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Allô papi Rufo ?

Monsieur Rufo, je me permets de vous appeler papi. Parce que si j’avais eu la chance d’en avoir un, au quotidien, j’aurai bien voulu qu’il soit comme vous…Jusqu’à ce que vous vous mettiez à dire des choses vraiment étranges…C’est donc avec tout mon respect que je vous nomme ainsi. Bon, ça ne colle pas vraiment, niveau âge car vous avez celui de mon père. Il a endossé son rôle comme il a pu, je n’en ai pas besoin de deux ! Donc je choisis papi.

Mais que vous est-il arrivé ? J’ai toujours estimé votre travail. J’ai grandi à Paris entre Mouffetard, Port Royal et Montparnasse. A chaque fois que je passais devant la maison de Solenn, je pensais à votre rôle fondamental auprès de ces jeunes personnes en souffrance (j’étais déjà adulte). J’entendais du positif partout à votre sujet.

C’est sur facebook, il y a quelques années, que j’ai découvert des échos négatifs vous concernant. C’est le propre des réseaux sociaux de balancer son hostilité à la tête des autres, par claviers interposés. Étonnée, j’ai voulu vérifier. Je vous ai vu et entendu à la TV et là : stupeur et déception. Vous n’incarnez plus du tout la bienveillance et la compréhension que je vous avez imaginé. C’est ma faute aussi, je n’avais qu’à me renseigner avant. Je ne pense pas que vous soyez devenu aussi aigri avec l’âge. Il y a forcément quelque chose que vous avez mal vécu enfant. C’est sûrement la faute de votre mère. Je vous renvoie un peu votre façon de faire que j’ai pu observer dans l’émission « Allô Rufo » que vous présentiez avec Églantine Emeyé : vous accusez et vous infantilisez. Comme super Nanny !Inutile de répertorier tous vos dires patriarcaux. C’est loin d’être un procès. Pour information, une pétition est en ligne concernant le magazine Version femina et la pédagogie noire :

https://www.change.org/p/version-femina-pour-une-enfance-sans-violences-cessez-d-inviter-les-promoteurs-de-la-p%C3%A9dagogie-noire

Chacun ira se renseigner sur vos dérapages, vos excuses et vos avis qui, hélas, n’engagent PAS que vous.

En effet, récemment, j’ai pu voir un replay d’une émission animée par un médecin, comme vous. C’était Dr Cymes qui s’entretenait avec la chanteuse Nolwenn Leroy. J’ai vraiment cru qu’il s’intéresserait de manière précise, scientifique et médicale à la question qu’il posait à Nolwenn, au sujet de son allaitement non écourté. Or pas du tout, là aussi stupeur et déception. Au lieu d’informer sur cette cause, il a choisi de traiter ce sujet à la légère, de se moquer ; devant un public, des téléspectateurs et face à cette jeune maman, dont j’applaudis l’humour et la tenue. Sincèrement, à sa place, je lui serai rentrée dans le lard à ce pseudo-médecin de talk show. Il n’y a vraiment que l’audimat qui compte à la télévision ? Évidemment, suis-je naïve ! En entendant ses remarques déplacées, j’ai immédiatement pensé à vous Pr Rufo. Voilà votre digne héritier. Vous pouvez prendre votre retraite médiatique.

Ce que j’ai énormément de mal à comprendre, c’est cette inertie dans l’ignorance. Au sujet de l’allaitement, la Leche League est une mine d’or. Pour un médecin et un pédopsychiatre, c’est inconcevable d’en savoir si peu à ce sujet en 2019 !!! Cette complaisance à rester dans le passé de la médecine, de la psychanalyse, des jugements à tire larigot, des comportements inappropriés : on ne touche pas les enfants sur un plateau TV, ce n’est pas un lieu de consultation…Tout ça c’est questionnant. Parfois, j’ai été choquée par ce que j’appelle de la goujaterie.

Le monde change. Pour certains aspects, il évolue en mieux, réjouissons-nous. Tout va vite, l’accès à l’information est instantané. Vous dites avoir été « embêté » par la Leche League, mais vous avez persisté à dire que « allaiter 3 mois ça suffit, parce que les seins sont les jouets du papa et de la maman… » Comment avez-vous pu…?! How dare you 😉 Mais si c’étaient des jouets, ils ne fabriqueraient pas de lait !

Je ne peux que vous encourager à lire et à discuter avec Jesper Juul, Catherine Gueguen , Isabelle Filliozat, et même Jean Epstein, Boris Cyrulnik (pourtant vous vous connaissez tous les deux)…si ce n’est déjà fait. Ces rencontres pourraient vous permettre d’ouvrir votre perception, votre angle de vue. Ce qui me chiffonne le plus, c’est ce droit que vous vous octroyez de dire aux femmes ce qu’elles devraient faire ou non au lieu de simplement les écouter et faire preuve d’empathie. Comment vos seuls savoir et savoir-faire peuvent-ils prendre toute la place, sans rien laisser au savoir-être et savoir-vivre ?

Je dis souvent que les erreurs d’une vie ne peuvent occulter l’excellent travail que des personnes, comme vous, ont accompli ou accomplissent encore. Malheureusement, notre société a tendance à ne voir que le verre à moitié vide et à se souvenir du négatif (Mme Dolto en fait les frais). Il n’y a que vous qui puissiez changer la tendance à votre sujet, avant qu’il ne soit trop tard.

Pour finir en douceur, c’est cadeau : (non, non, l’allaitement n’est pas un IR (intérêt spécifique/restreint))

Semaine mondiale de l’allaitement 2018

Encore l’allaitement !!!!???

oui !!!!

C’est la Semaine mondiale de l’allaitement maternel 2018. Du 1 au 7 août.

