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Où est passé le coeur des gens ?

Pour ce blabla, j’ai eu envie d’aller plus loin dans l’injonction du passe-sanitaire pour rendre visite aux aînés en EHPAD. Oui, je suis un peu focalisée sur la situation, ça touche mon coeur.

Je vis à 900km de l’établissement où vit ma grand-mère. Autant dire que je la vois peu. Elle a été privé de visites durant la période pendant laquelle la peur était à son apogée, face à un virus microscopique. Elle qui a besoin de sa famille. Les mauvaises langues diront que si on aime ses aînés, on ne les place pas. Si vous me donnez les moyens de m’occuper d’une femme âgée de 98 ans, qui ne marche plus, qui entend à peine et ne voit que du brouillard et des ombres, alors dites-le moi vite en commentaire. Merci d’avance.

Peu à peu, la peur a fait place à la réflexion. Nous avons pu la voir une heure par semaine, dans une salle à manger. En même temps que d’autres visiteurs. Derrière un plexiglas. Avec un masque… Aucun membre du personnel n’est venu nous faire suer quand nous avons enlevé le masque et sommes allées derrière le plexiglas avec notre grand-mère. C’était des visites limitées à deux personnes. J’ai profité de ma formation à Paris pour lui rendre visite à chacun de mes passages. Puis le passe, précieux sésame, nous a permis de la voir sans limitation de durée et même de monter dans sa chambre. Un papier et un QR code ont mis à terre le mortel virus microscopique.

C’est loin d’être une partie de plaisir de voir sa grand-mère dépérir et appeler la mort à la rescousse depuis des mois. Elle est coriace. Elle est toujours en vie malgré un AVC, une chute avec fracture qui lui a valu une opération, une artère ouverte puis refermée et le fameux virus… En à peine 5 ans. Elle est protégée grâce à 3 doses de vaccin. Elle est presque centenaire et c’est pour elle une malédiction.

C’est surtout pour la voir que j’ai consenti, devant le fait accompli, à subir un premier test PCR anti génique (confusion avec le test antigénique à longue tige) en septembre (parce que Doctolib avait mal répertorié les pharmacies qui supervisaient les auto-tests). C’était mon premier et dernier test avec un écouvillon qui gratouille le cerveau. J’ai ensuite fait bien attention aux pharmacies qui pratiquaient les auto-tests). Mais ça c’était avant le 15 octobre.

Dans cet EHPAD, sans scanette, il faut montrer un papier que peu de pharmacies veulent bien imprimer quand on n’a pas reçu celui d’Ameli. Le secrétariat entre dans un tableau sur ordinateur, les données personnelles médicales = résultat du test forcément négatif, attestation de virus contracté et schéma vaccinal complet ou non. Pour arranger les visiteurs, ce tableau permet d’éviter de présenter son passe à chaque visite. C’est plus pratique pour celles et ceux qui viennent plusieurs fois par semaine. Un genre de passe-droit, de coupe-fil, d’accès VIP. En théorie, avec un passe valide entré dans l’ordinateur, il est possible de venir dans ce lieu, où tous les pensionnaires sont vaccinés triplement et le personnel soignant doublement (jusqu’à la prochaine obligation).

Sauf que récemment, ma mère a oublié son papier-passe (elle n’a pas de smarthphone). L’entrée lui a été refusé. Alors qu’elle était venue la veille, avec. Le secrétariat lui a dit de faire l’aller/retour jusque chez elle et de revenir avec. Elle est septuagénaire et atteinte d’une maladie auto-immune. Elle a été reçu par le directeur. Curieusement le temps qu’elle a passé dans son bureau sans son passe, elle n’a pas eu le droit de le passer avec sa mère. Ce jour-là, ma grand-mère s’est sûrement inquiétée de ne pas voir sa fille. Ma mère est repartie avec son coeur en mille morceaux.

Nous en sommes là ? Dans un établissement dirigé par une association à but CARITATIF, le directeur et le secrétariat ont perdu l’accès à leur coeur. Ils récoltent des données personnelles médicales. Ils abusent d’un pouvoir qu’ils pratiquent mal. Ma mère paie pour que sa mère soit soignée dans cet endroit, mais elle n’a pas eu le droit de la voir.

Dormez tranquilles, braves gens. Tout va bien dans le pire des mondes.

