3 objets pour réenchanter le post-partum

C’est une campagne Ulule qui me tient à cœur. Pour les futures familles qui auront cette chance d’avoir accès à des outils utiles. C’est une création d’une chère doulamie Tania MASSOUF, deÊtre femme et naître maman.

Contribuer ici

Je vous laisse l’écouter. Elle en parle mieux que moi puisqu’elle l’a crée avec son cœur.


Pour contribuer c’est encore là : 3 objets pour réenchanter le Post-Partum.

J’attends avec impatience ma contrepartie. J’en ferai bénéficier les futures familles que j’accompagnerai bientôt.

Pour le commander c’est ici



Merci infiniment Tania pour ce que tu offres au monde. Je suis honorée de t’avoir rencontrée et de te connaître.


La posture W

Quésako ?

Je me souviens m’être assise longtemps dans cette position. Jusqu’à tard. Ma famille était admirative de ma souplesse. À tort.

Je vois beaucoup d’enfants s’assoir ainsi en crèche. Les regarder me fait mal et au dos et aux genoux, symboliquement. Je m’applique à leur proposer de s’asseoir en tailleur. Je leur explique qu’ils seront plus confortables.. A priori, c’est peu utile. Quand l’enfant est très jeune, ça n’a rien de dramatique. Surtout si ce n’est pas répété.

J’ai eu des soucis de genoux quand je pratiquais la danse classique. Mes profs s’énervaient car j’étais incapable de tendre complètement les jambes au niveau des genoux. Jamais eu de suivi. Fin de ma « carrière » de danseuse classique, pensant que j’étais juste nulle.

C’est adulte, lors d’une séance d’ostéopathie que j’ai su que mes tendons étaient tout simplement trop courts. Physiologiquement il m’est impossible de tendre totalement mes jambes.

Quelques liens pour en savoir plus car je ne suis pas spécialiste :

Posture assise en W

Quand un enfant s’assoit en « W »

Que penser du « W »?

« Les risques sont plutôt présents pour une position fréquente et prolongée dans cette position (si par exemple l’enfant s’assoit comme ça pour jouer pendant 10-15 minutes, ou pour écouter la télévision). Un des risques est que, justement, cela empêche l’enfant de développer les muscles de son tronc, qui sont nécessaire au maintien d’une bonne posture assise. » Etc.

Des bêtises ?

Nos amis les Hommes sont-ils humains ?
Nos amis les bêtes sont-ils bêtes ?


Je sais, c’est impopulaire de comparer les animaux entre eux : enfants, chats, chiens, poules etc. Je vais me prendre un tollé rien que pour cette première phrase. J’admets être un chouilla addict à la polémique, celle qui fait réfléchir.


Donc ils font des « bêtises ». C’est un concept humain, on est d’accord ? De l’anthropomorphisme même. Nous leur prêtons des intentions peu prouvables. Et de l’adultomorphisme envers les bébés/enfants humains.

Après toutes ces définitions, ça reste nébuleux je trouve. L’humain est un mammifère, pourquoi est-il inclus puis pas inclus dans le règne animal ?

Bon, à ma décharge, je suis sous traitement après des jours de symptômes aussi imprécis les uns que les autres et un épisode de forte fièvre. Pas mon état normal quoi. Ça n’excuse rien, ça explique et puis je ne vais pas m’excuser de réfléchir aux incohérences humaines.

Mais quand même ! Pourquoi des bêtises alors que clairement ni les animaux ni les enfants ne savent ce que c’est. En tous cas au début de leur vie c’est de l’expérimentation, parfois une réponse à du stress. Des impulsions sans intentions. Et puis peut-être que c’est ludique ? Qui sait vraiment ? Qui se souvient des « bêtises » avant 3 ans par exemple ? Et après, qui se souvient des motivations ? Je me rappelle que ça me procurait de l’adrénaline de composer un numéro et de raccrocher. C’est pas stupide. Ça ne sert à rien, c’est certain. C’est une expérience comme une autre qui à priori ne porte pas à conséquence.