C’est un sujet que j’aborde régulièrement et sur lequel j’échange volontiers sur Instagram (seul réseau qui a encore ma sympathie). Des réseauteurs expriment souvent une lassitude, un ras le bol d’en entendre parler tous les 4 matins. A grand renfort de  » y’a pas de quoi en faire des tonnes… » « On fait pas tout un foin du lait industriel ! » Bah si justement, mais c’est devenu normal, ça se voit moins. Ça se nomme : publicité… Feuilletez donc un magazine (surtout pour parents) et constatez le nombre de pub de préparations lactées…

{Ces réseauteurs sont libres de changer de lecture et de passer leur chemin. Tout comme ma plus grande intolérance est la fumée de cigarette : mon système respiratoire la hait, mais je ne perds plus mon temps à râler. Je cherche un autre endroit…

C’est le gêné qui s’en va, sauf quand la loi lui donne raison.}

Pour précision, la promotion de l’allaitement au sein a pour vocation d’informer et non de convaincre, ni de vendre quoi que ce soit. En effet, quand une mise au sein se déroule idéalement, il n’y a RIEN à acheter (rien en plus d’une alimentation équilibrée). C’est important de le signifier. De plus, je ne gagne rien non plus à rejoindre cette cause. Aucune mère d’ailleurs. Malgré les 80 € le litre de lait, cet or liquide nous rapporte 0€ puisque si nous le pouvons, nous devons le DONNER aux lactariums (en France).

Il faut savoir que mondialement, l’allaitement au sein recule. C’est loin d’être positif. La raison principale est le manque d’informations, la disparition d’une forme de transmission et la circulation d’idées fausses, surtout dans les pays dits « modernes ». Hélas ça se répand comme de la mauvaise graine dans les pays qui savaient faire, avant qu’on ne mette notre nez dedans. Les mères se sentent trop souvent isolées, épuisées, découragées. Elles abandonnent rapidement ou n’essaient même pas ce qui leur semble, de prime abord, compliqué et exténuant. Alors qu’il n’y a rien de plus simple, quand on est bien informée et accompagnée.

Récemment sur un réseau social, à l’occasion de la semaine de l’allaitement, j’ai lu le commentaire d’une maman quelque peu désabusée qui répondait à la publication d’une photo d’un livre traitant de l’allaitement dit long en Occident et du coallaitement (l’allaitement long expliqué à mon psy…) En résumé, elle ironisait en posant les questions suivantes :
« quel autre mammifère coallaite, et quel autre mammifère donne encore son lait quand son petit mange déjà comme un adulte ? ».

J’ai interprété cela comme un défi de prouver que l’être humain fait bien selon sa nature.
Quand je me pose des questions, je cherche systématiquement la réponse. Je me permets rarement d’énoncer des faits sans m’être un minimum informée. Ces questions m’ont parues pertinentes. Après recherches, voilà ce que j’ai trouvé pour ceux que ça intéresse de faire le parallèle avec notre condition de mammifère.

« Tous les mammifères sont allaités dès leur naissance ; la période de sevrage et la composition du lait dépendent de l’espèce en question et de la vitesse de croissance des petits. Outre l’apport énergétique, le lait a pour fonction de réguler le système immunitaire du bébé et d’aider au développement du reste du corps. (Source : intra-science.com)

En coallaitement, j’ai trouvé :  » À la naissance, le bébé kangourou s’attache de façon permanente à une seule glande mammaire et y restera environ 100 jours. Si la mère kangourou a deux bébés d’âges différents, chaque glande mammaire produira un lait qui sera adapté à l’âge du bébé qui la tétera. »

Au sujet des petits qui diversifient leur alimentation et continuent de téter :  » L’éléphanteau tète le lait de sa mère activement pendant 2 ans. Vers l’âge de 4 ans, son alimentation est de plus en plus variée et il dépend déjà beaucoup moins du lait de sa mère. Il est habituellement complètement sevré à 5 ans. »

Sources: bienvivrelallaitement.allaitement-et-mammiferes/

C’était un petit tour d’horizon des mammifères les plus connus. Je suis sûre que si je continues de chercher, je trouverai d’autres données, notamment chez nos cousins les primates.

Petit macaque

Pour aller plus loin :

www.lllfrance.org/coallaitement

Pour en revenir aux idées reçues et tenaces, celle qui circule le plus et fait de gros ravages est celle du « pas assez de lait ».  C’est une terrible légende urbaine, un genre d’hoax qui persiste. C’est très rare de manquer de lait. Si la mise au sein démarre mal, il y a une multitudes de raisons qui feront croire à une insuffisance de lait or il ne s’agit quasiment jamais d’un manque mais d’un départ raté. Dû souvent à un mauvais positionnement du bébé et/ou de la mère et/ou un frein de langue et/ou d’un allaitement à heures fixes etc.

La Leche League laisse à disposition énormément de ressources sur le site internet. Il est aussi possible de les contacter pour des conseils et des informations précises.

C’est une cause qui me tient à coeur. Nourrir son bébé au sein n’a rien d’inné. Ça s’apprend. Pour apprendre, l’idéal est d’être entourée, d’observer d’autres mères et leur poser des questions. Transmettre est vital.

Lectures 7. Philosophie et essai politique

Ce mois-ci j’ai beaucoup lu pour moi. C’est une période estivale propice aux lectures légères mais pas que.

Je vous partage un coup de cœur qui a peu à voir avec la petite enfance, sauf le personnage principal   : une sorte de « petit prince » du 21ème siècle. J’ai trouvé ce livre apaisant et puissant.