La bébé-box à la française, éd.2022

C’est la nouvelle fausse bonne idée du cabinet du secrétaire d’Etat en charge de l’Enfance et des Familles : une bébé box à la française. Cocorico !! Pour accompagner les parents dans leur post-partum et dans leurs nouveaux rôles. La surprise de son futur contenu a largement été commenté. A juste titre.

A la @verinaze « on t’a ramené de la crème »

J’ignorais que les réflexions autour des 1000 premiers jours puissent aboutir à un sac rempli de trucs. (Merci pour l’info, les doulamies). En même temps, ce n’est pas si surprenant. C’est la mode des tote-bag depuis un moment, c’est écolo. Un livre est déjà offert à la naissance dans certains départements. Les parents reçoivent depuis longtemps une boite publicitaire remplie de couches et de cosmétiques. C’est loin d’être nouveau. Pour ne pas trop copier sur la Finlande et depuis peu l’Ecosse- qui offrent une grande boîte-lit remplie de machins à la naissance- un sac en tissu a été choisi pour la France (rapport à la MIN, ex MSN).

Oh mais on n’est jamais contentes nous autres, hein ! Qu’est-ce qu’on a encore à râler ? On nous fait des cadeaux bien-être et préventifs, de quoi se plaint-on ? C’est mieux que rien…

Cette propension à se contenter de « mieux que rien » est purement française, non ?

Qu’est-ce qu’il a ce sac « bébé box » à la française ?

Il contient un problème majeur, à mon sens et à celui de plusieurs d’entre des femmes et des parents. Attention scoop : il contient des injonctions. Et avec les millénaires, nous avons développé des allergies.

Le côté pédagogique du sac : il contient une turbulette (pour bébé turbulent). Outil indispensable pour apprendre à coucher son bébé… Mes pauvres bébés on raté tout ça.

Béziers - L'équipe de la maternité vous conseille sur la meilleure façon de coucher votre bébé
Béziers – L’équipe de la maternité vous conseille sur la façon de coucher votre bébé. Le bébé en image semble réussir à dormir sans, c’est sûrement l’été.

Quelles injonctions ?

Je cite :  » (…) un produit hydratant sera inclus pour rappeler à la mère qu’elle doit prendre soin d’elle et ne pas s’oublier. La « bébé box » sera un sac en bandoulière pour inviter les parents « à sortir, à ne pas s’oublier en tant que parent, à aller faire du sport ou des activités à l’extérieur« .

Quel genre de cerveau a pondu ça ? Des nullipares ou des primipares ou des multipares ou des hommes peut-être bien ? Qu’est-ce qui a bien pu leur passer par la tête ?

Quand je relis mon premier post partum, je ne visualise pas où le produit hydratant aurait pu me permettre de prendre soin de moi, quand je plongeais dans les abîmes de l’inconnu. Je situe mal la place du sac en bandoulière qui m’aurait invité à sortir, à aller faire du sport ou des activités à l’extérieur parce qu’en fait JE N’EN AVAIS NI LA FORCE NI L’ENVIE !! Celles et ceux qui en ont la force et l’envie, n’ont, à priori, jamais eu besoin de sac en bandoulière.

Rhaaaa mais foutez-nous la paix, bordel !! Est-ce que c’est POSSIBLE d’écouter les parents ? Je ne DOIS rien du tout. Je fais ce que je peux. Il serait peut-être temps de nous demander de quoi nous avons vraiment besoin et vous découvrirez que c’est au cas par cas. Cette bébé box à la française, ne saurait répondre à tout.

« Mais c’est un bon début, t’es chiante pénible de voir le mal partout ! »

Oui mais non. Répondre à des besoins fondamentaux-bousculés par une grossesse, un accouchement et un début de parentalité avec du matériel-c’est être à côté de la plaque.

@jout : J’ai découvert un autre sac, autrement plus réfléchi chez Mère nature speaking

Mère Nature

Laissez les mères tranquilles

Je suis en retard sur la télé-réalité française l’information politique nationale (c’est sur voici que j’ai retrouvé l’extrait, donc ça donne le ton). Quand j’ai regardé la dernière vidéo de J’suis pas content TV, j’ai découvert les pleurnicheries du garde des sots, oups sceaux, euh Sceaux. Dur dur de trouver le respect et la politesse dans ce panier de crabes.

