Archives de catégorie : parentalité

Ton copain de tous les jours s’en va

J’aime pas dire « copain », mais dans ce cas très précis, c’est plus qu’un pair.

« lé parti, avec sa mamie ? »
« Oui il est parti en vacances. Et après les vacances, il ira à l’école ».
Et dans ma tête, je me dis que tu ne le reverras peut-être plus. Je n’ai presque jamais croisé ses parents, nous n’avons noué aucun lien. Il est peu probable qu’il y ait des retrouvailles.
Vous avez passé 20 mois ensemble. Tous les jours avec votre formidable assistante maternelle. Et c’est fini. Et avec le temps, tu l’oublieras. Pour le moment, tu parles tous les jours de lui :

"lé parti, avec sa mamie".

J’ai épluché la toile pour y dénicher un livre parlant de ce sujet. Aucun titre n’a trouvé grâce à mes yeux. Rien n’évoque la séparation des enfants, sans déménagement. Je cherche tout simplement un livre sur les séparations, comme il en arrive tous les ans. Que l’enfant soit accueilli en collectivité ou chez un assistant maternel. Il y a ceux qui partent et ceux qui restent. ça m’inspire, j’ai des choses à en dire. Peut-être qu’un livre pour enfant naîtra de cette soudaine inspiration.
En attendant, je pose des mots, avec l’assistante maternelle. Nous répétons et tu répètes aussi comme tu aimes le faire dans cette période pendant laquelle ton langage explose de « mille mots » à la journée.
La vie est ainsi faite. Un jour toi aussi tu auras trois ans.
D’ailleurs y -a t-il un livre sur la séparation d’avec le mode d’accueil de la petite enfance ; des jolis mots posés sur la/les merveilleuse(s) personne(s) qui accompagnent nos chers enfants pendant leurs plus jeunes années ?

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histoire d’amitié

Idée vs temps de pluie

Mis à part s’équiper de bottes et d’imperméables, selon notre degré de tolérance à l’humidité ou bien vivre sous les tropiques… nous avons l’impression qu’il y a peu d’alternatives à la pluie. Hors, au contraire, des idées, il y en a à la pelle !

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Les écrans sont déconseillés voire « délétères » pour les plus jeunes.
Alors que faire ?Grande question !
Quand je suis d’humeur créative, c’est à dire, moins fatiguée par ma semaine de travail, il me vient des idées.
Un soir en attendant son câlin, mon fils était avec son père dans notre lit. Quand je suis revenue, j’ai vu la couette transformée en maison. Mon fils répétait tout excité, « la babane, la babane !! ». Le voir si joyeux a anéantie le reproche que j’allais faire au papa « ah super, il est tout excité maintenant ! ». Au lieu de râler je me suis jointe à eux et avant de dormir, nous avons tous joué sous la cabane. Grand moment.

Depuis, il la réclame tous les soirs avant l’histoire.
Le rapport ? Le voilà. La couette, ça donne chaud. Avec les beaux jours qui arrivent, nous dormirons selon les températures, en pyjama ou avec un drap. Et puis tenir la couette,à bout de bras, c’est fatiguant à la longue.

Un jour de pluie, j’ai pris un grand drap, je l’ai posé sur le sèche-linge (sorte de tancarville) avec une couverture sur le sol et plein de coussin. Voilà tout le monde content, les bras soulagés et un lieu de cachette idéal !!

Le résultat en photos :

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Vous aurez besoin de tout matériel qui puisse maintenir un grand drap tout en laissant un espace en dessous. Des chaises stables peuvent faire l’affaire. Le mien c’est un simple étendoir à linge :

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C’était une idée en passant. Rien de bien compliqué. Mode d’emploi : Comment faire une cabane ?

D’autres idées : s’amuser sans écrans

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Les couleurs sont-elles mixtes ? Tour de blog/Les rendez-vous de l’enfance.

Le thème du mois, des rendez-vous de l’enfance, est la couleur.

Quand je l’ai reçu , je me suis creusée la tête. J’avais même renoncé puis Aurélie de Superliposés m’a éclairée sur un lien possible.  Je l’en remercie ! Après quelques recherches, j’ai même appris sur le sujet !

