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Au pays des droits de l’Humain

J’ai nommé la France. Avec pour preuve sa devise :

« En tant que Français on pense que chacun d’entre nous naît libre et à égalité avec les autres. On pense aussi qu’on doit, pendant notre vie, faire preuve de fraternité, aider les autres. Ces valeurs font notre fierté et nous représentent partout dans le monde. »

Je vis dans ce pays, depuis ma naissance il y a un certain nombre d’années, grâce à des parents natifs d’un département d’outre-mer. J’ai pu vérifier cette devise la plupart du temps. Tout est relatif et les français sont mieux lotis que d’autres. Cela dit, ce n’est pas parce que c’est pire ailleurs qu’il n’y a pas de danger.

Je ne ferai pas de bilan pour chaque mot de cette devise, un des gros chantiers est tout de même l’égalité des genres…C’est très lent. Il y autant de causes que d’inégalités…c’est dire !

Comme je suis en vacances, j’avais envie de questionner la liberté.

Article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. »

Mes opinions troublent-elles l’ordre public ? L’ordre public établi par la Loi, en ce 16/08/21 est le laissez-passer sécuritaire le passe sanitaire. De ce que j’ai compris, on s’en fout de mon opinion, donc j’en conclus que je ne trouble pas l’ordre établi en n’utilisant pas ce « sésame des divertissements ». Je suis incapable de mettre en pratique quelque chose que je trouve incohérent donc incompréhensible. (je suis obligée d’avoir un passe-partout pour entrer au camping avec piscine…mais je peux y rester le temps que je veux ? Donc attraper le virus et contaminer à l’intérieur et peut-être ne jamais le savoir ? Hein ???)

Quelle chance d’avoir pour habitude de contempler la Nature ! Sinon, je serai tellement malheureuse de ne plus pouvoir aller au restaurant en terrasse, au cinéma, dans les musées, dans les temples de la consommation de plus de 20000km2. Ah, il y a aussi les activités de plein air…Finis les accrobranches, la piscine extérieure… ça c’est pas cool pour les enfants.

Tristes vacances ? A vous de me dire. En tant que française de la classe moyenne, je me considère comme privilégiée par la vie : je peux partir en vacances, j’ai un toit sur la tête et je mange à ma faim.

Avons-nous l’air de souffrir de privations ?

Ma passion c’est la nature, l’observation de la faune et la flore. Pour l’assouvir j’ai quitté Paris (c’était moins évident même si c’était possible). Pour les extravertis, les restrictions n’empêchent personne de faire des rencontres.

Depuis le 9 août, le cadet me demande régulièrement d’aller à la piscine ou de faire de la luge d’été. Et je lui réponds sans lassitude, qu’exceptionnellement, ses loisirs sont mis entre parenthèses parce que je ne cautionne pas l’obligation de prouver mon état de santé, qui est et restera soumis au secret médical. De fait, il subit mon choix puisqu’il est mineur parce que je ne suis obligée de rien.

Pour l’instant, les vacances me protègent de ce passe passe passera la dernière la dernière… A la rentrée, le temps des choix bien plus importants arrivera : comme me rendre dans la capitale et devoir prendre le TGV ( et refuser le bracelet bleu de la SNCF) pour une formation déjà commencée. Tenir ma promesse d’aller voir ma grand-mère en EHPAD.

Côté fraternité, je ne me sens pas encore comme une paria. La sororité, même à distance, est un réel baume au coeur et je remercie les doulamies pour leur soutien, même pendant les vacances <3 (j’en ai eu des moments de panique !) <3

Je termine ce blabla par cette vidéo qui résume magnifiquement mon opinion :

Merci encore Flora Hébrige

En chanson :

Où est passé l’intérêt de l’enfant ?

Je me pose tous les jours la question depuis mars 2020. Quel sera l’avenir des enfants qui grandissent en ne voyant que la moitié du visage des adultes qui les entourent au quotidien ? Malheureusement le laisser-passer ne semble pas prêt de nous en débarrasser de ce « tissu » sur le nez et la bouche.

Quel avenir est proposé à des enfants sains avec une ou des injections expérimentales obligatoires pour un virus qui ne les touche quasiment pas ?

Qui peut savoir ? Je ne suis pas devin, je me pose juste des questions.

Pour information : l‘intérêt de l’enfant dans le droit français.

Je partage donc ces vidéos des interrogations qui me traversent aussi l’esprit.

