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Rodolphe

Parce que j’aime bien le renne au nez rouge.

J’ai enfin pris le temps d’analyser une situation professionnelle. Elle n’est pas que factuelle parce qu’à un moment donné il faut dire les choses et ici je me réserve cette possibilité. C’est ma planète. Le prénom a été changé. Seules mes collègues et les parents (s’ils lisent ce site, ce qui serait étonnant puisque quasi personne n’est au courant) pourraient reconnaître de qui il s’agit.

Rodolphe, 2 ans et demi vient de vivre dans sa vie l’arrivée d’un autre enfant. Autant dire un « priveur de maman ».

Il refait pipi sur lui. Il exprime des émotions à tout moment de la journée qui se traduisent par des pleurs qui durent et qui s’entendent dans toute la salle de vie. A chaque fois que c’est possible je réponds par ma présence et mon écoute. J’entends des collègues dire « il a un sale caractère ». Et paf une étiquette. Il a son caractère et c’est légitime. Qui n’a pas un caractère ? C’est à nous professionnelles de composer avec.

Chaque semaine les enfants changent d’agent à leur table du déjeuner. Un midi Rodolphe pleure avant le repas. Étant à une autre table qui demande mon attention, je pars du principe que la collègue fera le nécessaire. Sa réponse est de parler fort et de proposer la sieste « si tu pleures c’est que tu es fatigué » (certes oui mais il a sûrement faim aussi). Argument : ça dérange la tablée. De force (appelons un chat un chat, Rodolphe résiste, il a faim), il est emmené à son lit. Il hurle de plus belle l’expression de son émotion . Elle n’est pas terminée et il s’en ajoute une autre voire plusieurs autres : colère d’être incompris, d’être isolé, de ne pas pouvoir manger. Ce jour-là, il s’endort d’épuisement avec des sanglots dans son sommeil.

La semaine suivante je suis à sa table. Il pleure dès le lavage des mains. Je commence à comprendre que la matinée a généré un stress et qu’il a besoin d’exprimer et d’évacuer ses émotions quelles qu’elles soient. Je le prends dans mes bras et je l’accompagne par ma présence et mon écoute, tout en m’occupant du lavage des mains des autres et ensuite de ma table. La directrice comprend et prend le relais. 

Cela durera un moment. Plusieurs semaines. Le temps qu’il aura besoin de pleurer ses émotions. Peu à peu, elles l’envahissent moins. Il est écouté plus respectueusement et se sent autorisé alors les émotions s’apaisent.

En fait il n’a rien testé du tout. Ni nos limites ni les règles. Il a simplement traverser une épreuve à la maison. De fait, plusieurs se sont ajoutées à la crèche.

Nous nous sommes demandées : « pourquoi à l’heure du repas ? » Et bien peut-être que c’était le seul moment propice pour lui. Peut-être que le moment du repas lui rappelle la maison, sa maman, sa famille. Et peut-être une appréhension s’est installée suite à une compréhension erronée de ses émotions. Il ne s’agit que d’hypothèses.

Pendant cette période il avait très fort besoin d’écouter toujours la même histoire et parfois plusieurs fois de suite et plusieurs fois par jour. Sa maman a expliqué que c’était une histoire de son pays d’origine et qu’il préférait la version française. Alors l’outil a été utilisé autant que nécessaire.

J’ai entendu « y’en a marre de cette histoire » Certes mais si c’est un passage nécessaire alors nous l’écoutons autant que nécessaire. C’est l’essence même de notre métier de faire le nécessaire et d’être là pour les enfants accueillis. D’autant qu’elle plaît presque à tous les autres enfants aussi. Pourquoi les en priver ? Pour nos petites oreilles ? Changeons vite de lieu de travail si c’est insupportable !

Rodolphe a été blessé et j’ai participé à ça. C’est difficilement soutenable quand je sais les éventuelles conséquences. Je me sens souvent nulle dans ces moments-là. A tel point que ça me rend malade. Heureusement les enfants savent trouver la résilience. Mais ce n’est pas une excuse pour éviter de remettre en question nos pratiques. Ça ne peut jamais l’être. Jamais. Alors je lui demanderai pardon de ne pas avoir compris plus vite ce qu’il traversait. Parce qu’il a le droit d’entendre que l’adulte n’est pas infaillible et qu’il sait reconnaître ses erreurs.

