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Fête ceci, faites-cela !

D’après mon agenda, il y a une fête des grands-pères le 6 octobre. ?!

Je découvre cette année son existence…comme quoi…
Aucun grand-père ne s’est plaint depuis 2008, quelle chance !

grand pere

La fête…des mères, des pères, des grands-mères et des grands-pères…Pourquoi pas des oncles, tantes, cousins… ?

La saison des fêtes…c’est toute l’année en fait !  A croire que l’Humanité ne peut pas vivre sans ces temps datés. La vie serait morose, j’imagine. J’ai donc écrit un article sur les fêtes en structure petite enfance, les fêtes calendaires « laïco-religieuses ». J’avais fait l’impasse sur les ajouts de la République.

Dans ce billet, je parlerai en mon nom propre, sachant que les EJE ne partagent pas tous le même point de vue et encore moins tous les professionnels de la petite enfance. Petit rappel : j’ai grandi dans un environnement où le sens de la famille m’a échappé et peut-être le sens de la fête avec, mais je me soigne 😉

C’est mon histoire personnelle qui a en partie forgé mon caractère et façonné mon tempérament. Depuis toute petite,  j’ai peur des élans fêtards, bruyants, criards…rien que dans le vocabulaire choisi, il est évident que je ne suis pas remplie d’allégresse comme mes pairs quand « c’est la fête ! ». Les débordements sont synonymes, pour moi, de non-maîtrise. J’ai trop souvent vu associés l’alcool et le tabac, (sans parler d’autres substances illicites) à ces moments, soi-disant, joyeux…Finissant en débauche pathétique avec toutes sortes d’artifices et de superficialité. Je trouvais tout cet étalage « m’as-tu vu » vraiment anxiogène. Évidemment j’ai entendu toute ma vie les arguments « mais on s’amuse, détend-toi, lâche-prise… » Lâcher-prise, oui sans doute, mais pas à ce genre de fêtes.  D’ailleurs je m’égare et je digresse, désolée.

Pour en revenir au sujet initial, quelque soit la fête, dès lors qu’elle se répète d’année en année, elle m’embarrasse, me déconcerte. Paradoxalement, je suis émue que l’on puisse rassembler autant de personnes dans des moments solennels et/ou festifs, quand ils sont vécus avec sincérité, comme peuvent l’être, encore parfois Noël, la St Sylvestre, Pâques, les anniversaires, le carnaval

La fête des mères en tant qu’enfant m’a souvent parue comme une corvée. Il fallait trouver une idée de cadeau ou suivre des consignes. J’y trouvais peu d’intérêt. Je n’ai aucun souvenir des réactions de ma mère. En tant que mère, j’ai parfois été déçue par ce que ramenait mon fils. Surtout quand je remarquais qu’un adulte avait sûrement mis plus de cœur à l’ouvrage que lui ! Les finitions étaient loin d’être enfantines. C’est l’intention qui compte ? Justement, quelle est l’intention d’un enfant de moins de 3 ans, d’un enfant de moins de 7 ans, etc ? Faire plaisir à sa maman, son papa ? Sûrement. Encore que, qui en est sûr ? La question leur est-elle posée ? Personne n’a eu l’air de remarquer mon désintérêt total dans la fabrication de ces présents durant ma scolarité.

@jout anecdotique de 2016 : mon fils de 2 ans a refusé de participer à l’activité dont le résultat était prévu pour mon cadeau de fête des mères. L’assistante maternelle ne l’y a pas forcé. Il a l’âge de l’exploration, s’asseoir pour manger et goûter c’est suffisant pour lui. Il est moteur, déménageur et son grand jeu du moment c’est de tout répéter. Un soir, avant de le coucher après le je t’aime et le câlin, il a répété « je t’aime » et il a ajouté maman. Je crois que c’est mon plus beau cadeau de l’année.

