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Yule, retour de la lumière

Les origines. Celles qui me font vibrer. Loin de l’agitation consumériste.

Cette année se termine, pour moi, en beauté. J’ai expérimenté des sorties de zones de connus, de moins en moins douloureuses, pour arriver à éprouver de la joie dans le collectif ! Ça tient du prodige…Je termine 2021 avec 18 doulami.e.s dans le coeur. C’est aussi un miracle. Autant de merveilleux en une année, je peux dire que j’aime enfin le sens de Noël. Mon coeur se sent réparé. MERCI !!!

Retour aux sources

En écoutant Charlotte Hoefman, j’ai réalisé que je savais avoir associé les fêtes de fin d’année, notamment Noël, à des événements peu joyeux. Avec les années, j’ai appris à détester cette fête, d’abord inconsciemment et de plus en plus en conscience devant la détérioration inexorable de la magie que contient cette période de l’année.

Depuis que des enfants partagent ma vie, Noël est plus ou moins ambivalent. Leur joie me contamine. Puis, j’ai découvert le Grinch et Klaus. Mon ressenti change et cherche du sens, plus en profondeur.

Je continue à trouver ce rassemblement touchant et en même temps, cette course aux cadeaux et aux orgies, à une date donnée, me dégoute autant qu’elle me fatigue.
Alors oui, Noël c’est ce que l’on en fait. Justement je n’ai rien envie d’en faire. Juste être. Juste être là. Avec. Partager nos présences, nos retrouvailles… La chaleur de la lumière.

Noël 2021 s’annonce différent, sous bien des aspects. Plus il diffère, plus je l’accepte. Si le virus qui nous envahit depuis 2020 décide de gâcher sa version moderne, je ne peux que plussoyer. Il est temps de revenir aux essentiels. Noël n’est pas au magasin.

« Emission consacrée à la thématique suivante : Les fêtes de fin d’année, un instant de communion ou de séparation ? En ce début de mois de décembre, il me semblait essentiel de vous parler des fêtes de fin d’année. Ce mois de l’année peut éveiller ou réveiller en nous bien des souvenirs dont certains peuvent être confortables ou inconfortables. Parfois, juste le fait de voir arriver les fameux « calendriers de l’avent », les sapins de noël, les décorations dans les centres villes, la course aux cadeaux et la préparation des menus pour les repas de famille peut nous rendre nerveux ou au contraire nous mettre dans un état de joie ! Consciemment ou inconsciemment, de nombreuses mémoires ou traumatismes ont pu être stockés par association avec certaines dates ou événement de l’année, c’est d’ailleurs bien la raison pour laquelle certains de nos maux peuvent revenir de façon cyclique tous les ans à la même période. Autant dire que les fêtes de fin d’année représentent un sacré challenge annuel au niveau intérieur puisque cela vient activer ou réactiver notre enfant intérieur ou comment l’enfant qui sommeille encore en nous aujourd’hui peut soudainement faire surface avec son lot de joie, de larmes ou de colères… En plus de réveiller certaines informations, les célébrations de Noël et les fêtes de fin d’année sont souvent également associées à des rassemblements ou des réunions de familles. Nous nous retrouvons « contraints » ou « dans la joie » de nous retrouver tous réunis pour partager un moment ensemble. Bonheur pour les uns, enfer pour les autres. Alors que faire ? Qu’en est-il pour vous ? Les fêtes de fin d’année représentent-elles pour vous un moment de partage, de magie et de communion ou s’agit-il davantage d’une corvée, d’un instant redouté qui génère en vous de la lutte et de la séparation ? Il est évident que nous avons tous en nous la réponse à cette question. Alors, qu’en est-il pour vous lorsque les fêtes de fin d’année ressemblent à un moment que vous vivez tous les ans en « mode survie » ? Et dire que cela se répète tous les ans… quel enfer ! Il est vrai que l’on peut toujours trouver des solutions de secours : on peut couper les ponts, se trouver ou s’inventer des excuses pour ne pas participer à ces rassemblements, tomber malade, ou encore se forcer et vivre un moment très douloureux qui se répète encore et toujours… Et oui, c’est de cela dont j’ai envie de vous parler car oui, les fêtes de fin d’année peuvent vraiment nous enfermer dans des boucles de séparation qui nous apparaissent sans issue et qui génèrent tout autour de nous de la lutte, du contrôle, de la tristesse, du désespoir, de la colère ou de l’incompréhension…. Et pourtant, il existe bien une porte pour sortir de cette boucle infernale. C’est cela que j’aimerai vous partager. A travers un partage à coeur ouvert, je souhaite de tout mon coeur vous montrer à quel point un enfant blessé peut trouver la voie de sa guérison intérieure afin de pouvoir goûter à ces instants de magie et de communion de fin d’année. » Charlotte Hoefman