A chaud

J’ai un message pour ce monsieur : « les mères ne sont pas TOUTES COMME ÇA ».

Mon gamin, peu importe l’âge qu’il a, s’il est mis en examen, j’aurai du chagrin seulement s’il est coupable. Dans le cas d’un homme plus que mûr, si je suis proche de lui et que je l’ai vu passer du côté obscur de la force, j’aurai surtout honte d’avoir engendré un connard hein ! (re-oups, pardon) Parce que je serai bien naïve de croire tout ce que mes enfants, devenus adultes, disent, sous prétexte qu’ils sont sortis de mon ventre. A un moment donné, il ne s’agit plus de nos enfants de la même manière, quand ils sont majeurs et vaccinés (surtout en 2021). Je suis une mère, pas un argument fallacieux pour faire pleurer dans les chaumières.

Message à mes fils

Ils n’auraient aucun intérêt à parler de moi et surtout pour moi (et qu’en plus je le sache). C’est tellement pathétique d’évoquer sa génitrice adorée, au bord d’une émotion tellement surjouée, qui plus est à la télévision. Les comédiens de ce gouvernement ont un talent fou, on devrait les enfermer dans un secret story : il faudrait découvrir qui a un casier judiciaire vierge et ce serait le/la seul.e à pouvoir en ressortir ! Rhoo j’ai un brevet à déposer sur cette excellente idée !!

Conclusion

C’était un petit aparté, comme ça en passant. Mes fils sauront à quoi s’en tenir… Au cas où, ils m’avaient mal cernée.

Foutez-nous la paix quand vous savez pertinemment que vous vous êtes mis dans la mouise. Assumez vos péchés capitaux. Nous sommes là pour tout, SAUF pour vous servir de paravent ou de prétexte ou d’excuse, capiche ? C’est fini les jupons de maman.

Illustration desdits sexe faible et sexe fort

Tomber le masque ?

Je parlerai des enfants, parce que mon avis sur la question ne fera pas l’unanimité et ce site n’est pas un lieu de polémique.

J’ai reçu, ce matin, un mail me faisant part d’un nouvel article des Vendredis intellos : arrêt du port du masque à l’école.

Ce témoignage me fait chaud au coeur. J’avais été étonnée des réactions quand j’expliquais que mon fils avait préféré le porter et que j’avais respecté sa décision. Avec du recul, le « danger » observé est une confusion de certains sons qui ralentissent encore la compréhension.

Aujourd’hui, à 7 ans et demi, (soit « 10 mois » d’école après), il exprime qu’il n’en peut plus, ça l’étouffe et je le comprends. J’ai passé 1h30 masquée, assise, dans sa classe pour la réunion de rentrée, j’ai cru que j’allais tourner de l’oeil. Quand il sort à 16h, avec le masque sur le menton et bien je ne vais pas lui faire de reproches, hein. Il a le droit de respirer correctement, bordel que diable diantre !

Hélas, nous faisons partie des départements qui n’ont pas encore cette chance d’arrêter de le porter. Je n’ai pas compris les raisons avancées par les bonimenteurs. Par contre, mon fils m’a entendue en parler et m’a demandée pourquoi des enfants avaient le droit de ne plus porter de masque et pas son école et lui.

Et là, ça me questionne. Parce qu’il est évident que l’on nous prend quelque peu pour des demeurés. J’ai regardé la TV pendant 4 jours à Paris et les infos qui se disent dans cette lucarne sont une insulte à notre intelligence. Bon, c’est pareil sur la toile, j’admets. Et en même temps sur le net, je choisis ce que je lis ou veux entendre. A la TV, j’ai eu beau zapper, j’ai entendu les mêmes billevesées sur plusieurs chaînes, sans parler des publicités de propagande à vomir…oups, je digresse.

La France dévie, de plus en plus insidieusement, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Finalement peu de français s’en rendent compte. Comme dit une doulamie, si nous pouvions simplement nous accepter les uns les autres tel.le.s que nous sommes, le monde changerait déjà tellement (en mieux) !!

y’a des masques plus fun que d’autres

@jout

L’actue comme tu ne l’as jamais vue

Au pays des droits de l’Humain

J’ai nommé la France. Avec pour preuve sa devise :

« En tant que Français on pense que chacun d’entre nous naît libre et à égalité avec les autres. On pense aussi qu’on doit, pendant notre vie, faire preuve de fraternité, aider les autres. Ces valeurs font notre fierté et nous représentent partout dans le monde. »

Je vis dans ce pays, depuis ma naissance il y a un certain nombre d’années, grâce à des parents natifs d’un département d’outre-mer. J’ai pu vérifier cette devise la plupart du temps. Tout est relatif et les français sont mieux lotis que d’autres. Cela dit, ce n’est pas parce que c’est pire ailleurs qu’il n’y a pas de danger.

