Archives de catégorie : société

Je n’en suis pas morte

Physiquement non, mais psychologiquement sûrement plusieurs fois. Vivent la résilience, le deuil, l’oubli, le pardon etc.

Le pire c’est le déni, quand ta conscience refuse mais que ton subconscient attend le moment, pas toujours idéal, pour que le trauma te saute à la gorge et te fasse bien souffrir.

Débrouille-toi pour t’en dépêtrer.

Elle a bon dos cette expression. J’en ai un peu marre de la lire, à toutes les sauces, notamment la sauce de la fessée, du harnais, du Père Noël and co… oui je mélange tout, exprès ! Les enfants ne font pas la distinction, tout est émotion !

Cette expression va de pair avec « ça fait partie de la vie »…

arrgh, laissez-moi m’étrangler 2 minutes.  Comment ça ? ça veut dire que c’est indispensable d’avaler des couleuvres, des arêtes ou ce que vous voulez qui fait mal ?

Ah. On n’a pas la même notion de la Vie alors. Désolée mais je ne partage pas cette vision-là, cette résignation à « en baver des ronds de chapeau »…

Pour grandir ? Pour se faire les armes ? Pour devenir quelqu’un ?

La Nature nous permet de grandir quoiqu’il arrive, pas besoin de se traîner des boulets. Et puis la Vie ce n’est pas la guerre ! Tu deviendras toi-même que tu souffres ou non. C’est plus agréable sans la souffrance, n’est-ce pas ?

J’entends déjà les « mais la vie ce n’est pas une bulle », « on ne peut pas protéger les enfants de tout »…oui peut-être et alors ? Si je travaille pour les protéger du maximum, c’est dangereux pour leur santé ?

Je souhaite et œuvre pour un quotidien et par extension, un monde plus serein et paisible, si ça dérange alors on ne travaillera pas ensemble et puis c’est tout.

pam leo

 

Les écrans avant 3 ans ?

bébé téléphone
source

Quand je ne savais pas, c’est à dire en 2000, fin du 19ème siècle, et bien sans réfléchir ou par excès de confiance, mon fils aîné a utilisé le téléphone mobile.  Pour entendre les amis au loin, la famille, ses grands-parents, dont un qui vit à 10000km…voilà je ne savais pas et comment aurais-je pu m’en douter ? Je n’y connais rien.

Merci, il se porte bien. Rien à signaler de dramatique. A l’époque le mobile-phone ne faisait ni appareil photo, ni grille-pain ou bouilloire (private joke), il était utilisé juste pour dire « bonjour, tout va bien et blablabla ».

Puis, j’ai lu diverses informations, en voici un éloquent résumé :

-Téléphone portable, Wi-Fi – Ondes : la vérité est-elle ailleurs ?

-Les ondes

 

Ni une ni deux, j’ai éteint le plus possible le-dit objet. On a remplacé le wifi par du filaire…sans certitudes que ce soit mieux ou non.

portable2
source

Pendant ma seconde grossesse, j’ai éloigné le plus possible le téléphone, pareil depuis la naissance. Mais est-ce que cela suffit ? Les ondes sont partout, même dans la cuisine quand le micro-ondes fonctionne.

Je lutte mais parfois je tape quand même des sms près de bébé, je navigue sur FB quand l’ordi n’est pas disponible…

Cette génération sera ce qu’elle sera. C’est fou de se dire qu’on ne sait pas ce qui les attend et quand on le saura, il sera peut-être trop tard. C’est vraiment exaspérant et flippant.

alice
Alice au pays des merveilles, le dessin animé le plus déjanté de l’époque…

En attendant, en agissant,… bref, pour le moment, le principe de précaution, me semble une alternative raisonnable. En tous cas, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

bééé
source : google

Mais rassurons-nous  :

théorie
source : google images

Si c’est utile de le préciser : en EAJE, je trouve que c’est normal que les téléphones soient interdits à proximité des enfants… c’est au-delà du bon sens.

T’as pas la télé ?

Mais qu’est-ce que tu fais ? Comment tu fais ?

Merci de s’en inquiéter, je me porte bien et ma famille aussi. Vive internet ! Alors c’est vrai, je ne possède pas l’Objet Télévisuel (OT= clin d’œil à Winnicott) en tant que tel. Cependant je reçois des chaînes via la Toile (web).

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S’il ne tenait qu’à moi l’ordinateur serait absent dans mon environnement mais j’en ai besoin pour travailler. Je vivrai mieux sans le téléphone portable, mais il s’avère que je n’ai pas de téléphone fixe…

Que fais-je sans télévision ? Et bien, la liste est longue, quelques exemples d’occupations :

– je regarde la pluie tomber…parfois je me baigne, en famille, dans la Méditerranée quand il pleut et qu’il fait chaud, c’est euphorisant.