Extrait :

"Je méditai un temps leurs
 paroles avant de murmurer :"Ainsi, dans le pays 
des hommes, certains 
décident pour 
d'autres de la
conduite à suivre. 
Ça veut dire que 
ces autres ne sont 
pas capables de 
se diriger eux mêmes."(p.66)

le jour où la guerre s’arrêta

La lecture, petite enfance, du mois est un essai politique, d’une pertinence saisissante. Je découvre cet auteur avec gratitude. Jesper Juul est un grand monsieur et sûrement une belle personne. Peut-être qu’un jour la France s’en inspirera et par extension le monde entier…on peut rêver.

Pour répondre à la question du titre, je crierai un grand oui !! Est-ce bien le cas de tous nos politiques ? Se poser la question est légitime. Nous sommes finalement loin d’être soutenus dans cette démarche…que nous soyons professionnels du secteur médical, social ou petite enfance. Ce serait du déni de ne pas s’en rendre compte. A réfléchir sérieusement et rapidement, afin de passer à l’action.

Voulons-nous vraiment des enfants forts et en bonne santé ?

Extrait de la critique de culturemania :

"Le message de Jesper Juul 
(qui n'a rien à voir avec le rappeur, non, non, non...)
est clair : aujourd’hui 
le modèle éducatif, 
qu’il soit dans les foyers 
ou dans les écoles de l’état, 
ne permet pas aux enfants 
d’avoir une estime de soi 
assez solide pour 
être heureux 
et en bonne santé, 
et donc 
de construire une société
à cette image. 
Il rappelle que le système scolaire  a été
pensé il y a des années 
et des années et qu’il 
n’est plus du tout adapté 
ni aux connaissances
que nous avons du 
développement des enfants, 
ni à leur soif innée 
d’apprendre, 
ni au monde que beaucoup
d’entre nous veulent construire. 
Il dénonce les états 
d’Europe qui n’ont 
toujours pas compris 
le lien entre la façon dont
la société traite
les enfants et le taux de
maladies psychosociales
en constante augmentation. 
Il souligne que ces mêmes états
s’inquiètent de la hausse 
des coûts de la santé et
des affaires sociales 
alors même qu’ils 
ne prennent pas conscience
que ces coûts seraient 
ô combien diminués
si l’éducation, l’école et 
la prévention étaient 
de bonne qualité.

Je garde le contenu de ces deux lectures dans ma tête et mon cœur en étant sûre que ma pratique s’en imprègne déjà.  Je me contente de partager mes ressentis après lecture. Si ça donne envie, tant mieux.

Quelques passages :

Belles lectures d’été à toutes ET tous ! (Je vous épargne l’écriture inclusive, ça m’est illisible.)

Obligation vaccinale 2018

Je suis EJE, je ne suis sûre de rien d’un point de vue « médical » et « scientifique » sur la question du vaccin.

En tant que mère, je suis peu informée…même si je sens bien qu’aucun industriel pharmaceutique ne mérite ma totale confiance. Hélas, je suis peureuse. J’ai une trouille bleue du tétanos et autres horreurs. Mes fils sont donc vaccinés au minimum pour le cadet, au maximum pour l’aîné.

Il n’y a que certains rappels pour lesquels j’ai tenu tête à la pédiatre du cadet. Celle de l’aînée avait toute ma confiance. Quant à moi, je dois avoir reçue la panoplie complète…j’en conserve des traces.

Cela dit cette histoire d’obligation me chiffonne. J’aurai détesté être obligée. Si je l’avais été, j’aurai exigé un bilan complet pour mon enfant avant chaque vaccin, comme le mentionne la loi. D’ailleurs si j’avais eu connaissance de ce droit avant cette polémique, j’en aurai fait usage. @jout : suite à une « épidémie » de rougeole dans quelques villes françaises, j’ai demandé à la nouvelle pédiatre de mon fils ce qu’elle pensait de la seconde injection du ROR pour Cadet. J’avais refusé de la faire peu après la première. Il faut savoir qu’elle est proposée arbitrairement simplement au cas où la première n’a pas « fonctionné ». Or le seul moyen de savoir si c’est bon ou non est d’effectuer une sérologie. Ok alors faisons ça, lui ai-je dit, encore une piqûre cela dit… sauf que ce n’est pas pris en charge par la sécurité sociale ! Aberrant. Du coup, il a eu la seconde injection sans vérifier s’il était suffisamment immunisé par la première.

Et puis nous avons des droits, il me semble, en tant que patient et responsables légaux de nos enfants. C’est peut-être une bonne intention pour la collectivité d’étendre la vaccination, mais la présenter de manière répressive, en obligeant, c’est infantilisant et ça ternie cette pauvre République (déjà bien entamée). Y’en a marre d’être mal informés ou de devoir chercher la bonne information comme une aiguille dans une meule de foin.

Que dit la loi ? @jout : loin de moi l’idée de vous dire quoi faire hein ? Non, non, non. Mais faire un choix en conscience, c’est bien aussi.

Comment surseoir à la vaccination ? 

De quoi entamer un bras de fer avec l’Éducation nationale.

Les enfants et les écrans/Tour de blog/Les rendez-vous de l’enfance.

J’ai déjà abordé ce sujet sur Planète EJE.

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Je commence, avec joie et enthousiasme, un partenariat virtuel avec Superliposés et plein d’autres blogueurs. Le thème mensuel est « les enfants et les écrans« .

ça tombe bien, j’ai encore des choses à dire surtout suite au nouveau programme d’enseignement expliqué dans cet article : Les enfants devront savoir utiliser une tablette avant leur entrée en CP et suite à une proposition d’ateliers avec écrans par une entreprise de crèche. C’est ahurissant quand on sait qu’en plein cœur de la Silicon Valley, une école privée (la Waldorf School of the Peninsula) a décidé de se priver de toute forme d’écran pour enseigner !