Point de vue de Flora Hebrige, avocate.


un rare témoignage médiatisé, concernant la tranche d’âge des adolescents :

L’économie en dessin animé

Mon premier post-partum

Sandrine Lebrun, à l’initiative de la formation Envol & Matrescence, a demandé aux promos un exercice d’écriture intuitive sur ce sujet.

Mon corps et mon mental s’en souviennent, bien qu’il date d’il y a vingt et une années. Des souvenirs s’estompent et d’autres restent. Avec un enfant pour la vie suite à ces passages presque initiatiques, le déni me semble impossible. Je ne raconterai que le premier. Le second est distillé un peu partout sur cette planète.

Dans mon cas, le contexte d’une grossesse a largement annoncé la couleur de mes post-partum. Le premier était donc inattendu, imprévisible (même si je me doute qu’il ne peut jamais être prévisible). Le mot approprié serait imprévu. J’étais jeune et en même temps je me sentais prête, bien qu’absolument pas informée. Je pensais que savoir ne m’aiderait en aucun cas à y arriver. Première erreur. Enfin oui et non, c’est surtout inexact.

La naissance s’est déroulée sans que j’en sache quoi que soit, rien. Ce serait mentir que de dire que la préparation proposée à l’hôpital m’a aidée à quelque chose. Dans le sens où je n’ai pas su m’en servir.

Après la naissance, j’ai basculé du jour en lendemain dans les abîmes de l’inconnu : un désert intersidéral de solitude, de douleurs physiques et mentales. J’ai sombré dans la tourmente d’un cyclone, d’un ouragan, d’une tornade…dès le séjour à la maternité. La puissance de l’amour que j’ai ressenti n’a rien changé à cette descente aux enfers. J’ai dissocié. Dangereusement. Et en même temps c’est arrivé de manière lucide (ça c’est ce que je pense 21 ans après). C’est-à-dire que je me suis vue perdre pieds, couler dans cet océan immense, sans rives alentours alors que je suis terrifiée par l’immensité. Résignée et sans me débattre, parce que sans aucune énergie, aucune possibilité de faire autrement.

Concrètement comment c’était ?

Après la naissance, c’est l’impression de ne recevoir aucun soutien, même avec une armada de soignant.e.s. Des discours, des conseils contradictoires, dans tous les sens mais sans aucun sens. Rien pour s’accrocher. Aucune empathie, nulle part. « C’est normal Madame ».

Me concernant, ça s’est aussi traduit par une perte totale de pudeur. Alors que je suis extrêmement pudique. J’ai su plus tard que des visiteurs avaient été choqués par cette soudaine absence. Ils ont vu ce qu’ils n’avaient jamais vu. Je ne m’en rendais pas compte, comme si j’étais redevenue primitive.

Sans filtre pour communiquer, j’ai dit tout ce qu’il me passait par la tête. C’était facile, c’est dans ma nature. Disons que le filtre était factice quand je jouais un rôle dans la société. Le post-partum s’en tape du faux-self, il a fait valdinguer le « faire comme-ci ».

Outre le fait que les neurones en prennent un sacré coup de manière normale, j’ai perdu le fil de toutes mes pensées. Il m’était impossible de réfléchir. Heureusement que je n’avais rien à réfléchir. Mon quotidien est passé en mode automatique avec pour seul objectif : prendre soin du bébé. Je me nourrissais très peu, j’ai perdu énormément de poids. Ça aussi c’est considéré comme normal : la préoccupation maternelle primaire. A ce stade, c’est de l’ordre du baby-blues.

La nuance qui différencie le baby-blues de la dépression post-natale c’est son installation, donc sa durée et l’absence de bonheur, selon mon expérience. Un quotidien dans la solitude, répétitif, sans projets d’avenir, avec la peur de l’avenir…Tout le reste est aussi considéré comme habituel : l’épuisement, le manque cruel de sommeil, les pleurs du nourrisson et de la mère…question d’hormones. Je me souviens aussi de la lenteur de la vie, de mes réactions, voire l’absence de réactions, comme si j’étais éteinte et au ralenti. Je me rappelle avoir beaucoup regardé la télévision, comme pour anesthésier tout ça, au détriment de la relation avec mon enfant. Je restais prostrée chez moi, dans le silence, avec ce bébé dont j’avais fini de m’occuper : soins, couche propre, tétées terminées. Que faire d’autre ? Je sortais peu, mon fils hurlait à plein poumons dans sa poussette. Sortir était devenu un cauchemar. Les nuits aussi. La peur de ses pleurs m’a hantée longtemps.

