Au sein ET au biberon

Je parle beaucoup d’allaitement depuis la naissance de Junior Bis. Et pour cause, celui de Junior s’était déroulé de telle manière que je souhaitais faire autrement pour le second. J’ai évoqué sa petite histoire dans cet article : L’ALLAITEMENT.

Récemment je discutais de tire-lait. La personne, avec moi, qui n’avait pas allaité au sein autant qu’elle l’aurait voulue m’a dit « c’est si naturel, ça devrait être obligatoire quand rien ne l’empêche ». Ouch ! me suis-je dit, elle a bien de la chance que je ne sois pas biberonnante, sinon les hostilités auraient été ouvertes et sanglantes. Il parait qu’une ‘célébrité’ a prononcé, à peu de chose près, la même phrase et qu’elle a du présenter des excuses publiques…

Suite à des lectures sur le net, j’ai découvert il y a peu, un livre dont le titre m’a vraiment plu, parce qu’il m’a fait l’effet d’une boisson revigorante et a attisé ma curiosité.

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Il donne le ton, un ton d’une autre sonorité, bref j’ai tout de suite eu envie de le lire. Pourtant j’achète peu de livres et surtout j’ai moins de temps pour les lire. De belles circonstances ont fait qu’il est arrivé dans ma boîte aux lettres. Oui, l’Univers est sensible aux quêtes de sens. Je me suis régalée à le lire. Même après lecture de plusieurs critiques sur la toile. Rien n’a gâché mon plaisir.

 C’est un livre d’utilité publique, que toute femme (selon mon avis subjectif) souhaitant devenir mère pourrait lire, au moins pour se soulager les neurones. Aucune prise de tête en vue, c’est d’une limpidité déconcertante. Quand on pense que la Milky War sévit, c’est un non sens, encore plus après lecture de ce livre.

Au passage, j’ai appris que je suis une sainte parce que je tire mon lait  tous les midis (pour cause de refus de mon employeur pendant mon temps de travail) depuis les 5 mois de Cadet.  Aujourd’hui, il a 11 mois. Je continuerai tant que ce sera nécessaire pour lui et moi.

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Je suis donc allaitante et biberonnante simultanément, enfin pas au sens strict du terme, car le bib est réservé à la nounou. A la maison et/ou avec moi, il le refuse en bloc sauf s’il y a de l’eau dedans.

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8 mois de lait tiré

Mon avis sur la question est toujours le même : chacun décidera selon son bagage à l’instant T. Dans ma petite vie, j’ai rarement eu d’avis tranché : je pousse et je porte ; j’allaite au sein et il prend le bib ; je dors avec lui et il dort dans son lit ; il mange des petits pots, des purées maison (plus rarement) et des petits bouts de tout ce qu’il veut bien goûter…bref nous vivons sans contraintes inutiles.  C’est tout autre chose que de la neutralité, c’est plutôt de la « cosmopolitude ».

Je parle peu du livre ? C’est fait exprès, lisez-le !!! Ce livre m’a confortée dans mon ressenti de mère et de professionnelle. J’accompagnerai autant que possible, avec bienveillance et douceur, les familles qui me le demandent.

Merci merci et re-merci Julie Grêde !!! Merci aussi à Éline pour l’envoi du livre !

La passion du Livre

Quand on est EJE, je dis ON car je pense que nombreux sont les EJE à partager ce point de vue (pas tous, mais quelques-uns…) donc quand on est EJE, en général, on aime beaucoup beaucoup les livres.

Quand j’entends que « celui-ci » ou « celui-là » n’est pas/plus « adapté » et bien ça m’agace.
Dans le secteur jeunesse, je ne mets aucune tranche d’âge. Le lecteur, de sa naissance à sa mort, a la liberté de lire ce qu’il veut !!!

De quel droit un adulte déciderait à la place d’un enfant ? ça vous plairait que quelqu’un vous impose une lecture ? C’était déjà bien suffisant durant notre scolarité !

La lecture, les livres, ce n’est pas forcément par étape, par thème, par acquisition, par événement.

Par exemple, si un enfant veut lire cacaboudin

alors qu’il ne porte plus de couches depuis longtemps, pourquoi pas ? Quelle est la contre-indication ?

