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Mellune a un message

J’ai envie de partager ce message qu’elle a posté avant-hier, il me semble. J’aurai pu l’écrire et comme je suis HS depuis des semaines, alors je le partage tel qu’elle l’a écrit. Merci à elle pour ses mots. Je me situe des deux côtés : j’ai déversé mes peurs et j’ai trop reçu celles des autres, sans mon consentement.

Quand je l’ai décidé

« J’arrête pas de recevoir des dm d’inconnues qui m’expliquent, sans mon consentement, que c’est bien beau tout ce que je défends mais que c’est pas (la) LEUR réalité.


Alors, je vais vous redire un grand secret, que certaines personnes ne sont pas prêtes à entendre; que d’autres ne voudront pas entendre; qu’une personne peut-être entendra :
Tout ce dont vous rêvez se trouve de l’autre côté de la peur.

L’accouchement dont vous rêvez, la vie de famille que vous fantasmez, le job de rêve auquel vous n’osez plus penser, ce voyage au bout du monde, cet AV2C, cette promotion ou dire merde à votre patron, tout plaquer ou faire un sixième bébé… Rien n’est hors de portée si VOUS le décidez. Même faire respecter vos droits, en vrai, c’est un choix.

Tout. Est. De l’autre côté. De la peur.

Les femmes qui enfantent à domicile de tous leurs bébés, celles qui accouchent de jumeaux en piscine, celles qui font un bébé Lotus dans un hôpital où personne n’en a jamais entendu parler, celles qui mènent leurs projets de naissance et de vie comme elles l’entendent…
Scoop : elles ne sont ni mieux ni moins bien que vous. Elles ont juste fait un pas de plus : de l’autre côté de La Peur.

Elles n’ont pas plus de « chance » que vous, elles ont décidé de la forcer. Elles ne sont pas mieux entourées, elles ont demandé aux gens de mieux les entourer. Elles n’ont pas été plus respectées, elles ont exigé de l’être. Elles ont appris leurs droits et toutes les options possibles, visité plusieurs lieux et équipes de naissance. Elles n’ont pas attendu que leur mari dise oui pour savoir où elles allaient ELLES enfanter. Elles n’ont pas pris des risques inconsidérés, elles ont contraire tout mesuré et choisi de faire un pas de plus, juste de l’autre côté de la Peur. De vos peurs. De leurs peurs. Des peurs de la société, des conjoints, des proches, des inconnus, des soignants, des médias.

Alors je vous le demande encore une fois avant de bloquer tout le monde : ici, mes posts et Storys sont dans mon Espace, et vos peurs n’y ont pas leur place. Arrêtez de perdre votre temps et le mien à m’écrire vos peurs. Vivez avec ou dépassez-les, c’est votre choix, mais ne me les envoyez pas.

Je ne suis ni votre doula, ni votre psy, ni votre amie – et même si je l’étais, aucune de ces personnes ne peut et ne doit gérer VOS peurs. C’est votre chemin. Soit vous en faites un mur, et un prétexte pour vous victimiser, soit vous en faites une route et vous pouvez y marcher, écrasant vos peurs, une après l’autre… Ça ne dépend que de vous. Mais rester dans la peur et dans son canapé, en commentant les Storys des autres pour dire que gnagnagna, toute aigrie là, c’est trop facile et confortable. Je vous demande de ne pas le faire dans mon Espace.


En fait, c’est la dernière fois que je vous le demande. Après, je vous demanderai de sortir de mon espace, parce que j’en reçois jour et nuit.


Vos peurs ne sont pas les bienvenues sur mon compte. J’ai déjà tellement à déconstruire tout le temps, je suis une femme, je vis seule, je travaille seule, je gère une maison d’édition, une association, trois enfants, des projets, des animaux, des ami.e.s… J’ai pas l’énergie de recevoir vos peurs dans mon Espace quand je ne vous ai rien demandé. Genre, ça me semble simple et normal, de pas aller s’étaler sur les comptes publics des autres, mais apparemment faut le rappeler… Et j’ai pas peur de vous le dire quand vous essayez de m’étouffer. C’est non. Sorry not sorry…

Faites le travail. C’est mon seul conseil. Embrassez vos ombres avant le Solstice, tombez les masques, regardez vos rêves et projets, et listez tout ce que vous ne faites pas, juste par peur… Enlevez tous les prétextes (argent, conjoint, etc…) et observez…

Cet accouchement, ce changement de vie, ce voyage dont vous rêvez, promis, il est juste de l’autre côté… »

Mellune

Doulamssétou©

Après trois jours de lavage, rinçage et essorage, un nom de doula m’a montré un bout de son âme. Son identité est en construction.

Petit récapitulatif du deuxième mois de formation (sur neuf) :

Encore quelques nausées dues au puissant vortex de sororité. Ça secoue pareil qu’un cyclone. Comme un début de grossesse, mon corps considère les prémices de ce contenu de formation tel un intrus.

Je partageais ce ressenti avec une doulamie : nos formatrices choisissent des programmes avec des cycles qui semblent avoir pour effet de déloger des croyances et des pensées limitantes, trop cristallisées. Ça fait autant de mal que de bien. Ça me fait penser à ce qu’a pu ressentir Karaba la sorcière quand Kirikou lui a arraché l’épine dans le dos. Un bel oxymore : une douleur qui soulage et qui libère. Pas toujours immédiatement, c’est un chouilla plus lent. Plusieurs cycles seront nécessaires pour certaines couches récalcitrantes.

Bien que mes blessures fassent partie de moi et font ce que je suis, prendre soin d’elles pour ensuite passer à autre chose est la clé, en ce qui me concerne. Le sentier est heureusement ponctué d’oasis qui ressourcent. Sainte Rita a donc entendu mes prières ! J’ai compris pourquoi je retournais dans le désert. Pas encore comment arrêter de le faire sans me mettre en danger !

Le mot MERCI avec ses 5 lettres me paraît étroit pour contenir ma gratitude, ça déborde en moi. Pas sûr que ça se voit encore, c’est tellement gênant de montrer ses émotions. J’ai pris l’habitude de les accueillir et les laisser me traverser. Les dévoiler est une étape ô combien périlleuse !

Sous l’effet des hormones, je suppose ;-), je fais l’hypothèse que les barrières tomberont une à une, le long de ce chemin initiatique d’Envol et Matrescence©. J’ai confiance maintenant, je suis mères-veilleusement accompagnée.

Sandrine, ta création va faire s’envoler de si belles d’âmes ! Elles sèmeront partout des graines et des pépites. Tu le sais sûrement déjà.

Nom de la promo

@jout sur le nom Doulamssétou : la Doula en moi sait, car mon âme sait tout. Or, mon mental et moi, savons que nous ne savons rien. J’en reviens à ce sentiment de rien qui, finalement, est aussi un sentiment de tout (merci @Marine), dans le sens de la plénitude et de l’Unité. Si j’avais accès à tout ce que mon âme sait, mon cerveau d’humaine serait incapable de l’intégrer.

L’inspiration vient aussi de là :

L’AME SAIT TOUT