– je lis

– je reste allongée à côté de bébé quand il joue.

– je m’ennuie (quand j’ai le temps), activité hautement créative ! Etc.

J’ai déjà parlé de ce choix de vie familial dans cet écrit : la télévision est-elle une menace pour l’enfant ?

Voilà, c’était un petit aparté personnel. Chacun fait ce qu’il veut à son niveau de conscience. Pour ma part, je me protège de ce que je sais néfaste pour mes proches et moi.

Chicken Reality TV

La liste de naissance à la loupe

La liste de naissance.

J’ai déjà écrit sur le sujet pour répondre à des amis qui attendaient un enfant et quand j’ai, moi-même, attendu un heureux événement.
Donc, je souhaite à nouveau réagir en disséquant une liste trouvée sur le net, au hasard. Pour les articles les moins indispensables , je propose mon point de vue personnel et professionnel.

846-05645978
source

Voilà l’exemple  trouvé sur le site vertbaudet :

essentiel bébé

Sommeil/chambre :

ceux qui me connaissent savent mon attirance pour la pédagogie montessorienne et la liberté de l’enfant. Donc, selon moi,  la chambre idéale ressemble aux photos ci-dessous. Je tends vers cela,  j’en suis loin, mais j’ai fait au mieux.

montessori
http://www.lasemainemontessori.com/projet-52-montessori/chambre-montessori/

Quelques explications sur la pédagogie (+ de détails en lien) :

« La pédagogie Montessori est  centrée sur l’enfant. Elle favorise le développement de la confiance en soi et de l’autonomie de l’enfant.  Maria Montessori disait « l’enfant nous demande de l’aider à agir tout seul ». La chambre de bébé : créer un environnement calme, chaleureux, reposant mais aussi éducatif. C’est aussi une pièce qui sera adaptée à lui et non à ses parents. Cela ne  demande pas d’investir dans du mobilier coûteux. »

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  • La gigoteuse : bizarrement elle s’appelle à l’inverse de ce qu’elle permet de faire : gigoter… Essayez de gigoter, les jambes emmitouflées dans votre couette pour voir. Et je trouve que l’enfant ressemble à un gigot. @jout : la turbulette c’est pareil…pourquoi empêcher l’enfant de se mouvoir ? A moins de vivre dans un endroit frigorifié, c’est vraiment un truc que je ne rachèterai pas. Oui l’aîné en a eu aussi.
  • L’oreiller et la couette : quand le bébé sera grand. Un nourrisson risque de s’enfouir en dessous mais pas de réussir à s’en sortir, gare à l’hyperthermie et au manque d’oxygène.
  • Le tour de lit : interdit par la majorité des PMI chez les assistants maternels. Si bébé colle son nez dessus, comment respire t-il ? Et comment vous voyez votre bébé ? A travers ?? @jout : j’en ai eu un aussi pour l’aîné mais ses jambes étaient quand même coincées par en-dessous. Si la PMI a statué, il y a certainement des raisons.
  • La veilleuse : ma sœur m’en a prêté une. Usage d’adulte pour y voir la nuit sans réveiller tout le monde.
  • L’écoute-bébé : euh il est déjà tout seul dans sa chambre dès la naissance ? L’angoisse…Plus tard, oui si vous vivez dans un château ou dans une maison insonorisée ou si vous êtes angoissé.

Éveil :

Trop de jouets tuent le jeu. Les bébés jouent avec leurs mains, leurs pieds, leur voix, le visage des gens qui l’entourent etc. J’en ai emprunté car ils servent peu de temps. Il y a des cadeaux très utiles : balle de préhension, carrés sensoriels pour des découvertes colorées et différentes.

  • Le mobile : mon fils aîné en a eu un en cadeau. Hyperstimulation, agitation, énervement garantis. Et puis quel manque de réalisme tout ces petits trucs qui pendouillent et volent au dessus du bébé avec une musique qui casse les oreilles ! Le cadet n’en aura pas. Pareil pour l’arche d’éveil. ça dure si peu…Leboncoin regorge de ce genre d’objets qui rapidement encombrent.
  • Le parc : aie aie aie, au secours…encore des barreaux soi-disant pour être en sécurité. Mon fils aîné y a été aussi. Il m’avait été donné. Ah pour sûr j’étais tranquille. Bon, quand on est très occupé et seul, pourquoi pas ? Si il n’y a pas déjà de transat.