Par exemple, le saviez vous ? :

« Initialement, il y a plus d’un siècle, le rose était dédié aux garçons et le bleu pour les filles. Oui cela peut paraître étonnant à l’heure actuelle mais le bleu était destiné aux filles car cette couleur était associée à la Vierge Marie et le rose pour les garçons car c’est une variante du rouge, couleur agressive et viril.

Le bleu devient au fil du temps de plus en plus masculin, en particulier lors de la première guerre mondiale puisqu’il devient la couleur officielle des uniformes militaires. Finalement, les magazines féminins s’approprient le sujet et dédie le bleu aux garçons et le rose pour les filles.

C’est un thème qui m’inspire moins car je me pose peu de questions à ce sujet. Dans le sens où pour moi il n’y a vraiment aucun intérêt à débattre sur les couleurs dans mon métier. Chacun ses goûts. Mais cela me donne l’occasion de faire un petit parallèle avec la question houleuse de la théorie du genre (qui n’existe pas d’ailleurs).

Petit aparté : si on oppose cette fumeuse fameuse théorie à l' »ordre naturel », bah vous en conviendrez, c’est rare de voir exclusivement du rose pour les femelles et du bleu pour les mâles dans le règne animal…pareil pour la flore, il y a des roses jaunes, des flamants roses, des oiseaux bleus etc.

Une fille pose une question essentielle dans cette courte vidéo postée sur facebook. Sa mère relaie sur les réseaux sociaux afin d’obtenir une réponse des éditeurs. Elle a raison de se poser cette question. Qui peut décider de ce qui plaira à un individu, sans le connaître ? C’est donc mal apprécier l’ouverture d’esprit des enfants que de leur proposer des couleurs et des histoires selon leur genre.

Mes goûts en matière de couleurs sont variables. J’ai longtemps porté beaucoup de couleurs, ensemble, sans même me soucier de leur « compatibilité ». Ma couleur préférée est le bleu, avec toutes ses nuances. Après avoir trop porté de rose étant petite j’ai détesté cette couleur jusqu’à ma première grossesse. Pourtant j’attendais un garçon et je le savais. Histoire d’hormones ? Aucune idée.

J’avoue que je n’ai jamais acheté de rose à mon fils aîné. Je ne me souviens pas si c’est parce qu’aucun vêtement ou jouet existait en cette couleur ou si je faisais inconsciemment la sélection rose/fille-bleu/garçon. C’est tellement inscrit dans notre société. Mon fils cadet en porte peu. J’ai découvert récemment que cette couleur lui va bien, suite à un change express et aux vêtements empruntés à notre hôtesse.

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Une fois sur le terrain, mon diplôme en poche, je proposais et propose toujours sans distinction des histoires, des jeux, des couleurs (assiette, serviette, verre, ballon, etc) aux enfants. Tout simplement parce que j’envisage l’éducation de la même manière pour une fille et un garçon avec tout mon bagage sociétal, familial, bien sûr, mais sans vraiment faire d’efforts pour m’en détacher. La petite enfance est vraiment le lieu de la diversité, de la liberté et de la tolérance. Les enfants auront bien le temps de se « soucier » de ces questions d’adultes, le plus tard possible. Quant à la décoration des lieux d’accueil, elle est souvent colorée et lumineuse, comme les enfants !

A la question « les couleurs sont -elles mixtes ? »

Définition de mixte  :

  • Sens 2

    Qui comprend, reçoit, s’applique à des personnes des deux sexes.

    Exemple : Une éducation mixte.

Je réponds oui, bien entendu ! Comment pourrait-il en être autrement et sur quelle base ? Les couleurs n’appartiennent à personne. Elles existent et chacun les aiment à sa manière. Tout est possible. J’insiste, tout est possible même si cela semble nous « piquer les yeux ». Il s’agit juste de notre perception.

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Remember le style et la chambre de Punky Brewster

Voici les liens vers les blogs qui traitent de ce même sujet :

Chez Pomme en Bretagne  : Les couleurs ont-elles un sexe ?


Sur Superliposés, on parle du BLEU pour voir si cette couleur peut aussi être utilisée pour les filles ou pour une chambre bébé sans genre attribué.
Chez Mimistigri

Pour aller plus loin :

UNE ÉDUCATION ANTI-SEXISTE, POURQUOI ? COMMENT ? [DOSSIER THÉMATIQUE]

#KidsWantEquality

 

Dis bonjour à la dame !