Je ne ferai pas de bilan pour chaque mot de cette devise, un des gros chantiers est tout de même l’égalité des genres…C’est très lent. Il y autant de causes que d’inégalités…c’est dire !

Comme je suis en vacances, j’avais envie de questionner la liberté.

Article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. »

Mes opinions troublent-elles l’ordre public ? L’ordre public établi par la Loi, en ce 16/08/21 est le laissez-passer sécuritaire le passe sanitaire. De ce que j’ai compris, on s’en fout de mon opinion, donc j’en conclus que je ne trouble pas l’ordre établi en n’utilisant pas ce « sésame des divertissements ». Je suis incapable de mettre en pratique quelque chose que je trouve incohérent donc incompréhensible. (je suis obligée d’avoir un passe-partout pour entrer au camping avec piscine…mais je peux y rester le temps que je veux ? Donc attraper le virus et contaminer à l’intérieur et peut-être ne jamais le savoir ? Hein ???)

Quelle chance d’avoir pour habitude de contempler la Nature ! Sinon, je serai tellement malheureuse de ne plus pouvoir aller au restaurant en terrasse, au cinéma, dans les musées, dans les temples de la consommation de plus de 20000km2. Ah, il y a aussi les activités de plein air…Finis les accrobranches, la piscine extérieure… ça c’est pas cool pour les enfants.

Tristes vacances ? A vous de me dire. En tant que française de la classe moyenne, je me considère comme privilégiée par la vie : je peux partir en vacances, j’ai un toit sur la tête et je mange à ma faim.

Avons-nous l’air de souffrir de privations ?

Ma passion c’est la nature, l’observation de la faune et la flore. Pour l’assouvir j’ai quitté Paris (c’était moins évident même si c’était possible). Pour les extravertis, les restrictions n’empêchent personne de faire des rencontres.

Depuis le 9 août, le cadet me demande régulièrement d’aller à la piscine ou de faire de la luge d’été. Et je lui réponds sans lassitude, qu’exceptionnellement, ses loisirs sont mis entre parenthèses parce que je ne cautionne pas l’obligation de prouver mon état de santé, qui est et restera soumis au secret médical. De fait, il subit mon choix puisqu’il est mineur parce que je ne suis obligée de rien.

Pour l’instant, les vacances me protègent de ce passe passe passera la dernière la dernière… A la rentrée, le temps des choix bien plus importants arrivera : comme me rendre dans la capitale et devoir prendre le TGV ( et refuser le bracelet bleu de la SNCF) pour une formation déjà commencée. Tenir ma promesse d’aller voir ma grand-mère en EHPAD.

Côté fraternité, je ne me sens pas encore comme une paria. La sororité, même à distance, est un réel baume au coeur et je remercie les doulamies pour leur soutien, même pendant les vacances <3 (j’en ai eu des moments de panique !) <3

Je termine ce blabla par cette vidéo qui résume magnifiquement mon opinion :

Merci encore Flora Hébrige

En chanson :

Où est passé l’intérêt de l’enfant ?

Je me pose tous les jours la question depuis mars 2020. Quel sera l’avenir des enfants qui grandissent en ne voyant que la moitié du visage des adultes qui les entourent au quotidien ? Malheureusement le laisser-passer ne semble pas prêt de nous en débarrasser de ce « tissu » sur le nez et la bouche.

Quel avenir est proposé à des enfants sains avec une ou des injections expérimentales obligatoires pour un virus qui ne les touche quasiment pas ?

Qui peut savoir ? Je ne suis pas devin, je me pose juste des questions.

Pour information : l‘intérêt de l’enfant dans le droit français.

Je partage donc ces vidéos des interrogations qui me traversent aussi l’esprit.