« Faux départ » d’Ema Krusi

Je ne remercierai jamais assez ma soeur numéro 1 pour ce cadeau inestimable !!! Reçu en juin. Terminé en août.

Le lire était difficile, dans le sens où revivre des émotions négatives 22 ans après et 8 ans plus tard, c’est désagréable et en même temps thérapeutique.

Comme je le disais sur face de bouc, j’aurai presque aimé vivre une troisième grossesse pour espérer la ressentir sans protocole délétère. Oui c’est un mot fort…C’est hélas une réalité, illustrée efficacement par Ema Krusi elle-même.

Je ne dévoilerai rien du contenu ici. C’est un livre engagé. C’est une femme engagée. A vous de voir.

Mon premier post-partum

Sandrine Lebrun, à l’initiative de la formation Envol & Matrescence, a demandé aux promos un exercice d’écriture intuitive sur ce sujet.

Mon corps et mon mental s’en souviennent, bien qu’il date d’il y a vingt et une années. Des souvenirs s’estompent et d’autres restent. Avec un enfant pour la vie suite à ces passages presque initiatiques, le déni me semble impossible. Je ne raconterai que le premier. Le second est distillé un peu partout sur cette planète.

Dans mon cas, le contexte d’une grossesse a largement annoncé la couleur de mes post-partum. Le premier était donc inattendu, imprévisible (même si je me doute qu’il ne peut jamais être prévisible). Le mot approprié serait imprévu. J’étais jeune et en même temps je me sentais prête, bien qu’absolument pas informée. Je pensais que savoir ne m’aiderait en aucun cas à y arriver. Première erreur. Enfin oui et non, c’est surtout inexact.

La naissance s’est déroulée sans que j’en sache quoi que soit, rien. Ce serait mentir que de dire que la préparation proposée à l’hôpital m’a aidée à quelque chose. Dans le sens où je n’ai pas su m’en servir.

Après la naissance, j’ai basculé du jour en lendemain dans les abîmes de l’inconnu : un désert intersidéral de solitude, de douleurs physiques et mentales. J’ai sombré dans la tourmente d’un cyclone, d’un ouragan, d’une tornade…dès le séjour à la maternité. La puissance de l’amour que j’ai ressenti n’a rien changé à cette descente aux enfers. J’ai dissocié. Dangereusement. Et en même temps c’est arrivé de manière lucide (ça c’est ce que je pense 21 ans après). C’est-à-dire que je me suis vue perdre pieds, couler dans cet océan immense, sans rives alentours alors que je suis terrifiée par l’immensité. Résignée et sans me débattre, parce que sans aucune énergie, aucune possibilité de faire autrement.

Concrètement comment c’était ?

Après la naissance, c’est l’impression de ne recevoir aucun soutien, même avec une armada de soignant.e.s. Des discours, des conseils contradictoires, dans tous les sens mais sans aucun sens. Rien pour s’accrocher. Aucune empathie, nulle part. « C’est normal Madame ».

Me concernant, ça s’est aussi traduit par une perte totale de pudeur. Alors que je suis extrêmement pudique. J’ai su plus tard que des visiteurs avaient été choqués par cette soudaine absence. Ils ont vu ce qu’ils n’avaient jamais vu. Je ne m’en rendais pas compte, comme si j’étais redevenue primitive.

Sans filtre pour communiquer, j’ai dit tout ce qu’il me passait par la tête. C’était facile, c’est dans ma nature. Disons que le filtre était factice quand je jouais un rôle dans la société. Le post-partum s’en tape du faux-self, il a fait valdinguer le « faire comme-ci ».

Outre le fait que les neurones en prennent un sacré coup de manière normale, j’ai perdu le fil de toutes mes pensées. Il m’était impossible de réfléchir. Heureusement que je n’avais rien à réfléchir. Mon quotidien est passé en mode automatique avec pour seul objectif : prendre soin du bébé. Je me nourrissais très peu, j’ai perdu énormément de poids. Ça aussi c’est considéré comme normal : la préoccupation maternelle primaire. A ce stade, c’est de l’ordre du baby-blues.

