’emploi : Comment faire une cabane ?

D’autres idées : s’amuser sans écrans

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Les couleurs sont-elles mixtes ? Tour de blog/Les rendez-vous de l’enfance.

Le thème du mois, des rendez-vous de l’enfance, est la couleur.

Quand je l’ai reçu , je me suis creusée la tête. J’avais même renoncé puis Aurélie de Superliposés m’a éclairée sur un lien possible.  Je l’en remercie ! Après quelques recherches, j’ai même appris sur le sujet !

Par exemple, le saviez vous ? :

« Initialement, il y a plus d’un siècle, le rose était dédié aux garçons et le bleu pour les filles. Oui cela peut paraître étonnant à l’heure actuelle mais le bleu était destiné aux filles car cette couleur était associée à la Vierge Marie et le rose pour les garçons car c’est une variante du rouge, couleur agressive et viril.

Le bleu devient au fil du temps de plus en plus masculin, en particulier lors de la première guerre mondiale puisqu’il devient la couleur officielle des uniformes militaires. Finalement, les magazines féminins s’approprient le sujet et dédie le bleu aux garçons et le rose pour les filles.

C’est un thème qui m’inspire moins car je me pose peu de questions à ce sujet. Dans le sens où pour moi il n’y a vraiment aucun intérêt à débattre sur les couleurs dans mon métier. Chacun ses goûts. Mais cela me donne l’occasion de faire un petit parallèle avec la question houleuse de la théorie du genre (qui n’existe pas d’ailleurs).

Petit aparté : si on oppose cette fumeuse fameuse théorie à l' »ordre naturel », bah vous en conviendrez, c’est rare de voir exclusivement du rose pour les femelles et du bleu pour les mâles dans le règne animal…pareil pour la flore, il y a des roses jaunes, des flamants roses, des oiseaux bleus etc.

Une fille pose une question essentielle dans cette courte vidéo postée sur facebook. Sa mère relaie sur les réseaux sociaux afin d’obtenir une réponse des éditeurs. Elle a raison de se poser cette question. Qui peut décider de ce qui plaira à un individu, sans le connaître ? C’est donc mal apprécier l’ouverture d’esprit des enfants que de leur proposer des couleurs et des histoires selon leur genre.

Mes goûts en matière de couleurs sont variables. J’ai longtemps porté beaucoup de couleurs, ensemble, sans même me soucier de leur « compatibilité ». Ma couleur préférée est le bleu, avec toutes ses nuances. Après avoir trop porté de rose étant petite j’ai détesté cette couleur jusqu’à ma première grossesse. Pourtant j’attendais un garçon et je le savais. Histoire d’hormones ? Aucune idée.

J’avoue que je n’ai jamais acheté de rose à mon fils aîné. Je ne me souviens pas si c’est parce qu’aucun vêtement ou jouet existait en cette couleur ou si je faisais inconsciemment la sélection rose/fille-bleu/garçon. C’est tellement inscrit dans notre société. Mon fils cadet en porte peu. J’ai découvert récemment que cette couleur lui va bien, suite à un change express et aux vêtements empruntés à notre hôtesse.

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Une fois sur le terrain, mon diplôme en poche, je proposais et propose toujours sans distinction des histoires, des jeux, des couleurs (assiette, serviette, verre, ballon, etc) aux enfants. Tout simplement parce que j’envisage l’éducation de la même manière pour une fille et un garçon avec tout mon bagage sociétal, familial, bien sûr, mais sans vraiment faire d’efforts pour m’en détacher. La petite enfance est vraiment le lieu de la diversité, de la liberté et de la tolérance. Les enfants auront bien le temps de se « soucier » de ces questions d’adultes, le plus tard possible. Quant à la décoration des lieux d’accueil, elle est souvent colorée et lumineuse, comme les enfants !

A la question « les couleurs sont -elles mixtes ? »

Définition de mixte  :

  • Sens 2

    Qui comprend, reçoit, s’applique à des personnes des deux sexes.

    Exemple : Une éducation mixte.