C’est aussi la 7ème semaine sans écran dans une école près de chez moi !

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Je suis honnête, mon avis subjectif est transparent sur Planète EJE : Mon rapport aux écrans pourrait être pathologique. J’en restreint l’usage et la possession afin d’en conserver une utilité organisationnelle. Ils me servent aussi de source d’information (en rapport avec mon métier et mes loisirs seulement). Je préfère en éloigner une partie (TV, tablette)  sinon je deviens dépendante…j’ai 39 ans, imaginez un enfant !

L’interdiction c’est un vilain gros mot depuis mai 68, alors parlons de vigilance, attention, « permission, consignes, respect qui aident à savoir comment faire ceci ou cela en toute sécurité » comme le dit si bien Isabelle Filliozat.

Parce que ma crainte principale c’est que mes enfants, les enfants, nos enfants deviennent cyber-addict, déconnectés de leurs pairs, de leurs semblables, de la nature ou PIRE qu’ils se transforment en mut@nts

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Wall-E

Je me répète sûrement mais AVANT 3 ans, l’enfant a bien d’autres découvertes à faire que celle des écrans. De toutes façons, le jeune enfant de ce millénaire grandit au milieu d’écrans. De fait, il les côtoie dans son foyer, dans la rue, dans les lieux publics.

Ma question est simple : pourquoi faire entrer les écrans dans les lieux destinés à l’éducation ? Parce qu’on leur apprendrait à en faire BON usage ? Je suis sceptique. Personnellement, vu mon degré d’addiction, j’ai intérêt à déléguer la tâche à des collègues. Je trouve que nous sommes  trop suffisamment assis dans notre vie pour ajouter des « activités » qui ne demandent rien d’autres que de bouger les yeux et les doigts, voire un seul doigt.

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AVANT

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APRES ?

Des enfants semblent souffrir du syndrome de manque de nature. C’est presque terrifiant de découvrir que ça existe ! Une des causes, j’vous l’donne en mille :

  • « Les enfants passent trop de temps devant les écrans : à nous adultes de limiter ce temps. »

En fait je suis catégorique dans ma profession, tout comme les recommandations du CSA :

AUCUN écran avant 3 ans. Point barre.

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http://www.yapaka.be/campagne/ecrans-en-veille-enfants-en-eveil

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http://www.yapaka.be/ecrans

La télévision, les tablettes, les téléphones n’ont rien à faire dans l’environnement éducatif des enfants en EAJE (Etablissement d’accueil du jeune enfant). La motricité libre, le Jeu, les interactions, la découverte de la nature, l’observation… et même l’ennui/le rêve ! sont des temps suffisamment remplis de possibilités d’apprendre et de grandir pour l’Enfant qui se construit par l’expérience.

Que proposer à mon enfant qui visiblement s’intéresse beaucoup aux écrans, me direz-vous ? Et bien, ce que nous faisions avant que les écrans n’envahissent nos vies.

Quelques idées, si vraiment vous avez oublié : 13 activités pour vos enfants, au lieu de regarder la télé

Chez moi, le cadet de 14 mois, nous subtilise régulièrement nos téléphones quand ils sont à sa portée. Il joue avec, il sourit quand il parvient à allumer l’écran, il tapote dessus et nous regarde. Bref. Je suis mécontente, je lui dis. J’évite de lui interdire pour que cet objet reste banal, ainsi il ne fera pas de fixette dessus.

Il y a beaucoup de liens sur cet article, j’ajoute en plus ceux des autres blogs qui publient sur le même sujet afin de diversifier nos points de vue. Bonne lecture à tous !

Amandine sur son blog découvrir et grandir

 

Julie sur son blog zakfamily  fait part de son expérience et donne des astuces pour y passer moins de temps

Emilie sur son blog mimistigri  propose une activité pour jouer à la télé)

Aurélie via superliposés où elle parle de la place des écrans dans les chambres d’enfants

Encore ++ pour les grands lecteurs :

Dossier sciences humaines

Faut il interdire les écrans à nos enfants ?

La sacro-sainte tétine

Suce(tte), Tototte, tututte…Tais-toi ?!

Plus je les vois, plus je m’interroge.

Une fois n’est pas coutume, j’ai un avis nuancé.

J’y vois l’intérêt pour le très jeune enfant (et encore…) et je constate  une dépendance, qui m’inquiète parfois, quand l’enfant grandit.

Pour ma petite histoire : je l’ai proposée à mes deux fils. Par mimétisme pour l’aîné. C’était évident de l’acheter, en plusieurs exemplaires, avant la naissance et de la proposer dès la maternité sans même savoir si l’enfant en aurait besoin. Résultat il l’a très peu prise et a arrêté de lui même. Il aurait pu s’en passer. C’est plus par dépit que le cadet en a eu, d’abord une « au cas où » en caoutchouc naturel.  Quand je lui proposais à la place du sein (en dehors des tétées/repas), il avait des haut-le-cœur. C’en est une autre, basique, qui lui a été proposée, à ses 6 mois, quand il était chez l’assistante maternelle.  Il a été « dupe » une fois en ma présence. Comme il est allaité, si je lui présente, soit il râle et la lâche, soit il la mordille allègrement pour se soulager les gencives.

En EAJE, j’avoue que je serai mal placée pour dire comment faire avec cet objet. De formation, l’hygiène n’est pas mon cheval de bataille, mais franchement quand je vois les multiples voyages et chutes des tétines, je me dis BEEEEEURK !!!! Et quand elles sont « perdues » dans des endroits improbables et qu’il faut les chercher en fin de journée, quand il n’y en a qu’une…quand pendant la sieste, elle se faufile entre le matelas et le lit ou se cache sous la couverture…le bébé se réveille, pleure, il faut lui redonner un nombre de fois incalculable…c’est pénible.