Point de vue de Flora Hebrige, avocate.


un rare témoignage médiatisé, concernant la tranche d’âge des adolescents :

L’économie en dessin animé

Mon premier post-partum

Sandrine Lebrun, à l’initiative de la formation Envol & Matrescence, a demandé aux promos un exercice d’écriture intuitive sur ce sujet.

Mon corps et mon mental s’en souviennent, bien qu’il date d’il y a vingt et une années. Des souvenirs s’estompent et d’autres restent. Avec un enfant pour la vie suite à ces passages presque initiatiques, le déni me semble impossible. Je ne raconterai que le premier. Le second est distillé un peu partout sur cette planète.

Dans mon cas, le contexte d’une grossesse a largement annoncé la couleur de mes post-partum. Le premier était donc inattendu, imprévisible (même si je me doute qu’il ne peut jamais être prévisible). Le mot approprié serait imprévu. J’étais jeune et en même temps je me sentais prête, bien qu’absolument pas informée. Je pensais que savoir ne m’aiderait en aucun cas à y arriver. Première erreur. Enfin oui et non, c’est surtout inexact.

La naissance s’est déroulée sans que j’en sache quoi que soit, rien. Ce serait mentir que de dire que la préparation proposée à l’hôpital m’a aidée à quelque chose. Dans le sens où je n’ai pas su m’en servir.

Après la naissance, j’ai basculé du jour en lendemain dans les abîmes de l’inconnu : un désert intersidéral de solitude, de douleurs physiques et mentales. J’ai sombré dans la tourmente d’un cyclone, d’un ouragan, d’une tornade…dès le séjour à la maternité. La puissance de l’amour que j’ai ressenti n’a rien changé à cette descente aux enfers. J’ai dissocié. Dangereusement. Et en même temps c’est arrivé de manière lucide (ça c’est ce que je pense 21 ans après). C’est-à-dire que je me suis vue perdre pieds, couler dans cet océan immense, sans rives alentours alors que je suis terrifiée par l’immensité. Résignée et sans me débattre, parce que sans aucune énergie, aucune possibilité de faire autrement.

Concrètement comment c’était ?

Après la naissance, c’est l’impression de ne recevoir aucun soutien, même avec une armada de soignant.e.s. Des discours, des conseils contradictoires, dans tous les sens mais sans aucun sens. Rien pour s’accrocher. Aucune empathie, nulle part. « C’est normal Madame ».

Me concernant, ça s’est aussi traduit par une perte totale de pudeur. Alors que je suis extrêmement pudique. J’ai su plus tard que des visiteurs avaient été choqués par cette soudaine absence. Ils ont vu ce qu’ils n’avaient jamais vu. Je ne m’en rendais pas compte, comme si j’étais redevenue primitive.

Sans filtre pour communiquer, j’ai dit tout ce qu’il me passait par la tête. C’était facile, c’est dans ma nature. Disons que le filtre était factice quand je jouais un rôle dans la société. Le post-partum s’en tape du faux-self, il a fait valdinguer le « faire comme-ci ».

Outre le fait que les neurones en prennent un sacré coup de manière normale, j’ai perdu le fil de toutes mes pensées. Il m’était impossible de réfléchir. Heureusement que je n’avais rien à réfléchir. Mon quotidien est passé en mode automatique avec pour seul objectif : prendre soin du bébé. Je me nourrissais très peu, j’ai perdu énormément de poids. Ça aussi c’est considéré comme normal : la préoccupation maternelle primaire. A ce stade, c’est de l’ordre du baby-blues.

La nuance qui différencie le baby-blues de la dépression post-natale c’est son installation, donc sa durée et l’absence de bonheur, selon mon expérience. Un quotidien dans la solitude, répétitif, sans projets d’avenir, avec la peur de l’avenir…Tout le reste est aussi considéré comme habituel : l’épuisement, le manque cruel de sommeil, les pleurs du nourrisson et de la mère…question d’hormones. Je me souviens aussi de la lenteur de la vie, de mes réactions, voire l’absence de réactions, comme si j’étais éteinte et au ralenti. Je me rappelle avoir beaucoup regardé la télévision, comme pour anesthésier tout ça, au détriment de la relation avec mon enfant. Je restais prostrée chez moi, dans le silence, avec ce bébé dont j’avais fini de m’occuper : soins, couche propre, tétées terminées. Que faire d’autre ? Je sortais peu, mon fils hurlait à plein poumons dans sa poussette. Sortir était devenu un cauchemar. Les nuits aussi. La peur de ses pleurs m’a hantée longtemps.