Promenade :

En somme, dès la naissance, j’avais acheté et il m’avait été prêté, donné pour mon fils aîné : une poussette, un lit, un transat, un parc…tout le matériel pour créer une distance entre lui et moi. Il a détesté la poussette alors j’ai acheté un filet de portage et ce fut le bonheur, partagé. Du coup, le cadet est allé direct dans une écharpe de portage.

 Vêtements :

J’ai privilégié les vide-greniers, les vêtements pour bébé y sont encore quasiment neufs car ils sont portés peu de temps. Une vraie économie. Il y en a même que mon cadet n’a pas pu porter car il est passé du 3 mois au 9 mois sans prévenir ! Y’a d’autres moyens de se faire plaisir. Avouons-le, le bébé s’en fiche d’être « trop mignon » dans telle ou telle tenue ! Et pour lui permettre d’évoluer à l’aise, merci de penser à la praticité.

Repas/allaitement :

Selon le choix de la famille (la maman souvent, quand elle est bien informée). Je pense que c’est possible de faire sans chauffe-biberon et sans appareil encombrant pour stériliser. La stérilisation est une pratique qui n’existe même plus dans les hôpitaux et maternités, il me semble.

  • La chaise haute : pour l’instant mon cadet mange sur les genoux, les miens ou ceux de quelqu’un d’autre.C’est ce qui se pratique aussi là où je travaille et c’est positif. A long terme, j’opterai pour une chaise évolutive d’occasion, au design plus acceptable que les horreurs proposées par les temples de la puériculture. L’aîné était dans une chaise suédoise en plastique, pratique mais ses jambes n’étaient pas posées, elles étaient dans le vide.

Chez nous, aucun transat, Bébé appréhende son corps, posé sur le dos et libre de ses mouvements. @jout : je me sers du cosy quand Bébé ne veut pas rester seul au lit.

Toilette/soins :

L’aîné est allé direct dans la baignoire familiale, avec en essai le transat en plastique, vite abandonné car glissant et inconfortable. Le cadet est comme un poisson dans une baignoire physiologique trouvée d’occasion ; économique car il y a besoin de peu d’eau.

baignoire-physiologique

Elle peut servir longtemps selon la tolérance du bébé à être contenu. Parfois, il est dans le bain avec moi, et c’est le bonheur.

Le thermomètre est un accessoire qui permet d’être sûr mais il est facile de s’en passer. Pour dépister la fièvre, le basique suffit (sous l’aisselle ou dans l’oreille avec les électriques/pratiques des professionnels de santé et de l’enfance.) Si un enfant est fiévreux, ça se voit en général, inutile d’avoir la température « exacte ».

Pour ce qui me parait utile (bavoirs, cape de bains, matelas à langer etc), je privilégie les personnes de talents :
Bébelyste qui m’a crée ma liste ici : Junior bis.
Je pense avoir fait le tour. Je complèterai si besoin. Vos commentaires sont les bienvenus.
@jout : Précision : le propos de cet article c’est aussi qu’il est, à mon avis, dommage d’acheter tout ça à l’état neuf vue la durée dont on s’en sert. Un enfant grandit VITE.

 

La conseillère/consultante en lactation

http://consultants-lactation.org/

Court article en passant, basé sur mon expérience personnelle. Au placard la théorie, pour un petit moment, et place à la pratique et aux aléas du quotidien.

La conseillère/consultante en lactation : quel est son rôle ? Réponse sur le site de Véronique Darmangeat.

Celle qui est venue à la maison a, pour ainsi dire, sauvé mon allaitement !! Oui, parce que je viens d’avoir un bébé.

Je l’ai trouvé là : Association Française des Consultants en Lactation

Elle a répondu au téléphone un dimanche et elle est venue dès le mardi suivant. J’étais désespérée à cause de crevasses présentes dès la maternité mais prises en charge seulement sur le résultat, c’est à dire avec des crèmes plutôt que sur la cause. Il s’avérait que Bébé était mal positionné.

Avec mon aîné (il y a 14 ans) je n’avais pas eu de crevasses donc je ne savais pas qu’un bébé pouvait mal s’installer ou être mal installé au sein… encore des personnels de maternité, peu voire pas du tout, formés à l’allaitement maternel.

Heureusement que je suis bien entourée (une amie animatrice LLL) et donc plein de réponses à mes mille questions.

Les crevasses ont disparues en une semaine à peine et ne sont jamais revenues.

Si toutes les femmes et même familles connaissaient l’existence des ces merveilleuses personnes, plus d’un allaitement au sein suivrait leur cours. Moins d’abandon auraient lieu et plus de mères seraient comblées de réussir à nourrir leur enfant de la façon la plus saine qui soit.