Un enfant a des questionnements, des envies qui nous échappent. Parfois, il les gère seul (au moyen d’histoires) et c’est très bien.

Je vous partage les droits des lecteurs selon Daniel Pennac :

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Belles lectures à tous !!!

Mon livre préféré en littérature jeunesse : (et Cadet de presque 4 ans, l’écoute avec plaisir depuis longtemps !)

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change de parents !

y’a pas d’âge pour le plaisir de lire.

La sacro-sainte tétine

Suce(tte), Tototte, tututte…Tais-toi ?!

Plus je les vois, plus je m’interroge.

Une fois n’est pas coutume, j’ai un avis nuancé.

J’y vois l’intérêt pour le très jeune enfant (et encore…) et je constate  une dépendance, qui m’inquiète parfois, quand l’enfant grandit.

Pour ma petite histoire : je l’ai proposée à mes deux fils. Par mimétisme pour l’aîné. C’était évident de l’acheter, en plusieurs exemplaires, avant la naissance et de la proposer dès la maternité sans même savoir si l’enfant en aurait besoin. Résultat il l’a très peu prise et a arrêté de lui même. Il aurait pu s’en passer. C’est plus par dépit que le cadet en a eu, d’abord une « au cas où » en caoutchouc naturel.  Quand je lui proposais à la place du sein (en dehors des tétées/repas), il avait des haut-le-cœur. C’en est une autre, basique, qui lui a été proposée, à ses 6 mois, quand il était chez l’assistante maternelle.  Il a été « dupe » une fois en ma présence. Comme il est allaité, si je lui présente, soit il râle et la lâche, soit il la mordille allègrement pour se soulager les gencives.

En EAJE, j’avoue que je serai mal placée pour dire comment faire avec cet objet. De formation, l’hygiène n’est pas mon cheval de bataille, mais franchement quand je vois les multiples voyages et chutes des tétines, je me dis BEEEEEURK !!!! Et quand elles sont « perdues » dans des endroits improbables et qu’il faut les chercher en fin de journée, quand il n’y en a qu’une…quand pendant la sieste, elle se faufile entre le matelas et le lit ou se cache sous la couverture…le bébé se réveille, pleure, il faut lui redonner un nombre de fois incalculable…c’est pénible.

Parfois, je me dis que les adultes s’enquiquinent au lieu de se faciliter la tâche. De tout temps, le bébé a su faire autrement pour combler son besoin de succion. Rendre un enfant dépendant d’un objet que l’adulte commande, c’est un peu ahurissant. On dirait que la tétine est devenu l’article indispensable au même titre que le doudou qui va souvent de pair avec elle. Faire confiance, écouter son bébé est devenu rare. La relation approfondie semble en voie de disparition…quel dommage.

Ce qui me questionne c’est de la voir donnée systématiquement au lieu de chercher à comprendre ce qu’il se passe à un moment T pour l’enfant.

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Ce qui m’énerve c’est de la voir mise directement en bouche même aux enfants qui savent la prendre et la mettre eux-mêmes. On dirait qu’on leur met un bouchon pour se taire.

Ce qui m’inquiète, c’est l’âge de plus en plus tardif auquel des enfants réussissent à s’en passer… d’en voir  qui parlent avec sans possibilité de comprendre un mot de ce qu’ils disent…

J’oubliais, un autre point de vue : il est souvent conseillé aux parents de préférer la tétine au pouce (à tort ?), pour diverses raisons. Cependant je souligne que le doudou attaché à la tétine est très répandu. Un truc qui pendouille au bout, pèse un peu dans le vide. Peut-être qu’il y a  un impact sur la mâchoire et la bouche… Je dis ça, mais je ne suis ni orthophoniste ni orthodontiste.

Bref. C’est un avis qui n’engage que moi.

Idées de lecture autour de la tétine :

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Je n’en suis pas morte

Physiquement non, mais psychologiquement sûrement plusieurs fois. Vivent la résilience, le deuil, l’oubli, le pardon etc.

Le pire c’est le déni, quand ta conscience refuse mais que ton subconscient attend le moment, pas toujours idéal, pour que le trauma te saute à la gorge et te fasse bien souffrir.

Débrouille-toi pour t’en dépêtrer.