Plusieurs mois se sont écoulés. Remontée à la surface, ma tête est sortie de l’eau. J’ai opté pour un filet de portage, les balades se sont apaisées. Un suivi ostéopathique s’est mis en place grâce à un ami, pour les douleurs de mon fils, les pleurs se sont estompés. Un mode d’accueil a été tenté en collectivité, échec cuisant. Une merveilleuse assistante maternelle a pris le relais. La mission locale m’a accompagnée dans une recherche d’emploi. Un semblant de vie a repris son cours.

Je pense en être complètement sortie quand j’ai trouvé du travail, soit deux années après l’accouchement.



Rencontre avec Mme Lammers et M.Odent


Liliana LAMMERS Quelle femme ! Je ne la connaissais pas. C’est une rencontre dont je ressens la teneur pour cet avenir qui se profile, en tant que doula. Son intuition est phénoménale. En l’écoutant j’ai repensé à Dinah. Ses expériences sont stupéfiantes et elle les narre comme une conteuse. Liliana est doula depuis 21 années.

Michel ODENT Avec une telle expérience, il a de quoi raconter et c’est passionnant de l’écouter. Il a assisté aux trois derniers accouchement de Liliana. Il venait au moment du pré-travail. Il ne faisait jamais rien de médical, en ne sachant rien à l’avance, car il n’avait suivi aucune des gestations. Il se comportait comme un ami. Il était simplement là.

C’est grâce à une doulamie de la promo d’Envol et Matrescence que j’ai eu cette possibilité de les rencontrer en visioconférence. Je l’en remercie. Avec les mesures sanitaires actuelles, Zoom nous sauve la mise !

Le domaine de la périnatalité est un vaste sujet, rempli de zones inconnues, pour moi. Je ne sais rien, sauf ce que j’ai vécu durant mes deux grossesses et les naissances de mes fils. Avec ma mémoire de Dory, c’est rarement accessible quand j’en ai besoin. Jamais je n’aurai pensé à trouver moi-même cette aubaine ! J’avais vu quelques informations sur Michel ODENT via instagram, sans vraiment approfondir.

Il était impossible de tout aborder en 3 jours. Ces temps se voulant interactifs, il y a eu donc de nombreuses questions. C’était très enrichissant d’entendre les expériences de chacun’e’s.

Le contenu du séminaire étant privé, je n’en dirai rien ici. C’est une découverte toute personnelle dont le contenu a fait écho en moi. Je suis heureuse de les avoir rencontré, même virtuellement grâce à l’association le Pas Sage.

Si ce séminaire vous fait de l’oeil, voici où vous renseigner : Paramanadoula.

Le droit de respirer

Récemment j’ai revu la pyramide de Maslow.


Et puis je vois ça régulièrement :

En bord de mer
A saint Jean Cap Ferrat
En ville, à Cannes

A Cagnes, tu dois te masquer en bord de mer, sinon PAF 135 euros pour le Trésor privé public.

A saint Jean Cap Ferrat, c’est pareil partout sur la presqu’île. Que tu sois sur le sentier pédestre ou en centre-ville.

A Cannes, tu dois te masquer dans des contextes précis. J’en déduis qu’en bord de mer et dans la rue, personne n’y est obligé.

Je savais déjà que la France n’était pas si nationale que ça. A quelques kilomètres de distance, c’est assez incroyable.

J’évoque Paris, pour la forme, mais voilà bien les prémices d’une dictature urbaine. A la pause méridionale, j’ai eu besoin de prendre l’air, de marcher et de manger (encore des besoins primaires). Sauf que je ne savais pas qu’il était dorénavant interdit de manger en marchant ! Si tu veux enlever ton masque, tu restes statique dans une zone non réglementée…Mais euh ? Tout Paris est réglementé et les restaurants étaient tous fermés… Finalement je n’ai rencontré aucun « gardien de la paix », j’ai mangé en marchant. Le lendemain, je suis allée dans un square et là stupeur, c’était bondé de gens qui mangent… La cohérence est en voie d’extinction.

