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L’Hygiène Naturelle Infantile/HNI ou Elimination communication (EC) ou « bébé sans couche ».

La « propreté » est -elle naturelle ou bien doit elle s’acquérir ?

Je n’ai pas la réponse, ni scientifique ni philosophique. C’est juste une question que je me pose.

Force est de constater que cette préoccupation est loin d’être planétaire. Notre société en fait une étape majeure, alors que dans une vie c’est un détail. Un vrai business a été crée autour de ça. En fait, l’enfant est devenu un prétexte supplémentaire pour consommer encore plus. Je suis la première à utiliser des couches jetables alors que j’en ai acheté des lavables. Dans mon quotidien c’était tellement compliqué et surtout dans celui de l’assistante maternelle. Certains me diront que je me suis trouvée une bonne excuse.

Je trouve l’HNI très intéressante. Soyons honnête, c’est une pratique qui re-connecte à notre vraie nature, celle d’être auprès de nos enfants (c’est un fait et rien d’autre, quand on est une mère) . Donc peu facile à mettre en application dans nos vies urbanisées de travailleuses, stressées, pour la plupart.

Cette pratique est critiquée, décriée, elle scandalise certains professionnels. Elle l’est seulement parce que notre 21ème siècle découle des deux précédents : hygiéniste et aseptisé. L’enfant est un individu mais bon, on n’est pas à son service…

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Quand j’y réfléchis, je me dis qu’en fait j’aurai vraiment aimé être à l’écoute de mon bébé, l’être à 100%. Pour moi, cela n’a plus RIEN à voir avec une acquisition précoce, un dressage. Cela n’a rien à voir avec le pot, tel qu’il est proposé aux enfants dits « prêts physiologiquement ». Cela a à voir avec une écoute et une observation complètes, une disponibilité totale. Comme quand les mères avaient le temps.

Finalement j’admets, que l’âge de plus en plus tardif de la fameuse « propreté » soulève la question de la durée de l’utilisation des couches et de la tonne de déchets que cela engendre.

C’est curieux que nous ne soyons pas du tout éduqués à l’impact environnemental de notre consommation. Pourtant il existe des alternatives ! On achète, on achète, sans même se demander où ça ira une fois usagé, cassé, inutile etc. Pourtant même si nos déchets sont enlevés de notre environnement proche, ils ne disparaissent pas, comme par magie, de la planète !!

Pour en revenir à l’HNI et le métier d’EJE, alors oui évidemment c’est difficilement envisageable de l’appliquer vu le nombre d’enfants accueillis qui ne sont pas les nôtres. Comment pourrions nous re-connaître les signes de chaque enfant ? Tout serait à revoir : l’adaptation (rien que le terme est à revoir), l’accueil, la pédagogie, la disponibilité des professionnels… Il y a déjà tellement de travail pour changer les mentalités sur la bienveillance, l’éducation positive, la parentalité…vaste chantier s’il en est.

L’idéal, puisque les enfants HNI sont « propres » très tôt, serait qu’ils soient accueillis en collectivité au moment où ils sont prêts à l’être. Et oui j’ose le dire. La collectivité est loin d’être la panacée pour les bébés et même certains enfants plus âgés. Oh oui, ils s’y adaptent mais à quel prix ? Invisible pour les yeux…mais c’est un autre sujet.

Je pense que la réponse réside dans la façon dont l’accueil est pensé. Un accueil à taille humaine par exemple. Quoique. Quel sens cela a pour notre société qui rentabilise tout, même l’Humain ?

C’était une parenthèse, suite à la lecture de plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux en rapport avec cette pratique. Se cacher derrière la maturation et le contrôle des sphincters comme seuls arguments me semble léger. Si à 3 ans -et même bien avant, dès 1 an selon des spécialistes- l’enfant sent et sait dire qu’il veut faire, c’est surtout parce qu’il parle et/ou se fait comprendre de façon plus concrète auprès de l’adulte. A l’adulte d’être à son écoute.

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