Quelle injonction saugrenue !

Apprendre à dire bonjour ?!

Les enfants disent à leur façon et souvent par imitation si les adultes le font. Le fameux « fais ce que je dis, pas ce que je fais » (ou ne fais pas).

J’ai écrit sur la Sacro-Sainte Politesse et Ses exigences complètement sociétales donc tout à fait contournables. Je me revendique anticonformiste sur ce coup-là. De toute façon quoi que l’on pense, quoique l’on dise, il y aura toujours quelqu’un(e) pour y trouver quelque chose à redire.

Je suis EJE et je dis bonjour si je veux. Pareil dans la vie de tous les jours. Souhaiter le bon jour, y’a des jours où je trouve que ça n’a aucun sens, c’est même hypocrite. Je préfère saluer pour montrer que j’ai vu la personne. Avec un signe de tête, un signe de la main ou parfois un Salut ! franc et cordial parce que je sens qu’il est sincère et qu’il sera entendu en tant que tel. Je ne me formalise pas qu’on me réponde ou non. J’ai salué parce que ça me semblait important. L’Autre n’a peut-être ni vu ni entendu. Il est dans ses pensées ou alors il n’a pas envie tout simplement. Qu’est-ce que ça coûte de dire bonjour ? Rien. Mais est-ce que ça a vraiment de la valeur ? Me concernant, non. Tout comme ce qui suit et qui souvent n’a aucune substance, c’est machinal : « bonjour, ça va ? ». Qui se soucie réellement tous les jours de savoir comment vont toutes les personnes connues que l’on croise ? Moi je m’en soucie et du coup ça me donne du souci supplémentaire. Je préfère demander quand j’ai vraiment le temps d’écouter et pas quand je salue. Saluer c’est déjà un bon et beau début.

Exiger la même chose des enfants c’est dommage car ils ressentent encore plus leur non-envie, pour diverses raisons tout à fait légitimes et qui ne nous regardent pas.

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de Carole Zalberg (Auteur), Dominique Boll (Illustrations)

Mon fils aîné a souvent eu comme premier contact, avec des gens, de montrer ses chaussures. Surtout celles de sport en disant avec un grand sourire : « t’as vu, elles courent vite ! ». Comment aurais-je pu exiger qu’il prononce un « bonjour » après ça ? Il avait déjà tellement exprimé d’émotions dans sa première phrase.

Pour les défenseurs du « bonjour obligatoire », bah j’ai envie de vous dire, tant pis pour vous. Votre exigence vous ferait presque comptabiliser les bonjours reçus ou non. Si cela a une influence sur votre journée, c’est votre choix.

Lecture :

Dis bonjour à la dame

Un peu d’humour :

L’Hygiène Naturelle Infantile/HNI ou Elimination communication (EC) ou « bébé sans couche ».

La « propreté » est -elle naturelle ou bien doit elle s’acquérir ?

Je n’ai pas la réponse, ni scientifique ni philosophique. C’est juste une question que je me pose.

Force est de constater que cette préoccupation est loin d’être planétaire. Notre société en fait une étape majeure, alors que dans une vie c’est un détail. Un vrai business a été crée autour de ça. En fait, l’enfant est devenu un prétexte supplémentaire pour consommer encore plus. Je suis la première à utiliser des couches jetables alors que j’en ai acheté des lavables. Dans mon quotidien c’était tellement compliqué et surtout dans celui de l’assistante maternelle. Certains me diront que je me suis trouvée une bonne excuse.

Je trouve l’HNI très intéressante. Soyons honnête, c’est une pratique qui re-connecte à notre vraie nature, celle d’être auprès de nos enfants (c’est un fait et rien d’autre, quand on est une mère) . Donc peu facile à mettre en application dans nos vies urbanisées de travailleuses, stressées, pour la plupart.