Parfois, je me dis que les adultes s’enquiquinent au lieu de se faciliter la tâche. De tout temps, le bébé a su faire autrement pour combler son besoin de succion. Rendre un enfant dépendant d’un objet que l’adulte commande, c’est un peu ahurissant. On dirait que la tétine est devenu l’article indispensable au même titre que le doudou qui va souvent de pair avec elle. Faire confiance, écouter son bébé est devenu rare. La relation approfondie semble en voie de disparition…quel dommage.

Ce qui me questionne c’est de la voir donnée systématiquement au lieu de chercher à comprendre ce qu’il se passe à un moment T pour l’enfant.

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Ce qui m’énerve c’est de la voir mise directement en bouche même aux enfants qui savent la prendre et la mettre eux-mêmes. On dirait qu’on leur met un bouchon pour se taire.

Ce qui m’inquiète, c’est l’âge de plus en plus tardif auquel des enfants réussissent à s’en passer… d’en voir  qui parlent avec sans possibilité de comprendre un mot de ce qu’ils disent…

J’oubliais, un autre point de vue : il est souvent conseillé aux parents de préférer la tétine au pouce (à tort ?), pour diverses raisons. Cependant je souligne que le doudou attaché à la tétine est très répandu. Un truc qui pendouille au bout, pèse un peu dans le vide. Peut-être qu’il y a  un impact sur la mâchoire et la bouche… Je dis ça, mais je ne suis ni orthophoniste ni orthodontiste.

Bref. C’est un avis qui n’engage que moi.

Idées de lecture autour de la tétine :

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Les écrans avant 3 ans ?

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source

Quand je ne savais pas, c’est à dire en 2000, fin du 19ème siècle, et bien sans réfléchir ou par excès de confiance, mon fils aîné a utilisé le téléphone mobile.  Pour entendre les amis au loin, la famille, ses grands-parents, dont un qui vit à 10000km…voilà je ne savais pas et comment aurais-je pu m’en douter ? Je n’y connais rien.

Merci, il se porte bien. Rien à signaler de dramatique. A l’époque le mobile-phone ne faisait ni appareil photo, ni grille-pain ou bouilloire (private joke), il était utilisé juste pour dire « bonjour, tout va bien et blablabla ».

Puis, j’ai lu diverses informations, en voici un éloquent résumé :

-Téléphone portable, Wi-Fi – Ondes : la vérité est-elle ailleurs ?

-Les ondes

 

Ni une ni deux, j’ai éteint le plus possible le-dit objet. On a remplacé le wifi par du filaire…sans certitudes que ce soit mieux ou non.

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source

Pendant ma seconde grossesse, j’ai éloigné le plus possible le téléphone, pareil depuis la naissance. Mais est-ce que cela suffit ? Les ondes sont partout, même dans la cuisine quand le micro-ondes fonctionne.

Je lutte mais parfois je tape quand même des sms près de bébé, je navigue sur FB quand l’ordi n’est pas disponible…

Cette génération sera ce qu’elle sera. C’est fou de se dire qu’on ne sait pas ce qui les attend et quand on le saura, il sera peut-être trop tard. C’est vraiment exaspérant et flippant.

alice
Alice au pays des merveilles, le dessin animé le plus déjanté de l’époque…

En attendant, en agissant,… bref, pour le moment, le principe de précaution, me semble une alternative raisonnable. En tous cas, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

bééé
source : google

Mais rassurons-nous  :

théorie
source : google images

Si c’est utile de le préciser : en EAJE, je trouve que c’est normal que les téléphones soient interdits à proximité des enfants… c’est au-delà du bon sens.

Diète médiatique

(De la difficulté de prendre de la distance et de la conserver)

 …ou comment se protéger des faits divers sordides et comprendre ces phénomènes :

Pour avancer dans la vie et dans mes projets professionnels et personnels je tiens une résolution depuis plusieurs mois. C’est épatant, d’ailleurs, car c’est rare que je tienne si longtemps et c’est bien parti pour durer. Il s’agit d’une diète médiatique. Le principe (très avantageux) est simplissime : je choisis les informations dont je veux prendre connaissance. C’est un immense soulagement. Franchement, je revis !

Certaines atrocités arrivent à mes oreilles, on ne peut arrêter les conversations des gens autour de soi. J’évite de me focaliser sur ce que j’entends. Tout esquiver c’est autre chose, notamment sur les réseaux sociaux. Mais ça filtre suffisamment et j’en suis vraiment satisfaite. C’est un choix.

Professionnellement, je ne me sens pas incomplète, peut-être un peu hors du temps, (sensation très agréable). Je me concentre sur ce qui est constructif et positif. On entend de nombreux peuples réclamer le changement mais il ne tombera pas tout cuit dans nos assiettes. Pour ceux qui ne connaissent pas voici une parole de Gandhi à méditer :

“Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.”

 Et il était bien placé pour le dire et le proposer car il en a fait l’expérience et il partait de loin, étant un homme violent.

 

empathie
ici

 

Personnellement, je ne m’encombre plus d’événements auxquels je ne peux rien. J’ai suffisamment à faire avec mon entourage et moi-même ! La misère du monde existe, je ne la nie pas, elle ne m’indiffère pas et je travaille en partie contre elle, à ma petite échelle. En savoir trop, ne fera jamais de moi une meilleure personne, ni une meilleure éducatrice de jeunes enfants.