Pour conclure :

Le terme « bêtise » me semble inapproprié. A moins que nous soyons tous d’accord pour dire que les animaux et donc les petits d’hommes sont stupides, dénués d’intelligence. Ce qui complètement faux.

A la tête d’un pays, c’est moyen.

Et si j’étais laxiste ?

Un jour, j’ai écris dans un blabla que le laxisme est la cible à atteindre/abattre dans l’éducation. Je me suis trompée. Parce que j’ai vérifié la définition trop tard. J’ai cru en la pensée dominante.

Ça fait un moment que je suis Laurence Dudek sur face de bouc. J’ai souvent grincé des dents et résisté à la lecture de ses publications. Sûrement une couche récalcitrante du patriarcat qui s’est sentie en danger.

Je comprends d’autant plus cette guéguerre actuelle entre les pour et les contre. J’y étais encore embourbée.

Sa dernière publication a fini de m’ouvrir les yeux sur ma pseudo-liberté de penser.

S’il y a une seule et unique cible à atteindre/abattre dans l’éducation c’est la violence.

Qu’est-ce qui me fait retourner ma veste ?

Déjà le changement de saison.
Et aussi, je permets souvent, sans conditions. C’est d’ailleurs le propre de l’amour inconditionnel. Je suis donc permissive.
J’ai permis à mes fils de pleurer, de vivre à poil aussi longtemps que possible, de porter des chaussures le plus tard possible : au moment de la marche pour protéger leurs pieds. J’ai permis qu’ils mangent avec les mains, qu’ils fassent pipi et caca dehors quand aucune autre solution n’était possible. Je suis donc laxiste aux yeux de la bien-pensance.

@jout : Il m’est dit dans l’oreillette que c’est insuffisant pour être taxée de laxiste. Autant pour moi, j’ai laissé mes fils (surtout le second, j’étais plus détendue) :

  • et le laisse encore dormir avec moi . Le 8 ans, parce que le 22 ans est enfermé dans sa chambre la plupart du temps, il a sûrement eu son quota.
  • marcher et sauter et rouler à draisienne dans les flaques.
  • Monter une pente de toboggan avec sa trottinette !! (Précision : il n’y avait personne d’autre/ on n’est pas si dérangé que ça !!)
  • Manger un truc juste avant le dîner (bouh c’est mal !!!)

On me dit dans l’oreillette que ce n’est pas non plus un concours. Faudrait savoir !!!

Bref. Je suis laxiste et je ne le savais pas.

Ou plutôt j’en avais peut-être honte. C’est d’ailleurs paradoxal car en tant que professionnelle de la petite enfance, je suis fière de permettre aux enfants de crier (de préférence dehors), de monter sur les tables, de laisser monter le tobbogan par la pente…

Je laisse faire « n’importe quoi » Bougribouillons

Comme quoi, tout est possible. Si c’est si péjoratif c’est parce que c’est confondu avec l’indifférence. Pourtant la différence est de taille.

J’aime les gens qui me font grandir. J’ai, encore une fois, dépassé ce sentiment si envahissant de la culpabilité. Ça m’évite ainsi d’attaquer quelqu’un.e seulement parce que ses idées me chiffonnent. C’est un long chemin que de se défaire du conditionnement de la culpabilité. Mais quel soulagement quand j’y parviens !!! J’ai l’impression d’être plus légère, moins acrimonieuse.

Pour conclure :

J’ai besoin de temps pour me faire à cette idée. Ce n’est pas si simple de perdre une couche de connerie.

Laurence Dudek

« Faux départ » d’Ema Krusi

Je ne remercierai jamais assez ma soeur numéro 1 pour ce cadeau inestimable !!! Reçu en juin. Terminé en août.

Le lire était difficile, dans le sens où revivre des émotions négatives 22 ans après et 8 ans plus tard, c’est désagréable et en même temps thérapeutique.