Je réponds oui, bien entendu ! Comment pourrait-il en être autrement et sur quelle base ? Les couleurs n’appartiennent à personne. Elles existent et chacun les aiment à sa manière. Tout est possible. J’insiste, tout est possible même si cela semble nous « piquer les yeux ». Il s’agit juste de notre perception.

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Remember le style et la chambre de Punky Brewster

Voici les liens vers les blogs qui traitent de ce même sujet :

Chez Pomme en Bretagne  : Les couleurs ont-elles un sexe ?


Sur Superliposés, on parle du BLEU pour voir si cette couleur peut aussi être utilisée pour les filles ou pour une chambre bébé sans genre attribué.
Chez Mimistigri

Pour aller plus loin :

UNE ÉDUCATION ANTI-SEXISTE, POURQUOI ? COMMENT ? [DOSSIER THÉMATIQUE]

#KidsWantEquality

 

Dis bonjour à la dame !

Quelle injonction saugrenue !

Apprendre à dire bonjour ?!

Les enfants disent à leur façon et souvent par imitation si les adultes le font. Le fameux « fais ce que je dis, pas ce que je fais » (ou ne fais pas).

J’ai écrit sur la Sacro-Sainte Politesse et Ses exigences complètement sociétales donc tout à fait contournables. Je me revendique anticonformiste sur ce coup-là. De toute façon quoi que l’on pense, quoique l’on dise, il y aura toujours quelqu’un(e) pour y trouver quelque chose à redire.

Je suis EJE et je dis bonjour si je veux. Pareil dans la vie de tous les jours. Souhaiter le bon jour, y’a des jours où je trouve que ça n’a aucun sens, c’est même hypocrite. Je préfère saluer pour montrer que j’ai vu la personne. Avec un signe de tête, un signe de la main ou parfois un Salut ! franc et cordial parce que je sens qu’il est sincère et qu’il sera entendu en tant que tel. Je ne me formalise pas qu’on me réponde ou non. J’ai salué parce que ça me semblait important. L’Autre n’a peut-être ni vu ni entendu. Il est dans ses pensées ou alors il n’a pas envie tout simplement. Qu’est-ce que ça coûte de dire bonjour ? Rien. Mais est-ce que ça a vraiment de la valeur ? Me concernant, non. Tout comme ce qui suit et qui souvent n’a aucune substance, c’est machinal : « bonjour, ça va ? ». Qui se soucie réellement tous les jours de savoir comment vont toutes les personnes connues que l’on croise ? Moi je m’en soucie et du coup ça me donne du souci supplémentaire. Je préfère demander quand j’ai vraiment le temps d’écouter et pas quand je salue. Saluer c’est déjà un bon et beau début.

Exiger la même chose des enfants c’est dommage car ils ressentent encore plus leur non-envie, pour diverses raisons tout à fait légitimes et qui ne nous regardent pas.

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de Carole Zalberg (Auteur), Dominique Boll (Illustrations)

Mon fils aîné a souvent eu comme premier contact, avec des gens, de montrer ses chaussures. Surtout celles de sport en disant avec un grand sourire : « t’as vu, elles courent vite ! ». Comment aurais-je pu exiger qu’il prononce un « bonjour » après ça ? Il avait déjà tellement exprimé d’émotions dans sa première phrase.

Pour les défenseurs du « bonjour obligatoire », bah j’ai envie de vous dire, tant pis pour vous. Votre exigence vous ferait presque comptabiliser les bonjours reçus ou non. Si cela a une influence sur votre journée, c’est votre choix.

Lecture :

Dis bonjour à la dame

Un peu d’humour :

L’Hygiène Naturelle Infantile/HNI ou Elimination communication (EC) ou « bébé sans couche ».

La « propreté » est -elle naturelle ou bien doit elle s’acquérir ?

Je n’ai pas la réponse, ni scientifique ni philosophique. C’est juste une question que je me pose.

Force est de constater que cette préoccupation est loin d’être planétaire. Notre société en fait une étape majeure, alors que dans une vie c’est un détail. Un vrai business a été crée autour de ça. En fait, l’enfant est devenu un prétexte supplémentaire pour consommer encore plus. Je suis la première à utiliser des couches jetables alors que j’en ai acheté des lavables. Dans mon quotidien c’était tellement compliqué et surtout dans celui de l’assistante maternelle. Certains me diront que je me suis trouvée une bonne excuse.