Si j’écris ce billet, c’est parce que j’ai fini par prendre connaissance d’une énième tragédie infanticide, via un réseau social. J’ai voulu lire les commentaires, suite à un lien posté sur une page. Souvent ce qui m’intéresse c’est d’abord ce que les gens en pensent, même si c’est régulièrement le même refrain. Mal m’en a pris, j’ai réagi. L’horreur des commentaires concernant l’infanticide est à la hauteur du fait divers. C’est sans surprises. Depuis toujours, les médias nourrissent les lecteurs, les téléspectateurs, les internautes de sensationnel que ce soit monstrueux ou hallucinant.

Je prends, en général, le parti de ne pas remuer tout ce tas de fumier nouvelles et encore moins de les diffuser.

J’ai bien conscience qu’on est inégaux devant les écrans, les magazines, les journaux quand on apprend des abominations. Alors, j’ai choisi de m’en protéger car dans le social, on est surexposé. Ce que l’on voit et entend suffit largement, c’est souvent trop. L’idéal c’est de pouvoir évacuer sainement pour rester opérationnel.  Chacun a le droit de  réagir en fonction de son vécu, sa sensibilité et sa tolérance. Sauf que, à mon sens, le faire en public (hors de lieux prévus à cet effet : en analyse de pratique pour les professionnels, voire chez des spécialistes, ou mieux, chez soi, entre adultes.) A l’abri derrière son écran, c’est réellement improductif et puis ça véhicule le mépris, la haine et la violence…tout ce contre quoi on ferait mieux de se battre. C’est loin d’être cohérent.

Pourtant, depuis les origines de l’Humanité, on a constaté que les émotions négatives comme la colère, incontrôlée et incontrôlable, entraîne son lot de conséquences, à moins d’être sacrément zen.

C’était un billet un peu éloigné du thème de ce site me direz-vous ? Si peu.

L’infanticide, le déni de grossesse, pour en revenir à ce qui a déclenché mon « inspiration », sont une profonde préoccupation en lien avec la petite enfance.

Sur les réseaux sociaux, tous ces faits divers réveillent les plus bas instincts haineux et primitifs.

Voici un lien pour aller plus loin dans la réflexion :  L’irrésistible attraction du fait divers par Daniel Salles

Sujet convexe (en mathématiques =deux notions bien distinctes quoique apparentées) : le burn-out maternel/paternel :

La difficulté maternelle, paternelle est depuis récemment mise à découvert et pourtant c’est loin de générer de l’empathie.

 

 

Le sommeil des enfants

la berceuse

Mon expérience

La question du sommeil m’a poursuivie de la naissance de mon fils jusqu’à aujourd’hui puisqu’en tant que professionnelle, j’y suis aussi confrontée. Au moins, mon expérience personnelle aura permis de comprendre les difficultés rencontrées par les familles. Je ne m’étalerai pas sur les galères ennuis rencontrés chez moi, tous parents (ou presque) font face à peu près aux mêmes problématiques.

Le commun des familles

D’après des statistiques, les troubles du sommeil sont une des causes de consultations récurrentes en pédiatrie. Je le confirme. On n’est pas tous égaux face au sommeil, chacun a son histoire avec lui. Les émotions me semblent avoir un impact important sur sa quantité et qualité.

Les troubles du sommeil peuvent avoir plusieurs types de causes :

  • des infections ORL (nez, gorge, oreilles) ou des troubles digestifs qui entraînent parfois des troubles du sommeil passagers ;
  • un non-respect du rythme naturel de l’enfant ou une irrégularité des horaires ;
  • une chambre inconfortable, un changement de lieu ou le non-respect des rituels du coucher ;
  • des difficultés familiales ou scolaires : par exemple les problèmes de couple des parents, ou la maladie de l’un d’entre eux ;
  • des problèmes dans la relation affective entre l’enfant et ses parents : par exemple, indifférence ou surprotection, parents anxieux ou trop rigides.
En EAJE

Quand j’ai compris le processus du sommeil, en formation, grâce à des lectures, et ensuite sur le terrain par des cas qui posaient questions…les temps de sieste en structures collectives sont devenus peu à peu plus sereins. Je suis passée par une sensation d’appréhension diffuse -que les enfants devaient ressentir, et inévitablement c’était le bazar- à une nécessité de calme bénéfique et attendu ! Une fois informée et donc réconciliée avec le sommeil, je me suis détendue, les enfants se sont détendus et nous avons tous mérité le temps de repos dont nous avions besoin.

Le projet pédagogique

Il est le support aux pratiques des professionnels.  Pour la majorité d’entre nous, le sommeil est un besoin personnel. Chaque enfant est respecté dans son individualité malgré la collectivité donc chaque enfant a un lit précis qui lui est attribué et qui ne change pas ou le moins possible. Le lit constitue un repère. Comme le groupe peut varier souvent selon les différents accueils, il est possible que deux enfants aient le même lit et soient présent en même temps. Il est proposé à l’enfant qui paraît le plus serein de changer de lit. Une continuité est ainsi instaurée auprès de l’enfant tout au long de la journée et particulièrement lors de l’accompagnement à la sieste. Du fait des contraintes de planning, la personne qui accompagne l’enfant à son coucher n’est pas toujours la même que celle qui sera présente à son réveil : les enfants sont prévenus.

Dormir

En structure collective, c’est une étape à part entière de la journée. C’est un moment de ressource. Pourtant pour certains enfants, il peut être source d’inquiétude. Se laisser aller à l’endormissement peut se vivre comme un rappel de la séparation avec leurs parents.

