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Le sacro-sein

Suite à un débat, auquel je n’ai pas participé sur instagram (page à laquelle je n’étais pas abonnée), j’ai choisi de parler des seins.

Précision : nous avons toutes et tous des seins, plus ou moins.

Je cite : « Les hommes, comme les femmes possèdent des glandes mammaires sous le mamelon. Pour les femmes, ces glandes sont amenées à se développer à la puberté (ce qui provoque l’augmentation du volume des seins), mais pas pour les hommes, sauf en cas de gynécomastie. »Dr KTORZA

Le sujet était le suivant : l’allaitement n’abîme pas la poitrine.

Curieusement, ça a occasionné une levée de boucliers. Comme je partage cet « avis » à 100%, j’avoue que j’ai du mal à comprendre ces réactions, qui d’après une abonnée (qui fait partie de mes contacts), étaient très virulentes. C’est expliqué sous la publication dont les commentaires sont, à présent, désactivés.

Et puis, je me suis souvenue d’une conversation avec une collègue, à qui j’avais dit la même phrase. Notre conversation avait été animée. C’était légitime, puisqu’elle était convaincue que sa poitrine avait été abimée par ses deux allaitements, même écourtés. Or, avec mes deux allaitements, le premier raté (de 6 mois, oui je l’ai vécu comme un échec. Je raconte ) et le second non écourté de plus de 5 ans, j’avais comme principal argument que c’est VRAI ! Mes deux allaitements n’ont pas abîmé ma poitrine.

J’ai eu des débuts de grossesses difficiles qui m’ont fait perdre du poids. Ce peu de variation de prise de poids est peut-être une explication ? Un an après la fin de mon second allaitement, j’avais retrouvé une poitrine tout à fait « honorable » 😉

J’ignorais que c’était une des raisons du choix d’allaiter ou non… Pour ma part, je ne me suis jamais demandée si allaiter allait abimer mes seins. Peut-être parce que je ne les ai jamais sexualisés et encore moins sacralisés. Pour moi, ils ont toujours eu cette fonction première : nourrir un bébé.

Je me suis demandée d’où venait cette idée-reçue qui faisait choisir à des mères de ne pas allaiter, juste pour cette raison = préférer ses seins à la santé de son enfant…Pour caricaturer. Mea culpa. Heureusement que nous avons le luxe de ce choix…C’est pas très bienveillant, j’admets, mais bon c’est aussi terre à terre que ce pseudo-choix mal renseigné, oui ?

Historiquement, je pense que depuis des lustres, des femmes ont fait appel à des nourrices pour cette raison et sûrement pour garder une vie sociale mondaine. Allaiter demande, tout de même, une disponibilité totale, surtout les premiers mois.

L’allaitement mercenaire. Extrait : « La mise en nourrice des enfants de l’aristocratie s’est toujours pratiquée. Comme l’explique en 1859 Louis de Bonald, maître à penser de la noblesse française : « l’allaitement est une fonction trop animale pour une dame de qualité. » (…) Celle-ci « doit à ses enfants de tous autres services, imposant la distance et le respect. »

Hotmilkmag a pour but d’informer. A mon sens, c’est une information capitale pour faire un choix éclairé !! Données basées sur une étude et un article de la leche league : dossier publié dans Allaiter aujourd’hui n° 99, LLL France, 2014

Je trouve ça triste de sur-réagir à des informations qui sont diffusées pour permettre de prendre une décision en conscience.

@jout : à l’argument des seins tombants des femmes africaines, j’ai trouvé cet article sur une horrible mutilation que j’ignorais : le repassage des seins.

Au sein ET au biberon

Je parle beaucoup d’allaitement depuis la naissance de Junior Bis. Et pour cause, celui de Junior s’était déroulé de telle manière que je souhaitais faire autrement pour le second. J’ai évoqué sa petite histoire dans cet article : L’ALLAITEMENT.

Récemment je discutais de tire-lait. La personne, avec moi, qui n’avait pas allaité au sein autant qu’elle l’aurait voulue m’a dit « c’est si naturel, ça devrait être obligatoire quand rien ne l’empêche ». Ouch ! me suis-je dit, elle a bien de la chance que je ne sois pas biberonnante, sinon les hostilités auraient été ouvertes et sanglantes. Il parait qu’une ‘célébrité’ a prononcé, à peu de chose près, la même phrase et qu’elle a du présenter des excuses publiques…

Suite à des lectures sur le net, j’ai découvert il y a peu, un livre dont le titre m’a vraiment plu, parce qu’il m’a fait l’effet d’une boisson revigorante et a attisé ma curiosité.

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Il donne le ton, un ton d’une autre sonorité, bref j’ai tout de suite eu envie de le lire. Pourtant j’achète peu de livres et surtout j’ai moins de temps pour les lire. De belles circonstances ont fait qu’il est arrivé dans ma boîte aux lettres. Oui, l’Univers est sensible aux quêtes de sens. Je me suis régalée à le lire. Même après lecture de plusieurs critiques sur la toile. Rien n’a gâché mon plaisir.

 C’est un livre d’utilité publique, que toute femme (selon mon avis subjectif) souhaitant devenir mère pourrait lire, au moins pour se soulager les neurones. Aucune prise de tête en vue, c’est d’une limpidité déconcertante. Quand on pense que la Milky War sévit, c’est un non sens, encore plus après lecture de ce livre.

Au passage, j’ai appris que je suis une sainte parce que je tire mon lait  tous les midis (pour cause de refus de mon employeur pendant mon temps de travail) depuis les 5 mois de Cadet.  Aujourd’hui, il a 11 mois. Je continuerai tant que ce sera nécessaire pour lui et moi.

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Je suis donc allaitante et biberonnante simultanément, enfin pas au sens strict du terme, car le bib est réservé à la nounou. A la maison et/ou avec moi, il le refuse en bloc sauf s’il y a de l’eau dedans.

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8 mois de lait tiré

Mon avis sur la question est toujours le même : chacun décidera selon son bagage à l’instant T. Dans ma petite vie, j’ai rarement eu d’avis tranché : je pousse et je porte ; j’allaite au sein et il prend le bib ; je dors avec lui et il dort dans son lit ; il mange des petits pots, des purées maison (plus rarement) et des petits bouts de tout ce qu’il veut bien goûter…bref nous vivons sans contraintes inutiles.  C’est tout autre chose que de la neutralité, c’est plutôt de la « cosmopolitude ».

Je parle peu du livre ? C’est fait exprès, lisez-le !!! Ce livre m’a confortée dans mon ressenti de mère et de professionnelle. J’accompagnerai autant que possible, avec bienveillance et douceur, les familles qui me le demandent.

Merci merci et re-merci Julie Grêde !!! Merci aussi à Éline pour l’envoi du livre !