Cette pratique est critiquée, décriée, elle scandalise certains professionnels. Elle l’est seulement parce que notre 21ème siècle découle des deux précédents : hygiéniste et aseptisé. L’enfant est un individu mais bon, on n’est pas à son service…

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Quand j’y réfléchis, je me dis qu’en fait j’aurai vraiment aimé être à l’écoute de mon bébé, l’être à 100%. Pour moi, cela n’a plus RIEN à voir avec une acquisition précoce, un dressage. Cela n’a rien à voir avec le pot, tel qu’il est proposé aux enfants dits « prêts physiologiquement ». Cela a à voir avec une écoute et une observation complètes, une disponibilité totale. Comme quand les mères avaient le temps.

Finalement j’admets, que l’âge de plus en plus tardif de la fameuse « propreté » soulève la question de la durée de l’utilisation des couches et de la tonne de déchets que cela engendre.

C’est curieux que nous ne soyons pas du tout éduqués à l’impact environnemental de notre consommation. Pourtant il existe des alternatives ! On achète, on achète, sans même se demander où ça ira une fois usagé, cassé, inutile etc. Pourtant même si nos déchets sont enlevés de notre environnement proche, ils ne disparaissent pas, comme par magie, de la planète !!

Pour en revenir à l’HNI et le métier d’EJE, alors oui évidemment c’est difficilement envisageable de l’appliquer vu le nombre d’enfants accueillis qui ne sont pas les nôtres. Comment pourrions nous re-connaître les signes de chaque enfant ? Tout serait à revoir : l’adaptation (rien que le terme est à revoir), l’accueil, la pédagogie, la disponibilité des professionnels… Il y a déjà tellement de travail pour changer les mentalités sur la bienveillance, l’éducation positive, la parentalité…vaste chantier s’il en est.

L’idéal, puisque les enfants HNI sont « propres » très tôt, serait qu’ils soient accueillis en collectivité au moment où ils sont prêts à l’être. Et oui j’ose le dire. La collectivité est loin d’être la panacée pour les bébés et même certains enfants plus âgés. Oh oui, ils s’y adaptent mais à quel prix ? Invisible pour les yeux…mais c’est un autre sujet.

Je pense que la réponse réside dans la façon dont l’accueil est pensé. Un accueil à taille humaine par exemple. Quoique. Quel sens cela a pour notre société qui rentabilise tout, même l’Humain ?

C’était une parenthèse, suite à la lecture de plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux en rapport avec cette pratique. Se cacher derrière la maturation et le contrôle des sphincters comme seuls arguments me semble léger. Si à 3 ans -et même bien avant, dès 1 an selon des spécialistes- l’enfant sent et sait dire qu’il veut faire, c’est surtout parce qu’il parle et/ou se fait comprendre de façon plus concrète auprès de l’adulte. A l’adulte d’être à son écoute.

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Les enfants et les écrans/Tour de blog/Les rendez-vous de l’enfance.

J’ai déjà abordé ce sujet sur Planète EJE.

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Je commence, avec joie et enthousiasme, un partenariat virtuel avec Superliposés et plein d’autres blogueurs. Le thème mensuel est « les enfants et les écrans« .

ça tombe bien, j’ai encore des choses à dire surtout suite au nouveau programme d’enseignement expliqué dans cet article : Les enfants devront savoir utiliser une tablette avant leur entrée en CP et suite à une proposition d’ateliers avec écrans par une entreprise de crèche. C’est ahurissant quand on sait qu’en plein cœur de la Silicon Valley, une école privée (la Waldorf School of the Peninsula) a décidé de se priver de toute forme d’écran pour enseigner !

C’est aussi la 7ème semaine sans écran dans une école près de chez moi !

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Je suis honnête, mon avis subjectif est transparent sur Planète EJE : Mon rapport aux écrans pourrait être pathologique. J’en restreint l’usage et la possession afin d’en conserver une utilité organisationnelle. Ils me servent aussi de source d’information (en rapport avec mon métier et mes loisirs seulement). Je préfère en éloigner une partie (TV, tablette)  sinon je deviens dépendante…j’ai 39 ans, imaginez un enfant !

L’interdiction c’est un vilain gros mot depuis mai 68, alors parlons de vigilance, attention, « permission, consignes, respect qui aident à savoir comment faire ceci ou cela en toute sécurité » comme le dit si bien Isabelle Filliozat.