Plusieurs mois se sont écoulés. Remontée à la surface, ma tête est sortie de l’eau. J’ai opté pour un filet de portage, les balades se sont apaisées. Un suivi ostéopathique s’est mis en place grâce à un ami, pour les douleurs de mon fils, les pleurs se sont estompés. Un mode d’accueil a été tenté en collectivité, échec cuisant. Une merveilleuse assistante maternelle a pris le relais. La mission locale m’a accompagnée dans une recherche d’emploi. Un semblant de vie a repris son cours.

Je pense en être complètement sortie quand j’ai trouvé du travail, soit deux années après l’accouchement.



Masqué à 7 ans

Cadet a fêté l’âge de « raison », masqué à l’école. Juste à temps avant le énième confinement. Il avait été déçu l’année dernière de le fêter à 4. Il est plus convivial que moi.

Hors sujet : En CP, ils boivent du « caka-cola »!! Sans demander aux autres parents s’ils sont d’accord. Tout va bien. A quand les « bulles rouges » ?!

2020

Quand le masque est devenu obligatoire dès 6 ans en novembre dernier, j’avais passé mes nuits à chercher le moyen de contourner ce que je ressentais comme une aberration. Sans succès. J’ai écrit un blabla le 17 novembre et j’ai choisi d’éteindre les actualités anxiogènes. Je suis donc passée à côté de la lettre collective datée du 20.

2021

Ça n’aurait pas changé grand chose. Cadet dit qu’il supporte le masque. Depuis 4 mois, je n’ai remarqué aucun signe physique ni psychologique de souffrance.

Nous avons fait le choix de le retirer du temps de midi après lecture du protocole « renforcé ». Ainsi, il respire sans, durant 1h30 le midi. C’est ça de gagné. Et puis comme un cadeau de Pâques, les enfants peuvent respirer, nez et bouches libres, pour 3 semaines !

Dangers du masque

En dehors du fait qu’il est évident que c’est un nid à microbes– et qu’il est suréaliste que nous soyons obligé de garder un nid à microbes à l’entrée de deux orifices déjà exposés- il y a d’autres raisons d’en limiter l’usage.

Je cite quelques extraits des 150 professionnels de santé qui alertent : « L’enfant, de 6 à 11 ans, est encore loin d’avoir atteint une pleine stabilité dans son développement. Lui masquer ainsi la moitié du visage des journées entières avec la crainte d’une réprimande systématique s’il devait le retirer est susceptible d’exposer l’enfant à de graves conséquences cliniques aussi bien immédiates qu’à long terme sur les plans somatiques et psychiques : céphalées, complications ORL, affections dermatologiques, troubles de l’attention et de la communication, pathologies psychiques (angoisses, agressivité, terreurs nocturnes, TOC, énurésie…), bégaiement, troubles des apprentissages (lire, écrire)…L’importance d’une bonne oxygénation, en particulier pour un cerveau en plein développement, apparaît comme une nécessité impérieuse.

Que faire ?

Des parents ont préféré pratiquer l’Instruction En Famille (IEF). D’autres, comme moi, prient et/ou manifestent pour que l’éducation nationale alerte, à son tour, le gouvernement sur les conséquences à court et long terme. A priori, c’est peu entendu parce que c’est peu médiatisé. L’inconscient collectif est certain de l’utilité du masque sur le visage des enfants. Changer ce paradigme demande du temps, puisque l’exemple parfait dit que le masque protège l’autre et soi-même. Avons-nous assez de temps pour éviter des conséquences catastrophiques ? Est- ce qu’une étude randomisée contrôlée (clin d’oeil à Michel Odent) a été lancée ? Je l’ignore.

Conclusion

Je me sens piégée ces derniers mois. Comme la plupart d’entre nous, je mets le masque parce que mon compte en banque ne peut se vider de 135 euros une ou plusieurs fois. Mes enfants mettent le masque parce qu’ils veulent et ont besoin d’une vie sociale. Ils n’ont pas non plus 135 euros à donner. Je me sens prisonnière de cette situation qui n’a plus aucun sens. Ma limite sera le test nasal obligatoire à l’école. Tout ce qui sera obligatoire sonnera la fin de ce qu’il me reste de confiance.

Et vous, où en êtes-vous dans cet imbroglio « mondial » ?

Mauvaise mère !