La nuance qui différencie le baby-blues de la dépression post-natale c’est son installation, donc sa durée et l’absence de bonheur, selon mon expérience. Un quotidien dans la solitude, répétitif, sans projets d’avenir, avec la peur de l’avenir…Tout le reste est aussi considéré comme habituel : l’épuisement, le manque cruel de sommeil, les pleurs du nourrisson et de la mère…question d’hormones. Je me souviens aussi de la lenteur de la vie, de mes réactions, voire l’absence de réactions, comme si j’étais éteinte et au ralenti. Je me rappelle avoir beaucoup regardé la télévision, comme pour anesthésier tout ça, au détriment de la relation avec mon enfant. Je restais prostrée chez moi, dans le silence, avec ce bébé dont j’avais fini de m’occuper : soins, couche propre, tétées terminées. Que faire d’autre ? Je sortais peu, mon fils hurlait à plein poumons dans sa poussette. Sortir était devenu un cauchemar. Les nuits aussi. La peur de ses pleurs m’a hantée longtemps.

Plusieurs mois se sont écoulés. Remontée à la surface, ma tête est sortie de l’eau. J’ai opté pour un filet de portage, les balades se sont apaisées. Un suivi ostéopathique s’est mis en place grâce à un ami, pour les douleurs de mon fils, les pleurs se sont estompés. Un mode d’accueil a été tenté en collectivité, échec cuisant. Une merveilleuse assistante maternelle a pris le relais. La mission locale m’a accompagnée dans une recherche d’emploi. Un semblant de vie a repris son cours.

Je pense en être complètement sortie quand j’ai trouvé du travail, soit deux années après l’accouchement.



Top 9 des films de ma planète

Récemment, je me suis posée la question des films qui ont jalonné ma vision du désir et de l’attente d’un enfant, de la naissance, de la maternité, de la petite enfance, de la parentalité et de la famille. Combien m’ont marquée ? 9, comme une grossesse.

Dans le désordre :

Vu dernièrement : la tente écarlate. La naissance et la maternité dans toute leur splendeur et leur vulnérabilité. La filiation y est primordiale et paradoxalement si fragile à cette époque. Etre fille ou fils de et parfois ne plus jamais revoir ses proches, tout est possible. Le destin est souvent tragique.

Le premier cri

encore éblouie par tant de beauté brute ! La naissance reste l’événement le plus douloureux de la Vie, quand la mort est une délivrance (en tous cas chez les orientaux).

Away we go

Tellement de rires, d’émotions et de réflexion !

Brodeuses

Vu avec ma promo EJE, pendant la formation. Magnifique film français qui a réussi à m’emporter à la découverte du monde de la broderie !

Juno

mes souvenirs sont lointains. J’avais autant ri que rempli mes yeux de larmes.

Bébés

une pépite avec des bébés tellement attachants. C’est bien le seul que je peux voir et revoir, sans fin.

Tully

Tellement réaliste. Etre mère c’est rarement « que du bonheur » au quotidien.

Un coup de cœur ou au cœur, j’hésite : Captain Fantastic. Une ode à la famille LIBRE !!

Unique film, dans lequel la relation mère-enfant, m’a fait pleurer en sanglots incontrôlables, dans une salle de cinéma : la passion du Christ, de Mel Gibson… Chéri ne savait plus quoi faire et moi non plus. Je serai incapable de le visionner une seconde fois.

@jout : Ma mémoire a retrouvé un dixième film et coïncidence, c’est Mémoire effacée : ce lien indestructible entre une mère et son enfant, jusqu’à la fin. C’est puissant.

Je remarque qu’il y a très peu de films français. C’est rare qu’ils me fassent vibrer, rêver ou même me sentir concernée. Je les trouve, souvent, trop exagérés, voire caricaturaux. « Je veux tout » et Enorme m’ont exaspérée.

Quels sont les vôtres ? Partageons, pour compléter nos coups de cœur les un’e’s les autres ?

Tully

J’ai vu :

Je parle peu cinéma sur ma petite planète. C’est tellement personnel ce que je ressens après avoir vu un film. Je me vois mal partager mon avis sur chacun.