Je trouve l’HNI très intéressante. Soyons honnête, c’est une pratique qui re-connecte à notre vraie nature, celle d’être auprès de nos enfants (c’est un fait et rien d’autre, quand on est une mère) . Donc peu facile à mettre en application dans nos vies urbanisées de travailleuses, stressées, pour la plupart.

Cette pratique est critiquée, décriée, elle scandalise certains professionnels. Elle l’est seulement parce que notre 21ème siècle découle des deux précédents : hygiéniste et aseptisé. L’enfant est un individu mais bon, on n’est pas à son service…

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Quand j’y réfléchis, je me dis qu’en fait j’aurai vraiment aimé être à l’écoute de mon bébé, l’être à 100%. Pour moi, cela n’a plus RIEN à voir avec une acquisition précoce, un dressage. Cela n’a rien à voir avec le pot, tel qu’il est proposé aux enfants dits « prêts physiologiquement ». Cela a à voir avec une écoute et une observation complètes, une disponibilité totale. Comme quand les mères avaient le temps.

Finalement j’admets, que l’âge de plus en plus tardif de la fameuse « propreté » soulève la question de la durée de l’utilisation des couches et de la tonne de déchets que cela engendre.

C’est curieux que nous ne soyons pas du tout éduqués à l’impact environnemental de notre consommation. Pourtant il existe des alternatives ! On achète, on achète, sans même se demander où ça ira une fois usagé, cassé, inutile etc. Pourtant même si nos déchets sont enlevés de notre environnement proche, ils ne disparaissent pas, comme par magie, de la planète !!

Pour en revenir à l’HNI et le métier d’EJE, alors oui évidemment c’est difficilement envisageable de l’appliquer vu le nombre d’enfants accueillis qui ne sont pas les nôtres. Comment pourrions nous re-connaître les signes de chaque enfant ? Tout serait à revoir : l’adaptation (rien que le terme est à revoir), l’accueil, la pédagogie, la disponibilité des professionnels… Il y a déjà tellement de travail pour changer les mentalités sur la bienveillance, l’éducation positive, la parentalité…vaste chantier s’il en est.

L’idéal, puisque les enfants HNI sont « propres » très tôt, serait qu’ils soient accueillis en collectivité au moment où ils sont prêts à l’être. Et oui j’ose le dire. La collectivité est loin d’être la panacée pour les bébés et même certains enfants plus âgés. Oh oui, ils s’y adaptent mais à quel prix ? Invisible pour les yeux…mais c’est un autre sujet.

Je pense que la réponse réside dans la façon dont l’accueil est pensé. Un accueil à taille humaine par exemple. Quoique. Quel sens cela a pour notre société qui rentabilise tout, même l’Humain ?

C’était une parenthèse, suite à la lecture de plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux en rapport avec cette pratique. Se cacher derrière la maturation et le contrôle des sphincters comme seuls arguments me semble léger. Si à 3 ans -et même bien avant, dès 1 an selon des spécialistes- l’enfant sent et sait dire qu’il veut faire, c’est surtout parce qu’il parle et/ou se fait comprendre de façon plus concrète auprès de l’adulte. A l’adulte d’être à son écoute.

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Les enfants et les écrans/Tour de blog/Les rendez-vous de l’enfance.

J’ai déjà abordé ce sujet sur Planète EJE.

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Je commence, avec joie et enthousiasme, un partenariat virtuel avec Superliposés et plein d’autres blogueurs. Le thème mensuel est « les enfants et les écrans« .

ça tombe bien, j’ai encore des choses à dire surtout suite au nouveau programme d’enseignement expliqué dans cet article : Les enfants devront savoir utiliser une tablette avant leur entrée en CP et suite à une proposition d’ateliers avec écrans par une entreprise de crèche. C’est ahurissant quand on sait qu’en plein cœur de la Silicon Valley, une école privée (la Waldorf School of the Peninsula) a décidé de se priver de toute forme d’écran pour enseigner !