Encore un préjugé, sous forme d’injonction. Sans appel.

Existe-t-elle ? Si oui, qui est-elle ? Si non, qui l’a inventée ? Est-elle imparfaite ? Est-elle inconsciente ?

Qui est son antonyme l’exemple à suivre ? La mère suffisamment bonne ou la mère parfaite ?

Je partage le postulat de @lepostpartum : il n’y a pas de mauvaise mère. Un débat sur la maltraitance a évidement vu le jour sous la publication et j’y ai forcément donné mon avis.

Je comprends qu’il ne soit pas partagé. Nous sommes loin de toutes et tous avoir pardonné ou d’en être capable. Pardonner rend surtout service à soi-même. Cela libère la victime de son statut pesant. Quant à lui, le bourreau peut se libérer aussi, c’est son choix.

Pour répondre aux questions ci-dessus, je pense que la mauvaise mère n’existe pas. Elle a été inventé par une société maltraitante qui ne laisse aucun répit aux familles, aucune réelle liberté de faire en conscience. Toutes les mères ont à faire avec leur inconscient. Elles peuvent faire inconsciemment, dans le déni qui les protège. Sans même se douter des conséquences. C’est de là que vient le « je n’en suis pas morte ! »

Tout comme la mauvaise mère, la mère parfaite n’existe pas non plus. La mère est la femme qu’elle est avec son enfant. Tout simplement.

Est-il nécessaire de tergiverser ? L’histoire de chacune appartient à chacune. Si nous sommes incapables de faire preuve de compassion, de compréhension, d’écoute entre nous… Si nous préférons affubler nos contemporaines, qui font de leur mieux, d’étiquettes, nous passons à côté de notre humanité, je pense.

Le monde ne changera pas. Tant que nous ne changerons pas nos regards sur l’autre. Un évangéliste, a fait dire à un grand homme : « celui d’entre vous qui est sans faute, qu’il jette le premier une pierre sur elle ! » (Jean 8,7/la bible de Chouraqui)

En 2021, la lapidation se pratique toujours physiquement. Elle existe aussi de manière insidieuse : par la parole, le regard, la pensée. Avant de juger (et même si c’est humain), il est possible aussi de faire preuve d’une humanité compatissante ou simplement neutre. L’autre n’a pas toujours réussi à se départir de sa culpabilité. L’autre n’a pas besoin qu’on lui ajoute un fardeau.

Top 9 des films de ma planète

Récemment, je me suis posée la question des films qui ont jalonné ma vision du désir et de l’attente d’un enfant, de la naissance, de la maternité, de la petite enfance, de la parentalité et de la famille. Combien m’ont marquée ? 9, comme une grossesse.

Dans le désordre :

Vu dernièrement : la tente écarlate. La naissance et la maternité dans toute leur splendeur et leur vulnérabilité. La filiation y est primordiale et paradoxalement si fragile à cette époque. Etre fille ou fils de et parfois ne plus jamais revoir ses proches, tout est possible. Le destin est souvent tragique.

Le premier cri

encore éblouie par tant de beauté brute ! La naissance reste l’événement le plus douloureux de la Vie, quand la mort est une délivrance (en tous cas chez les orientaux).

Away we go

Tellement de rires, d’émotions et de réflexion !

Brodeuses

Vu avec ma promo EJE, pendant la formation. Magnifique film français qui a réussi à m’emporter à la découverte du monde de la broderie !

Juno

mes souvenirs sont lointains. J’avais autant ri que rempli mes yeux de larmes.

Bébés

une pépite avec des bébés tellement attachants. C’est bien le seul que je peux voir et revoir, sans fin.

Tully

Tellement réaliste. Etre mère c’est rarement « que du bonheur » au quotidien.

Un coup de cœur ou au cœur, j’hésite : Captain Fantastic. Une ode à la famille LIBRE !!

Unique film, dans lequel la relation mère-enfant, m’a fait pleurer en sanglots incontrôlables, dans une salle de cinéma : la passion du Christ, de Mel Gibson… Chéri ne savait plus quoi faire et moi non plus. Je serai incapable de le visionner une seconde fois.

@jout : Ma mémoire a retrouvé un dixième film et coïncidence, c’est Mémoire effacée : ce lien indestructible entre une mère et son enfant, jusqu’à la fin. C’est puissant.