Comme je le disais sur face de bouc, j’aurai presque aimé vivre une troisième grossesse pour espérer la ressentir sans protocole délétère. Oui c’est un mot fort…C’est hélas une réalité, illustrée efficacement par Ema Krusi elle-même.

Je ne dévoilerai rien du contenu ici. C’est un livre engagé. C’est une femme engagée. A vous de voir.

Lecture Psychologie du moment

Guide très pratique pour les pros de la petite enfance de Héloïse Junier

Je l’ai terminé durant le week-end ! Je le ramènerai demain sur mon lieu de travail. Les collègues pourront le lire à leur tour.

Une belle mine d’informations. Quelques notions me questionnent. Ce serait un plaisir de la rencontrer pour échanger de vive voix.

Et pour confronter les théories, une rencontre avec l’antithèse du moment. Elle se nomme Caroline Goldman. Arnaud Deroo en parle de façon bienveillante, plus honnêtement avec taquinerie. J’avoue c’est difficile de la comprendre, notamment quand isoler un enfant (le fumeux Time-out) peut se faire dès son 1er anniversaire.. Les médias la qualifie de « psy anti-éducation positive ». Rien que ça.

Merci Héloïse Junier !

Héloïse Junier, je la « suis » sur face de bouc : la psy contre-attaque. Son humour me plaît. C’est vif, clair, efficace et BIENVEILLANT !!!

Il vaut mieux en rire. Sinon dans quel monde triste nous survivons. Ces temps-ci, j’ai la sensation que l’éducation vit une guerre civile. Les partisans du « on a toujours fait comme ça/on n’en est pas mort » contre ceux qui en ont subie les conséquences et construisent le changement. L’ancien monde résiste, sort les griffes, se débat, s’égosille ! Le nouveau monde avance, avec ses gros boulets aux chevilles : les névroses de l’autoritarisme, par exemple. L’absence de confiance en soi, aussi. Le peu d’estime de soi. De lourds fardeaux. A croire que seuls les anciennes victimes conscientes veulent sortir de ce cercle vicieux.

Alain Souchon, Louis Chedid

« Monte dans ta chambre ! »

C’est ce que demande/ordonne le père de Robert à son fils quand il se met à table avec sa colère.

Grosse colère de Mireille d’Allancé

Un classique

Des EAJE et écoles maternelles. J’avoue que je n’ai jamais été choquée par le fait que Robert soit sommé de s’isoler dans sa chambre « pour se calmer ». C’est un conditionnement qui me parait encore « ordinaire » dans l’éducation.
Je ne saurai donner d’âge à Robert. Il rentre seul le soir de son cours de tennis. C’est l’heure de dîner. J’imagine qu’il a au minimum 7 ans.

@jout : il est en capacité de raisonner un minimum. Quand « j’isoles » un enfant à la crèche (moins de 3 ans). Je reste près de/avec lui. Je pose des mots sur la situation. Je reste disponible s’il a besoin de contenance. Souvent l’enfant pleure fort et un court moment. Puis il s’apaise et passe à autre chose. Par contre, il est souvent contre-productif de l’enfermer dans une pièce complètement fermée. Il est obligatoire d’avoir un œil et même une présence avec lui/elle.

Quand c’est possible, ça donne ce résultat.

Quel est le problème ?

Loin de moi l’idée de juger ce père fictif qui est peut-être seul à s’occuper de son fils (ou alors seulement ce soir-là). Il a peut-être passé sa soirée à préparer le dîner : il est dessiné dans la cuisine, avec un fouet à la main et ensuite il tient un plat avec des maniques.
Qu’aurait-il pu faire ? Arrêter de préparer le dîner et faire un gros câlin à son fils ? Est-ce que ça aurait arrêté-là l’histoire ? Est-ce que c’est plus salutaire à Robert que cette colère sorte un bon coup (avec les dégâts occasionnés) ? Je suis bien mal placée pour le savoir. Qui a la réponse ? C’est du cas par cas. Je ne connais pas Robert comme son père le connaît.

