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Yule, retour de la lumière

Les origines. Celles qui me font vibrer. Loin de l’agitation consumériste.

Cette année se termine, pour moi, en beauté. J’ai expérimenté des sorties de zones de connus, de moins en moins douloureuses, pour arriver à éprouver de la joie dans le collectif ! Ça tient du prodige…Je termine 2021 avec 18 doulami.e.s dans le coeur. C’est aussi un miracle. Autant de merveilleux en une année, je peux dire que j’aime enfin le sens de Noël. Mon coeur se sent réparé. MERCI !!!

Retour aux sources

En écoutant Charlotte Hoefman, j’ai réalisé que je savais avoir associé les fêtes de fin d’année, notamment Noël, à des événements peu joyeux. Avec les années, j’ai appris à détester cette fête, d’abord inconsciemment et de plus en plus en conscience devant la détérioration inexorable de la magie que contient cette période de l’année.

Depuis que des enfants partagent ma vie, Noël est plus ou moins ambivalent. Leur joie me contamine. Puis, j’ai découvert le Grinch et Klaus. Mon ressenti change et cherche du sens, plus en profondeur.

Je continue à trouver ce rassemblement touchant et en même temps, cette course aux cadeaux et aux orgies, à une date donnée, me dégoute autant qu’elle me fatigue.
Alors oui, Noël c’est ce que l’on en fait. Justement je n’ai rien envie d’en faire. Juste être. Juste être là. Avec. Partager nos présences, nos retrouvailles… La chaleur de la lumière.

Noël 2021 s’annonce différent, sous bien des aspects. Plus il diffère, plus je l’accepte. Si le virus qui nous envahit depuis 2020 décide de gâcher sa version moderne, je ne peux que plussoyer. Il est temps de revenir aux essentiels. Noël n’est pas au magasin.

« Emission consacrée à la thématique suivante : Les fêtes de fin d’année, un instant de communion ou de séparation ? En ce début de mois de décembre, il me semblait essentiel de vous parler des fêtes de fin d’année. Ce mois de l’année peut éveiller ou réveiller en nous bien des souvenirs dont certains peuvent être confortables ou inconfortables. Parfois, juste le fait de voir arriver les fameux « calendriers de l’avent », les sapins de noël, les décorations dans les centres villes, la course aux cadeaux et la préparation des menus pour les repas de famille peut nous rendre nerveux ou au contraire nous mettre dans un état de joie ! Consciemment ou inconsciemment, de nombreuses mémoires ou traumatismes ont pu être stockés par association avec certaines dates ou événement de l’année, c’est d’ailleurs bien la raison pour laquelle certains de nos maux peuvent revenir de façon cyclique tous les ans à la même période. Autant dire que les fêtes de fin d’année représentent un sacré challenge annuel au niveau intérieur puisque cela vient activer ou réactiver notre enfant intérieur ou comment l’enfant qui sommeille encore en nous aujourd’hui peut soudainement faire surface avec son lot de joie, de larmes ou de colères… En plus de réveiller certaines informations, les célébrations de Noël et les fêtes de fin d’année sont souvent également associées à des rassemblements ou des réunions de familles. Nous nous retrouvons « contraints » ou « dans la joie » de nous retrouver tous réunis pour partager un moment ensemble. Bonheur pour les uns, enfer pour les autres. Alors que faire ? Qu’en est-il pour vous ? Les fêtes de fin d’année représentent-elles pour vous un moment de partage, de magie et de communion ou s’agit-il davantage d’une corvée, d’un instant redouté qui génère en vous de la lutte et de la séparation ? Il est évident que nous avons tous en nous la réponse à cette question. Alors, qu’en est-il pour vous lorsque les fêtes de fin d’année ressemblent à un moment que vous vivez tous les ans en « mode survie » ? Et dire que cela se répète tous les ans… quel enfer ! Il est vrai que l’on peut toujours trouver des solutions de secours : on peut couper les ponts, se trouver ou s’inventer des excuses pour ne pas participer à ces rassemblements, tomber malade, ou encore se forcer et vivre un moment très douloureux qui se répète encore et toujours… Et oui, c’est de cela dont j’ai envie de vous parler car oui, les fêtes de fin d’année peuvent vraiment nous enfermer dans des boucles de séparation qui nous apparaissent sans issue et qui génèrent tout autour de nous de la lutte, du contrôle, de la tristesse, du désespoir, de la colère ou de l’incompréhension…. Et pourtant, il existe bien une porte pour sortir de cette boucle infernale. C’est cela que j’aimerai vous partager. A travers un partage à coeur ouvert, je souhaite de tout mon coeur vous montrer à quel point un enfant blessé peut trouver la voie de sa guérison intérieure afin de pouvoir goûter à ces instants de magie et de communion de fin d’année. » Charlotte Hoefman

Le Grinch n’aura pas volé Noël 2021. L’exécutif a renforcé le protocole sanitaire dans tous les marchés de Noël de France avec pass sanitaire et port du masque obligatoires. 

Nous vivrons le Noël que nous imaginerons.

Je ne peux que vous souhaiter de veiller à vos pensées !

Source de l’image mise en avant : Chloé Garas sur Etsy

2021 sans P’tits Cannes à you

Mi- 2021, la culture est restreinte. Réservée à une catégorie. Les autres n’ont qu’à suivre l’exemple. Sinon rien. Pas de p’tits Cannes à you. Punis, cagibi !

Au coeur de la pandémie

Même en 2020, nous avions pu en profiter. Juste à temps avant le deuxième pseudo-confinement qui avait fait tomber à l’eau la fin des vacances. Plouf.