Je remarque qu’il y a très peu de films français. C’est rare qu’ils me fassent vibrer, rêver ou même me sentir concernée. Je les trouve, souvent, trop exagérés, voire caricaturaux. « Je veux tout » et Enorme m’ont exaspérée.

Quels sont les vôtres ? Partageons, pour compléter nos coups de cœur les un’e’s les autres ?

Covidland ou nouveau monde ?

C’est un court blabla, sans prétention ni trame. Avec un message, entre les lignes.

Un indice : le titre, par exemple, est un choix à faire, en conscience (pensons à notre karma).

Petit bilan

Après avoir fait le tour des émotions depuis un an, il est temps d’agir.

Sauf que c’est pas trop mon truc l’action. Je préfère la contemplation. En voyant ces mots alignés, je découvre que je peux agir en contemplant. Et c’est parfait comme ça. Les contemplatives/tifs apportent de la sérénité à ce monde tourmenté.

En quoi ça consiste ?

Rester calme dans la tempête. Arrêter de critiquer sans apporter de solutions. C’est tout simple. Chacune, chacun fait de son mieux. Je compte participer, activement, à la journée d’inaction du 22 avril, de 7h à 19h.

Ce qui me chiffonne, c’est le sort des enfants… Adultes, nous sommes plus ou moins capables de supporter tout ça. Surtout, nous sommes câblés pour traverser cette série digne des Césars et des Oscars : l’épidémie, encore pire la Pandémie.

Restons positifs. La confiance est de mise. Les enfants s’en remettront. Ils rencontreront la Résilience.

Dans cette pièce de théâtre qui se joue mondialement, les enfants ont aussi un rôle. Tout aussi important, crucial même : faire (ré)agir leurs parents ! Et c’est fort loin d’être une mince affaire. Heureusement les dirigeants ont plein d’idées pour rapprocher les membres des familles, tel que l’indétrônable, l’indiscutable, le sans précédent…est nommé…le con-fine-ment !! Son bon côté : trois semaines sans masque pour les enfants de moins de 11 ans. Quel beau cadeau de Pâques. Merci.

Des astuces

Contempler = j’aime beaucoup les émissions documentaires comme « des trains pas comme les autres« , « Nus et culottés » etc. Il y a de quoi contempler sur écran, quand on cherche bien. L’idéal reste de sortir, mais avec un rayon de 10km, c’est restreint dans les grandes villes.

DANSER, CHANTER, c’est VITAL !

Au cinéma, le personnage Rudolf Abel, dans le film « le pont des espions » m’a, en une réplique, convaincue de cesser de nourrir toute forme de peur :

« James Donovan : Pour être franc, tout le monde a intérêt à vous envoyer sur la chaise électrique.
Rudolf Abel : D’accord.
James Donovan : Vous n’avez pas l’air alarmé.
Rudolf Abel : Ben… ce serait mieux ? »

Le seul pouvoir que nous avons est la clé de notre avenir : nos pensées.

Nous vivons déjà dans un monde scindé : soit tu incarnes le changement. Soit tu attends un sauveur, un meilleur gouvernement (et tu attendras longtemps).

Pour conclure, je cède la place à l’humoriste qui dépeint, selon moi, la situation actuelle, telle qu’elle est VRAI-MENT.



5-10-15. Mea Culpa M.Ferber

J’ai eu des scrupules à laisser Richard Ferber, passer pour un spécialiste douteux. Je qualifie moi-même sa méthode, enfin ce que j’en ai compris et expérimenté, d’horrible et d’affreuse.

Qui est-il ?

Il est le fondateur et ancien directeur du Centre des troubles du sommeil pédiatrique à l’hôpital pour enfants de Boston. Je comprends mieux que sa méthode soit toujours recommandée. C’est un expert et entre experts, ils se soutiennent, peu importe les résultats. A priori, il doit savoir, un minimum, de quoi il parle.

Méthode pour qui ?

« Il s’agit d’une forme de sevrage destiné à débarrasser l’enfant du besoin du réconfort parental pour s’endormir. Cette méthode est inappropriée dans les cas d’insomnie due à des cauchemars. Pareil pour la peur du noir ou de la solitude, problèmes physiologiques, etc. « 

Lu comme ça, c’est déjà loin de la bienveillance… Pourquoi vouloir débarrasser un petit d’homme du besoin de réconfort parental ? A quel moment un bébé pourrait-il faire la différence entre du réconfort pour s’endormir et du réconfort en cas d’angoisse et de chagrin ? Maintenant que les neurosciences éclairent l’immaturité du cortex préfontal jusqu’à 5 ans environ… et sachant que c’est souvent au moment de l’endormissement que ces émotions arrivent. J’avoue ne pas comprendre l’objectif de départ.