Je n’ai aucun souvenir d’avoir ordonné à mes fils d’aller dans leur chambre «  pour se calmer ». Pour jouer oui, et ce n’était pas un ordre. C’était pour faire le ménage dans le salon par exemple ou pour parler entre adultes. Aucun souvenir non plus d’avoir été obligée d’aller dans la mienne. J’ai eu une chambre à 13 ans et j’y passais le clair de mon temps, tellement ravie d’avoir enfin mon espace privé.

La Tribune



C’est cette fumeuse tribune hallucinante qui m’a fait penser à cette histoire (Souvent réclamée, ces derniers jours à la crèche) . Une tribune pour défendre le droit à isoler un enfant dans sa chambre. Je vous laisse la chercher. Pas envie de lui donner du crédit.

Ça me parait sidérant, parce que la loi passée en 2019 n’est que préventive. Aucune sanction n’est encore prévue contre les Violences Éducatives Ordinaires. C’est une information ajoutée au discours lors d’une union entre deux individus qui éventuellement souhaiteraient accueillir un enfant.
Pour moi une injonction c’est une loi et/ou un ordre et/ou une phrase qui commence par « tu dois » et « il faut que ». Le reste c’est notre interprétation.

Légifrance

Ça va comme loi. C’est une information affirmative, certes mais je n’entrevois aucune menace là-dedans. Tout au plus, une prise de conscience. Évidemment si les adultes n’en tiennent pas compte, la loi deviendra peut-être répressive. Ça devient français.

Le côté obscur de la Force

Se sentirait-il menacé par la Bienveillance et la « Positive attitude» ? Il parait que c’est « à la mode » et même un peu trop et même ce serait devenu une injonction de rester positif et bienveillant.

Je me pose souvent la question : qui nous force ? A part nous-mêmes ? Y a t-il quelqu’un.e qui nous met un révolver sur la tempe pour être positif et bienveillant H24 ? Est-ce même possible ? Me concernant pas du tout. Je ne cache nulle part que je me transforme (de moins en moins) en dragon quand je sature de tout et que mes proches prennent mon épuisement et ses conséquences en pleine face ! Je fais tout de même en sorte de n’accuser personne, de n’humilier personne et de ne blesser personne. Et je m’excuse.

Alors pourquoi défendre un droit que tout le monde a encore ? C’est étrange. Qui va savoir que tu isoles ton enfant dans sa chambre ? Ton voisin ou ta conscience ? La délation a déjà tant progressé en France ? Ah oups pardon, ça devient un sport national. J’avais oublié l’espace d’un instant la collabo et les deux années que nous venons de vivre. Mea culpa.

C’est sur face de bouc que j’ai appris le schmilblick :

Les enfants libres

Quel remue-ménage/méninges. Ça ressemble à la bataille ultime entre le « c’est mieux comme ça » et le « c’était mieux avant ». Quand les recherches montrent les écueils de l’autoritarisme, c’est un genre de déni collectif de ne pas voir l’iceberg.

Je suis une fervente amie de la cause des enfants. C’est mon enfant intérieur qui me guide sur ce chemin. J’écris sur ce blog/site depuis 2013. J’avais commencé en 2012 suite à une convalescence. C’était loin d’être la mode de la bienveillance. J’avais même fermé ma page facebook pro tellement les commentaires étaient haineux.

Dans le milieu de la petite enfance, Christine Schuhl évoquait les « douces violences » depuis les années 2010. Je reconnaissais ce que j’avais vu quand j’étais petite sur le lieu de travail de ma mère et ce que je voyais dans les magasins, les parcs… Tous les endroits où j’observais toute ces violences envers l’enfant que les adultes appelaient « éducation ».

L’avis d’Héloïse Junier (La psy contre-attaque sur IG et FB)

Time Out

La réponse à la tribune = une lettre ouvert au président M.Macron. Ici.