Parce que ma crainte principale c’est que mes enfants, les enfants, nos enfants deviennent cyber-addict, déconnectés de leurs pairs, de leurs semblables, de la nature ou PIRE qu’ils se transforment en mut@nts

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Je me répète sûrement mais AVANT 3 ans, l’enfant a bien d’autres découvertes à faire que celle des écrans. De toutes façons, le jeune enfant de ce millénaire grandit au milieu d’écrans. De fait, il les côtoie dans son foyer, dans la rue, dans les lieux publics.

Ma question est simple : pourquoi faire entrer les écrans dans les lieux destinés à l’éducation ? Parce qu’on leur apprendrait à en faire BON usage ? Je suis sceptique. Personnellement, vu mon degré d’addiction, j’ai intérêt à déléguer la tâche à des collègues. Je trouve que nous sommes  trop suffisamment assis dans notre vie pour ajouter des « activités » qui ne demandent rien d’autres que de bouger les yeux et les doigts, voire un seul doigt.

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AVANT
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APRES ?

Des enfants semblent souffrir du syndrome de manque de nature. C’est presque terrifiant de découvrir que ça existe ! Une des causes, j’vous l’donne en mille :

  • « Les enfants passent trop de temps devant les écrans : à nous adultes de limiter ce temps. »

En fait je suis catégorique dans ma profession, tout comme les recommandations du CSA :

AUCUN écran avant 3 ans. Point barre.

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http://www.yapaka.be/campagne/ecrans-en-veille-enfants-en-eveil
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http://www.yapaka.be/ecrans

La télévision, les tablettes, les téléphones n’ont rien à faire dans l’environnement éducatif des enfants en EAJE (Etablissement d’accueil du jeune enfant). La motricité libre, le Jeu, les interactions, la découverte de la nature, l’observation… et même l’ennui/le rêve ! sont des temps suffisamment remplis de possibilités d’apprendre et de grandir pour l’Enfant qui se construit par l’expérience.

Que proposer à mon enfant qui visiblement s’intéresse beaucoup aux écrans, me direz-vous ? Et bien, ce que nous faisions avant que les écrans n’envahissent nos vies.

Quelques idées, si vraiment vous avez oublié : 13 activités pour vos enfants, au lieu de regarder la télé

Chez moi, le cadet de 14 mois, nous subtilise régulièrement nos téléphones quand ils sont à sa portée. Il joue avec, il sourit quand il parvient à allumer l’écran, il tapote dessus et nous regarde. Bref. Je suis mécontente, je lui dis. J’évite de lui interdire pour que cet objet reste banal, ainsi il ne fera pas de fixette dessus.

Il y a beaucoup de liens sur cet article, j’ajoute en plus ceux des autres blogs qui publient sur le même sujet afin de diversifier nos points de vue. Bonne lecture à tous !

Amandine sur son blog découvrir et grandir

 

Julie sur son blog zakfamily  fait part de son expérience et donne des astuces pour y passer moins de temps

Emilie sur son blog mimistigri  propose une activité pour jouer à la télé)

Aurélie via superliposés où elle parle de la place des écrans dans les chambres d’enfants

Encore ++ pour les grands lecteurs :

Dossier sciences humaines

Faut il interdire les écrans à nos enfants ?

Au sein ET au biberon

Je parle beaucoup d’allaitement depuis la naissance de Junior Bis. Et pour cause, celui de Junior s’était déroulé de telle manière que je souhaitais faire autrement pour le second. J’ai évoqué sa petite histoire dans cet article : L’ALLAITEMENT.

Récemment je discutais de tire-lait. La personne, avec moi, qui n’avait pas allaité au sein autant qu’elle l’aurait voulue m’a dit « c’est si naturel, ça devrait être obligatoire quand rien ne l’empêche ». Ouch ! me suis-je dit, elle a bien de la chance que je ne sois pas biberonnante, sinon les hostilités auraient été ouvertes et sanglantes. Il parait qu’une ‘célébrité’ a prononcé, à peu de chose près, la même phrase et qu’elle a du présenter des excuses publiques…

Suite à des lectures sur le net, j’ai découvert il y a peu, un livre dont le titre m’a vraiment plu, parce qu’il m’a fait l’effet d’une boisson revigorante et a attisé ma curiosité.

