Les couleurs sont-elles mixtes ? Tour de blog/Les rendez-vous de l’enfance.

Le thème du mois, des rendez-vous de l’enfance, est la couleur.

Quand je l’ai reçu , je me suis creusée la tête. J’avais même renoncé puis Aurélie de Superliposés m’a éclairée sur un lien possible.  Je l’en remercie ! Après quelques recherches, j’ai même appris sur le sujet !

Par exemple, le saviez vous ? :

« Initialement, il y a plus d’un siècle, le rose était dédié aux garçons et le bleu pour les filles. Oui cela peut paraître étonnant à l’heure actuelle mais le bleu était destiné aux filles car cette couleur était associée à la Vierge Marie et le rose pour les garçons car c’est une variante du rouge, couleur agressive et viril.

Le bleu devient au fil du temps de plus en plus masculin, en particulier lors de la première guerre mondiale puisqu’il devient la couleur officielle des uniformes militaires. Finalement, les magazines féminins s’approprient le sujet et dédie le bleu aux garçons et le rose pour les filles.

C’est un thème qui m’inspire moins car je me pose peu de questions à ce sujet. Dans le sens où pour moi il n’y a vraiment aucun intérêt à débattre sur les couleurs dans mon métier. Chacun ses goûts. Mais cela me donne l’occasion de faire un petit parallèle avec la question houleuse de la théorie du genre (qui n’existe pas d’ailleurs).

Petit aparté : si on oppose cette fumeuse fameuse théorie à l' »ordre naturel », bah vous en conviendrez, c’est rare de voir exclusivement du rose pour les femelles et du bleu pour les mâles dans le règne animal…pareil pour la flore, il y a des roses jaunes, des flamants roses, des oiseaux bleus etc.

Une fille pose une question essentielle dans cette courte vidéo postée sur facebook. Sa mère relaie sur les réseaux sociaux afin d’obtenir une réponse des éditeurs. Elle a raison de se poser cette question. Qui peut décider de ce qui plaira à un individu, sans le connaître ? C’est donc mal apprécier l’ouverture d’esprit des enfants que de leur proposer des couleurs et des histoires selon leur genre.

Mes goûts en matière de couleurs sont variables. J’ai longtemps porté beaucoup de couleurs, ensemble, sans même me soucier de leur « compatibilité ». Ma couleur préférée est le bleu, avec toutes ses nuances. Après avoir trop porté de rose étant petite j’ai détesté cette couleur jusqu’à ma première grossesse. Pourtant j’attendais un garçon et je le savais. Histoire d’hormones ? Aucune idée.

J’avoue que je n’ai jamais acheté de rose à mon fils aîné. Je ne me souviens pas si c’est parce qu’aucun vêtement ou jouet existait en cette couleur ou si je faisais inconsciemment la sélection rose/fille-bleu/garçon. C’est tellement inscrit dans notre société. Mon fils cadet en porte peu. J’ai découvert récemment que cette couleur lui va bien, suite à un change express et aux vêtements empruntés à notre hôtesse.

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Une fois sur le terrain, mon diplôme en poche, je proposais et propose toujours sans distinction des histoires, des jeux, des couleurs (assiette, serviette, verre, ballon, etc) aux enfants. Tout simplement parce que j’envisage l’éducation de la même manière pour une fille et un garçon avec tout mon bagage sociétal, familial, bien sûr, mais sans vraiment faire d’efforts pour m’en détacher. La petite enfance est vraiment le lieu de la diversité, de la liberté et de la tolérance. Les enfants auront bien le temps de se « soucier » de ces questions d’adultes, le plus tard possible. Quant à la décoration des lieux d’accueil, elle est souvent colorée et lumineuse, comme les enfants !

A la question « les couleurs sont -elles mixtes ? »

Définition de mixte  :

  • Sens 2

    Qui comprend, reçoit, s’applique à des personnes des deux sexes.

    Exemple : Une éducation mixte.

Je réponds oui, bien entendu ! Comment pourrait-il en être autrement et sur quelle base ? Les couleurs n’appartiennent à personne. Elles existent et chacun les aiment à sa manière. Tout est possible. J’insiste, tout est possible même si cela semble nous « piquer les yeux ». Il s’agit juste de notre perception.

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Remember le style et la chambre de Punky Brewster

Voici les liens vers les blogs qui traitent de ce même sujet :

Chez Pomme en Bretagne  : Les couleurs ont-elles un sexe ?


Sur Superliposés, on parle du BLEU pour voir si cette couleur peut aussi être utilisée pour les filles ou pour une chambre bébé sans genre attribué.
Chez Mimistigri

Pour aller plus loin :

UNE ÉDUCATION ANTI-SEXISTE, POURQUOI ? COMMENT ? [DOSSIER THÉMATIQUE]

#KidsWantEquality

 

Dis bonjour à la dame !

Quelle injonction saugrenue !

Apprendre à dire bonjour ?!

Les enfants disent à leur façon et souvent par imitation si les adultes le font. Le fameux « fais ce que je dis, pas ce que je fais » (ou ne fais pas).

J’ai écrit sur la Sacro-Sainte Politesse et Ses exigences complètement sociétales donc tout à fait contournables. Je me revendique anticonformiste sur ce coup-là. De toute façon quoi que l’on pense, quoique l’on dise, il y aura toujours quelqu’un(e) pour y trouver quelque chose à redire.

Je suis EJE et je dis bonjour si je veux. Pareil dans la vie de tous les jours. Souhaiter le bon jour, y’a des jours où je trouve que ça n’a aucun sens, c’est même hypocrite. Je préfère saluer pour montrer que j’ai vu la personne. Avec un signe de tête, un signe de la main ou parfois un Salut ! franc et cordial parce que je sens qu’il est sincère et qu’il sera entendu en tant que tel. Je ne me formalise pas qu’on me réponde ou non. J’ai salué parce que ça me semblait important. L’Autre n’a peut-être ni vu ni entendu. Il est dans ses pensées ou alors il n’a pas envie tout simplement. Qu’est-ce que ça coûte de dire bonjour ? Rien. Mais est-ce que ça a vraiment de la valeur ? Me concernant, non. Tout comme ce qui suit et qui souvent n’a aucune substance, c’est machinal : « bonjour, ça va ? ». Qui se soucie réellement tous les jours de savoir comment vont toutes les personnes connues que l’on croise ? Moi je m’en soucie et du coup ça me donne du souci supplémentaire. Je préfère demander quand j’ai vraiment le temps d’écouter et pas quand je salue. Saluer c’est déjà un bon et beau début.

Exiger la même chose des enfants c’est dommage car ils ressentent encore plus leur non-envie, pour diverses raisons tout à fait légitimes et qui ne nous regardent pas.

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de Carole Zalberg (Auteur), Dominique Boll (Illustrations)

Mon fils aîné a souvent eu comme premier contact, avec des gens, de montrer ses chaussures. Surtout celles de sport en disant avec un grand sourire : « t’as vu, elles courent vite ! ». Comment aurais-je pu exiger qu’il prononce un « bonjour » après ça ? Il avait déjà tellement exprimé d’émotions dans sa première phrase.

Pour les défenseurs du « bonjour obligatoire », bah j’ai envie de vous dire, tant pis pour vous. Votre exigence vous ferait presque comptabiliser les bonjours reçus ou non. Si cela a une influence sur votre journée, c’est votre choix.

Lecture :

Dis bonjour à la dame

Un peu d’humour :