Cette année, nous nous passerons de festival de la culture. De la culture tout court. Elle a vendu son âme. Son accès est réservé à l’élite PASS-teurisée.

ERRATUM : Ingrid Courrèges n’a pas vendu son âme !! Grand merci à elle.

Tournée sans passe

Ma réaction

En réalité, c’est hyper dangereux de mélanger des gens qui ignorent s’ils sont malades ou non. C’est inconscient et égoïste de prendre tous ces risques. Nous pourrions tous mourir. Une vraie extinction de masse. Quelle grosse perte. (Ironie ++)

Quand j’ai vu la programmation, j’ai failli sacrifier mes sinus narines, surtout pour Bastien sans main.

Quel exemple je donne à mes fils, si je craque à la moindre tentation ?

Tant pis, nous nous contenterons des livres du « click&collect » de la médiathèque et de leurs DVD. C’est interdit d’entrer sans laisser-passer.

La France se dégrade t-elle ?

Pour un pays qui prône l’égalité… Ça ressemble plus à de la discrimination. C’est une période de l’histoire qui nous apprend à contourner l’injustice. C’est chouette, ça nous fait réfléchir. Pas de piscine ? Il y a la mer, l’océan, le lac… (c’est vrai pour les habitants de la côte ou proches d’une étendue d’eau). En hiver, c’est revigorant, dixit Wim Hof.

Pas de restaurant, ni de cinéma, ni de musées etc ? Merci les économies pour s’offrir un voyage à pieds ou en van ! La Nature reste accessible sans passe-partout… La question est : jusqu’à quand ? Et surtout quand est-ce que les gens ouvriront leurs yeux et leurs oreilles ? On est en mode collaboration les gars et les gentes dames. Vous cautionnez un mirage juteux pour des gens qui se moquent de vous.

Tout ça, toussa pour retrouver la vie d’avant ? La désillusion risque d’être rude…

A.N.G.E 6, Anne Robillard (science-fiction, fantasy)

E&M, le coaching d’Isabelle Lee-Gelard

Ce court blabla à destination des futur.e.s étudiant.e.s de la formation Envol & Matrescence concernant le coaching d’Isabelle Lee-Gelard.

Le site d’Envol et Matrescence en dit ceci :

Un mentoring en développement personnel avec une coach certifiée

Pourquoi ? Car pour aller à la rencontre de l’Autre, il est incontournable d’aller à la rencontre de soi-même .

E&M

Je partage entièrement cette nécessité de se connaître un minimum, avant d’aller vers l’Autre.

L’appel de la plume a été fort, bien que l’exercice de la vidéo fût drôle autant que frustrant ! 1 minute pour tout évoquer, c’est trop court.

J’avais envie d’ajouter que les séances en groupe avec Isabelle sont des moments de grandes introspections, inévitables et indispensables. Selon qui l’on est , c’est plus ou moins facile à vivre. Me concernant, ça accélère toutes mes années de remise en question, de re-connaissance de moi-même. Avoir accès à Soi, c’est vertigineux car le potentiel de chacun.e est sans limites. L’énorme travail est de l’accueillir.

Ma vidéo a déménagé : elle est sur CrowdBunker

Pour une première vidéo en mode publique, c’est un résultat forcément amateur. Loin de moi l’envie de devenir une youtubeuse. Si Isabelle n’avait pas demandé de témoignage, j’aurai encore attendu avant de me lancer. C’est toujours plus facile de parler des autres que de parler de soi. Merci Isabelle d’avoir contribué à cette opportunité de sortir de cette fameuse « zone de connu ».

Toi, l’Autre…et moi. Nous.

J’ai trouvé cette pépite sur FB, un soir que mon moral était en berne alors je le partage (avec l’accord de L.T) ; surtout s’il peut avoir pour d’autres, cet effet « réconciliant » avec soi-même…et l’Autre.

« Toi, individu qui ne connais pas les autres comme tu te connais, qui ne comprends pas leurs réactions car elles pourraient différer des tiennes, que penses-tu que ça t’apportera de blâmer ces personnes ? Que penses-tu que ça t’apportera de critiquer leurs idées ?

Si tu te sens bien au sein de cette société, personne n’a à te blâmer, personne n’a le droit de te critiquer, toi, tes réactions, tes idées.
Si tu t’y sens mal, c’est tout à fait pareil.

Quand on dit qu’il y a autant de différences que d’êtres humains, c’est pas pour faire court, joli. C’est pas parce que ça semble tellement évident qu’il faut l’oublier, ne plus y penser.

Quelqu’un qui aime parler beaucoup a ses raisons.
Quelqu’un qui n’aime pas parler a ses raisons.
Pour ne citer QUE ces exemples.
L’un n’est pas un emmerdeur qui prend toute la place, l’autre n’est pas un misanthrope qui ne s’adapte pas au contact.

L’idée même de norme est moche, pas parce que beaucoup de gens y sont mais parce que sous prétexte qu’ils y sont nombreux, elle devrait être universelle et que ceux qui ne s’y sentent pas chez eux seraient des hérétiques ennemis du bien commun sacré.
Le pire c’est qu’on n’est jamais complètement à tous points de vue dans les idées de la norme. Sur certains points oui, sur d’autres non. Moi je vais te trouver plus commun, toi tu ne te sentiras pas commun sur plein de choses que je ne soupçonne pas. Tu es toi avec ta complexité et tes trésors.