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Il donne le ton, un ton d’une autre sonorité, bref j’ai tout de suite eu envie de le lire. Pourtant j’achète peu de livres et surtout j’ai moins de temps pour les lire. De belles circonstances ont fait qu’il est arrivé dans ma boîte aux lettres. Oui, l’Univers est sensible aux quêtes de sens. Je me suis régalée à le lire. Même après lecture de plusieurs critiques sur la toile. Rien n’a gâché mon plaisir.

 C’est un livre d’utilité publique, que toute femme (selon mon avis subjectif) souhaitant devenir mère pourrait lire, au moins pour se soulager les neurones. Aucune prise de tête en vue, c’est d’une limpidité déconcertante. Quand on pense que la Milky War sévit, c’est un non sens, encore plus après lecture de ce livre.

Au passage, j’ai appris que je suis une sainte parce que je tire mon lait  tous les midis (pour cause de refus de mon employeur pendant mon temps de travail) depuis les 5 mois de Cadet.  Aujourd’hui, il a 11 mois. Je continuerai tant que ce sera nécessaire pour lui et moi.

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Je suis donc allaitante et biberonnante simultanément, enfin pas au sens strict du terme, car le bib est réservé à la nounou. A la maison et/ou avec moi, il le refuse en bloc sauf s’il y a de l’eau dedans.

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8 mois de lait tiré

Mon avis sur la question est toujours le même : chacun décidera selon son bagage à l’instant T. Dans ma petite vie, j’ai rarement eu d’avis tranché : je pousse et je porte ; j’allaite au sein et il prend le bib ; je dors avec lui et il dort dans son lit ; il mange des petits pots, des purées maison (plus rarement) et des petits bouts de tout ce qu’il veut bien goûter…bref nous vivons sans contraintes inutiles.  C’est tout autre chose que de la neutralité, c’est plutôt de la « cosmopolitude ».

Je parle peu du livre ? C’est fait exprès, lisez-le !!! Ce livre m’a confortée dans mon ressenti de mère et de professionnelle. J’accompagnerai autant que possible, avec bienveillance et douceur, les familles qui me le demandent.

Merci merci et re-merci Julie Grêde !!! Merci aussi à Éline pour l’envoi du livre !

La sacro-sainte tétine

Suce(tte), Tototte, tututte…Tais-toi ?!

Plus je les vois, plus je m’interroge.

Une fois n’est pas coutume, j’ai un avis nuancé.

J’y vois l’intérêt pour le très jeune enfant (et encore…) et je constate  une dépendance, qui m’inquiète parfois, quand l’enfant grandit.

Pour ma petite histoire : je l’ai proposée à mes deux fils. Par mimétisme pour l’aîné. C’était évident de l’acheter, en plusieurs exemplaires, avant la naissance et de la proposer dès la maternité sans même savoir si l’enfant en aurait besoin. Résultat il l’a très peu prise et a arrêté de lui même. Il aurait pu s’en passer. C’est plus par dépit que le cadet en a eu, d’abord une « au cas où » en caoutchouc naturel.  Quand je lui proposais à la place du sein (en dehors des tétées/repas), il avait des haut-le-cœur. C’en est une autre, basique, qui lui a été proposée, à ses 6 mois, quand il était chez l’assistante maternelle.  Il a été « dupe » une fois en ma présence. Comme il est allaité, si je lui présente, soit il râle et la lâche, soit il la mordille allègrement pour se soulager les gencives.

En EAJE, j’avoue que je serai mal placée pour dire comment faire avec cet objet. De formation, l’hygiène n’est pas mon cheval de bataille, mais franchement quand je vois les multiples voyages et chutes des tétines, je me dis BEEEEEURK !!!! Et quand elles sont « perdues » dans des endroits improbables et qu’il faut les chercher en fin de journée, quand il n’y en a qu’une…quand pendant la sieste, elle se faufile entre le matelas et le lit ou se cache sous la couverture…le bébé se réveille, pleure, il faut lui redonner un nombre de fois incalculable…c’est pénible.