Extrait : « 

Pourquoi est-il urgent de nous préoccuper de la qualité des pratiques parentales de notre pays ?

La frontière entre la maltraitance et la violence éducative ordinaire (VEO) est floue : justifier la violence par l’éducation ouvre la porte à des maltraitances encore plus graves. » Etc.

Pétition

Pour conclure

C’est lassant tout ça. Des pour et des contre et toute cette binarité. Entretuez-vous verbalement si ça vous chante. J’ai fini essayé de cesser de participer à cette gueguerre stérile. C’est souvent dur dur de lire des avis clairement maltraitant et même violent.
Ça va finir en pugilat et pour se protéger je m’installerai à l’abri pour vous regarder vous écharper, avec du pop corn.


Nous


« Vous n’avez pas de conscience professionnelle »

C’est ce que je me suis entendue dire ce matin au travail.
La définition la plus simple que j’ai trouvé : conscience professionnelle.

Je ne serai pas intègre selon l’expression. Sans commentaires. Si le parent le dit, ma foi, il a ses raisons que ma raison ignore. Les français ont quand même, de plus en plus, tendance à inventer de nouvelles définitions aux mots…

La raison de cette affirmation c’est ma participation au rassemblement du collectif « pas de bébé à la consigne » de demain.

Jeudi 6 octobre est un appel à la grève. Je fais grève.

Dans le 35

Pourquoi je ne porterai pas de brassard comme lorsque je travaillais à Harjès ? Parce que je pensais ne plus jamais retravailler en EAJE après mon burn-out de 2016.

J’y suis finalement retournée pour des raisons personnelles et parce que le nerf de la guerre c’est l’argent, soyons honnêtes.

Je vais être absente 1 journée et en fonction de l’issue de ce mouvement, ce sera peut-être la seule de l’année. Je n’en sais rien encore.

Si j’avais crisé et compté le nombre de fois où je me suis retrouvée :

  • avec 1 enfant sous le bras parce que « grève « surprise » des enseignants et/ou du périscolaire.
  • sur le quai de la gare avec 1 bébé sous le bras, sans train parce que grève « surprise » de la SNCF, donc aucune possibilité d’aller travailler… le tout en 1 seule année !

Je serai déjà décédée d’un ulcère à l’estomac ! Sans compter les grèves parisiennes, longues durées, qui te font aller au lycée à pieds (7km) en plein mois de décembre, l’année du bac. Ça va, « je n’en suis pas morte !! ».

Je crois bien que c’est la première fois que je fais grève (mémoire de Dory très défaillante) et je suis sûre que c’est la première fois que je me rends à un rassemblement (ce n’est pas une manifestation). Rectification : ce sera un déplacement.
Parce que je ressens que c’est JUSTE en 2022.

Mince quoi, je peux aller au bout de mes convictions, pour une fois, sans me prendre des soufflantes ! Bazar !!!

Oui le quotidien sera chamboulé, oui c’est pénible, oui c’est ceci et cela.
C’est le principe d’une grève = avoir un impact quand le gouvernement est sourd aux tentatives de dialogues.
– Ça ne sert à rien ? La preuve que si, puisque ça a des répercussions.
– Toujours sur les mêmes ? Bah oui forcément mais qu’est-ce que j’y peux si on fait partie du « petit peuple » ?

Je reconnais que j’ai très peu et mal communiqué. C’est pas mon fort. Je suis sous-douée pour ça. Peut-être qu’au fond je n’ai vraiment rien à apporter au milieu de la petite enfance et qu’encore une fois je me voile la face.

Je ne demande à personne de comprendre. Ça semble au dessus des forces de cette société. Je suis solidaire, tout simplement.

Pour conclure, je suis perplexe à la lecture de la dernière chronique de Pierre Moisset :

Et les enfants , comment vont-ils ? Ben, on ne sait pas et puis on s’en fiche un peu, en fait…

Je comprends son point de vue et je regrette de ne pas être statisticienne.