Pour revenir au besoin vital de respirer, surtout quand il y a de l’air, « en veux-tu? en voilà ! », tout ça me questionne. Je constate que ce n’est plus moi qui décide où, ni comment j’ai le droit de respirer ? Avec des conséquences, pour le moins désastreuses. Pour ma première fois en masque « chirurgical » imposé, ma journée s’est terminée par une migraine avec nausées… En dehors du fait que ce masque jetable est une catastrophe écologique, il est, parfois/souvent/toujours?, composé de substances que nous ne devrions pas respirer tous les jours pendant des heures… mais bon c’est psychosomatique tout ça !!

Ma contribution pour l’environnement trouvée ici : masque biocompostable, aucune céphalée après 2 jours de port imposé. Je ressemble à un canard mais comme lui, je ne pollue pas.

« Allo Kourou ? Nous avons des petits problèmes… »

Masqué à 7 ans

Cadet a fêté l’âge de « raison », masqué à l’école. Juste à temps avant le énième confinement. Il avait été déçu l’année dernière de le fêter à 4. Il est plus convivial que moi.

Hors sujet : En CP, ils boivent du « caka-cola »!! Sans demander aux autres parents s’ils sont d’accord. Tout va bien. A quand les « bulles rouges » ?!

2020

Quand le masque est devenu obligatoire dès 6 ans en novembre dernier, j’avais passé mes nuits à chercher le moyen de contourner ce que je ressentais comme une aberration. Sans succès. J’ai écrit un blabla le 17 novembre et j’ai choisi d’éteindre les actualités anxiogènes. Je suis donc passée à côté de la lettre collective datée du 20.

2021

Ça n’aurait pas changé grand chose. Cadet dit qu’il supporte le masque. Depuis 4 mois, je n’ai remarqué aucun signe physique ni psychologique de souffrance.

Nous avons fait le choix de le retirer du temps de midi après lecture du protocole « renforcé ». Ainsi, il respire sans, durant 1h30 le midi. C’est ça de gagné. Et puis comme un cadeau de Pâques, les enfants peuvent respirer, nez et bouches libres, pour 3 semaines !

Dangers du masque

En dehors du fait qu’il est évident que c’est un nid à microbes– et qu’il est suréaliste que nous soyons obligé de garder un nid à microbes à l’entrée de deux orifices déjà exposés- il y a d’autres raisons d’en limiter l’usage.

Je cite quelques extraits des 150 professionnels de santé qui alertent : « L’enfant, de 6 à 11 ans, est encore loin d’avoir atteint une pleine stabilité dans son développement. Lui masquer ainsi la moitié du visage des journées entières avec la crainte d’une réprimande systématique s’il devait le retirer est susceptible d’exposer l’enfant à de graves conséquences cliniques aussi bien immédiates qu’à long terme sur les plans somatiques et psychiques : céphalées, complications ORL, affections dermatologiques, troubles de l’attention et de la communication, pathologies psychiques (angoisses, agressivité, terreurs nocturnes, TOC, énurésie…), bégaiement, troubles des apprentissages (lire, écrire)…L’importance d’une bonne oxygénation, en particulier pour un cerveau en plein développement, apparaît comme une nécessité impérieuse.

Que faire ?

Des parents ont préféré pratiquer l’Instruction En Famille (IEF). D’autres, comme moi, prient et/ou manifestent pour que l’éducation nationale alerte, à son tour, le gouvernement sur les conséquences à court et long terme. A priori, c’est peu entendu parce que c’est peu médiatisé. L’inconscient collectif est certain de l’utilité du masque sur le visage des enfants. Changer ce paradigme demande du temps, puisque l’exemple parfait dit que le masque protège l’autre et soi-même. Avons-nous assez de temps pour éviter des conséquences catastrophiques ? Est- ce qu’une étude randomisée contrôlée (clin d’oeil à Michel Odent) a été lancée ? Je l’ignore.

Conclusion

Je me sens piégée ces derniers mois. Comme la plupart d’entre nous, je mets le masque parce que mon compte en banque ne peut se vider de 135 euros une ou plusieurs fois. Mes enfants mettent le masque parce qu’ils veulent et ont besoin d’une vie sociale. Ils n’ont pas non plus 135 euros à donner. Je me sens prisonnière de cette situation qui n’a plus aucun sens. Ma limite sera le test nasal obligatoire à l’école. Tout ce qui sera obligatoire sonnera la fin de ce qu’il me reste de confiance.

Et vous, où en êtes-vous dans cet imbroglio « mondial » ?