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La fête des pères. Nous y voilà. C’est ici que les avis ont commencé à diverger. Comme s’il avait été nécessaire que cette fête soit instaurée pour remettre en question celle des mères. J’ai entendu des « mais si l’enfant n’a pas de père, de mère ? » On est au 21 ème siècle, tous les enfants ont un père et une mère ! Ah ? Pardon ! Autant et au temps pour moi (les 2 dans ce contexte sont valables), il s’agit d’un géniteur et d’une génitrice. Être père, être mère c’est finalement être présent dans la vie d’un enfant (même dans l’absence/en souvenir). C’est maintenant clair, ces fêtes prônent la parentalité sociale et pas forcément biologique. 

Professionnellement, même si j’ai un avis personnel net et précis, je trouve compliqué d’affirmer que je pense ainsi et pas autrement à une équipe. Les EJE dans leur mission se positionnent inévitablement. Ils s’adaptent par la même occasion. Il y a l’art et la manière de le faire. Partager, échanger sur les différences, penser au bien-être des enfants et choisir ce qui convient le mieux en fonction du projet pédagogique, c’est essentiel.  

A domicile, j’ai accompagné volontiers l’enfant qui m’a demandé un cadeau pour sa maman, son papa, son papi, sa mamie.

Il est des avis personnels qui peuvent devenir des avis professionnels ou pas. Être professionnel c’est être fiable. Ce qui fait de nous un individu c’est un tout, pas seulement une partie de nous. Quel serait l’intérêt de se rendre au travail  en laissant son vécu de parent au vestiaire ? C’est vrai que certaines personnes endossent presque un déguisement pour travailler. Je trouve que c’est dommage et même dommageable. Quand on nous prévient qu’il est convenu d’éviter de mélanger vie privée et vie professionnelle, c’est surtout concernant la vie intime et les commérages qui s’ensuivent mais pas la vie quotidienne. Surtout que nous passons le plus clair de notre temps au travail quand on en a un. A moins d’exceller dans le dédoublement de la personne, ce qui ferait de nous quelqu’un de potentiellement dangereux, il est compliqué d’enfiler la blouse du parfait EJE tous les matins de la semaine. Ah zut, encore une digression.

En conclusion, même si ce n’est pas ma tasse de thé de « faire la fête pour faire la fête », même si les fêtes instituées me dérangent, je suis ouverte à tout ce qui est pensé, proposé, créatif et bien vécu par tous. (lien inactif de Passerelle-eje) On m’objectera qu’il est difficile de satisfaire tout le monde. Pourtant il est possible de réfléchir à des projets moins orientés dans lesquels on peut tous se retrouver.

Les fêtes dans les Etablissement d’Accueil de Jeunes Enfants

(réédition du 14/10/2012/Overblog)

J’ai longtemps eu un avis tranché sur cette question. J’avais décidé de suivre les saisons au lieu du calendrier chrétien (voire païen). Pour quelles raisons étais-je si restrictive ? Je trouvais que c’était hypocrite de fêter les temps religieux du calendrier grégorien en les transformant en temps laïques. Le fait que toutes ces belles croyances et traditions soient déguisées en course à la consommation m’écœure encore profondément. Je constate que la spiritualité est en voie de disparition.

Quand j’entends dire que des croyances s’imposent à d’autres qui en ont des différentes, je trouve ça fort de café !! Qui impose quoi à qui ? Il est évident que le père Noël prend énormément de place depuis des années. Tout comme les lapins et poules s’imposent à Pâques. Franchement, qu’est-ce qui domine : la liturgie religieuse ou l’offre de tous les temples de la consommation ? Même Halloween est devenue une grosse orgie sucrée…Bref.

