Le métier d’Éducateur de Jeunes Enfants est-il en danger ?

Cette question, je me la pose depuis un moment suite à diverses lectures, notamment sur le net et les réseaux sociaux.

Encore plus depuis la parution récente de ces articles :

FIN EJE

Un dossier intitulé « Est ce la fin des EJE » est paru dans EJE Journal n°53 (Juin / Juillet 2015)

Une collègue a partagé une synthèse sur son site : la fin des EJE ?

Ce serait dommage qu’un métier si peu connu disparaisse…ou alors ce serait une fin logique, comme son arrivée, dans le silence et l’ignorance… Les EJE œuvrent dans l’invisible et crient à la reconnaissance. Le but de mon site se situe dans le même axe.

Parce que :

la formation est utile,

le métier est essentiel,

la spécificité est primordiale !

J’ai cessé de m’inquiéter, le jour où j’ai compris que je pouvais agir. S’il y a besoin je passerai à l’action pour cette cause. Pour le moment, il est difficile de réellement savoir à quelle sauce l’avenir des métiers du social sera agrémenté. Tout peut encore changer. Aux prochaines élections notamment… ou pas.

J’avoue qu’il y a des périodes sombres où je me sens, personnellement, totalement inutile. Chaque jour, je me lève en me disant que le peu que je dis, le trop que je pense, ce que j’écris quand je prends le temps…Tout cela ne change absolument rien au quotidien des enfants accueillis en structure petite enfance. Rien. Rien contre l’immobilisme de certains politiques. Rien contre des pratiques de professionnels d’un autre temps qui clament haut et fort : « on a toujours fait comme ça », « qu’est-ce qu’on se prend la tête aujourd’hui pour s’occuper des enfants !! », « avant on était plus spontanés et les enfants ont grandi sans traumatismes !! »…

fait comme ça

Une de mes collègues dit toujours que « on » est un con. Elle a raison.

En attendant, en agissant, je propose que chaque EJE qui le souhaite, fasse une sorte d’inventaire de ce que savent, comprennent, pensent leur entourage personnel et professionnel de leur métier. Avec un court questionnaire, comme support, par exemple.

Chacun le rédigera comme il le préférera. Je le prends comme un jeu, une interview, pour re-mettre à jour les connaissances de ceux qui m’entourent. D’abord je pose les questions, je prends les réponses, je rassemble les données comme ça me parle le mieux (tableau, résumé…) L’idéal est de ré-expliquer si nécessaire. Comme nous aurons « corrigé », il n’y aura pas besoin d’analyser les résultats puisqu’ils seront réactualisés dès la fin de la conversation, de l’échange.

Et puis la journée du Printemps de la petite Enfance peut servir à remettre les pendules à l’heure. Je suis toujours étonnée de constater le nombre de famille qui ne sait pas quel est mon rôle, ce que je fais au quotidien…

Voici les questions auxquelles je pense :

1. Qu’est-ce qu’un Éducateur de Jeunes Enfants ?

2. Quel est son rôle ?

3. Où travaille t-il ?

4. Quelle tranche d’âge d’enfants est concernée par ce métier ?

5. Que pensez-vous de sa place dans le secteur de la petite enfance, du social ?

Même si j’hésite à partir, changer de voie, j’essaie au mieux de tenter quelque chose.

« Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir »…ChT-

Après tout, nous avons tout à y gagner. Qui ne tente rien n’a rien.

Cette réforme du tronc social est peut-être positive. Le changement fait toujours cet effet de crainte, parce que l’acquis est touché. En fait je ne sais pas, je ne sais rien. L’avenir nous le dira.

4 réflexions sur « Le métier d’Éducateur de Jeunes Enfants est-il en danger ? »

  1. Bonjour

    – Comment notre métier pourrait -il disparaître alors que les structures privées poussent comme des « champignons » sur l’ensemble du territoire ?
    – Comment notre métier pourrait -il disparaître alors qu’il y a près de 800 000 bébés qui naissent chaque année ?
    – Par contre il manque des EJE dans beaucoup d’établissements scolaires , maternelles (EJE et instit) , jardins d’éveil alors que les jardins d’enfants ferment les uns après les autres! …
    Moi je n’ai pas peur ..Les éduc et le monde social en général ont toujours su rebondir par la créativité et les alternatives qui résistent …!

    Cordialement agnès

    1. Bonjour Agnès

      En fait il peut disparaître en tant que tel car il est possible de créer des postes moins coûteux qui se rapprocheraient plus de ceux des AP mais en plus éducatif et en mpins managérial. C’est un vaste débat qui dure.

  2. Bonjour,
    Mon épouse (Florence) est EJE depuis plus de 27 ans, on s’est connu il y a 30 ans lorsqu’elle était à l’école EJE du Havre. Au début je ne comprenait pas exactement son métier, mais au fils de temps j’ai compris (et rapidement) que c’est un des métiers les plus nobles qui puissent exister.
    Mais malheureusement, une EJE est mal considéré, je n’ai jamais compris les politiciens et le pouvoir public (je pense que je ne suis pas le seul).
    Une puéricultrice comme directrice d’une structure petite enfance!!! c’est là que le pouvoir public rentre en action pour créer le désordre comme il a l’habitude.
    Les EJE doivent se battre pour récupérer leurs postes et mettre toutes les puéricultrices à l’hôpital pour qu’elles exercent leur métier.
    Une puéricultrice n’a aucune connaissance de la petite enfance à part le médical que’elle retourne donc faire son métier.
    l’Ecole maternelle est pour les EJE les instits n’ont aucune connaissance dans la petite enfance
    c’est logique, mais pour ça il faut que l’ensemble des EJE entament LE combat pour s’affirmer.
    il faut que les EJE obtiennent leur droits :
    1) Reconnaissance de leur diplome comme un BAC+3
    2) Toutes les Directrices de crèches et Haltes doivent avoir le diplôme EJE
    3) Une institutrice de la maternelle doit avoir un diplôme EJE

    Il Faut que les EJE sachent que sans le combats.

    1. Bonjour Rachid
      Merci pour votre témoignage.
      En théorie vos propos sont justes et fondés et il est clair que le chômage toucherait moins voire plus du tout le métier d’EJE si autant de postes leur étaient ouverts.
      Je tempère un peu tout de même car j’ai travaillé avec des Puer très impliquées sur leur poste, parfois encore plus que des EJE. Certaines se forment tout au long de leur carrière et c’est admirable.
      Dans le fond je partage votre avis, elles sont hélas minoritaires. Il existe des équipes qui souffrent de l’incompétence de la direction (qu’elle soit puer ou eje d’ailleurs)

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