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Au-delà de la matrice

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« Dans le ventre d’une mère, il y a deux bébés.

L’un demande à l’autre : 

  • «  Crois-tu à la vie après la vie d’ici ? » L’autre répond :

– Bien sûr, pourquoi ? Il y a forcément quelque chose après ? Peut-être que nous sommes ici pour nous préparer à ce qu’il y aura après.

_ Ça n’a pas de sens, il n’y a pas de vie après. A quoi ressemblerait-elle?

_ Je ne sais pas mais il y aura plus de lumière qu’ici. Peut-être que nous allons marcher avec nos jambes et manger avec nos bouches.

– C’est absurde ! Marcher est impossible ! Et manger avec nos bouches, c’est ridicule! C’est le cordon ombilical qui nous nourrit. Une vie après ici n’est pas envisageable, le cordon est trop court !

– Je pense qu’il y a quelque chose et peut-être que c’est différent de ce qu’il y a ici.

– Personne n’est jamais revenu de là-bas. Après c’est la fin de la vie. Il n’y a rien que l’obscurité et l’angoisse après, cela nous amène nulle part!

– Je ne sais pas mais nous allons sûrement voir maman et elle va prendre soin de nous.

– Maman ??! Tu crois à maman ? Où est-elle maintenant?

– Elle est tout autour de nous. Nous vivons en elle. Sans elle, il n ‘y aurait pas ce monde.

– Je ne la vois pas donc c’est logique qu’elle n’existe pas.

– Quelques fois, lorsque tu es dans le silence, tu peux l’entendre, tu peux la percevoir. Je crois qu’il y a une réalité après et nous sommes là pour nous préparer à cette réalité. »

L’auteur de cette histoire, largement plagiée, serait Pablo J.Luis Molinero. Issue de son livre Morfogenia » écrit en 1980.

Ne parlant pas espagnol, je n’ai pas pu vérifier.

documentaire de Nils Tavernier


Lectures 7. Philosophie et essai politique

Ce mois-ci j’ai beaucoup lu pour moi. C’est une période estivale propice aux lectures légères mais pas que.

Je vous partage un coup de cœur qui a peu à voir avec la petite enfance, sauf le personnage principal   : une sorte de « petit prince » du 21ème siècle. J’ai trouvé ce livre apaisant et puissant.

Extrait :

"Je méditai un temps leurs
 paroles avant de murmurer :"Ainsi, dans le pays 
des hommes, certains 
décident pour 
d'autres de la
conduite à suivre. 
Ça veut dire que 
ces autres ne sont 
pas capables de 
se diriger eux mêmes."(p.66)

le jour où la guerre s’arrêta

La lecture, petite enfance, du mois est un essai politique, d’une pertinence saisissante. Je découvre cet auteur avec gratitude. Jesper Juul est un grand monsieur et sûrement une belle personne. Peut-être qu’un jour la France s’en inspirera et par extension le monde entier…on peut rêver.

Pour répondre à la question du titre, je crierai un grand oui !! Est-ce bien le cas de tous nos politiques ? Se poser la question est légitime. Nous sommes finalement loin d’être soutenus dans cette démarche…que nous soyons professionnels du secteur médical, social ou petite enfance. Ce serait du déni de ne pas s’en rendre compte. A réfléchir sérieusement et rapidement, afin de passer à l’action.

Voulons-nous vraiment des enfants forts et en bonne santé ?

Extrait de la critique de culturemania :

"Le message de Jesper Juul 
(qui n'a rien à voir avec le rappeur, non, non, non...)
est clair : aujourd’hui 
le modèle éducatif, 
qu’il soit dans les foyers 
ou dans les écoles de l’état, 
ne permet pas aux enfants 
d’avoir une estime de soi 
assez solide pour 
être heureux 
et en bonne santé, 
et donc 
de construire une société
à cette image. 
Il rappelle que le système scolaire  a été
pensé il y a des années 
et des années et qu’il 
n’est plus du tout adapté 
ni aux connaissances
que nous avons du 
développement des enfants, 
ni à leur soif innée 
d’apprendre, 
ni au monde que beaucoup
d’entre nous veulent construire. 
Il dénonce les états 
d’Europe qui n’ont 
toujours pas compris 
le lien entre la façon dont
la société traite
les enfants et le taux de
maladies psychosociales
en constante augmentation. 
Il souligne que ces mêmes états
s’inquiètent de la hausse 
des coûts de la santé et
des affaires sociales 
alors même qu’ils 
ne prennent pas conscience
que ces coûts seraient 
ô combien diminués
si l’éducation, l’école et 
la prévention étaient 
de bonne qualité.

Je garde le contenu de ces deux lectures dans ma tête et mon cœur en étant sûre que ma pratique s’en imprègne déjà.  Je me contente de partager mes ressentis après lecture. Si ça donne envie, tant mieux.

Quelques passages :

Belles lectures d’été à toutes ET tous ! (Je vous épargne l’écriture inclusive, ça m’est illisible.)