Enfant-roi, enfant-tyran…Caprices des dieux ?

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Honnêtement, de mon point de vue, le mot caprice n’a rien à faire dans la sphère de la petite enfance surtout dans les structures collectives. Les célébrités sont capricieuses, pas les enfants. Les enfants expriment des besoins et des émotions avec leur corps et leurs cinq sens. Il ne faut quand même pas oublier que les très jeunes enfants communiquent comme ils peuvent, puisqu‘ils ne savent pas encore parler.

Pour situer, voici la définition selon le Larousse : caprice, nom masculin (italien capriccio, frisson, puis désir soudain). Volonté soudaine, irréfléchie et changeante de quelqu’un, parfois d’un animal ; lubie. Un jeune enfant serait donc capable de ça ? Ou bien serait-ce des intentions d’adultes qui leur sont prêtées ? Encore un mot bien installé dans l’inconscient collectif et qui ne risque pas de disparaître de sitôt, donc il faut faire avec.

Pourtant, je sens mon exactitude des mots qui me titille ! Pour identifier les émotions et les besoins des enfants, autant les appeler par leur nom : faim, froid, soif, chaud, gêne, colère, fatigue, chagrin, joie, déception, peur…le vocabulaire de la langue française me semble assez varié pour réussir à être précis.

Dans mon métier, j’irai jusqu’à dire que c’est obligatoire d’être à la recherche et de comprendre les besoins et les émotions de l’enfant. L’observation est un outil formidable qui nous permet de répondre aussi précisément que possible. Bien sûr, personne n’est infaillible, on peut se tromper mais plus on cherche plus on a des chances de trouver.

D’après madame Tout-le-monde, le caprice cache une intolérance à la frustration. C’est normal alors, un enfant est le centre de son monde durant des mois, voire des années. Quand il sent qu’on lui oppose de la résistance, il réagit immédiatement. C’est qu’il a un égo surdimensionné l’enfant ! En structure collective et chez moi, je me sers du livre Grosse colère pour les émotions qui deviennent envahissantes ; cette histoire peut dénouer bien des conflits !

Il n’existe pas de solutions toutes faites pour les parents et les professionnels confrontés à des expressions d’émotions qui deviennent des crises ( = Brusque accès, forte manifestation d’un sentiment, d’un état d’esprit). C’est au cas par cas que l’on peut guider les parents et les professionnels vers des éléments de réponse.  Je préfère partager l’avis de spécialistes et des titres de livres : plaidoyer pour l’enfant-roi et éloge de l’enfant-roi.

Voici un lien qui me paraît intéressant :