Tully est une exception, pour au moins deux raisons :

1. Ce film raconte du vécu (fictif certes, mais complètement probable, car déjà observé). Marlo cumule : une pré-ado, un enfant « singulier » (elle a raison, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire !?!) et un bébé « surprise ». C’est beaucoup pour une seule femme. Mais ça arrive plus souvent qu’on ne le pense.

2. La version française cite les AVS et les EJE. J’ai même sursauté quand j’ai entendu : « c’est la baby-sitter, elle est éducatrice de jeunes enfants ». C’est un bon début, même si c’est une baby-sitter et qu’elle est légèrement bizarre.

AVS et EJE dans un même film, c’est suffisamment rarissime pour que ce soit remarquable. Qui d’autre y a fait attention, me demanderez-vous ? Si je vois le verre à moitié plein, j’ose penser que chaque spectateur l’aura, au moins, entendu. C’est déjà ça. Petit à petit.

Mon avis :

Pour partager quelques ressentis du film, je l’ai trouvé esthétiquement réussi. Mes yeux ont apprécié la douceur de la caméra et mes oreilles, celle de la bande-son (sauf à Brooklyn). La performance de Charlize Theron est bluffante. Celle de Mackenzie Davis aussi. C’est un film très étrange. La fin dévoile avec finesse le pourquoi de cette sensation de malaise, que j’ai eu dès l’apparition de la « nounou de nuit ».

J’ai pris connaissance des « nounous de nuit » quand j’avais une page Facebook, via la page (elle existe plus) de la Ptite Sylvia.  En France, le site « ma bonne fée » propose les services de nurses de nuit (et de jour) ainsi que Christelle et les petites fées du sommeil. L’idée m’avait parue, à la fois, saugrenue et pertinente (cf. mon sens du paradoxe)

Saugrenue parce que le lien entre la mère et le bébé n’appartient qu’à d.eux, les premières semaines. Comment laisser une parfaite inconnue s’immiscer entre d.eux ? Le tiers est le/la partenaire de vie puis la famille, par extension. Cela dit, en France, nous confions nos bébés de 2 mois et demi à de parfaits étrangers, donc…Donc, pourquoi pas à une nounou de nuit ? Pour prendre le relai ? Marlo donne l’impression d’avoir plus besoin d’une aide pour la journée et la fratrie.

Pertinente car une mère n’est pas censée être seule, pendant les premières semaines, avec son nourrisson ET un foyer à tenir. C’est une hérésie moderne occidentale qui a créée les fameux burn-out et baby-blues. Ça swingue en anglais. En français c’est plus psychiatrique : syndrome d’épuisement maternel, dépression post-partum et plus si affinités telle que la psychose puerpérale, entre autres.

Quelques traditions :

qui se rappellent qu’une grossesse, un accouchement et l’arrivée d’un bébé, c’est éprouvant.

« AU JAPON : ANSEI
la maman est aussi choyée que son bébé après l’accouchement. Pendant trois semaines, il est traditionnel pour la jeune maman de rester au lit, voire de séjourner dans la maison de ses parents. C’est aux autres membres de la famille que reviennent le ménage, la cuisine et les autres corvées, afin de lui laisser le temps de se reposer et de créer des liens forts avec son bébé.
EN AMERIQUE LATINE : LA CUARENTENA
Dans certains pays d’Amérique latine comme le Guatemala, la jeune maman qui vient d’accoucher n’a pas le droit de quitter la maison pendant 40 jours après l’accouchement. Le but est de faire en sorte que la jeune maman récupère et accumule suffisamment de forces et de nutriments pour produire un lait maternel riche et épais. »

La nuit, le cododo m’a épargnée de devenir un zombie à force de me lever, de marcher sur des legos et d’attendre que bébé soit suffisamment épuisé pour accepter d’être allongé tout seul dans SON lit…alors que nous venions de fusionner durant 9 mois. Quand le bébé est nourri au sein, ça peut devenir éreintant quand on sait que le lait maternel se digère en 20 minutes. Les nuits de pics de croissance, si tu te lèves à chaque tétée, tu risques d’aller droit dans le mur.

Marlo, elle gère ! Aussi grâce à Tully, mais à quel prix ? Vous le saurez en regardant le film.

Mathou

La liste de naissance à la loupe

La liste de naissance.