Bénéficier d’un soutien à l’allaitement devrait être une évidence et l’information devrait être présente dans toutes les maternités. J’irai jusqu’à dire que ce serait un plus non négligeable si les professionnels de la petite enfance en savaient un peu plus sur la question de l’allaitement maternel.

http://www.lllfrance.org/

source de l’image mise en avant : association française des consultants en lactation

Les enfants sont-ils cruels ?

Si oui, qui est responsable ?

« LES ENFANTS SONT CRUELS » parole maintes fois entendue et une fois de trop lors d’une émission sur les JO Paralympiques durant le témoignage de Nantenin Kéïta, athlète déficiente visuelle. Elle ne l’a pas prononcée, c’est l’animateur mais elle a laissé dire. Encore une idée reçue parmi tant d’autres. Dur de tordre le cou à ces croyances pourtant limitatives.

Pour situer, j’ai toujours besoin de définitions. Qu’est-ce qu’être cruel ? Que signifie « cruauté » ?

cruel, adjectif
Sens 1 Qui aime à voir ou à faire souffrir.
Sens 2 Sauvage, sanguinaire.

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Camus.

Je suis d’avis que les termes que nous utilisons en tant qu’adulte sont réellement inappropriés concernant la petite enfance. Tout comme un enfant ne fait pas de caprice ni ne manipule qui que ce soit, il n’a pas non plus de stratégies cruelles à sa disposition. Par contre,  il réagit suite à des émotions et des pulsions qu’il ne maîtrise pas, contrairement à l’adulte (en théorie).

cruauté, nom féminin
Sens 1 Caractère de ce qui est cruel, penchant à faire souffrir.
Sens 2 Action cruelle, atroce.
Sens 3 Pénible, douloureux, qui fait souffrir [Figuré].

Pour un enfant c’est vraiment une sacrée performance d’en arriver là, n’est-ce pas ? Rappelons qu’un enfant est un individu en construction.

Enfant vient du mot latin infans, qui signifie « celui qui n’a pas la parole » (comprendre le très jeune enfant qui ne parle pas, et non pas celui qu’on ne laisse pas parler). Infans désigne donc l’enfant qui n’a pas acquis le langage. Celui qui ne parle pas encore.

On a tous plus ou moins subi les comportements, insultes, paroles blessantes de nos pairs. C’est la façon dont nous les recevons qui leur donne leur impact. Dans ma petite vie, je n’ai pas trouvé que c’était plus difficile quand j’étais petite et pourtant, j’en ai entendu…et j’en entends toujours.

Pour la tranche d’âge dont je parle (moins de 3 ans et parfois par extension, moins de 7 ans), il me semble exclu d’envisager qu’un jeune enfant est cruel, en tous cas intentionnellement. Car tout est dans l’intention, je pense. Vouloir nuire à autrui et y prendre plaisir c’est humain certes mais, à mon avis, ça s’apprend ou ça s’imite. Je ne crois pas que ce soit inné ou alors ça s’acquiert dans le bagage des fameux mécanismes de défense et à ce stade c’est une tout autre problématique.

Les enfants apprennent par les expériences, c’est flagrant quand on les observe. La théorie, on la leur verbalise mais l’expérience est bien plus probante. S’il vit dans une cruauté ambiante, peut-être bien qu’un enfant en fera son mode de fonctionnement.

« Cet âge est sans pitié » écrivait La Fontaine.

Là je suis d’accord. Après tout la pitié n’est pas un sentiment naturel. Sauf par l’exemple, un enfant ne l’appréhende pas.

 

Des explications à ce phénomène présent chez les plus grands enfants, notamment des élèves dans un contexte scolaire, il y en aurait pléthore. J’en cite quelques unes :

De nos jours, l’environnement est plus violent : la crise, l’avenir incertain exercent une influence, les valeurs de politesse et de respect se perdent parfois parce qu’elles ne sont plus inculquées par les parents… L’effet de groupe aussi est terrible : des élèves peuvent se liguer entre eux contre un de leurs camarades et l’élève attaqué se retrouve isolé, démuni, confronté à la violence la plus extrême…

(…) La société dans laquelle on vit est impitoyable et force est de constater que ces problèmes s’aggravent et peuvent prendre des proportions inouïes dans certains contextes : il faudrait rétablir des valeurs morales essentielles qui sont en train de se déliter dans notre société où les exemples de mensonges, de corruption, de dénigrement sont donnés parfois au plus haut niveau…

Il faut s’inquiéter de ces phénomènes de rejet que subissent certains enfants, souvent les élèves ignorent les notions même de tolérance, de respect des autres qui sont pourtant fondamentales…

A part les circonstances, y a –t-il un coupable ? Il semblerait que la responsabilité nous incombe à nous autres adultes. Nous TOUS. Je m’inclus dans la masse de ces adultes qui râlent plus qu’ils n’agissent. Et il y a la catégorie qui ne fait que se plaindre…

Des solutions ? Bien sûr qu’il y en a et une R-évolution est en marche que les récalcitrants le veuillent ou non ! Ce site place les éducateurs de jeunes enfants en première ligne car c’est ma formation et grâce à celle-ci j’ai eu accès à des savoir-être et des savoir-faire que je m’emploie à partager sans relâche. La communication non-violente en fait partie.