Petit rappel de définitions

J’ai souvent remarqué que les mots ont le sens que leur donne leur utilisateur. C’est gênant dans une conversation ou un échange sur les réseaux sociaux.

Quand j’étais à l’école, j’ai appris à utiliser un dictionnaire. Dans un dictionnaire, il y a tous les mots de la langue française et chaque mot a une définition, avec parfois plusieurs sens, selon un contexte.

Il me semble que trop de mots perdent leur sens initial et sont utilisés à toutes les sauces, sauf la-leur.

Je commence par celui que je considère comme un gros mot. Son utilisation est le plus souvent péjorative et cible uniquement le comportement de l’enfant quand l’adulte est responsable à 100% de ce qui arrive.

Rappel de définition : CAPRICE

Je l’attribue à des célébrités qui surjouent, en mode diva. Par exemple Unetelle qui a exigé de se laver les cheveux avec de l’eau minérale en bouteille. Autres caprices ici.

Puisque ce mot existe encore et toujours dans le champ de la petite enfance, voici la définition que je préfère, trouvée sur face de bouc. Grand merci à son autrice Mélody Sweetlove.

Les enfants n’ayant pas la capacité neurologique d’obtenir ce qu’ils désirent (pas ce dont ils ont besoin) en contraignant et/ou menaçant leur entourage, j’estime que ça ne les concerne pas.

Rappel de définition : BIENVEILLANCE

Je ne saisis pas en quoi éduquer avec bienveillance pourrait engendrer une catastrophe éducative future.

Rappel de définition : ENFANT ROI

Il me paraît important de préciser que ce terme date des années 68 dans sa signification péjorative, elle aussi.

L’enfant roi définition

Rappel de définition : POSITIF

L’éducation dite positive :

Son histoire : « Également appelée « parentalité » ou « parentalité positive ». C’est une éducation qui vise à accompagner l’enfant afin qu’il se développe affectivement et socialement. Tout au long de son enfance, il sera soutenu par ses parents qui lui accorderont bienveillance et confiance. Le but de ce concept est de réveiller chez l’enfant sa confiance en lui, son sens de la responsabilité pour le rendre beaucoup plus épanoui. 

L’éducation positive est un concept récent, mais avant qu’il ne soit mis au point, de nombreux psychologues, pédagogues et éducateurs se sont penchés sur le sujet pour assurer le développement de l’enfant. Une des précurseurs les plus célèbres de ce concept fut Maria Montessori (1870-1952) qui a donné naissance à un système d’éducation bien particulier que de nombreux établissements scolaires appliquent jusqu’à nos jours. 

Ce n’est que dans les années 70 que le psychologue Marshall B. Rosenberg véhiculera pour la première fois le terme d’éducation positive. Comme son nom l’indique, ce concept repose sur la non-agressivité des paroles adressées à l’enfant et sur l’empathie. En d’autres termes, il s’agit de ne pas lui crier dessus, de ne pas porter de jugement et de favoriser le dialogue et la compréhension. »

Les bases de l’éducation positive

  • Des parents qui prennent soin d’eux
  • Les enfants ont des émotions
  • Avoir de la bienveillance
  • Être ferme

Peut-être que j’interprète mal ce que je lis, mais je ne vois pas le rapport entre l’éducation positive et le phénomène d’enfant-roi.
Comment vouloir du bien en reconnaissant les émotions de nos enfants ; en leur expliquant fermement ce qui est possible ou pas, ; en sanctionnant quand la règle n’est pas respectée ; comment un enfant pourrait devenir toxique avec du positif ?

Si quelqu’un.e a une réponse argumentée et sourcée, ça m’intéresse. Attention, je ne parle pas de surinvestissement éducatif qui fait de l’enfant le centre de l’attention, ni de laxisme qui est une attitude permissive et décourageante.

Je remets ça là pour visualiser la différence :

il manque le surinvestissement parental.