Elle a bon dos cette expression. J’en ai un peu marre de la lire, à toutes les sauces, notamment la sauce de la fessée, du harnais, du Père Noël and co… oui je mélange tout, exprès ! Les enfants ne font pas la distinction, tout est émotion !

Cette expression va de pair avec « ça fait partie de la vie »…

arrgh, laissez-moi m’étrangler 2 minutes.  Comment ça ? ça veut dire que c’est indispensable d’avaler des couleuvres, des arêtes ou ce que vous voulez qui fait mal ?

Ah. On n’a pas la même notion de la Vie alors. Désolée mais je ne partage pas cette vision-là, cette résignation à « en baver des ronds de chapeau »…

Pour grandir ? Pour se faire les armes ? Pour devenir quelqu’un ?

La Nature nous permet de grandir quoiqu’il arrive, pas besoin de se traîner des boulets. Et puis la Vie ce n’est pas la guerre ! Tu deviendras toi-même que tu souffres ou non. C’est plus agréable sans la souffrance, n’est-ce pas ?

J’entends déjà les « mais la vie ce n’est pas une bulle », « on ne peut pas protéger les enfants de tout »…oui peut-être et alors ? Si je travaille pour les protéger du maximum, c’est dangereux pour leur santé ?

Je souhaite et œuvre pour un quotidien et par extension, un monde plus serein et paisible, si ça dérange alors on ne travaillera pas ensemble et puis c’est tout.

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Les écrans avant 3 ans ?

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source

Quand je ne savais pas, c’est à dire en 2000, fin du 19ème siècle, et bien sans réfléchir ou par excès de confiance, mon fils aîné a utilisé le téléphone mobile.  Pour entendre les amis au loin, la famille, ses grands-parents, dont un qui vit à 10000km…voilà je ne savais pas et comment aurais-je pu m’en douter ? Je n’y connais rien.

Merci, il se porte bien. Rien à signaler de dramatique. A l’époque le mobile-phone ne faisait ni appareil photo, ni grille-pain ou bouilloire (private joke), il était utilisé juste pour dire « bonjour, tout va bien et blablabla ».

Puis, j’ai lu diverses informations, en voici un éloquent résumé :

-Téléphone portable, Wi-Fi – Ondes : la vérité est-elle ailleurs ?

-Les ondes

 

Ni une ni deux, j’ai éteint le plus possible le-dit objet. On a remplacé le wifi par du filaire…sans certitudes que ce soit mieux ou non.

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source

Pendant ma seconde grossesse, j’ai éloigné le plus possible le téléphone, pareil depuis la naissance. Mais est-ce que cela suffit ? Les ondes sont partout, même dans la cuisine quand le micro-ondes fonctionne.

Je lutte mais parfois je tape quand même des sms près de bébé, je navigue sur FB quand l’ordi n’est pas disponible…

Cette génération sera ce qu’elle sera. C’est fou de se dire qu’on ne sait pas ce qui les attend et quand on le saura, il sera peut-être trop tard. C’est vraiment exaspérant et flippant.

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Alice au pays des merveilles, le dessin animé le plus déjanté de l’époque…

En attendant, en agissant,… bref, pour le moment, le principe de précaution, me semble une alternative raisonnable. En tous cas, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

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source : google

Mais rassurons-nous  :

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source : google images

Si c’est utile de le préciser : en EAJE, je trouve que c’est normal que les téléphones soient interdits à proximité des enfants… c’est au-delà du bon sens.

T’as pas la télé ?

Mais qu’est-ce que tu fais ? Comment tu fais ?

Merci de s’en inquiéter, je me porte bien et ma famille aussi. Vive internet ! Alors c’est vrai, je ne possède pas l’Objet Télévisuel (OT= clin d’œil à Winnicott) en tant que tel. Cependant je reçois des chaînes via la Toile (web).

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S’il ne tenait qu’à moi l’ordinateur serait absent dans mon environnement mais j’en ai besoin pour travailler. Je vivrai mieux sans le téléphone portable, mais il s’avère que je n’ai pas de téléphone fixe…

Que fais-je sans télévision ? Et bien, la liste est longue, quelques exemples d’occupations :

– je regarde la pluie tomber…parfois je me baigne, en famille, dans la Méditerranée quand il pleut et qu’il fait chaud, c’est euphorisant.