Les critiques

Nous les connaissons. La méthode est même plus connue, à tort, sous le nom de la méthode des pleurs. De ce que j’en avais compris, il y a 20 ans, c’était de laisser bébé dans son lit. D’abord 5mn. Aller le voir pour le rassurer s’il y en avait besoin et rallonger le temps jusqu’à 10 puis 15 minutes avant d’aller le voir, sans parler ni le prendre dans les bras. La présence du parent devait suffire à calmer l’enfant pour qu’il s’endorme. Avec l’ainé, ce fut un échec cuisant et difficile à récupérer. Je ne savais pas qu’il ne fallait pas le laisser pleurer. Je n’ai tenu qu’une sieste. Il était dans un état hystérique. Impossible de tenter ça la nuit.

La défense de Richard Ferber

Dans la préface d’une version mise à jour de son livre, publiée en 2006, Richard Ferber affirme qu’une mauvaise interprétation de ses préceptes est à l’origine de la controverse autour de sa méthode :

« Beaucoup de gens ont pensé que je recommandais une unique méthode. Pour traiter tous les problèmes de sommeil, sans considération de la nature des problèmes, de leurs causes, ou des préférences parentales et des souhaits de la famille. Pire, la méthode particulière à laquelle ils se réfèrent (une seule des nombreuses approches décrites dans le livre) a parfois été décrite de manière incorrecte comme la même méthode « cry it out ». Les techniques que je suggérais étaient censées les contrer. Laisser simplement un enfant dans un berceau crier seul pendant de longues périodes jusqu’à ce qu’il s’endorme, peu importe le temps que cela prenne, n’est pas une approche que j’approuve. Au contraire, un grand nombre des approches que je recommande sont pensées précisément pour éviter les pleurs non nécessaires. »WikiMonde

Lire l’anglais est complexe pour moi. Je ne peux que croire les interprétations qui traduisent la méthode. Hélas, la traduction est un peu psychorigide chez Momkidzone

Extraits

 » Les nouveau-nés sont ridiculement difficiles dans la plupart des cas, et les endormir peut être une tâche difficile. »

  • « Dans un premier temps, vérifiez le bébé à intervalles de trois, cinq, puis dix minutes s’il ne semble pas cesser de pleurer. Progressivement, vous devez augmenter le temps entre les vérifications chaque jour qui passe. Ce processus s’appelle «extinction progressive», et l’intervalle entre les vérifications devrait atteindre vingt minutes avec le temps.
  • Le bébé finit par apprendre à se calmer et vous constaterez que le nombre de fois où il pleure diminue au fil de la journée.
  • Cela signifie que le bébé peut s’endormir seul sans votre aide. »

« Richard Ferber lui-même a reconnu que la Ferberisation ne consiste pas à enseigner à l’enfant à s’endormir tout seul. Les enfants sont simplement encouragés à trouver le moyen de s’endormir seuls. Cela signifie que votre enfant peut simplement refuser de s’endormir ou de pleurer abondamment jusqu’à ce qu’il attire votre attention. »

La méthode de formation Ferber est-elle identique à la méthode Cry-It-Out?

« La méthode Ferber n’est pas la même chose que la méthode « cry-it-out ». Les deux sont parfois confondues.

  • Les méthodes de « cry-it-out » conseillent aux parents de laisser le bébé pleurer lui-même pour s’endormir et d’empêcher l’enfant d’attirer l’attention de ses parents.
  • En revanche, la méthode Ferber implique que les parents accordent leur attention à l’enfant chaque nuit. A des intervalles plus longs.

CONCLUSION

Anna Wahlgren parle de « la méthode des pleurs » qu’elle situe aux Etats-Unis dans les années 1940.

La méthode « Cry it out » fait référence aux recommandations de l’ouvrage The care and feeding of children, de Luther Emmett Holt (publié en 1895, édition 1907). Elle préconise de laisser pleurer l’enfant jusqu’à ce qu’il se calme ; même si cela prend jusqu’à deux à trois heures ; si la cause des pleurs est identifiée comme non physique. Je préfère ne pas commenter cette « méthode ».

La confusion est facile.

M. FERBER, je vous présente donc mais plus plates excuses.

L’heure du « loup »

Au dodo les petits, épisode 4, le dernier de la saga du dodo.