Les enfants ne sont pas cruels. Tout au plus, ils en ont des comportements, malgré eux, et concomitants à des contextes bien particuliers. Il appartient à la société qui les accompagne dans la vie de leur montrer une autre voie.

La cause des enfants

la-cause-des-enfants

Chaque fois que je sors de chez moi, il n’y a pas un jour où je ne vois pas un enfant « mal-traité », très souvent verbalement. Le mot est fort mais d’après moi quand on dit ‘tu me fais ch***‘ à un enfant, oui on le maltraite et encore je n’entre pas dans le détail.

Ce n’est que la partie visible de l’iceberg cet exemple, à côté des gifles et autres vulgarités qui s’ensuivent…

Voici un texte qui prône la bienveillance envers les enfants, êtres humains en devenir.

"Vous dites :
— 'C’est épuisant de s'occuper
 des enfants'.
Vous avez raison.
Vous ajoutez :
— 'Parce que nous devons nous mettre à leur niveau.
 Nous baisser, nous pencher, nous courber, 
nous rapetisser'.
Là, vous vous trompez. 
Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus, 
que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à 
la hauteur de leurs sentiments.
De nous élever, nous étirer, 
nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre.
Pour ne pas les blesser. "

Janusz KORCZAK, prologue de Quand je redeviendrai petit

Traduction AFJK (révisée en 2007).

Cette citation a été publiée en 1990 
et longtemps diffusée par l’Association française 
Janusz Korczak en hommage à la Convention 
internationale des droits de l’enfant (CIDE) 
adoptée par l’ONU en 1989, sous la forme 
d'une carte postale illustrée par le peintre 
surréaliste W. Siudmak, qui a connu un très grand succès.

L’ouvrage de Janusz Korczak dont elle est tirée, 
Quand je redeviendrai petit, est l'un des plus
 beaux romans pour enfants de Korczak dédié 
aux droits de l’enfant. Il a été traduit et publié 
en français sous le titre : Le droit de l’enfant
 au respect, coédition Laffont/Œuvres 
représentatives de l’Unesco, 1979 (épuisé).

C’est humain de penser qu’on est à bout, de le dire, mais à quoi ça sert de le dire de cette façon ?

Les enfants traités ainsi seront les adultes de demain…

Il y a tellement de possibilités d’être aidés aujourd’hui. Quand on n’en peut plus, y-a-t-il besoin de courage pour demander un relais, un avis extérieur…?

Sans doute que oui et surtout encore faut-il se rendre compte qu’on est dans la « douce violence« .

enfant

La cause des enfants montre la voie de la bienveillance. Elle montre aussi la voie de la fermeté. Il n’est pas question de laxisme ni d’abandon de la fonction parentale sinon, l’excès inverse se produit mais au départ, je remarque que l’enfant est dans les deux cas « mal-traité ».

« Il est plus facile d’éduquer un enfant que de réparer un adulte ».

« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

Platon

Liens :

Comment la famille transmet l’ordre inégal des choses

Éducation non violente et développement du cerveau, un duo gagnant ?

Vidéos :

clip télé contre les violences éducatives ordinaires

Un clip contre la gifle :

Mon imaginaire détaille la vidéo :

-« Tu entends ce que je te dis ?

-« Oui, non, je sais pas, tu es au téléphone donc je suppose que tu parles à quelqu’un d’autre et puis je joue. »

-« claque »

-« Ah tiens, oui je n’ai pas entendu mais j’ai senti. Et pas tout à fait compris. »

– » c’est dingue ça ! »

Source de l’image mise en avant : grandis-moi !

Parents indignes? L’enfant s’aligne!

 

Est-ce une mode ce courant de mères qui se disent « indignes« , « mauvaises« …qui s’assument et le revendiquent haut et fort ? Peut-être ou peut-être pas. Depuis Desperate Housewives, Mother Fucker, elles fleurissent comme un printemps arabe les mères qui en ont marre de la mère parfaite lisse et effacée !

Deux livres m’ont été offerts récemment (MERCI encore pour ces cadeaux, j’adôôre les liiiivres) : celui-là et celui-ci.