Des gens sont plus représentatifs de cette norme, certains moins, certains beaucoup, certains encore, presque pas.
Pourquoi toujours se poser la même question nulle, vide de sens, inutile, celle qui dit : « Mais qui a raison ? » ou « Qui a tort ? »

Le pire c’est que la norme ne représente pas que des idées mais aussi des états physiques, morphologiques, moraux, psychologiques.
Donc non seulement la question se pose à propos d’idées mais aussi à propos d’états, et ces états, on ne peut souvent les modifier car ils sont assignés à la naissance. Alors on les discrimine et voilà que naît l’inégalité. Et de l’inégalité naît le rejet, la peur de l’autre, la moquerie, l’injure, l’irrespect.
Non seulement on injurie des idées mais aussi des identités.
La nouvelle mode consiste désormais à classifier les gens selon des cases qui justifieraient tel état « hors norme », telle idée et une autre question apparait souvent à ce moment précis : « Puisqu’il/elle n’est pas normal/e, est-il possible de le/la soigner ? »

D’autres personnes nient l’existence de la différence elle-même, quelle que soit sa forme (handicap/sexualité/profil psychologique et j’en passe) et blâment les personnes différentes, les critiquent, les rabaissent.
C’est doublement dur à encaisser. Premièrement ces personnes ne reconnaissent pas l’identité des autres, deuxièmement, elles mettent la cause de leur frustration à ne pas comprendre et accepter la différence d’autrui sur le dos des autres en les culpabilisant, en les blâmant, en leur expliquant, même calmement, que si elles étaient « normales » ça serait plus facile, que le monde s’en porterait mieux.

La différence devient alors un crime. La différence est un fardeau pour la normalité et pour le hors-norme qui ne devrait être.
« Quand on dit qu’il y a autant de différences que d’êtres humains, c’est pas pour faire court, joli. C’est pas parce que ça semble tellement évident qu’il faut l’oublier, ne plus y penser. »
Je remets ça ici, pas pour faire joli encore une fois, vous vous en doutez bien.

Des comportements sont condamnables, chez tous mais pas pour autant impardonnables ou incompréhensibles.

Respecter l’autre ça n’est pas accepter toutes ses idées, ça n’est pas le laisser entraver notre liberté (et ça n’est pas sa différence qui nous entrave mais le fait qu’il n’accepte pas la nôtre, soyons bien clairs)
Respecter l’autre c’est l’entendre, être d’accord ou pas mais le comprendre, l’accepter dans sa globalité, dans son identité, dans son parcours et dans sa complexité.

En un mot : la TOLÉRANCE. Ce mot est encore plus puissant que le terme « amour » car quand on tolère, on embrasse la différence, on la prend à bras-le-corps, on l’accepte complètement, sans concession d’un côté ou d’un autre, on veut donner, on dit à l’autre : « Tu existes et je le reconnais », qu’est-ce d’autre si ce n’est pas aimer, quelque part ? Rien n’est plus précieux sur Terre que cela, rien au monde ne le sera plus.

Évidemment nous manquerons parfois de tolérance, tous autant que nous sommes et pire encore, parfois, nous ne nous en rendrons même pas compte. C’est pour ça qu’il faut être prudents, c’est pour ça qu’il faut être ouverts, un maximum, à tout moment. Non c’est pas simple, oui ça demande des efforts, bien-entendu mais qui t’a dit que la vie était simple ?
Cependant, même si nous manquerons de tolérance et que nous blesserons quelqu’un dans sa personne, que nous rejetterons la cause et le mal-être qu’engendre notre intolérance sur l’autre, le culpabilisant et le blessant plus ou moins profondément, jamais il ne sera trop tard pour le voir et surtout, jamais il ne sera trop tard pour demander pardon.

Le pardon nous fait non seulement grandir mais en plus, il nous permet de créer la paix envers et contre tout.

Finalement, moi je l’aime la complexité de la vie car j’accepte cette complexité et que je lui pardonne de mettre ma tolérance et ma volonté à l’épreuve. »

L.T

 

Et si nous laissions les enfants…jouer ?!

C’est un sujet qui tient souvent très à cœur chez les professionnels de la petite enfance : la motricité LIBRE. Selon moi, c’est tout sauf une méthode ou une mode. C’est la vie. Dans la vie, personne n’a besoin d’un objet ou de quelqu’un d’autre pour marcher par exemple, sauf s’il est à mobilité réduite.

Libérons les bébés, les jeunes enfants, les enfants ! Laissons-les vivre, expérimenter, essayer, échouer, tomber, se relever…car même sans nos interventions, ils finissent par réussir !!

Je l’ai régulièrement évoqué sur ce site : ici et là-bas. Celle qui l’illustre vraiment au plus proche de la réalité, c’est Bougribouillons.

Ce qui me fait aborder une nouvelle fois cette thématique, c’est d’avoir observé trop souvent des parents et aussi des professionnels débutants et/ou confirmés, intervenir systématiquement dans la motricité de l’enfant qu’ils accompagnent.

Comme j’ai déserté le terrain professionnel pour des raisons de santé, mon terrain d’observations est devenu la rue, le parc, les lieux publics… Mon fils cadet a l’âge des sorties aux aires de jeux. J’y vois, avec grand plaisir, les interactions et aussi, sans voyeurisme, un instant T de « la vie des autres ». C’est extrêmement varié et riche. Parfois drôle, parfois triste.