J’ai déjà écrit sur le sujet pour répondre à des amis qui attendaient un enfant et quand j’ai, moi-même, attendu un heureux événement.
Donc, je souhaite à nouveau réagir en disséquant une liste trouvée sur le net, au hasard. Pour les articles les moins indispensables , je propose mon point de vue personnel et professionnel.

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source

Voilà l’exemple  trouvé sur le site vertbaudet :

essentiel bébé

Sommeil/chambre :

ceux qui me connaissent savent mon attirance pour la pédagogie montessorienne et la liberté de l’enfant. Donc, selon moi,  la chambre idéale ressemble aux photos ci-dessous. Je tends vers cela,  j’en suis loin, mais j’ai fait au mieux.

montessori
http://www.lasemainemontessori.com/projet-52-montessori/chambre-montessori/

Quelques explications sur la pédagogie (+ de détails en lien) :

« La pédagogie Montessori est  centrée sur l’enfant. Elle favorise le développement de la confiance en soi et de l’autonomie de l’enfant.  Maria Montessori disait « l’enfant nous demande de l’aider à agir tout seul ». La chambre de bébé : créer un environnement calme, chaleureux, reposant mais aussi éducatif. C’est aussi une pièce qui sera adaptée à lui et non à ses parents. Cela ne  demande pas d’investir dans du mobilier coûteux. »

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  • La gigoteuse : bizarrement elle s’appelle à l’inverse de ce qu’elle permet de faire : gigoter… Essayez de gigoter, les jambes emmitouflées dans votre couette pour voir. Et je trouve que l’enfant ressemble à un gigot. @jout : la turbulette c’est pareil…pourquoi empêcher l’enfant de se mouvoir ? A moins de vivre dans un endroit frigorifié, c’est vraiment un truc que je ne rachèterai pas. Oui l’aîné en a eu aussi.
  • L’oreiller et la couette : quand le bébé sera grand. Un nourrisson risque de s’enfouir en dessous mais pas de réussir à s’en sortir, gare à l’hyperthermie et au manque d’oxygène.
  • Le tour de lit : interdit par la majorité des PMI chez les assistants maternels. Si bébé colle son nez dessus, comment respire t-il ? Et comment vous voyez votre bébé ? A travers ?? @jout : j’en ai eu un aussi pour l’aîné mais ses jambes étaient quand même coincées par en-dessous. Si la PMI a statué, il y a certainement des raisons.
  • La veilleuse : ma sœur m’en a prêté une. Usage d’adulte pour y voir la nuit sans réveiller tout le monde.
  • L’écoute-bébé : euh il est déjà tout seul dans sa chambre dès la naissance ? L’angoisse…Plus tard, oui si vous vivez dans un château ou dans une maison insonorisée ou si vous êtes angoissé.

Éveil :

Trop de jouets tuent le jeu. Les bébés jouent avec leurs mains, leurs pieds, leur voix, le visage des gens qui l’entourent etc. J’en ai emprunté car ils servent peu de temps. Il y a des cadeaux très utiles : balle de préhension, carrés sensoriels pour des découvertes colorées et différentes.

  • Le mobile : mon fils aîné en a eu un en cadeau. Hyperstimulation, agitation, énervement garantis. Et puis quel manque de réalisme tout ces petits trucs qui pendouillent et volent au dessus du bébé avec une musique qui casse les oreilles ! Le cadet n’en aura pas. Pareil pour l’arche d’éveil. ça dure si peu…Leboncoin regorge de ce genre d’objets qui rapidement encombrent.
  • Le parc : aie aie aie, au secours…encore des barreaux soi-disant pour être en sécurité. Mon fils aîné y a été aussi. Il m’avait été donné. Ah pour sûr j’étais tranquille. Bon, quand on est très occupé et seul, pourquoi pas ? Si il n’y a pas déjà de transat.

Promenade :

En somme, dès la naissance, j’avais acheté et il m’avait été prêté, donné pour mon fils aîné : une poussette, un lit, un transat, un parc…tout le matériel pour créer une distance entre lui et moi. Il a détesté la poussette alors j’ai acheté un filet de portage et ce fut le bonheur, partagé. Du coup, le cadet est allé direct dans une écharpe de portage.