Les Éducateurs de Jeunes Enfants ont la fâcheuse tendance à se ranger du côté des ZENFANDABORD, en tous cas, je le fais et sans l’ombre d’un remord ! Oui, le bien-être des enfants prime (c’est implicite que celui des adultes est vital). Donc je commence par LA solution pour les enfants :

"Tes parents sont lourds, fatigants, collants, velus, piquants, 
barbants, casse-pieds, glissants ? CHANGE ! 

Ils sont grognonants, 
dégoulibavants, 
bavardissants, 
crottedenazants,
mangeproprements ? 
CHANGE ! 

(à ce stade de mon billet, 
le correcteur d'orthographe 
a rendu l'âme après avoir 
tenté valeureusement 
de proposer la bonne orthographe 
aux mots précédents, 
RIP le correcteur...).

Ils t'ennuient, ils sont insupportables, 
ils ne t'écoutent pas, 
ils rangent ta chambre, 
ils marchent sur tes jouets, 
ils refusent de te laisser la maison, 
ils t'emmènent en Ouikenn'd ? 
CHANGE DE PARENTS !

Comment ? Le mode d’emploi est dans « Le catalogue des parents pour les enfants qui veulent en changer » ! J’ai un faible pour les composés, Plus on est, plus on rit. Il y a même un bon de commande à la fin du livre et des tas de garanties. Pour l’acquérir, c’est sur le net ou en librairie, c’est encore mieux. Comme dit Bernard Werber : « le secret de la liberté, c’est la librairie ». Ma préférée c’est elle (de rien, amis parisiens). A Nantes, c’est chez les enfants terribles que je trouve mon bonheur.

@ctualisation : dans mon nouveau chez moi, j’ai fait le vœu pieux de ne plus acheter de livres neufs et très peu de livres d’occasion. Je fréquente assidûment la médiathèque du coin…(on a troooop transpiré avec les cartons de livres pendant le déménagement et puis c’est vrai que ça fait souffrir les forêts tout ce papier… et une pensée pour mes anciens fournisseurs : c’est malheureux tous ces libraires qui disparaissent à cause du net.)

Bon, un peu d’empathie pour les parents, c’est mon métier aussi. En même temps, j’ai inclus touplein (maintenant que le correcteur ne dit plus rien, j’en profite) de liens pour ceux qui savent lire, j’ai donc bien pensé aux adultes. Un avant dernier pour la route : le SAV des bébés.

Mères indignes, grands tracas et petits plaisirs de mamans : à lire sans modération et  sans fin. Je le garde sur ma table de nuit. Avant de dormir, rire de ce que l’on traverse tous, plus ou moins, ça détend.

Quelques unes des anecdotes que je préfère (les plus courtes) :

« Réflexion fermentée : J’ai un petit garçon adorable de 11 mois et j’allaite encore. Ma mère, pas super fan de l’allaitement prolongé, me demande : – fais attention quand même, t’es sûre que ton lait est encore bon, qu’il n’a pas tourné ? – T’inquiète pas, maman, je passe toutes mes nuits dans le frigo pour pas  briser la chaîne du froid. »

« Lecture : A la maternité, j’avais plusieurs livres pour lire pendant l’accouchement (je riais déjà fort), pour me détendre, et pendant les quelques jours de mon séjour. Je les ai ouverts deux ans plus tard« .(là, je riais à gorge déployée !)

« Garde à vue : Mais non, le parc à barreaux n’est pas une prison. C’est juste de la détention provisoire, le temps de prendre une douche.« 

« Drogue dure : Aujourd’hui, mon fils  de 16 mois était surexcité. c’est en lavant le biberon en fin de journée que je me suis rendu compte qu’il sentait bizarre. Mal réveillée, j’avais confondu le cacao avec le café.« 

« Le zizi, c’est dans la tête : Je surprends ma fille sous la douche, en train d’essayer de faire pipi debout. Moi : – Pourquoi tu fais ça ? Elle : – Pour faire comme les garçons, pipi avec une quéquette. Moi : – T’as pas besoin de quéquette, t’as un cerveau. Le papa : – J’ai entendu !« .

Après avoir lu tout ça, je me dis que le dicton les chiens ne font pas des chats a sûrement un fond de vrai.

Source image mise en avant : Olivia Moore

Paques
ici

Place du handicap dans mon parcours

J’ai fait partie des étudiants dont la formation d’éducateur de jeunes enfants a duré 27 mois. Aujourd’hui après une réforme, c’est 6 mois de plus pour obtenir le diplôme d’Etat. La formation comporte une partie théorique et une autre pratique sous forme d’apprentissage en milieu professionnel.

Pendant ma formation, j’ai beaucoup réfléchi au choix des stages. On avait le droit à 3 vœux dans un ordre précis. Les miens ont été exaucés. Tous mes stages ont été formateurs, même quand ça ne s’est pas passé comme je l’aurai souhaité.