Récemment, j’ai pu observer de près un jeune enfant dont j’ai su l’âge. En terme d’échange, dans un parc, c’est inévitable, les adultes demandent l’âge des enfants qui interagissent. C’est comme-ci cette donnée était la clé de ce qu’il se passe…j’imagine aisément les comparaisons qui défilent dans la tête des gens. Je préfère demander le prénom mais bon, ça semble secondaire pour d’autres. Après l’âge, c’est parti, pour les « oh il fait ça ? la mienne pas encore… »

Il y a des parents, adultes accompagnants inquiets et même devins « attention, tu vas tomber ! »; « attention c’est dangereux ! ». Il y a les parents que je trouve un peu trop détendus, résultat c’est presque toi qui surveille le gamin qui s’approche dangereusement de la perche de feu (comme celle des pompiers) alors qu’il marche à peine…Bref, j’observe un florilège de situations, bien malgré moi. Pour rappel, une aire de jeux, bien qu’elle soit « sécurisée » en théorie, demande une vigilance effective, quelque soit l’âge de l’enfant qu’on y accompagne. C’est le mauvais moment pour lire un bon bouquin, par exemple. Mon propos est loin de vouloir juger, je constate seulement des extrêmes. Je rencontre aussi des adultes bienveillants, disponibles.

La motricité libre, pour faire court, c’est de permettre à l’enfant d’évoluer sans contraintes extérieures, sans interventions intempestives. C’est le laisser libre de ses mouvements afin qu’il soit autonome. Un enfant n’a besoin de presque RIEN pour se tourner du dos au ventre, pour s’asseoir, pour se lever, pour marcher, pour courir, pour grimper, etc. Il a juste besoin de notre approbation et de notre regard bienveillant.

Voici, en image, un moment de grande confiance vis à vis de mon fils de 34 mois :

  • Avant de le laisser faire ça, j’ai accompagné son geste d’innombrables fois, par la voix et par une sécurité en retrait, c’est à dire sans le toucher, sinon comment aurait-il pu sentir ses mouvements ?

fierté de faire seul

  • Mode d’emploi pour monter et descendre d’une structure. Avant qu’il puisse le faire seul, je ne l’ai jamais installé dessus. Quand j’expliquais ça à des stagiaires, elles me trouvaient dure. Je leur répondais qu’un enfant peut aller sur une structure seulement s’il en est capable. Sinon il dépend de l’adulte et ce n’est plus un jeu, ça devient une corvée de le porter, l’installer, le désinstaller ici et là et partout où il veut. Le dos des professionnels est déjà mis à rude épreuve, inutile d’en rajouter (pareil pour les parents). Il y a suffisamment de jeux pour qu’un enfant s’amuse. Selon l’âge, l’enfant peut avoir besoin d’une légère impulsion, c’est à l’adulte de juger si son intervention est judicieuse ou non. Le principe c’est que l’enfant puisse redescendre seul, tout comme il est monté. Contrairement au chat, l’enfant a les moyens de redescendre comme il est monté, à reculons le plus souvent, pour éviter naturellement une sensation de vertige, cela dépend des enfants.

  

L’enfant apprend en jouant. Il appréhende les mouvements de tout son corps. S’il est contraint, aidé, ou pire si un adulte fait à sa place, il n’apprendra rien.

Mettre un enfant assis, le caler, c’est le coincer dans une position qu’il parviendra laborieusement (ça prendra beaucoup de temps) à changer. Un adulte peut expérimenter de se mettre assis les jambes légèrement écartées : est-ce que c’est simple de bouger assis ainsi ? Et de changer de position quand on n’a jamais expérimenté ?

  • Exemple d’une intervention de son père, il lui a dit « non, tout seul ! » car il était en sécurité et savait déjà monter dessus.

« non, tout seul ! »

Ce qui est le plus frappant pour moi dans tous ces lieux c’est quand l’enfant chute. Aussitôt l’adulte se précipite. Certes, c’est une réaction qui a du sens, mais qu’il relève immédiatement l’enfant avant même que celui-ci ait émis le moindre son avec un « c’est pas grave ! », là c’est moins sensé. Les stagiaires m’ont encore trouvée dure sur ce point-là : « mais s’il s’est fait mal ?! ». Justement, dans tous les cas, pour éviter de blesser encore plus un individu qui a chuté, c’est mieux de le laisser en place. C’est ce qui est préconisé par les secouristes.  J’agis de la même manière en tant que mère et professionnelle, je demande à l’enfant qui est à terre, comment il se sent. S’il répond, il est conscient, s’il se relève c’est que ça va et je vérifie avec lui que tout est en état de marche. S’il pleure, je lui demande s’il a mal, si oui, où il a mal. Je l’aide à se relever seulement s’il a des difficultés à le faire seul et évidemment, si besoin il aura un soin. S’il a eu peur, il a besoin d’être rassuré. S’il reste à terre, je lui demande s’il peut bouger et selon la réponse, j’avise. Vraiment, intervenir systématiquement c’est laisser croire qu’à chaque chute, miraculeusement il se relèvera. Or c’est mieux pour lui qu’il sache se relever seul, qu’il apprenne ainsi à évaluer sa chute et appeler à l’aide s’il en ressent le besoin. Un enfant a besoin de ressentir les choses pour les intégrer.

La liberté c’est aussi de faire des expériences, en tous genres et l’enfant est expert pour cela :

Monter par la pente, c’est du sport !

Pour conclure en images car c’est plus percutant :

       

Réponse à des préjugés lus dans une discussion sur Facebook

Écrit suite à une discussion par rapport à la photo-buzz d’une maman ayant installé son bébé sur le sol d’un aéroport.