Il paraît donc essentiel de les accompagner de façon individuelle. Dans les premiers temps de l’accueil, les enfants ne réussissent pas tous à s’endormir. Ils peuvent rester dans la pièce de vie ( repos sur un tapis) ou alors être bercés dans une poussette. Il est nécessaire de ne pas précipiter les choses : petit à petit les enfants prennent confiance et s’endorment de plus en plus sereinement jusqu’à réussir à dormir dans une chambre. Avant d’accompagner un enfant dans son lit, la verbalisation de ce temps précis de la journée fait partie du rituel. Le fait d’anticiper peut lui permettre de terminer ce qu’il fait (son jeu) et de se préparer à ce qu’il se passe ensuite : aller se coucher. Un adulte reste dans la chambre pour veiller à ce que l’endormissement ne se fasse pas dans l’angoisse. Cela répond à un besoin de sécurité affective.

Il est capital de respecter le rythme et les rituels de chacun. C’est pourquoi les transmissions, les échanges avec les parents sont importants, ainsi que la présence des doudous, tétines voire boîte à musique…

De façon courante, les habitudes des enfants en structure collective sont différentes de celles de la maison. Le lieu n’est pas le même, les accompagnants sont différents…des rituels se créent entre professionnels et enfants, l’important est que l’enfant se sente bien et serein.

Le rythme des enfants

Il est aussi différent de celui de la maison : en structure collective, l’enfant évolue dans un espace où il y a plus de sollicitations, plus de mouvements, plus de bruit qu’à la maison. Là encore, le moment de proposer un temps de repos à l’enfant correspond aux observations des comportements de chacun. Il n’y a aucun intérêt à maintenir un enfant éveillé si celui-ci est fatigué. De même, ne pas réveiller un enfant qui dort est important. Il s’agit de ne pas couper son rythme de sommeil : s’il dort c’est qu’il en a besoin physiologiquement.

Ces choix sont, quelques fois, difficilement conciliables avec les demandes des parents. Pouvoir échanger avec les familles, essayer de comprendre ce que l’enfant vit en structure collective, à la maison et comment concilier les deux est primordial. Le respect de l’enfant passe dans l’observation de son comportement : les signes de fatigue amènent à proposer du repos. A l’inverse, à un enfant qui ne trouve pas le sommeil, il sera proposé de se lever. En tant qu’adulte, il n’y a pas de volonté de contrôle du sommeil des enfants : c’est un besoin physiologique. Les choix des professionnels sont assumés même face à la non-satisfaction de parents. Les professionnels de la petite enfance font ce qu’ils estiment être le mieux pour l’enfant. Ils s’adaptent aux besoins et y répondent autant que possible, toujours dans l’intérêt de l’enfant.

Voilà pour l’essentiel de la pratique concernant le sommeil des enfants accueillis en structure collective.

Mes réflexions

Intuitivement, je dirai que le sommeil de la petite enfance aura des conséquences sur celui à l’âge adulte. Parfois je me dis que si les français consomment autant de somnifères et d’anxiolytiques, la raison pourrait aussi bien se trouver dans leur rapport au sommeil quand ils étaient nourrissons et jeunes enfants.

En France, un enfant dort rapidement seul dans sa chambre. Je ne vais pas être objective en disant cela mais qu’est-ce que ça doit être angoissant pour un bébé d’avoir passé 9 mois dans un cocon, puis quelques jours ou mois à proximité de sa mère et d’un coup se retrouver seul dans un lit, parfois sans transition ! Je pense toujours à un abandon quand c’est évoqué dans une conversation par le fameux « il/elle fait enfin ses nuits, dans son lit et dans sa chambre ».

Le cododo ou co-sleeping

Controversé, peut-être parce que mal compris et mal mis en pratique, il me paraît permettre aux enfants d’être rassurés le plus longtemps possible et nécessaire, afin de ne pas faire d’eux des individus anxieux et angoissés.

Quand je dis le « temps nécessaire », c’est ce qui est bien pratique : l’enfant montrera quand il sera prêt. Il nous gênera, nous le gênerons et il sera temps qu’il ait sa propre chambre. ça peut sembler long comme ça peut être court. C’est en fonction de l’enfant, de son rythme et de ses besoins. On remarque déjà quand ils sont autonomes, le nombre de fois où ils rejoignent la chambre des parents. Ils gèrent leurs peurs. Le lit des parents devient le QG (quartier général) pour se ressourcer et au final ils s’en éloignent avec le temps.

Comme dit un proverbe français :  « le sommeil est la moitié de la santé » … ça vaut le coup d’y être attentif dès l’enfance.

Liens pour aller plus loin :  

laisser les enfants pleurer la nuit

SIESTO 500, l’ami des mamans

le-sommeil-des-bebes

« Tout juste arrivé de sa planète utérine, un nouveau-né nage en plein décalage horaire ! Il ne se soucie pas encore de l’alternance des jours et des nuits. Il lui faudra plusieurs mois pour mettre sa pendule du sommeil à l’heure  » terrienne « . Ce livre vous donne les clés pour comprendre le curieux sommeil de votre bébé. Il vous aidera à supporter les nuits sans sommeil de ses premiers mois avec plus de philosophie, à trouver les mots qui rassurent après un cauchemar, à réagir face à un petit récalcitrant qui refuse de se coucher ou se réveille sans arrêt. Des nuits calmes en perspective pour toute la famille ! »

C’est le pied ! mais comment ça marche ?

Les pieds des bébés selon le métier d’éducateur de Jeunes Enfants :

Pieds nus !!!

Je partage l’avis de kinésithérapeutes sur la question des pieds des enfants : nus ou pas ?

Oui, pour l’aspect sensitif : le pied nu apporte des informations tactiles, de la connaissance. Le pied va ainsi rencontrer le chaud, le froid, le rugueux, le doux, un obstacle ou pas. C’est l’adaptation du corps à l’environnement grâce à cette expérience du toucher par le pied. Il permet une action sensitivo-motrice et contribue à l’acquisition progressive du schéma corporel.