Le Grinch n’aura pas volé Noël 2021. L’exécutif a renforcé le protocole sanitaire dans tous les marchés de Noël de France avec pass sanitaire et port du masque obligatoires. 

Nous vivrons le Noël que nous imaginerons.

Je ne peux que vous souhaiter de veiller à vos pensées !

Source de l’image mise en avant : Chloé Garas sur Etsy

La tente rouge

Ce matin de dimanche de Pâques, j’ai regardé le clip de Kiki, chanson de Julien Doré. Je me suis dit : « oh un couple qui vit loin de tout. Il y aura peut-être un bel accouchement à domicile !! » Mais non…

Cela dit, vu le fruit de ses entrailles, il était sûrement préférable pour une humaine de donner cette vie en milieu « médical ». J’évite de spoiler. Le clip, presque entier, est un univers imaginaire.

Sans transition

C’est la liaison pour partager mes ressentis sur une découverte nouvelle pour moi : la tente rouge. Je précise « récente ». Dans ma vie de femme, c’est tardif de connaître l’existence de ces savoir-être et faire, longtemps cachés ou perdus, bien qu’ancestraux. Comme le dit Rebecca, mère de Jacob, grand-mère de Dinah : il n’y a pas d’héritière. La tradition de la tente meurt avec la femme d’Isaac.

Dinah

Je connaissais l’histoire de Dinah, fille unique du patriarche Jacob, par le recueil d’histoires bibliques des témoins de Jéhovah. Livre moralisateur pour enfants qui a eu le mérite de me faire connaître les destins, souvent tragiques, des quelques femmes évoquées dans l’ancien testament.

Dans le livre de la Genèse, l’histoire de Dinah se résume à un viol et à sa vengeance, par la circoncision et le meurtre du violeur. Après cet épisode, Jacob, son père, change de nom pour Israël. Rachel, sa tante, meurt en enfantant le dernier fils d’Israël, Benjamin. Ruben son frère, est amoureux de leur tante Bilha, concubine de leur père…Israël meurt à 180 ans. Bref c’est la fin. Dinah est-elle vivante, morte ? A priori, ça n’intéresse personne. Sauf Anita Diamant. Comme elle a eu raison de lui imaginer cette suite de destin !!

Le film « la tente écarlate »

Péplum grandiose. Inspiré du roman d’Anita Diamant. Il est spectaculaire.

Librement inspiré du roman. Dinah a droit à deux destins différents, un dans le film et un dans le roman, parallèles, peu similaires. Comme dans tout bon péplum, le film est une suite de tragédies, avec trop peu de moments heureux à mon goût. Les scènes d’accouchement sont magnifiques. Je n’en dévoilerai pas plus.

Le roman

Il a ma préférence. C’est un savant équilibre entre la violence et la douceur dans la vie de Dinah, après le drame. Ce qu’il se passe à l’intérieur de la tente rouge est décrit avec plus de précision. Cela laisse une plus grande place à une spiritualité belle et variée, remplie de déesses de toutes sortes. Jacob n’est en rien contre. L’El, à peine nommé, est encore loin d’être l’Un exclusif. La spiritualité féminine est bien plus grande, ouverte et tolérante que celle des hommes.

D’abord intitulé « la fille de Jacob », le roman paru en 1997, est directement à l’origine du mouvement des tentes rouges, né aux Etats-Unis. En 2008, ce mouvement a traversé l’Atlantique pour arriver en France.

Voilà pour l’origine de la tente rouge. Quand j’aurai fait l’expérience de sororité dans ces lieux, je partagerai ici mes ressentis.