J’ai compté , ce qui me semble être 7 préjugés et autant de jugements, dans notre échange sur FB :

1. Juger une mère sans la connaitre ni connaitre le contexte, c’est franchement moche et vain. Les personnes les plus répréhensibles dans cette histoire, sont : celle qui a pris la photo et ceux qui la diffusent avec une citation qui n’appartient même pas à Einstein.
Pour info : il y a des microbes partout. Les bébés sont aussi au sol en crèche et franchement c’est parfois très sale, malgré le ménage fait très régulièrement.

Qui sait quelles démarches elle a faites cette mère ? Pas vous de toute évidence.

Source : Voici-pourquoi-il-faut-se-mefier-des-photos-avant-de-les-commenter.html


2. Confier son enfant est toujours un choix difficile dans un contexte toujours particulier. Votre histoire est un cas privé qui ne peut faire une généralité et puis ça ne regarde que vous. Confier son enfant ne le rend pas du tout, mais alors pas du tout plus vulnérable, quel énorme raccourci…Personne ne fait un enfant pour le confier à d’autres mais ça peut arriver. Un enfant, figurez-vous, grandit au sein d’une société à laquelle il sera irrémédiablement confronté, sauf si vous vivez sur la Lune. Il ira forcément quelque part sans ses parents…et ses choix lui appartiendront, comme celui de suivre ou non un inconnu mal intentionné.

suggestion de lecture

3. Les enfants enlevés le sont parfois en présence d’adultes. C’est extrêmement rapide un enlèvement, mais ça a l’air de totalement vous échapper. Et surtout ça peut arriver à n’importe quel âge… peu importe la protection qui vous entoure et peu importe l’excellente éducation que vous avez reçue….ça aussi ça semble vous échapper.

 

4. Facebook est une communauté. Tout ce qui est public porte bien son nom. Soit vous sécurisez votre page soit non et tout un chacun peut naviguer librement et se faire une idée vraie ou non sur vous. C’est très courant chez les recruteurs. La curiosité « mal placée », c’est quand on cherche ce qui est caché.

@jout : certains disent qu’on n’entre pas dans une maison sous prétexte que la porte n’est pas fermée à clé ou que la porte est ouverte. Sauf qu’une page facebook c’est bien plus qu’une maison, c’est une vitrine ! C’est en accès libre si aucun paramètres ne la protège. C’est comme ci les habitants d’une maison (si vraiment vous tenez à cette comparaison) affichaient des photos d’eaux sur la façade : passerez vous devant sans regarder ? Vous peut-être mais pas monsieur tout le monde.

5. Partagez des articles de différents auteurs, c’est tout autre chose que de la propagande, ça s’appelle informer. Chacun est libre, comme vous, de lire, de comprendre, d’accepter ou non et de diffuser à son tour ou PAS.

6. Aucun parent ne démissionne, c’est une légende urbaine. Quand on se penche sur la sociologie, ce qui est constaté c’est une perte des valeurs mais aussi une sorte de noyade sous le flot d’informations accessibles lesquelles, évidemment le plus souvent, se contredisent. Des parents ne savent plus quoi ni comment faire, ils sont perdus.

Il s’agit de DÉSARROI : Des-parents-qui-ne-savent-plus-a-quel-saint-se-vouer

Oui mon travail est de sensibiliser aussi à la parentalité, c’est ce que je fais mais contrairement à ce que vous insinuez, je ne cherche jamais à me mettre « en avant »…connaissez-vous mon identité, pour affirmer cela ?

7. Pour en finir, le fameux bisou, l’objet de la discussion. Le bisou c’est quand on veut, avec qui on veut. Forcer un enfant, quand c’est possible de faire autrement, c’est de la malveillance. Mais en effet, c’est mon humble avis.

Cet écrit était privé. Le temps a passé. Je le rends public car malheureusement, tant de gens sont remplis de préjugés…

Festival des jeux avec un enfant de 3 ans

J’ai testé la première édition du festival des jeux de Cannes avec une zone enfant-famille et un espace dédié aux jeunes enfants à partir de 3 ans. Je précise que ce festival est gratuit et pour tout public.

Avec mon cadet de 34 mois, nous y sommes allés le premier jour, dès l’ouverture. A 12h et il y avait déjà une file d’attente d’environ un kilomètre sur la Croisette…Peu engageant mais nous étions motivés à entrer pour JOUER !

Première partie de la file

L’attente a été moins longue que ce que j’ai pensé en voyant les deux files, une sur la Croisette et l’autre devant la tente des fouilles. L’entrée a été sécurisée au maximum par des portiques. Cela ralentit considérablement l’entrée, mais le personnel a été efficace, quand nous y étions. Nous avons attendu 30 minutes, temps qu’il nous a fallut pour manger notre pic-nic. J’ai appris, trop tard, qu’une entrée donnait directement dans la zone enfant-famille, à l’étage, avec moins d’attente, parait-il.

La dernière file d’attente

A savoir : la poussette est interdite (j’en ai vu à l’intérieur, j’ignore quels sont les critères de ceux qui ont réussi à entrer avec la leur). J’ai laissé la mienne à la consigne (gratuite).

Je partage mon ressenti sur la zone consacrée aux enfants. Pour des informations plus précises, voici le site du festival : http://www.festivaldesjeux-cannes.com/

L’étage a été aménagé avec des stands, des aires de jeux au sol ou sur tables avec tabourets ou chaises à hauteur de petits comme de grands. Plusieurs marques sont présentes, que j’évite de citer.

Il y a l’embarras du choix. Nous avons joué avec des petits bâtonnets en bois bien connus, des jeux nouveaux, des jeux plus anciens, des trains, des billes, des formes, des jeux magnétiques, des jeux de société, etc.