Pour l’aspect mobilité : dans la chaussure, le pied forme un tout, l’articulation de la cheville et toutes les articulations du pied sont immobilisées. Lorsque le pied est nu, les articulations sont mobiles et permettent un travail musculaire totalement complet et donc fondamental dans la motricité et les différents apprentissages (par exemple la marche).

Le port des chaussures trop tôt avant que la marche assurée soit acquise peut avoir une influence néfaste sur l’adaptation à la position debout dans la vie d’adulte (ex : de nombreuses rééducations). La chaussure empêche ou limite la flexion dorsale (orteils vers le haut) qui est nécessaire dans la marche. Des réactions en chaîne de mauvaises postures peuvent ainsi s’installer et provoquer des douleurs.

La main est un outil du développement de l’intelligence. Le pied nu est aussi l’outil qui permet à l’enfant d’être mobile, actif, prudent, curieux, libre, à l’aise… Pied nu, il lui est possible de pousser sur les orteils pour avancer, se positionner, le pied le stabilise dans ses postures (avec des chaussettes, ça glisse !). »

Puisque le sujet c’est le pied, je ne résiste pas à la tentation de partager l’avis d’une psychomotricienne sur le youpala/trotteur :

youpala

« Le youpala ne présente aucun intérêt dans l’acquisition de la marche de l’enfant. Car la marche est un long processus physiologique qui s’acquiert par étape. »

Pour marcher, il faut d’abord que votre enfant puisse tenir en équilibre sur ses deux pieds. Avant de s’élancer vers la bipédie, l’enfant passe naturellement par l’expérimentation de diverses postures au sol: le ramper, le quatre pattes…

Au cours de ces étapes, il expérimente ses points d’appuis corporels: Comment au gré de chaque déplacement, il met en déséquilibre son corps et surtout comment il le rééquilibre pour avancer. Notamment, au cours de ses déplacements à quatre pattes, l’enfant explore la coordination de ses jambes et de ses bras, alternance que l’on retrouve aussi dans la marche. C’est naturellement, sûr de ces appuis et du maturissement physiologique de ses muscles, de ses articulations, que votre enfant se mettra debout en s’appuyant sur les objets de la maison: pied de table, canapé… 

Il expérimente déjà, la position de son centre de gravité, nécessaire à la bipédie, avant de s’élancer de manière autonome. Avancer un pied devant l’autre est un acte déséquilibrant, nécessitant en permanence d’être rééquilibrer : d’où l’importance des assises posturales des pieds, des jambes et du bassin, explorées par l’enfant, lors de ses déplacements au sol.

 

La marche assistée par le youpala : quels impacts sur la posture et l’acquisition de la marche ?

Mettre l’enfant debout de manière assistée ne permet pas l’exploration des appuis plantaires (pieds) et posturaux (bassin et colonne vertébrale). La mise prématurée à la station debout, se fait souvent en inadéquation avec le développement musculaire de l’enfant.

L’enfant est souvent suspendu dans son trotteur, se déplaçant avec l’impulsion de ses orteils plutôt qu’avec celle de ses talons. Cela ne permet pas la synergie des articulations des chevilles, des genoux et du bassin. De même, les roues donnent un faux rythme au déroulement de la marche. Celui-ci ne pouvant pas gérer le mouvement « d’équilibre-déséquilibre » nécessaires pour avancer un pied devant l’autre. Les difficultés de coordination peuvent ainsi davantage se manifester. Dans un youpala, l’enfant n’expérimente pas les points d’appuis posturaux nécessaires à la station debout et à la marche: il s’appuie peu sur ses jambes.

Mon enfant ne marche toujours pas, quand dois-je m’inquiéter et que faire ?

La marche s’acquiert entre 12 et 18 mois. Elle dépend du développement neurologique, musculaire mais aussi psychologique : se détacher et prendre son envol pour se déplacement au risque de tomber et de se relever. L’acquisition de la marche dépend donc du rythme d’évolution personnel de votre enfant. Certains enfants se développent par « secteur », étant plus moteur ou plus dans le langage ou combinant les deux à la fois. L’authenticité développementale de votre enfant doit être prise en compte avant de vous inquiéter.

Les consultations régulières avec votre pédiatre (ou médecin généraliste) vous permettront de faire le point quant à l’acquisition de la marche de votre enfant : maturité physiologique des muscles, maturité psychique de votre enfant (s’élancer, gérer les diverses sensations provoquées par les mouvements de déséquilibre-équilibre…) N’hésitez pas à le solliciter pour échanger sur vos inquiétudes. Si votre pédiatre constate ou s’inquiète du retard que peut avoir votre enfant, il peut vous conduire à d’autres consultations complémentaires et plus spécialisées (Médecin de médecine Physique et de Réadaptation ou psychomotricien si un retard de développement psychomoteur général est associé).

De votre côté, pour maximiser l’acquisition des points d’appuis corporels de votre enfant, n’hésitez pas à jouer au sol avec lui, de le faire se déplacer pour aller chercher des objets, de le faire venir vers vous grâce à ses propres moyens : ramper, quatre pattes ou autres techniques qu’il aura développé tout seul. Ne le sollicitez pas trop car il est vite fatigable et surtout restez dans le plaisir du jeu. »

Mon avis personnel a peu d’intérêt. Mon avis professionnel est le suivant : le seul endroit où j’ai trouvé que c’était judicieux et même nécessaire d’aider un enfant à être en position debout est l’Institut d’Éducation Motrice. Grâce au déambulateur, des enfants qui ne marcheront jamais de façon autonome connaissent tout de même les sensations de la marche et de la verticalité.