– je lis

– je reste allongée à côté de bébé quand il joue.

– je m’ennuie (quand j’ai le temps), activité hautement créative ! Etc.

J’ai déjà parlé de ce choix de vie familial dans cet écrit : la télévision est-elle une menace pour l’enfant ?

Voilà, c’était un petit aparté personnel. Chacun fait ce qu’il veut à son niveau de conscience. Pour ma part, je me protège de ce que je sais néfaste pour mes proches et moi.

Chicken Reality TV

La liste de naissance à la loupe

La liste de naissance.

J’ai déjà écrit sur le sujet pour répondre à des amis qui attendaient un enfant et quand j’ai, moi-même, attendu un heureux événement.
Donc, je souhaite à nouveau réagir en disséquant une liste trouvée sur le net, au hasard. Pour les articles les moins indispensables , je propose mon point de vue personnel et professionnel.

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source

Voilà l’exemple  trouvé sur le site vertbaudet :

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Sommeil/chambre :

ceux qui me connaissent savent mon attirance pour la pédagogie montessorienne et la liberté de l’enfant. Donc, selon moi,  la chambre idéale ressemble aux photos ci-dessous. Je tends vers cela,  j’en suis loin, mais j’ai fait au mieux.

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http://www.lasemainemontessori.com/projet-52-montessori/chambre-montessori/

Quelques explications sur la pédagogie (+ de détails en lien) :

« La pédagogie Montessori est  centrée sur l’enfant. Elle favorise le développement de la confiance en soi et de l’autonomie de l’enfant.  Maria Montessori disait « l’enfant nous demande de l’aider à agir tout seul ». La chambre de bébé : créer un environnement calme, chaleureux, reposant mais aussi éducatif. C’est aussi une pièce qui sera adaptée à lui et non à ses parents. Cela ne  demande pas d’investir dans du mobilier coûteux. »

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  • La gigoteuse : bizarrement elle s’appelle à l’inverse de ce qu’elle permet de faire : gigoter… Essayez de gigoter, les jambes emmitouflées dans votre couette pour voir. Et je trouve que l’enfant ressemble à un gigot. @jout : la turbulette c’est pareil…pourquoi empêcher l’enfant de se mouvoir ? A moins de vivre dans un endroit frigorifié, c’est vraiment un truc que je ne rachèterai pas. Oui l’aîné en a eu aussi.
  • L’oreiller et la couette : quand le bébé sera grand. Un nourrisson risque de s’enfouir en dessous mais pas de réussir à s’en sortir, gare à l’hyperthermie et au manque d’oxygène.
  • Le tour de lit : interdit par la majorité des PMI chez les assistants maternels. Si bébé colle son nez dessus, comment respire t-il ? Et comment vous voyez votre bébé ? A travers ?? @jout : j’en ai eu un aussi pour l’aîné mais ses jambes étaient quand même coincées par en-dessous. Si la PMI a statué, il y a certainement des raisons.
  • La veilleuse : ma sœur m’en a prêté une. Usage d’adulte pour y voir la nuit sans réveiller tout le monde.
  • L’écoute-bébé : euh il est déjà tout seul dans sa chambre dès la naissance ? L’angoisse…Plus tard, oui si vous vivez dans un château ou dans une maison insonorisée ou si vous êtes angoissé.

Éveil :

Trop de jouets tuent le jeu. Les bébés jouent avec leurs mains, leurs pieds, leur voix, le visage des gens qui l’entourent etc. J’en ai emprunté car ils servent peu de temps. Il y a des cadeaux très utiles : balle de préhension, carrés sensoriels pour des découvertes colorées et différentes.

  • Le mobile : mon fils aîné en a eu un en cadeau. Hyperstimulation, agitation, énervement garantis. Et puis quel manque de réalisme tout ces petits trucs qui pendouillent et volent au dessus du bébé avec une musique qui casse les oreilles ! Le cadet n’en aura pas. Pareil pour l’arche d’éveil. ça dure si peu…Leboncoin regorge de ce genre d’objets qui rapidement encombrent.
  • Le parc : aie aie aie, au secours…encore des barreaux soi-disant pour être en sécurité. Mon fils aîné y a été aussi. Il m’avait été donné. Ah pour sûr j’étais tranquille. Bon, quand on est très occupé et seul, pourquoi pas ? Si il n’y a pas déjà de transat.