 Vêtements :

J’ai privilégié les vide-greniers, les vêtements pour bébé y sont encore quasiment neufs car ils sont portés peu de temps. Une vraie économie. Il y en a même que mon cadet n’a pas pu porter car il est passé du 3 mois au 9 mois sans prévenir ! Y’a d’autres moyens de se faire plaisir. Avouons-le, le bébé s’en fiche d’être « trop mignon » dans telle ou telle tenue ! Et pour lui permettre d’évoluer à l’aise, merci de penser à la praticité.

Repas/allaitement :

Selon le choix de la famille (la maman souvent, quand elle est bien informée). Je pense que c’est possible de faire sans chauffe-biberon et sans appareil encombrant pour stériliser. La stérilisation est une pratique qui n’existe même plus dans les hôpitaux et maternités, il me semble.

  • La chaise haute : pour l’instant mon cadet mange sur les genoux, les miens ou ceux de quelqu’un d’autre.C’est ce qui se pratique aussi là où je travaille et c’est positif. A long terme, j’opterai pour une chaise évolutive d’occasion, au design plus acceptable que les horreurs proposées par les temples de la puériculture. L’aîné était dans une chaise suédoise en plastique, pratique mais ses jambes n’étaient pas posées, elles étaient dans le vide.

Chez nous, aucun transat, Bébé appréhende son corps, posé sur le dos et libre de ses mouvements. @jout : je me sers du cosy quand Bébé ne veut pas rester seul au lit.

Toilette/soins :

L’aîné est allé direct dans la baignoire familiale, avec en essai le transat en plastique, vite abandonné car glissant et inconfortable. Le cadet est comme un poisson dans une baignoire physiologique trouvée d’occasion ; économique car il y a besoin de peu d’eau.

baignoire-physiologique

Elle peut servir longtemps selon la tolérance du bébé à être contenu. Parfois, il est dans le bain avec moi, et c’est le bonheur.

Le thermomètre est un accessoire qui permet d’être sûr mais il est facile de s’en passer. Pour dépister la fièvre, le basique suffit (sous l’aisselle ou dans l’oreille avec les électriques/pratiques des professionnels de santé et de l’enfance.) Si un enfant est fiévreux, ça se voit en général, inutile d’avoir la température « exacte ».

Pour ce qui me parait utile (bavoirs, cape de bains, matelas à langer etc), je privilégie les personnes de talents :
Bébelyste qui m’a crée ma liste ici : Junior bis.
Je pense avoir fait le tour. Je complèterai si besoin. Vos commentaires sont les bienvenus.
@jout : Précision : le propos de cet article c’est aussi qu’il est, à mon avis, dommage d’acheter tout ça à l’état neuf vue la durée dont on s’en sert. Un enfant grandit VITE.

 

Non, un (premier) enfant ne coûte pas (inévitablement) cher !!

alloc
Humour caustique

L’arrivée d’un enfant est un grand chamboulement dans la vie d’un couple.

C’est fort dommage que ce soit aussi le cas pour le porte-monnaie. Nous vivons dans l’abondance de ce côté de la planète (Nord), il faut le reconnaître. J’irai jusqu’à dire la surabondance.

Personnellement, la surenchère d’objets de puériculture, à la naissance d’un enfant, m’exaspère ! Je suis pour un retour à l’essentiel. Je n’impose mon point de vue à personne mais puisque mon avis a été demandé par des amis, je le donne et je partage !

Professionnellement, je n’ai rien à dire des choix des parents. Cependant, je les ai souvent entendu parler d’achats totalement inutiles…donc c’est une réalité : nous achetons trop et parfois n’importe quoi.

Moi la première, j’ai eu un tas de machins qui ne m’ont finalement servi à rien. J’ai essayé tout ce que j’ai acheté et reçu en cadeau mais je n’ai pas tout adopté. L’objet le plus horrible que j’ai utilisé c’est le siège/transat de bain en plastique pour bébé.

Une vraie erreur qui heureusement ne m’avait rien coûtée, c’était un don. Mon fils y était très mal installé et vraiment pas à son aise, (à mon avis ses parties intimes étaient comprimées). Contrairement à ce qu’en disent les publicitaires, il n’avait aucune autonomie dans ses gestes. J’ai abandonné rapidement. Voilà un premier objet complètement superflu (@jout : dans mon quotidien personnel).