 

Jeux

 

 

Mon propos est de valider ce nouvel espace, présenté comme  étant destiné aux enfants « à partir de 3 ans ». J’y ai vu des enfants bien plus jeunes qui s’amusaient beaucoup, avec ou sans fratrie.

Mon fils a joué pendant 2 heures, à l’heure habituelle de la sieste. J’ai parfois joué avec lui, surtout à notre arrivée, car ensuite il y a eu plus de monde, plus d’enfants, moins de place. J’ai préféré l’observer, en retrait. Il a mieux vécu que moi cette promiscuité dans le jeu. Il n’y a eu aucun conflits durant notre présence. Bien sûr, des enfants se sont pris les jeux des mains, mais sans pleurs, car il y a des jeux pour tous. La fatigue s’est tout de même faite ressentir. Même s’il a accepté de partir, c’était à contre-cœur.

C’est assez spacieux mais quand on a connu des espaces plus grands (Porte de Versailles), ça devient vite petit et bruyant (pour moi adulte). C’est relativement bien organisé, le personnel est à l’écoute. Les vendeurs sont patients, prêts à expliquer chaque jeu. Il y a des toilettes partout, c’est très pratique.

A chaque étage, il est possible de s’asseoir pour manger. Il y a un stand de bonbon sur les deux niveaux. Le slogan de ce festival pourrait être « des jeux et du sucre » (contrairement à l’affiche qui met en avant les fruits )!

Je recommande, tout en précisant que c’est mon expérience à un moment donné, donc il est possible de vivre ce moment autrement.

Le Sacro-Saint Père Noël

Attention, écrit qualifié de « un chouïa radical ». Je l’admets. Fidèles du « père noël mercantile », s’abstenir 🙂 Si vous vous sentez jugés, c’est indépendant de ma volonté et c’est très très très loin d’être mon intention.

@jout : il y a ceux qui sont intrigués, d’autres choqués, d’autres qui trouvent cela lassant. Mon intention est de montrer que le monde entier, et plus localement la France entière, n’a pas forcément envie d’utiliser ce personnage comme « référence pédagogique » ou comme « outil de stabilité » en ces temps de fêtes et de fatigue, (pour reprendre les termes d’une internaute). Pendant des années, le monopole du personnage du père noël a pris de l’ampleur. Je l’ai observé. Pourquoi pas ? Mais si des voix s’élèvent pour dire que la magie de Noël c’est bien plus… Sans faire croire ? (c’est le nœud qui fâche). Je suis, neurologiquement, simplement, incapable de dire qu’un personnage fictif existe pour de vrai. Il semble que d’autres personnes ressentent cette envie de rendre à Noël son authenticité. Le père noël peut en faire partie ou pas. Chacun est libre. Ce que je défends c’est le droit de le dire, de le vivre…Pourquoi dans certains EAJE, à l’école, dans les rues, dans les magasins tout est conçu pour que les enfants aient à peine le choix de décider par eux-mêmes…? Ils sont presque obligés d’y croire. Y croire est devenu comme une évidence, une obligation. Sans plus aucune réflexion. Et si je veux remettre en question ce simple point, il m’est répondu que je suis fermée et que le débat est inexistant…

Un jour de discussion pause-déjeuner sur le Père Noël, j’avais dit à une collègue : « on dirait qu’il est intouchable le Père Noël, comme Dieu le Père presque ! » Elle m’avait répondu que j’exagérais. Comme souvent, il parait.

Le père con-sommation

Mais pour y revenir, le temps d’un court bla bla…Est-ce que j’exagère vraiment ?
En ce moment sur FB je vois fleurir des statuts imagés comme celui-ci :

C’est sûrement de l’humour. En tous cas, ça semble amuser la galerie.

Et quand je vois ça, je suis dépitée pour les enfants dont les parents le font réellement ce chantage.

Pour quelles raisons ce chantage ? Pour obtenir la paix, la tranquillité, la sagesse (le summum, déjà peu atteint par les adultes alors quand un enfant y parvient, youhou!! chapeau !! bravo !!!) ? Donc, des parents ont besoin du père Noël pour obtenir des comportements de leur enfant…ça laisse songeur.

Grumautique

Ok. Trève de plaisanterie.

Je me mets à la place des enfants (et je me sens très mal à l’aise) :

« Mes parents ont décidé (pour mon bien, sans doute) de me faire croire à un personnage de légende contes et histoires. Si, si, ils ont même insisté. Ils m’ont dit qu’il existe pour de VRAI, en dehors du pays imaginaire. C’est à dire qu’il vit au Pôle Nord. Toute l’année, il exploite fait travailler des petits chinois des lutins qui fabriquent des jouets.

Le Père Noël, il s’introduit chez moi le 25 décembre par effraction à partir de minuit, pour m’offrir les cadeaux que je lui ai commandé par courrier. Seulement si j’ai été SAGE et seulement si je DORS et surtout si je CROIS en lui…Et dès le mois de novembre j’ai intérêt à l’être sinon mes parents, grands-parents, oncles et tantes et même cousins, me le disent tous les jours : « arrête tes caprices, sinon le Père Noël t’oubliera dans sa distribution ! » A côté de ça, Peter Pan, la fée clochette, Spiderman, la sorcière de la rue Mouffetard, eux, n’existent que dans mes pensées, mon imagination et dans les livres. Et tous les autres personnages des histoires, contes et légendes aussi. »

Ça fait rêver…?