Promenade :

En somme, dès la naissance, j’avais acheté et il m’avait été prêté, donné pour mon fils aîné : une poussette, un lit, un transat, un parc…tout le matériel pour créer une distance entre lui et moi. Il a détesté la poussette alors j’ai acheté un filet de portage et ce fut le bonheur, partagé. Du coup, le cadet est allé direct dans une écharpe de portage.

 Vêtements :

J’ai privilégié les vide-greniers, les vêtements pour bébé y sont encore quasiment neufs car ils sont portés peu de temps. Une vraie économie. Il y en a même que mon cadet n’a pas pu porter car il est passé du 3 mois au 9 mois sans prévenir ! Y’a d’autres moyens de se faire plaisir. Avouons-le, le bébé s’en fiche d’être « trop mignon » dans telle ou telle tenue ! Et pour lui permettre d’évoluer à l’aise, merci de penser à la praticité.

Repas/allaitement :

Selon le choix de la famille (la maman souvent, quand elle est bien informée). Je pense que c’est possible de faire sans chauffe-biberon et sans appareil encombrant pour stériliser. La stérilisation est une pratique qui n’existe même plus dans les hôpitaux et maternités, il me semble.

  • La chaise haute : pour l’instant mon cadet mange sur les genoux, les miens ou ceux de quelqu’un d’autre.C’est ce qui se pratique aussi là où je travaille et c’est positif. A long terme, j’opterai pour une chaise évolutive d’occasion, au design plus acceptable que les horreurs proposées par les temples de la puériculture. L’aîné était dans une chaise suédoise en plastique, pratique mais ses jambes n’étaient pas posées, elles étaient dans le vide.

Chez nous, aucun transat, Bébé appréhende son corps, posé sur le dos et libre de ses mouvements. @jout : je me sers du cosy quand Bébé ne veut pas rester seul au lit.

Toilette/soins :

L’aîné est allé direct dans la baignoire familiale, avec en essai le transat en plastique, vite abandonné car glissant et inconfortable. Le cadet est comme un poisson dans une baignoire physiologique trouvée d’occasion ; économique car il y a besoin de peu d’eau.

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Elle peut servir longtemps selon la tolérance du bébé à être contenu. Parfois, il est dans le bain avec moi, et c’est le bonheur.

Le thermomètre est un accessoire qui permet d’être sûr mais il est facile de s’en passer. Pour dépister la fièvre, le basique suffit (sous l’aisselle ou dans l’oreille avec les électriques/pratiques des professionnels de santé et de l’enfance.) Si un enfant est fiévreux, ça se voit en général, inutile d’avoir la température « exacte ».

Pour ce qui me parait utile (bavoirs, cape de bains, matelas à langer etc), je privilégie les personnes de talents :
Bébelyste qui m’a crée ma liste ici : Junior bis.
Je pense avoir fait le tour. Je complèterai si besoin. Vos commentaires sont les bienvenus.
@jout : Précision : le propos de cet article c’est aussi qu’il est, à mon avis, dommage d’acheter tout ça à l’état neuf vue la durée dont on s’en sert. Un enfant grandit VITE.

 

Hauts les coeurs, la révolution continue !

J’ai souvent peur au sein de cette société qui invente. C’est beau d’inventer, d’être créatif et tout et tout…sauf quand la déviance est au bout.

Je vante les mérites de la motricité libre depuis longtemps, même avant de savoir que ça s’appelait ainsi, avant d’être EJE.

Mais quand je vois des « business men », sans scrupules, surfer sur le sujet pour nous pondre des inventions de cette sorte :

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alors là…je déprime et ensuite je hurle intérieurement. Non, je ne critique pas, j’essaie de comprendre, sans y parvenir ! Mais comment ?? pourquoi ???? Mais que se passe t-il ici bas, pour quoi faire tant de trucs, bidules, machins ?!