Mon exploration de la thématique du sommeil touche à sa fin. Je considère que j’ai fait le tour, pour l’instant. Je partagerai mon expérience en guise de conclusion, plus tard.

Pendant mon exploration au pays du sommeil

Au cours de cette aventure , à la recherche du sommeil perdu, j’ai retrouvé Nancy Doyon, dont je suivais les contenus sur Facebook. J’ai souvent apprécié ses publications nuancées. Sauf au sujet de l’allaitement non écourté/libre, nous n’étions pas d’accord. Bref, j’ai trouvé son nouveau format sympathique : « ça dépend ! »

Les nuances, les contextes, les histoires familiales, voilà pourquoi il ne peut y avoir une seule réponse.

Elle a écrit un livre au sujet du sommeil : SOS dodo 10 raisons pour lesquelles les tout-petits refusent d’aller au lit… et (bien sûr) quelques stratégies pour y remédier.

La philosophie d’Anna Wahlgren

Le souci avec la solution proposée par Anna Wahlgren, c’est que lorsque toutes les questions sont posées par le bébé, d’après elle il n’en reste qu’une : « Est-ce que le « loup » viendra me prendre ? » Et là, j’avoue, je bloque. Qu’est-ce qui lui permet d’affirmer cela ? Peut-être le résultat de la cure ? Un grand nombre de témoignage est positif et très élogieux. Elle dit, elle-même, qu’elle n’a échoué que deux fois. Les enfants concernés prenaient un traitement médicamenteux qui a, sans doute, biaisé la cure. Tous les enfants, sans exception, re-trouvent un sommeil de qualité, réparateur, de l’appétit et une joie de vivre décuplée ! Parce qu’ils ne sont plus épuisés et carencés en sommeil. CQFD.

Autant je suis d’accord avec le fait que le besoin de proximité « assouvi » ne résout en rien le besoin de sécurité, autant, au sujet de l’ultime question qui serait toujours la même, j’ai des doutes. Pourtant, à la lecture de ce livre, il est évident qu’un réel dialogue se noue entre l’enfant et ses parents. Une relation qui permet une communication approfondie et qui laisse peu de place à l’erreur d’interprétation, surtout que le résultat est toujours le même : la famille entière (qui était en grande souffrance) retrouve le goût à la vie.

Mon expérience

Le cododo a calmé temporairement l’angoisse de survie du cadet. Dès lors qu’il a dormi seul, elle est revenue au galop, sûrement avec l’insécurité !
Il a longtemps eu besoin de s’endormir tout contre moi, en me tenant le bras. Même s’il savait que je resterai toute la nuit à ses côtés (pour des raisons pratiques d’astreintes nocturnes du papa ou pour surveiller après une chute sur la tête). En pleine nuit, il lui est arrivé de se réveiller entre deux cycles et de me dire qu’il avait peur.

Peur à mes côtés. Tout contre moi. Selon Anna Wahlgren, c’est logique. « Qui monte la garde dehors pour empêcher le « loup » de venir si maman dort à mes côtés ? » Papa ? Il dort aussi… Le « loup » peut donc venir. Donc, j’ai peur.

En conclusion

Cette philosophie est pleine de bons sens et elle a le mérite d’être cohérente. Elle ne peut débuter, avec le protocole, qu’à partir de 4 mois. Surtout, elle est destinée à des enfants qui présentent de réels troubles du sommeil. C’est important de le savoir !

La pratique est sujette à controverse : le bébé est placé sur le ventre, avec un système de sécurité. Seul dans sa chambre ou son espace de nuit. Elle préconise un lit à barreaux (RIP Maria Montessori).

Mon avis sur le pour et le contre est inexistant. Si vous avez lu les articles précédents, je ne préconise rien. Soit on essaie, soit on fuit. C’est archi simple.

Je suis en cours de rédaction de mon futur emploi du temps. Remplis de routines et d’horaires (beurk). Dès que j’aurai décidé de pratiquer pour moi, tout en préparant le cadet, (plus excité que moi à l’idée d’essayer une nouvelle expérience)…et bien je rédigerai un bilan. Après 21 jours sans arrêt. C’est le temps constaté pour l’installation stable d’habitudes nouvelles.

A suivre, donc !

Si vous avez des expériences de difficultés de sommeil solutionnées par des conseils, méthodes etc, les commentaires sont à votre disposition pour partager et ainsi enrichir cette thématique.