Souvent dans les « débats », discussions, échanges sur les réseaux sociaux, les « haters » (pardon mais je ne vois pas comment les qualifier tellement ils sont certains que l’éducation « normale » comporte obligatoirement du négatif, de l’obéissance et souvent la fessée « parce qu’on en n’est pas mort » pardi !) me qualifient de « perroquet » et m’accusent de brandir des concepts dangereux pour les enfants et donc de compromettre l’avenir de la France. C’est pas rien quand même.

Je les invite ici, en commentaire, à discuter de l’intérêt du mot « caprice » dans l’éducation et de partager ce qu’ils reprochent à la bienveillance et à la parentalité positive.

Merci d’avance pour vos lumières.



La reine des trolls

C’est mon nouveau titre sur face de bouc, décidé par un autre troll ( assez médiocre). Je le prends du bon côté. Après tout, c’est honorifique d’être couronnée « reine des trolls » par un troll.

Poppy dans Trolls, au cinéma

Cet individu me reproche de troller sur l’éducation. Ouais. Pourquoi pas ? Après tout, je ne me revendique pas spécialiste sur le sujet. Je défends simplement la cause des enfants. A priori ça dérange ceux qui pensent que « c’était mieux avant ». Avant = « quand on claquait les gosses. Parce qu’on en n’est pas mort. »

Cette rengaine sent le moisi, vraiment. Elle circule toujours sur les réseaux sociaux. Elle a la dent dure.

A l’instar de mon amie facebookienne et youtubeuse, Evelyse, je pense que je suis arrivée à saturation. Comme en 2017, quand j’ai fermé ma page professionnelle « planète EJE ». Franchement c’est pesant.

Je ne suis pas missionnée pour défendre la cause des enfants. C’est sûrement un de mes petits personnages égotiques qui se nourrit de la régression ambiante. (=retour au martinet et « on verra bien qui c’est qui commande, mouah aah ah, on va pas se laisser emmerder par des mioches » Véridique, je l’ai entendu avec mes oreilles, dans la vraie vie).

Je suis revenue sur face de bouc pour partager sur le doulisme mais là aussi je suis taxée de « sainte-doula ». Ce qui est cocasse puisque je ne pratique pas encore cette activité. Cela dit d’après d’autres je serai très mauvaise donc ça manque de cohérence tout de même. Faut pas trop en demander aux plus rageux des trolls.

Je me suis renseignée par curiosité et il y a une hiérarchie (ou plutôt une typologie). Normal, puisque je suis la reine. Oui mes chevilles de troll vont bien, merci.
Je cite Wikipedia : « Dans leur Encyclopédie de la Web Culture[11], Lecocq et Lisarelli résument synthétiquement différentes typologies du troll. Selon eux, le « troll bête », est l’internaute qui commente sans réfléchir, a tendance à prendre tout au premier degré, voire un certain penchant pour les théories complotistes. Le troll « ontologique » , intelligent, est guidé par de mauvaises intentions et provoque pour faire déraper la discussion. Le troll « flatteur » ou « flagorneur » fait semblant de s’extasier. Enfin, le troll « chasseur » s’unit à d’autres pour pourrir la vie en ligne d’une victime qu’ils auront choisie, la harceler, pratiquer le stalking. »

Il n’y a pas péril en la demeure me direz-vous. Y’a plus grave. Il suffit de se concentrer sur tous les autres commentaires positifs, n’est-ce pas ? Les rétrogrades et nostalgiques du passé finiront bien par s’y faire ? Aujourd’hui, j’ai quelques difficultés à y croire. Mais il reste de l’espoir. Ça ira mieux demain.

Hauts les cœurs, vaille que vaille ! L’éducation est le ciment d’une civilisation. Alors oui ça va mal, mais la cible n’est ni la bienveillance ni l’interdiction des VEO. De mon point de vue, la cible c’est le laxisme, la violence. Erreur corrigée ici : Et si j’étais laxiste ?

Alors à bientôt pour de nouvelles aventures, en direct de mon royaume trollesque : planète EJE !!



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