C’est une régression, un retour en arrière ? Une envie de revenir au tout seul partout mais ensemble ? comme ici :

Envisageons-nous vraiment un futur de cette sorte ? :

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film d’animation Wall-E

Revenons au sujet initial : les bébés dans l’eau, flottants grâce à une bouée autour du cou. « Ils ont l’air bien, ils semblent apaisés »…

Euh, soit, certes, hum bah en fait, j’crois bien qu’ils subissent la situation !

Je ne suis pas experte en la matière. Si ça se trouve, c’est génial, excellent, innovant…sauf que je dois être rabat-joie, réfractaire à la nouveauté, vieux-jeu ou que sais-je encore…mais je préfère le contact humain, et pourtant (je le répète) je ne suis pas tactile ! Il me semble que l’être humain est bien pourvu en général, les EJE le savent bien :

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@jout : ça m’a rappelé un article lu sur le développement moteur de l’enfant :

l’enfant, avec cette bouée, est-il vraiment porté par l’accessoire, par l’eau ? Quel est l’impact sur la colonne ?

Source : bebe.bienaitre

Alors, dans l’eau, (même si je suis peu à l’aise dans cet élément), je choisis :

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et ça :

sa page FB pour les intéressés : Sonia Rochel 

Voilà, c’était mon blabla du jour.

source de la photo mise en avant : matériel inutile.

 

La conseillère/consultante en lactation

http://consultants-lactation.org/

Court article en passant, basé sur mon expérience personnelle. Au placard la théorie, pour un petit moment, et place à la pratique et aux aléas du quotidien.

La conseillère/consultante en lactation : quel est son rôle ? Réponse sur le site de Véronique Darmangeat.

Celle qui est venue à la maison a, pour ainsi dire, sauvé mon allaitement !! Oui, parce que je viens d’avoir un bébé.

Je l’ai trouvé là : Association Française des Consultants en Lactation

Elle a répondu au téléphone un dimanche et elle est venue dès le mardi suivant. J’étais désespérée à cause de crevasses présentes dès la maternité mais prises en charge seulement sur le résultat, c’est à dire avec des crèmes plutôt que sur la cause. Il s’avérait que Bébé était mal positionné.

Avec mon aîné (il y a 14 ans) je n’avais pas eu de crevasses donc je ne savais pas qu’un bébé pouvait mal s’installer ou être mal installé au sein… encore des personnels de maternité, peu voire pas du tout, formés à l’allaitement maternel.

Heureusement que je suis bien entourée (une amie animatrice LLL) et donc plein de réponses à mes mille questions.

Les crevasses ont disparues en une semaine à peine et ne sont jamais revenues.

Si toutes les femmes et même familles connaissaient l’existence des ces merveilleuses personnes, plus d’un allaitement au sein suivrait leur cours. Moins d’abandon auraient lieu et plus de mères seraient comblées de réussir à nourrir leur enfant de la façon la plus saine qui soit.

Bénéficier d’un soutien à l’allaitement devrait être une évidence et l’information devrait être présente dans toutes les maternités. J’irai jusqu’à dire que ce serait un plus non négligeable si les professionnels de la petite enfance en savaient un peu plus sur la question de l’allaitement maternel.

http://www.lllfrance.org/

source de l’image mise en avant : association française des consultants en lactation

Les enfants sont-ils cruels ?

Si oui, qui est responsable ?

« LES ENFANTS SONT CRUELS » parole maintes fois entendue et une fois de trop lors d’une émission sur les JO Paralympiques durant le témoignage de Nantenin Kéïta, athlète déficiente visuelle. Elle ne l’a pas prononcée, c’est l’animateur mais elle a laissé dire. Encore une idée reçue parmi tant d’autres. Dur de tordre le cou à ces croyances pourtant limitatives.

Pour situer, j’ai toujours besoin de définitions. Qu’est-ce qu’être cruel ? Que signifie « cruauté » ?

cruel, adjectif
Sens 1 Qui aime à voir ou à faire souffrir.
Sens 2 Sauvage, sanguinaire.

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Camus.