Aparté : Je me rends compte avec les problèmes que rencontrent aujourd’hui les étudiants à cause de la gratification des stages, que j’ai eu beaucoup de chance de tous les valider. La formation est d’ailleurs en danger si la loi n’est pas modifiée. Je ne suis pas trop les actualités à ce sujet mais j’espère que les étudiants des promotions en cours obtiendront gain de cause.

Durant la formation, il y a certaines notions que nous ne voyons pas de façon approfondie, telle que le handicap. Par manque de temps. Les stages sont aussi proposés pour répondre à cette lacune.

stage IEM
stage IEM

L’éducateur de jeunes enfants étant amené à travailler auprès de tous les enfants, il a toute sa fonction en milieu spécialisé. J’ai acquis cette conviction grâce à un stage. Le handicap dans la vie d’un enfant prend beaucoup d’espace. Pourtant l’enfant handicapé est avant tout un enfant. Notre rôle est de lui permettre de profiter de son enfance, presque comme les autres enfants de son âge. Nos propositions sont les mêmes, on les réfléchit et on les adapte.

Mon plus long stage s’est ainsi déroulé en Institut d’Education Motrice (IEM) avec des enfants en majorité infirmes moteurs cérébraux (IMC). C’est-à-dire en coque de maintien et en fauteuil roulant. La plupart des enfants ne sont pas autonomes, ne parlent pas (ou pas encore), ne se déplacent pas, mais ils communiquent. Ce fut le sujet de mon mémoire : la Communication Non Verbale.

J’ai été malmenée par la recherche de mon identité professionnelle. Il m’a fallu revoir mes objectifs et j’ai du élargir le sujet de mon mémoire à tous les enfants, pas seulement les enfants porteurs de handicaps. J’ai ainsi abordé le sujet en observant plus attentivement les bébés et les jeunes enfants qui ne parlent pas, durant un stage supplémentaire.

Tout ça pour dire que le handicap, dans notre métier, a sa place. Les concepts parcourus en formation seront revus et forcément approfondis en stage ou sur le terrain. C’est de toute façon une expérience qui mérite d’être vécue. Notre positionnement est parfois mis à mal. L’équipe de collègues devient pluridisciplinaire ce qui rend les échanges de points de vue variés et c’est très profitable à tous.

Aparté : « Être autiste ne signifie pas être inhumain. Cela signifie être étranger. Cela signifie que ce qui est normal pour les autres ne l’est pas pour moi et ce qui est normal pour moi ne l’est pas pour les autres. A certains égards je suis très mal équipé pour survivre dans ce monde comme un extraterrestre échoué sur la terre sans manuel d’orientation. Mais ma personnalité est intacte, ma conscience de moi n’est pas altérée. Je trouve beaucoup de sens et de valeur à ma vie et je n’ai aucune envie d’être guéri de moi-même.
Si vous voulez m’aider, n’essayez pas de me confiner à une mince partie du monde que vous pouvez changer pour me caser. Accordez moi la dignité de me rencontrer selon mes propres ter
mes.
Reconnaître que nous sommes également étrangers l’un à l’autre, que ma façon d’être n’est pas simplement une version déficiente de la vôtre.
Interrogez vous sur vos présupposés. Définissez vos mots. Travaillez avec moi à construire davantage de ponts entre nous. »

Jim Sinclair (personne autiste), citation tirée de ce lien : Récits de personnes autistes

Lecture : le voyage d’Anton

Anton
« les premières années de la vie d’Anton, atteint d’un syndrome neurologique le rendant différent des autres ».

Ou plutôt re-lecture. J’ai lu ce livre il y a dix ans de cela, quand il est sorti. Mon exemplaire est dédicacé par Anton, himself ! J’en suis très fière !

Je relis peu les livres bien rangés dans ma bibliothèque et je me rends compte que c’est dommage car il y a toujours quelque chose qui nous échappe à la première lecture. Je comprends d’autant plus ce besoin qu’ont les enfants de lire ou d’entendre raconter la même histoire, presque inlassablement…

L’émotion a été la même, je m’en souviens encore. Le message, par contre, a résonné bien plus fort !

J’ai fait la connaissance d’Anton quand il était dans la classe Arc-en-ciel. Sans diplôme ni formation, la directrice de l’école m’a accordée cette chance extraordinaire de travailler avec elle, son équipe et tous ces enfants. Durant ma présence dans ce groupe scolaire, ma vocation est née…elle a pris forme, elle était tapie en moi, attendant le déclic.