Parfois, je me dis que les adultes s’enquiquinent au lieu de se faciliter la tâche. De tout temps, le bébé a su faire autrement pour combler son besoin de succion. Rendre un enfant dépendant d’un objet que l’adulte commande, c’est un peu ahurissant. On dirait que la tétine est devenu l’article indispensable au même titre que le doudou qui va souvent de pair avec elle. Faire confiance, écouter son bébé est devenu rare. La relation approfondie semble en voie de disparition…quel dommage.

Ce qui me questionne c’est de la voir donnée systématiquement au lieu de chercher à comprendre ce qu’il se passe à un moment T pour l’enfant.

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Ce qui m’énerve c’est de la voir mise directement en bouche même aux enfants qui savent la prendre et la mettre eux-mêmes. On dirait qu’on leur met un bouchon pour se taire.

Ce qui m’inquiète, c’est l’âge de plus en plus tardif auquel des enfants réussissent à s’en passer… d’en voir  qui parlent avec sans possibilité de comprendre un mot de ce qu’ils disent…

J’oubliais, un autre point de vue : il est souvent conseillé aux parents de préférer la tétine au pouce (à tort ?), pour diverses raisons. Cependant je souligne que le doudou attaché à la tétine est très répandu. Un truc qui pendouille au bout, pèse un peu dans le vide. Peut-être qu’il y a  un impact sur la mâchoire et la bouche… Je dis ça, mais je ne suis ni orthophoniste ni orthodontiste.

Bref. C’est un avis qui n’engage que moi.

Idées de lecture autour de la tétine :

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La liste de naissance à la loupe

La liste de naissance.

J’ai déjà écrit sur le sujet pour répondre à des amis qui attendaient un enfant et quand j’ai, moi-même, attendu un heureux événement.
Donc, je souhaite à nouveau réagir en disséquant une liste trouvée sur le net, au hasard. Pour les articles les moins indispensables , je propose mon point de vue personnel et professionnel.

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source

Voilà l’exemple  trouvé sur le site vertbaudet :

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Sommeil/chambre :

ceux qui me connaissent savent mon attirance pour la pédagogie montessorienne et la liberté de l’enfant. Donc, selon moi,  la chambre idéale ressemble aux photos ci-dessous. Je tends vers cela,  j’en suis loin, mais j’ai fait au mieux.

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http://www.lasemainemontessori.com/projet-52-montessori/chambre-montessori/

Quelques explications sur la pédagogie (+ de détails en lien) :

« La pédagogie Montessori est  centrée sur l’enfant. Elle favorise le développement de la confiance en soi et de l’autonomie de l’enfant.  Maria Montessori disait « l’enfant nous demande de l’aider à agir tout seul ». La chambre de bébé : créer un environnement calme, chaleureux, reposant mais aussi éducatif. C’est aussi une pièce qui sera adaptée à lui et non à ses parents. Cela ne  demande pas d’investir dans du mobilier coûteux. »

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  • La gigoteuse : bizarrement elle s’appelle à l’inverse de ce qu’elle permet de faire : gigoter… Essayez de gigoter, les jambes emmitouflées dans votre couette pour voir. Et je trouve que l’enfant ressemble à un gigot. @jout : la turbulette c’est pareil…pourquoi empêcher l’enfant de se mouvoir ? A moins de vivre dans un endroit frigorifié, c’est vraiment un truc que je ne rachèterai pas. Oui l’aîné en a eu aussi.
  • L’oreiller et la couette : quand le bébé sera grand. Un nourrisson risque de s’enfouir en dessous mais pas de réussir à s’en sortir, gare à l’hyperthermie et au manque d’oxygène.
  • Le tour de lit : interdit par la majorité des PMI chez les assistants maternels. Si bébé colle son nez dessus, comment respire t-il ? Et comment vous voyez votre bébé ? A travers ?? @jout : j’en ai eu un aussi pour l’aîné mais ses jambes étaient quand même coincées par en-dessous. Si la PMI a statué, il y a certainement des raisons.
  • La veilleuse : ma sœur m’en a prêté une. Usage d’adulte pour y voir la nuit sans réveiller tout le monde.
  • L’écoute-bébé : euh il est déjà tout seul dans sa chambre dès la naissance ? L’angoisse…Plus tard, oui si vous vivez dans un château ou dans une maison insonorisée ou si vous êtes angoissé.