Que la Foi soit remplacée par de la mythologie et du syncrétisme, ça me semble dommage mais plus cohérent que de la voir effacée par le capitalisme. Evidemment, je ne suis pas objective, j’aurai d’autres échappées de ce genre. Faut bien dire tout haut ce que l’on pense au fond de soi, de temps en temps…

Aujourd’hui, mon point de vue est intact, mais je tolère presque tout et je me tais. En tant qu’EJE, il me parait essentiel de répondre aux besoins des enfants. Les enfants aiment ce que les adultes apprécient parfois moins voire détestent. Tout comme je lis T’choupi et Petit ours brun (qui m’agacent un tantinet), je lis autant de fois que demandé les histoires sur le Père Noël et compagnie. @jout par rapport à une récente discussion sur le Père Noël : je préfère écouter ce que l’enfant en raconte et je n’ajoute aucun commentaire. J’évite soigneusement de conforter ou de réfuter les croyances que les parents « inculquent » à leur enfant. Je raconte des histoires et par définition les personnages des histoires, contes et légendes sont FICTIFS/IMAGINAIRES.

Pour quelle raison ? Force est de constater que personne n’échappe à la « magie de Noël » ou des autres fêtes. A moins d’habiter à Mafate ou sur les plateaux du Larzac-…encore que la télévision arrive quasiment partout maintenant…sauf peut-être chez les dernières tribus encore totalement isolées -difficile de s’y soustraire.

Faut-il laisser ses enfants croire au Père Noël ?

Concernant HALLOWEEN…

… qui débarque à la fin du mois, j’ai encore des réticences. Voilà une fête aux origines celtiques bien loin de notre façon de vivre (300 ans av J.C). Après un petit tour chez les romains, spécialistes du syncrétisme, Halloween a immigré avec les irlandais et elle est donc passée par un continent qui l’a passablement ‘pervertie’, puis elle a débarqué chez nous sous sa forme qui me parait la plus malsaine ( j’ai du mal à voir le côté Bisounours de samain.)

Oui, je SAIS le pays des oursons colorés est un monde imaginaire, mais j’aime à penser que les très jeunes enfants peuvent se passer de connaître cette fête ‘version américaine’.

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Un peu de théorie pour situer, un minimum, l’origine historique :

« 300 ans avant J.-C., une société secrète de druides tenait sous son emprise le monde celte du vieux continent, y compris les Gaulois. Chaque année, le 31 octobre, ceux-ci célébraient en l’honneur de leur divinité païenne Samhain, un festival de la mort. C’était la nuit où Samhain revenait avec les esprits des morts. Ces derniers devaient être apaisés, c’est pourquoi il fallait traiter avec eux.

A ce moment-là, les druides exécutaient des rituels dans lesquels un chaudron symbolisait l’abondance de la déesse. Ils avaient alors coutume d’allumer de grands feux dans le but d’éloigner tous les mauvais esprits et d’apaiser les puissances surnaturelles qui contrôlaient les processus de la nature.

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Des prêtres se déplaçaient de maison en maison et distribuaient le « feu sacré » qui assurait la protection du foyer, en réclamant des offrandes pour leur dieu, exigeant parfois des sacrifices humains. En cas de refus, ils proféraient des malédictions de mort sur cette maison, d’où le « Trick or Treat », « Présent ou malédiction », ou pour être plus clair : « Une offrande, sinon la malédiction. »

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Mais Halloween c’est une distribution de bonbons avec des jolis déguisements de fées ou d’araignée, c’est gentillet me direz-vous ? Peut-être, quand on a 7 ans et plus mais avant j’ai du mal à y percevoir un intérêt sauf si c’est très cadré. Et en dessous de 3 ans, je persiste et signe, c’est vraiment inutile. Mon expérience, aussi minime soit-elle, m’a montrée qu’il suffit d’un petit rien pour faire peur à un enfant en pleine construction identitaire. Mais avoir peur fait partie du développement de l’enfant, ainsi il apprend à apprivoiser ses craintes !? Certes, mais bien après. Les récentes études/recherches/expériences, notamment, montrent que la peur et le stress sont nocifs pendant la toute petite enfance : conférence de Catherine Guégen.

J’ai maquillé ma petite sœur (elle avait environ deux ans) tout en noir, une fois. Elle a tellement hurlé quand elle a vu son reflet dans le miroir qu’il a fallu tout enlever très très vite, c’était la panique.  Elle a toujours eu peur de tout ce qui était déguisé et grandeur nature.