C’est aussi la 7ème semaine sans écran dans une école près de chez moi !

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Je suis honnête, mon avis subjectif est transparent sur Planète EJE : Mon rapport aux écrans pourrait être pathologique. J’en restreint l’usage et la possession afin d’en conserver une utilité organisationnelle. Ils me servent aussi de source d’information (en rapport avec mon métier et mes loisirs seulement). Je préfère en éloigner une partie (TV, tablette)  sinon je deviens dépendante…j’ai 39 ans, imaginez un enfant !

L’interdiction c’est un vilain gros mot depuis mai 68, alors parlons de vigilance, attention, « permission, consignes, respect qui aident à savoir comment faire ceci ou cela en toute sécurité » comme le dit si bien Isabelle Filliozat.

Parce que ma crainte principale c’est que mes enfants, les enfants, nos enfants deviennent cyber-addict, déconnectés de leurs pairs, de leurs semblables, de la nature ou PIRE qu’ils se transforment en mut@nts

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Wall-E

Je me répète sûrement mais AVANT 3 ans, l’enfant a bien d’autres découvertes à faire que celle des écrans. De toutes façons, le jeune enfant de ce millénaire grandit au milieu d’écrans. De fait, il les côtoie dans son foyer, dans la rue, dans les lieux publics.

Ma question est simple : pourquoi faire entrer les écrans dans les lieux destinés à l’éducation ? Parce qu’on leur apprendrait à en faire BON usage ? Je suis sceptique. Personnellement, vu mon degré d’addiction, j’ai intérêt à déléguer la tâche à des collègues. Je trouve que nous sommes  trop suffisamment assis dans notre vie pour ajouter des « activités » qui ne demandent rien d’autres que de bouger les yeux et les doigts, voire un seul doigt.

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AVANT
addict
APRES ?

Des enfants semblent souffrir du syndrome de manque de nature. C’est presque terrifiant de découvrir que ça existe ! Une des causes, j’vous l’donne en mille :

  • « Les enfants passent trop de temps devant les écrans : à nous adultes de limiter ce temps. »

En fait je suis catégorique dans ma profession, tout comme les recommandations du CSA :

AUCUN écran avant 3 ans. Point barre.

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http://www.yapaka.be/campagne/ecrans-en-veille-enfants-en-eveil
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http://www.yapaka.be/ecrans

La télévision, les tablettes, les téléphones n’ont rien à faire dans l’environnement éducatif des enfants en EAJE (Etablissement d’accueil du jeune enfant). La motricité libre, le Jeu, les interactions, la découverte de la nature, l’observation… et même l’ennui/le rêve ! sont des temps suffisamment remplis de possibilités d’apprendre et de grandir pour l’Enfant qui se construit par l’expérience.

Que proposer à mon enfant qui visiblement s’intéresse beaucoup aux écrans, me direz-vous ? Et bien, ce que nous faisions avant que les écrans n’envahissent nos vies.

Quelques idées, si vraiment vous avez oublié : 13 activités pour vos enfants, au lieu de regarder la télé

Chez moi, le cadet de 14 mois, nous subtilise régulièrement nos téléphones quand ils sont à sa portée. Il joue avec, il sourit quand il parvient à allumer l’écran, il tapote dessus et nous regarde. Bref. Je suis mécontente, je lui dis. J’évite de lui interdire pour que cet objet reste banal, ainsi il ne fera pas de fixette dessus.

Il y a beaucoup de liens sur cet article, j’ajoute en plus ceux des autres blogs qui publient sur le même sujet afin de diversifier nos points de vue. Bonne lecture à tous !

Amandine sur son blog découvrir et grandir

 

Julie sur son blog zakfamily  fait part de son expérience et donne des astuces pour y passer moins de temps

Emilie sur son blog mimistigri  propose une activité pour jouer à la télé)

Aurélie via superliposés où elle parle de la place des écrans dans les chambres d’enfants

Encore ++ pour les grands lecteurs :

Dossier sciences humaines

Faut il interdire les écrans à nos enfants ?