Éveil :

Trop de jouets tuent le jeu. Les bébés jouent avec leurs mains, leurs pieds, leur voix, le visage des gens qui l’entourent etc. J’en ai emprunté car ils servent peu de temps. Il y a des cadeaux très utiles : balle de préhension, carrés sensoriels pour des découvertes colorées et différentes.

  • Le mobile : mon fils aîné en a eu un en cadeau. Hyperstimulation, agitation, énervement garantis. Et puis quel manque de réalisme tout ces petits trucs qui pendouillent et volent au dessus du bébé avec une musique qui casse les oreilles ! Le cadet n’en aura pas. Pareil pour l’arche d’éveil. ça dure si peu…Leboncoin regorge de ce genre d’objets qui rapidement encombrent.
  • Le parc : aie aie aie, au secours…encore des barreaux soi-disant pour être en sécurité. Mon fils aîné y a été aussi. Il m’avait été donné. Ah pour sûr j’étais tranquille. Bon, quand on est très occupé et seul, pourquoi pas ? Si il n’y a pas déjà de transat.

Promenade :

En somme, dès la naissance, j’avais acheté et il m’avait été prêté, donné pour mon fils aîné : une poussette, un lit, un transat, un parc…tout le matériel pour créer une distance entre lui et moi. Il a détesté la poussette alors j’ai acheté un filet de portage et ce fut le bonheur, partagé. Du coup, le cadet est allé direct dans une écharpe de portage.

 Vêtements :

J’ai privilégié les vide-greniers, les vêtements pour bébé y sont encore quasiment neufs car ils sont portés peu de temps. Une vraie économie. Il y en a même que mon cadet n’a pas pu porter car il est passé du 3 mois au 9 mois sans prévenir ! Y’a d’autres moyens de se faire plaisir. Avouons-le, le bébé s’en fiche d’être « trop mignon » dans telle ou telle tenue ! Et pour lui permettre d’évoluer à l’aise, merci de penser à la praticité.

Repas/allaitement :

Selon le choix de la famille (la maman souvent, quand elle est bien informée). Je pense que c’est possible de faire sans chauffe-biberon et sans appareil encombrant pour stériliser. La stérilisation est une pratique qui n’existe même plus dans les hôpitaux et maternités, il me semble.

  • La chaise haute : pour l’instant mon cadet mange sur les genoux, les miens ou ceux de quelqu’un d’autre.C’est ce qui se pratique aussi là où je travaille et c’est positif. A long terme, j’opterai pour une chaise évolutive d’occasion, au design plus acceptable que les horreurs proposées par les temples de la puériculture. L’aîné était dans une chaise suédoise en plastique, pratique mais ses jambes n’étaient pas posées, elles étaient dans le vide.

Chez nous, aucun transat, Bébé appréhende son corps, posé sur le dos et libre de ses mouvements. @jout : je me sers du cosy quand Bébé ne veut pas rester seul au lit.

Toilette/soins :

L’aîné est allé direct dans la baignoire familiale, avec en essai le transat en plastique, vite abandonné car glissant et inconfortable. Le cadet est comme un poisson dans une baignoire physiologique trouvée d’occasion ; économique car il y a besoin de peu d’eau.

baignoire-physiologique

Elle peut servir longtemps selon la tolérance du bébé à être contenu. Parfois, il est dans le bain avec moi, et c’est le bonheur.

Le thermomètre est un accessoire qui permet d’être sûr mais il est facile de s’en passer. Pour dépister la fièvre, le basique suffit (sous l’aisselle ou dans l’oreille avec les électriques/pratiques des professionnels de santé et de l’enfance.) Si un enfant est fiévreux, ça se voit en général, inutile d’avoir la température « exacte ».

Pour ce qui me parait utile (bavoirs, cape de bains, matelas à langer etc), je privilégie les personnes de talents :
Bébelyste qui m’a crée ma liste ici : Junior bis.
Je pense avoir fait le tour. Je complèterai si besoin. Vos commentaires sont les bienvenus.
@jout : Précision : le propos de cet article c’est aussi qu’il est, à mon avis, dommage d’acheter tout ça à l’état neuf vue la durée dont on s’en sert. Un enfant grandit VITE.