J’ai aussi observé la terreur des enfants voyant  le père Noël, à la crèche, se présenter devant eux. Un moment censé être festif qui se transforme en concert de pleurs, ça gâche l’ambiance. De nombreuses équipes ont pris la décision de ne plus recevoir le fameux père Noël dans les crèches à la suite de ces constatations.

Un psychologue m’avait dit un jour : ‘quel enfant veut rencontrer un personnage de contes en vrai ? Aucun. C’est trop difficile pour lui de transposer l’imaginaire dans le monde réel, déjà complexe à dissocier. »

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Les anniversaires :

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« Les fêtes d’anniversaire traditionnelles mettent souvent l’accent sur les cadeaux, les cotillons, les friandises …
L’idée de Montessori c’est de donner du sens et de la solennité à la cérémonie. On introduit chez les enfants la notion de relation entre la terre et le soleil. On leur apprend qu’une année représente le temps qu’il faut à la terre pour faire le tour du soleil. On leur raconte également l’histoire de leur vie année par année depuis leur naissance. »

Les Anniversaires selon la pédagogie Montessori //

Articles en liens :

saison des fêtes

Diaporama des pires photos avec le Père Noël

10 raisons pour un enfant d’avoir (hyper) peur du Père Noël

La peur du père Noël

Le changement c’est dès 2013

Je me suis lancée en septembre 2012 via overblog (blog fermé) :

J’me lance !

Bonjour,

Je suis éducatrice de jeunes enfants. Ce métier est à peine connu ? C’est peu dire. Pourtant si on veut se renseigner, internet répond à bien des questions. Il y a pléthore de sites et de blog. Alors pourquoi pas le mien, mon expérience, mes doutes, mon évolution…? Le vécu peut aider à comprendre. Je pars de ce postulat. J’y vais !

Retour en arrière : 1ère expérience en collectivité = 2 mois dans les Alpes ou comment mettre en pratique de la théorie accumulée durant 3 années…loin de sa famille et dans un lieu inconnu.

montchavin

Retour positif. Enfin une expérience sur mon C.V, de quoi échanger durant un entretien. Du concret avec un groupe d’enfants et surtout des collègues, des EJE pour le meilleur et le moins bien aussi ! »

Et en février dernier sur blogspot.
Ma volonté, depuis, est d’avoir mon propre site, d’être indépendante en quelque sorte.
Je lis souvent que le métier d’Éducateur de Jeunes Enfants n’est pas connu et encore moins reconnu. Peut-être qu’il ne tient qu’aux EJE de changer la donne. Sacré défi ! Je tente l’aventure en parlant de mes ressentis et expériences de professionnelle mais aussi de mère. Je suis un individu, pas une machine. Quand je pars au travail, je n’enfile pas la blouse de la parfaite professionnelle, loin de là. Y’a pas de secret, elle n’existe pas la blouse, ni la perfection ! Je reste moi, en laissant ce que je peux de mes préoccupations au vestiaire. Tout ça pour dire que je ne propose rien d’autres que des pistes. Les solutions sont en chacun de nous.
Comme je sentais que j’atteignais les limites des hébergeurs de blogs,  je migre chez moi. Mon ambition commence ici sa route.

Mes premiers pas sont aussi hésitants que sur les autres hébergeurs. Il y a encore plus de fonctionnalités et de possibilités de personnaliser, c’est vertigineux ! Je tâtonne, j’expérimente, je cherche, je change…Comme pour toute nouveauté.

Je commencerai donc par rééditer des articles déjà parus, au fur et à mesure,  je fermerai les blogs quand j’aurai tout fini et je continuerai à écrire. Je reste à l’écoute de suggestions et avis différents. Je répondrai aussi régulièrement que possible à vos commentaires même si je suis moins disponible qu’auparavant. Je suis en contrat à durée déterminée d’encore quelques mois.
Bienvenue !!