J’essaie de me mettre à la place des parents et euh… ça m’est impossible !

Qu’est-ce qui me motiverait en tant que mère de prendre ainsi mon enfant pour un con être encore plus crédule qu’il ne l’est déjà !? Pour le faire rêver ? Est-ce indispensable de croire pour rêver ?

Certains verront dans mon énième blabla à ce sujet, un reste de rancune envers ma famille. Bah non, personne ne m’a dit qu’un gros monsieur habillé en rouge et blanc déboulerait par la cheminée (que nous n’avions pas) pour déposer des cadeaux sous un sapin.

Alors de la rancœur de n’avoir jamais vécu ces moments magiques grâce au Père Noël ? Non plus. J’ai vécu des moments très joyeux autour de Noël, sans la présence pseudo-indispensable de Barbe Blanche. Si j’écris ce que je ressens, c’est simplement parce que ça sent trop l’hypocrisie tout ça. La sincérité, l’honnêteté, l’authenticité sont pourtant des valeurs de Noël…Enfin il me semble. Récemment, j’ai revu le Pôle Express et c’est ce que j’en ai compris. Après l’avoir regardé, ça ne m’a pas traversée l’esprit de dire à mes fils que c’est réel, même si c’est souvent répété dans le film.

Ce qui est réel, c’est ce que ça fait naître dans nos cœurs : amour et partage.

Or, depuis que chacun veut son sapin dans son salon, la déforestation fait rage…

Depuis que chacun veut toujours plus de cadeaux, ils sont fabriqués en Asie, dans des conditions que nous ne voulons pas connaître…

Depuis que chacun veut son orgie repas dans sa famille avec tout le rayon du supermarché sur la table…Je vous laisse vous rappeler ce que notre individualisme a pu créer. Tandis qu’à l’instar de la petite marchande d’allumettes, des sdf meurent dehors…

Encore plus de déchets en cadeau…de la part de Wall-E

L’esprit de Noël (à mon sens), c’est croire en soi, en les autres. En un monde différent, de partage, de solidarité et d’amour désintéressé et surtout d’agir pour cela.

C’est aussi véhiculé par un monsieur barbu ? Soit. Un beau personnage qui fait partie d’une ribambelle d’autres personnages tout aussi « magiques ». Son histoire est une belle histoire à raconter, parmi tant d’autres. J’ajouterai que ce monopole m’écœure vraiment, depuis qu’il est associé à cette fameuse course à la consommation (notamment le black friday, pour faire le plein de cadeaux de Noël).

"Le Père Noël n'est pas le seul 
attendu Dans le monde en décembre :

Saint Nicolas et
le Père fouettard,

la sorcière Befana,

Les rois mages, sainte Lucie,

le Père Gel, Basile de Césarée..."


Je ne revendique rien du tout (ah si, le droit de parler du PN comme d’un personnage folklorique non réel). Mon propos est loin de vouloir détruire des « croyances »… J’expose simplement le fait qu’il est possible de vivre un authentique Noël, sans mensonges et avec de la magie ! S’ouvrir sur plusieurs histoires est une richesse.

Aparté/digression : quand on y réfléchit, cette avancée et diffusion massive d’un seul personnage, ça rappelle des moments sombres de notre histoire…

Les enfants méritent encore plus notre présence à Noël. Plus que celle, éphémère, d’un personnage fictif.

Pour finir, une vidéo de ce que veulent vraiment certains enfants pour Noël :

Un peu de sociologie :

« Ce n’est pas un être mythique, car il n’y a pas de mythe qui rende compte de son origine et de ses fonctions ; et ce n’est pas non plus un personnage de légende puisque aucun récit semi-historique ne lui est attaché. En fait, cet être surnaturel et immuable, éternellement fixé dans sa forme et défini par une fonction exclusive et un retour périodique, relève plutôt de la famille des divinités ; il reçoit d’ailleurs un culte de la part des enfants, à certaines époques de l’année, sous forme de lettres et de prières ; il récompense les bons et prive les méchants. C’est la divinité d’une classe d’âge de notre société (classe d’âge que la croyance au Père Noël suffit d’ailleurs à caractériser), et la seule différence entre le Père Noël et une divinité véritable est que les adultes ne croient pas en lui, bien qu’ils encouragent leurs enfants à y croire et qu’ils entretiennent cette croyance par un grand nombre de mystifications. »

Claude Levy Strauss.

Jouer avec des denrées alimentaires ?

 

comestibles

Je n’ai jamais caché à mes collègues à quel point j’étais mal à l’aise de remplir le bac à « graines » avec des pâtes ou du riz ou de la semoule…et j’en étais malade quand c’était le moment de tout jeter pour changer le contenu…

Pour éviter de paraître encore plus rabat-joie, j’ai fermé ma bouche concernant les jeux d’eau, mais ça me dérange tout autant. Les raisons me sont très personnelles. Pour les curieux, c’est notamment parce trop de personnes souffrent de la faim et ont aussi, très peu, voire pas du tout, accès à l’eau courante.

Est-ce une raison d’en priver nos enfants ? Oui et non, c’est possible de le faire avec parcimonie. C’est tout personnel, je me sens vraiment comme une nantie pilleuse des ressources de la planète Terre déjà chez moi, alors en plus sur mon lieu de travail pour… JOUER ??!!!! c’est presque une hérésie. Jouer avec la nourriture, pourquoi pas, à petites doses ? La jeter ensuite, c’est là que je trouve cela choquant.