Anna Wahlgren explique sa philosophie de vie :

« La nuit, rien ne se passe »

Au dodo les petits, épisode 3.

Méthode, technique, philosophie ?

Anna Wahlgren précise que sa façon de faire n’est pas qu’une méthode. Il s’agit principalement, selon elle, d’une philosophie de vie. Dans le sens où ce qu’elle propose est loin d’être la Vérité mais une vérité. Comme pour tout : ce qui fonctionne pour les uns, ne fonctionne pas forcément pour les autres. Et s’il fallait le préciser : PERSONNE n’est obligé d’y croire, d’adhérer et encore moins de pratiquer.

Durant cette lecture, je ressens, tour à tour, de l’enthousiasme et un profond rejet, tout en passant par de la perplexité. La partie « théorique » écrite m’a été juste illisible, je n’ai tout simplement rien compris. Ce qui concerne l’allaitement est, comment dire, désuet. Comme dans tout livre, je prends ce qui me parle, le reste appartient à l’autrice.

Regarder pour mieux comprendre

J’ai donc visionné cette vidéo pour tâcher de visualiser. Quel étonnement ! Je m’attendais à des gestes bien plus impressionnants, bien qu’Anna Wahlgren parle constamment d’un équilibre entre douceur et fermeté.

Les commentaires

Il y en a énormément. Je suppose d’ailleurs que les principaux commentaires négatifs sont ceux de familles qui n’ont jamais essayé ou bien qui ont échoué ou bien de pseudo-experts de la parentalité qui rejettent en bloc tout ce qui peut soulager les parents désespérés. Je fais partie des familles sceptiques, car sûrement jalouse de ne pas en avoir bénéficié ! Une fois ce sentiment d’injustice transmuté, il me parait important de partager ce qui existe et peut fonctionner. Chacun’e fera le choix ou non de l’utiliser, ou au moins de se renseigner.

Qu’est-ce qui empêche les familles de pratiquer l’insoutenable 5-10-15 (d’après Ferber, sa méthode a été mal interprétée) ? Rien ni personne, c’est même encore conseillé par des spécialistes ! Quand un parent veut dormir, au moins qu’il y ait une alternative existante quand il cherche une solution !!

LE blocage

Parce que rappelons-le, dans l’inconscient et même le conscient collectif, c’est normal de mal dormir avec un bébé. Le sommeil du bébé est ainsi, immature, c’est naturel. Et puis il fait des caprices… Si c’était exact, il n’existerait aucun bébé qui dort bien. Or, heureusement, des familles ont cet honneur d’accueillir un bébé qui, toute sa vie d’enfant, a bien dormi et s’est endormi, sans difficultés. Evidemment, aucun accent ni focus n’est mis sur ces enfants-là.

La cure pour les plus grands

Anna Wahlgren n’est ni scientifique, ni spécialiste. Elle pense que cette technique est valable à tout âge. Je sens que c’est possible.

Dans l’article précédent, j’évoque le fait de réaliser cette cure. Ce mot cure fait peur à encore beaucoup de gens. Je le reçois comme pour une cure thermale et c’est tout de suite plus amusant.

Même si je ne suis pas urgemment à la recherche de sommeil, il m’est devenu nécessaire de cadrer l’anarchie installée dans mon quotidien. En effet, je dors seulement par obligation. Je peux rester éveillée, même si j’ai sommeil. Mon heure d’endormissement n’est jamais la même. Je m’auto-torture en quelque sorte. Quand j’ai faim, je mange. ça restera une condition même dans la mise en place d’horaires, d’emploi du temps et de routines.

Je m’apprête à faire tout ce que je déteste ! En cette année du buffle, je suis prête à œuvrer pour du mieux et du plaisir ! Manquer de sommeil n’est jamais plaisant. Ma fatigue chronique a du souci à se faire !

Pour celleux qui connaissent la cure, je n’ai pas prévu de me faire flapoter, (âmes sensibles s’abstenir) alors que ça pourrait être amusant d’essayer. Entre adultes consentants, c’est moins choquant que sur un nourrisson qui n’a rien demandé.

Pour conclure

Comme Edward Bach le disait : « ne me croyez pas, expérimentez »(ou pas)

La suite au prochain épisode. Je développerai l’idée d’angoisse de survie. Calmée par l’attitude d’évidence et autres outils expliqués par Anna Wahlgren herself, en vidéo.

Pour les curieux :