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Petit rappel de définitions

J’ai souvent remarqué que les mots ont le sens que leur donne leur utilisateur. C’est gênant dans une conversation ou un échange sur les réseaux sociaux.

Quand j’étais à l’école, j’ai appris à utiliser un dictionnaire. Dans un dictionnaire, il y a tous les mots de la langue française et chaque mot a une définition, avec parfois plusieurs sens, selon un contexte.

Il me semble que trop de mots perdent leur sens initial et sont utilisés à toutes les sauces, sauf la-leur.

Je commence par celui que je considère comme un gros mot. Son utilisation est le plus souvent péjorative et cible uniquement le comportement de l’enfant quand l’adulte est responsable à 100% de ce qui arrive.

Rappel de définition : CAPRICE

Je l’attribue à des célébrités qui surjouent, en mode diva. Par exemple Unetelle qui a exigé de se laver les cheveux avec de l’eau minérale en bouteille. Autres caprices ici.

Puisque ce mot existe encore et toujours dans le champ de la petite enfance, voici la définition que je préfère, trouvée sur face de bouc. Grand merci à son autrice Mélody Sweetlove.

Les enfants n’ayant pas la capacité neurologique d’obtenir ce qu’ils désirent (pas ce dont ils ont besoin) en contraignant et/ou menaçant leur entourage, j’estime que ça ne les concerne pas.

Rappel de définition : BIENVEILLANCE

Je ne saisis pas en quoi éduquer avec bienveillance pourrait engendrer une catastrophe éducative future.

Rappel de définition : ENFANT ROI

Il me paraît important de préciser que ce terme date des années 68 dans sa signification péjorative, elle aussi.

L’enfant roi définition

Rappel de définition : POSITIF

L’éducation dite positive :

Son histoire : « Également appelée « parentalité » ou « parentalité positive ». C’est une éducation qui vise à accompagner l’enfant afin qu’il se développe affectivement et socialement. Tout au long de son enfance, il sera soutenu par ses parents qui lui accorderont bienveillance et confiance. Le but de ce concept est de réveiller chez l’enfant sa confiance en lui, son sens de la responsabilité pour le rendre beaucoup plus épanoui. 

L’éducation positive est un concept récent, mais avant qu’il ne soit mis au point, de nombreux psychologues, pédagogues et éducateurs se sont penchés sur le sujet pour assurer le développement de l’enfant. Une des précurseurs les plus célèbres de ce concept fut Maria Montessori (1870-1952) qui a donné naissance à un système d’éducation bien particulier que de nombreux établissements scolaires appliquent jusqu’à nos jours. 

Ce n’est que dans les années 70 que le psychologue Marshall B. Rosenberg véhiculera pour la première fois le terme d’éducation positive. Comme son nom l’indique, ce concept repose sur la non-agressivité des paroles adressées à l’enfant et sur l’empathie. En d’autres termes, il s’agit de ne pas lui crier dessus, de ne pas porter de jugement et de favoriser le dialogue et la compréhension. »

Les bases de l’éducation positive

  • Des parents qui prennent soin d’eux
  • Les enfants ont des émotions
  • Avoir de la bienveillance
  • Être ferme

Peut-être que j’interprète mal ce que je lis, mais je ne vois pas le rapport entre l’éducation positive et le phénomène d’enfant-roi.
Comment vouloir du bien en reconnaissant les émotions de nos enfants ; en leur expliquant fermement ce qui est possible ou pas, ; en sanctionnant quand la règle n’est pas respectée ; comment un enfant pourrait devenir toxique avec du positif ?

Si quelqu’un.e a une réponse argumentée et sourcée, ça m’intéresse. Attention, je ne parle pas de surinvestissement éducatif qui fait de l’enfant le centre de l’attention, ni de laxisme qui est une attitude permissive et décourageante.

Je remets ça là pour visualiser la différence :

il manque le surinvestissement parental.


Souvent dans les « débats », discussions, échanges sur les réseaux sociaux, les « haters » (pardon mais je ne vois pas comment les qualifier tellement ils sont certains que l’éducation « normale » comporte obligatoirement du négatif, de l’obéissance et souvent la fessée « parce qu’on en n’est pas mort » pardi !) me qualifient de « perroquet » et m’accusent de brandir des concepts dangereux pour les enfants et donc de compromettre l’avenir de la France. C’est pas rien quand même.

Je les invite ici, en commentaire, à discuter de l’intérêt du mot « caprice » dans l’éducation et de partager ce qu’ils reprochent à la bienveillance et à la parentalité positive.

Merci d’avance pour vos lumières.