Les enfants, en général, sont tellement éloignés de la nature, qu’il a fallut pallier son absence. Et sous couvert d’hygiène et de sécurité, tout est sous contrôle avec des matières « sans danger », sachant que le 100% sécuritaire est inexistant. Parallèlement, une recrudescence d’allergies est observée, coïncidence ? Je n’en sais rien, mais c’est questionnant.

Heureusement, il existe encore, dans des contrées qui résistent, des jardins avec de l’herbe et de la terre, du sable, de la poussière, des cailloux, des flaques quand il pleut etc. Heureusement, il existe encore des enfants en contact avec la forêt, l’étang, la mare d’à côté ou en sortie du week-end !

C’est bien gentil d’avoir des scrupules, mais que faire ?

L’idéal, c’est c’était le sable ! @jout 2018 : comme me l’a judicieusement fait remarquer une internaute, et suite à des lectures, le sable est hélas devenu une denrée rare et controversée.

Le problème avec le sable c’est son coût, parce qu’il est impossible, à cause de normes rigoureuses, de ramener du sable trouvé n’importe où, et c’est interdit d’en prendre à la plage quand on y a accès. C’est insoluble ? J’y ai longuement réfléchi, j’ai cherché des alternatives car la manipulation, les transvasements sont des jeux extrêmement importants pour le jeune enfant.

Un peu de théorie :

« La motricité fine se définit comme  » l’utilisation des mains pour atteindre, prendre et manipuler avec précision ». L’enfant va développer des habilités motrices qui lui serviront toute sa vie. La motricité fine comporte deux niveaux, le premier concerne « la préhension et la manipulation » qui se traduit par l’acquisition des mouvements volontaires des mains et des doigts. Le deuxième niveau est « l’utilisation fonctionnelle de la motricité » c’est à dire les habilités pour tourner, assembler, actionner des objets et reproduire des formes écrites. »

Par quoi remplacer les denrées alimentaires quand ça nous gêne de les jeter ?

Je pense qu’il est possible de manipuler avec finesse, sans denrées alimentaires durant des ateliers de manipulation de différentes matières : pâtes à modeler, argile, … et dans le cadre d’atelier culinaire où l’alimentaire a sa place. Je ne connais aucune circulaire qui interdit de manipuler pour cuisiner en EAJE. Il existe tellement de recettes simples : sablés, cookies, divers gâteaux faciles etc. De quoi permettre aux enfants de toucher, sentir, touiller, transvaser…et satisfaire les adultes qui les accompagnent.

Quant à l’eau, il y a de nombreux moments propices pour l’appréhender dont le lavage des mains. Inutile de laisser couler l’eau longtemps pour que les enfants s’amusent. Un fond d’eau dans un lavabo et c’est la joie. Une activité jardinage me semble aussi complète pour manipuler, transvaser et en plus il y a l’observation de la pousse à la clé. Évidemment des jeux d’eau à la fontaine, à la source, la mer, la rivière, ou toute étendue d’eau ‘propre’, c’est idéal. Sinon, je doute que les enfants soient en manque dans notre pays, ils prennent soit une douche, soit un bain régulièrement chez eux. Et quand il y a canicule ? Hum, tant pis si je passe pour une révolutionnaire, mais en temps de vraie canicule, nous devrions ralentir le rythme et rester dans des endroits ombragés, au calme, bien pensés et conçus pour moins souffrir de la chaleur…je rappelle que je vis au pays des bisounours pour certains de mes contemporains.

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source : OhMyMag

Utiliser de la farine me pose (curieusement) moins de problème (peut-être parce que notre blé est de piètre qualité aujourd’hui).

Voici une vidéo du sable magique ou du sable de lune. Il est possible de remplacer l’huile d’olive par une huile de massage toute simple :

Si vous avez d’autres astuces, je les lirai avec plaisir !

Encart « politiquement incorrect » :

eau-potable-gaspillage

je rêve de toilettes sèches !

Les aires de jeux

Cadet de 30 mois apprécie à nouveau de jouer dans les parcs de jeux.

Il a eu une période de découvertes motrices intenses et ensuite d’observations de ses pairs, sans jouer.

Et puis depuis peu il y joue avec les autres. Des interactions fascinantes à regarder !

Le sujet de ce, très court, billet concerne un aspect matériel de ces lieux dédiés aux enfants.

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J’ai remarqué, sur différents lieux de travail et dans ne nombreuses aires de jeux, que les revêtements de sol spécialement prévus pour amortir les chutes les provoquaient parfois (souvent pour mon fils et moi, nous sommes peut-être maladroits). Notamment les différences de niveaux, comme des petites collines.

Alors oui, c’est bien quand ils tombent, ils se font moins mal, voire presque pas,  mais est-ce intéressant qu’ils tombent autant ? Souvent ils trébuchent et il m’est parfois arrivée de me tordre la cheville. C’est un simple constat. C’est intéressant, à petites doses, de tomber mais surtout d’apprendre à tomber sans trop de dégâts (merci le judo).

Ces revêtements sont une bonne chose, mais je trouve qu’ils sont installés sans trop de réflexions et parfois sur une trop grande surface…un avis qui ne tient qu’à moi. Penser les aires de jeux avec des espaces mieux différenciés : pour rouler, pour courir, pour ramper, pour jouer au ballon, pour se poser, pour mettre les pieds dans la terre et l’herbe, ça existe déjà, mais par chez moi, c’est un vrai manque !

La seule aire de jeux à proximité (à pieds) est dans cet état : (et on y a vu un serpent se cacher sous les dalles !!)

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Et vous, quelles sont vos observations sur ces aires ?