Août 2025 sans rentrée. Je n’ai jamais aimé la rentrée. La vie « normale », telle que je la conçois, ne consiste pas à me séparer de ceux que j’aime tous les matins, de m’épuiser dans un travail qui perd du sens et de retrouver ma famille avec des devoirs et de la fatigue 5 fois par semaine. J’ai toujours trouvé ce mode de vie complètement absurde.
Hier, je n’ai pas repris le travail. Je l’évoquais déjà en mars. Usée par les circonstances :
Comme Agathe ejemaispasque, je suis fatiguée, épuisée, exténuée et surtout je n’ai plus cette énergie d’expliquer. Je ne dis pas que le référentiel est parfait. On peut tout de même reconnaître ce travail qui mérite de poser des bases de réflexion, là où la plupart des professionnels se plaignaient qu’il n’y avait rien. Jamais contents les français !
Je me demande si l’idéal professionnel existe pour moi. C’est la grande question des derniers mois de 2025. Objectif : une réponse avant le 31/12/25.
Suite à un échange sur youtube au sujet du port du masque dès l’âge de 6 ans, j’ai expliqué pourquoi mon fils de cet âge a choisi de le porter à l’école.
Il m’a été répondu (entre autres) :
Dangereux ? Où sont les sources ?
Et :
Le bonjour est de trop dans ce commentaire, il illustre l’hypocrisie de la Politesse.
Je n’étais pas prête à obtempérer. Une allocution reste une suite d’annonces. Hélas, tout a été voté durant la fin de la semaine, donc rendu obligatoire dès la reprise. L’État d’urgence permet cela, validé par le conseil constitutionnel…
J’ai suivi de nombreux débats houleux sur le sujet pour tenter de me faire un avis objectif. Avec des informations contradictoires, c’est loin d’être aisé. Je n’ai obtenu aucun renseignement pour me permettre de prendre une décision tranchée : « oui c’est anti-constitutionnel » – « Non, la Constitution ne s’applique pas dans le contexte d’une crise sanitaire »- « Oui, l’obligation du port du masque est illégale »- « non, le décret a été voté, c’est légal »…
N’ayant aucune envie d’entamer une bataille contre les enseignants {l’équipe pédagogique est appréciable et nos relations sont cordiales}, lesquels ont des consignes à respecter « dans l’intérêt de tous », j’ai pris sur moi.
Comme je ne passe pas 7h30 à l’école et ce 4 fois par semaine, j’ai écouté ce que l’intéressé avait à en dire. Du haut de ses 6 ans, il m’a annoncé qu’il n’avait pas envie que les autres l’embêtent s’il ne portait pas de masque.
On en est là. Faire un choix, juste pour être tranquille.
Des témoignages rapportent que des enfants sans masque ont été insultés et jusqu’à être traités de « tueurs ». Oui, les enfants ont peu de filtres et peuvent répéter, sans scrupules ce qu’ils entendent dans leur entourage. Ce n’est pas de la cruauté de leur part, c’est juste un aperçu de l’éducation qu’ils reçoivent.
Le bilan après 10 jours de port du masque ? Et bien, il continue de se lever pour aller à l’école. Il parle de temps en temps de rester à la maison. Nous avions évoqué la possibilité de tester l’instruction en famille, avant qu’éventuellement elle ne disparaisse.
Il sait que sa relation avec les enseignants lui permet d’apprendre de manière plus efficiente. L’expérience du premier confinement nous avait amené à la conclusion que je suis une mère absolument nulle pour enseigner ! Et pour cause, ce n’est pas mon métier… C’est même l’inverse. Il avait appris en jouant avec très peu de supports scolaires. Il était en maternelle, c’était encore possible. Je lui ai expliqué que le CP est une année d’apprentissages plus poussés, notamment celui de la lecture que je me sens incapable d’accompagner. Surtout parce que je ne suis pas disponible.
Soyons honnêtes, si les écoles sont ouvertes c’est aussi pour que des parents, aux métiers dits « essentiels », puissent travailler. Le pourcentage d’élèves décrocheurs est minoritaire en primaire.
Je ne détiens aucune vérité et je ne me pose plus en juge des décisions des autres et encore moins de celles de mes enfants.
Dans quelques jours, mois, années, nous saurons, peut-être, si nos choix étaient suffisamment éclairés. Ce que je partage, ici, n’est même pas le dixième des discussions que nous avons eu en famille autour de ce sujet.
Merci de rester respectueux des choix de chacun, surtout dans un contexte d’État d’urgence particulièrement anxiogène.