 Et vous, déjà parents, qu’avez vous reçu ou acheté qui ne vous a jamais servi ?

L’essentiel pour un nourrisson est vraiment d’être, comme son nom l’indique, nourri, mais aussi porté, soigné, aimé. La liste de tout ce dont vous aurez besoin dépend aussi de vous et ce qui vous semble indispensable selon votre bon sens et votre mode de vie.

Je partage quelques liens qui aideront, je l’espère, les futurs parents qui ont demandé que je les guide dans la profusion des besoins d’un bébé :

retour au fait-main pour sortir un minimum du « tout industriel made in ailleurs » : bavoirs, doudous, etc.

L’utile et l’inutile (elle a fait des choix inutiles selon moi, mais je partage pour les futurs parents encore réticents à l’idée de ne rien acheter)

accessoires inutiles

Je termine ce court billet par une citation qui me paraît sensée :

« Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et le sommeil ne suffisent pas. La communication est aussi un élément indispensable à la vie. » Bernard Werber

@jout hautement militant : les catalogues de Noël remplissent les boîtes aux lettres…quand je vois les jouets proposés : souvent hideux, bruyants, (fabriqués « on ne sait où ni par qui » ou alors « on sait très bien mais on préfère ne pas y penser »)… et de mauvaise qualité pour la plupart, je me demande vraiment si les consommateurs se posent les questions suivantes :

En ai-je besoin ? Est- ce essentiel de posséder cet objet ?

Mon enfant jouera t-il avec ? si oui, combien de temps ?

Qu’en ferais-je une fois que ça ne servira plus ?

Puis-je trouver l’équivalent d’occasion ? etc.

Oui, nous faisons tous des erreurs, moi la première  ! Bien que le contenu de mon porte-monnaie me freine vite dans mes achats…mais je ne me ferai pas avoir une deuxième fois !!

Voici les commentaires à cet article quand il était sur Overblog :
« Carole Il y a 1 mois
Bonsoir,
Je suis jeune maman et je ne partage pas tout à fait le point de vue pour le siège de bain. Nous en avons acheté 2 (et oui j’ai des jumelles!) et je trouve cela assez pratique. Quand elles ne sont pas dans le siège de bain elles ont tendance à beaucoup (trop?) bouger et se font donc de grosses peurs. Dans le siège de bain elles peuvent bien bouger et s’amuser et en plus elles sont entourées et ne peuvent donc pas glisser.
Je voulais aussi intervenir en ce qui concerne le budget pour un premier enfant.
Moi ce que je trouve dommage c’est cette idée que certains peuvent avoir qu’il faut absolument acheter hors de prix pour que les choses soient bien. J’ai entendu dernièrement des parents me disant qu’ils ont mis 300 euros pour un siège auto alors qu’il y en a des bien moins cher et très bien aussi. Je pense que cela peut aussi aider à réduire le budget pour un premier enfant

MickaEJE Il y a 1 mois

Merci pour votre commentaire Carole.
Tout dépend des enfants. Le mien n’a pas aimé être maintenu sous les aisselles et il avait froid. J’ai préféré faire autrement et le mieux que j’ai trouvé c’était de prendre mon bain avec lui. Sans doute qu’avec des jumeaux c’est une autre logistique.
C’est vrai que la qualité ne dépend pas toujours du prix. Il existe des moyens d’acheter moins cher dans les braderies ou sur des sites internet notamment pour des objets de seconde main encore en bon état.

Carole Il y a 1 mois
Disons que ce qui diffère avec des jumeaux c’est le temps que l’on passerait dans le bain si on devait en prendre avec les 2! Car les 2 en même temps c’est un peu compliqué car il y en a 1 qui se retrouve seul dans le bain le temps que l’on s’occupe de l’autre. Et personnellement mes filles ne sont pas dérangée par le siège de bain. Elles restent quand même libre de leurs mouvements. Pour ne pas être gênées sous les bras il leur arrive même de mettre un bras à l’intérieur. Et cela ne les empêche pas de jouer avec l’eau et d’en mettre partout!
Pour ce qui est du matériel et plus particulièrement les habits il peut aussi y avoir les vides grenier dans lesquels on trouve parfois de très beau vêtements enfants pour très peu cher.