Je suis d’avis que les termes que nous utilisons en tant qu’adulte sont réellement inappropriés concernant la petite enfance. Tout comme un enfant ne fait pas de caprice ni ne manipule qui que ce soit, il n’a pas non plus de stratégies cruelles à sa disposition. Par contre,  il réagit suite à des émotions et des pulsions qu’il ne maîtrise pas, contrairement à l’adulte (en théorie).

cruauté, nom féminin
Sens 1 Caractère de ce qui est cruel, penchant à faire souffrir.
Sens 2 Action cruelle, atroce.
Sens 3 Pénible, douloureux, qui fait souffrir [Figuré].

Pour un enfant c’est vraiment une sacrée performance d’en arriver là, n’est-ce pas ? Rappelons qu’un enfant est un individu en construction.

Enfant vient du mot latin infans, qui signifie « celui qui n’a pas la parole » (comprendre le très jeune enfant qui ne parle pas, et non pas celui qu’on ne laisse pas parler). Infans désigne donc l’enfant qui n’a pas acquis le langage. Celui qui ne parle pas encore.

On a tous plus ou moins subi les comportements, insultes, paroles blessantes de nos pairs. C’est la façon dont nous les recevons qui leur donne leur impact. Dans ma petite vie, je n’ai pas trouvé que c’était plus difficile quand j’étais petite et pourtant, j’en ai entendu…et j’en entends toujours.

Pour la tranche d’âge dont je parle (moins de 3 ans et parfois par extension, moins de 7 ans), il me semble exclu d’envisager qu’un jeune enfant est cruel, en tous cas intentionnellement. Car tout est dans l’intention, je pense. Vouloir nuire à autrui et y prendre plaisir c’est humain certes mais, à mon avis, ça s’apprend ou ça s’imite. Je ne crois pas que ce soit inné ou alors ça s’acquiert dans le bagage des fameux mécanismes de défense et à ce stade c’est une tout autre problématique.

Les enfants apprennent par les expériences, c’est flagrant quand on les observe. La théorie, on la leur verbalise mais l’expérience est bien plus probante. S’il vit dans une cruauté ambiante, peut-être bien qu’un enfant en fera son mode de fonctionnement.

« Cet âge est sans pitié » écrivait La Fontaine.

Là je suis d’accord. Après tout la pitié n’est pas un sentiment naturel. Sauf par l’exemple, un enfant ne l’appréhende pas.

 

Des explications à ce phénomène présent chez les plus grands enfants, notamment des élèves dans un contexte scolaire, il y en aurait pléthore. J’en cite quelques unes :

De nos jours, l’environnement est plus violent : la crise, l’avenir incertain exercent une influence, les valeurs de politesse et de respect se perdent parfois parce qu’elles ne sont plus inculquées par les parents… L’effet de groupe aussi est terrible : des élèves peuvent se liguer entre eux contre un de leurs camarades et l’élève attaqué se retrouve isolé, démuni, confronté à la violence la plus extrême…

(…) La société dans laquelle on vit est impitoyable et force est de constater que ces problèmes s’aggravent et peuvent prendre des proportions inouïes dans certains contextes : il faudrait rétablir des valeurs morales essentielles qui sont en train de se déliter dans notre société où les exemples de mensonges, de corruption, de dénigrement sont donnés parfois au plus haut niveau…

Il faut s’inquiéter de ces phénomènes de rejet que subissent certains enfants, souvent les élèves ignorent les notions même de tolérance, de respect des autres qui sont pourtant fondamentales…

A part les circonstances, y a –t-il un coupable ? Il semblerait que la responsabilité nous incombe à nous autres adultes. Nous TOUS. Je m’inclus dans la masse de ces adultes qui râlent plus qu’ils n’agissent. Et il y a la catégorie qui ne fait que se plaindre…

Des solutions ? Bien sûr qu’il y en a et une R-évolution est en marche que les récalcitrants le veuillent ou non ! Ce site place les éducateurs de jeunes enfants en première ligne car c’est ma formation et grâce à celle-ci j’ai eu accès à des savoir-être et des savoir-faire que je m’emploie à partager sans relâche. La communication non-violente en fait partie.

Les enfants ne sont pas cruels. Tout au plus, ils en ont des comportements, malgré eux, et concomitants à des contextes bien particuliers. Il appartient à la société qui les accompagne dans la vie de leur montrer une autre voie.

Guider c'est montrer les pistes. "Chacun sa route, chacun son chemin". La solution est en chacun de nous.