Toutes ces rencontres restent parmi mes plus beaux souvenirs. Des années intenses et bien remplies…mes collègues sont restés de très bons amis. Relire le voyage d’Anton m’a replongée dans ma vocation première : accompagner des enfants que l’on dit « en difficulté et différents »…plus je les fréquentais plus je pensais que c’était le monde qui avait des difficultés, et pas eux !

Et puis, je suis partie me former. La nécessité d’en savoir plus m’a donnée des ailes. Je suis retournée aux enfants lambda, si je puis dire. Un jour, je reviendrai vers la différence, en me demandant toujours « qu’est-ce donc que la normalité ? ».

C’est sa mère, Mariana Loupan, qui raconte ce parcours atypique, presque un voyage initiatique, dans lequel il y a un vrai voyage.

Extraits : « Pour nous, entendre parler d’école, c’était comme entendre parler du paradis, de quelque chose d’inaccessible  dont nous n’osions même pas rêver. Anton aurait le droit d’aller à l’école comme tout le monde ? Nous étions si épuisés par notre parcours du combattant, par l’hostilité et l’indifférence du système que l’idée même que notre fils ait des droits, nous avait échappé. A commencer par le droit à l’éducation. »

« C’est ce qui arrive souvent aux enfants comme Anton. Il parle peu, on lui parle moins. Il a du mal à tenir son crayon, on dit qu’il n’écrira pas. Il ne comprend pas une consigne, on n’insiste pas. On présume qu’il ne peut pas. On pose des limites. L’univers de l’enfant rétrécit, tout naturellement, et l’enfant reste sur le bas-côté. Je veux qu’on lui tende la main pour prendre la sienne, pour l’aider. Non pas pour lui donner des miettes. Je veux qu’il marche à côté des autres, la tête haute. »

« Parfois, une simple phrase peut changer le cours d’une vie. Pour moi, elle a été prononcée à Jérusalem, un matin de février 2000, par le professeur Reuven Feuerstein : « C’est à vous de choisir… ».

Comment informer et protéger l’enfant du harcèlement, de la « pédophilie… » ?

Réédition du 16/03/13/Blogspot/retravaillé le 18/10/17

Ce sujet me questionne depuis longtemps mais mettre en mot ce que j’en pense est une autre affaire. Je prends le risque.

Une dépêche d’actualité toute récente (aujourd’hui) vient de me piquer au vif ! « La pédophilie doit être traitée comme une « maladie » non comme un crime, selon un cardinal ».

Pour des sujets plus qu’épineux comme celui-ci, j’ai tendance à avoir un avis nuancé. Je fonctionne un peu plus en mode thèse, antithèse et synthèse. C’est loin d’être évident, avec du recul, de saisir un plan dans mon « blabla », vous m’en voyez désolée.  Mes idées restent désorganisées, finalement.

L’avis de ce cardinal est de prime abord vraiment choquant. C’est que la « pédophilie » c’est un sujet corrosif (dans tous les sens du terme).

Je partage la définition de Wikipedia et dans le fond le cardinal en question a raison, c’est bien une maladie psychiatrique mais ça devrait se nommer autrement car étymologiquement le terme n’a plus son sens initial. Si on veut faire une différence, la pédérastie s’apparente au crime car elle est envisagée de façon consciente et préméditée (parfois réciproque, ce qui complique la notion de délit) contrairement à la pédophilie. Je ne débattrai pas plus sur cette nouvelle qui m’a fait réagir, c’est trop prendre partie et ça ne m’intéresse pas. A la limite, je serai capable de dire le fond de ma pensée qui est : si le mariage existait chez les prêtres, peut-être y aurait-il moins de déviances…peut-être bien sûr, car il y a malheureusement des malades qui sont mariés, en couple…bref c’est un très délicat sujet.

La question reste la même quant à la protection des enfants et à la façon dont on peut leur en parler. C’est ce qui nous préoccupe en tant que parent et professionnel.

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Pour parler des violences, du harcèlement etc.

J’ai lu, un jour, un livre avec des moins de 3 ans en multiaccueil. Il m’a surprise et bousculée. D’habitude, je lis les livres seule avant d’en faire la lecture aux enfants. J’avais fait l’impasse, cette fois-là. J’ai gardé bonne figure parce que je savais que ma compréhension différait complètement de celle des enfants, mais intérieurement j’étais extrêmement mal à l’aise.

Je pense qu’il est important d’en parler en équipe, avec pour objectif une cohérence pédagogique. Les professionnels de la petite enfance envisagent ce sujet de manière différente et souvent subjective. Sans doute parce que c’est un sujet, souvent, oublié en formation. Les sujets de ce genre sont difficiles à appréhender car chacun a son opinion (l’avis personnel jugeant) et c’est presque toujours violent. Je peux comprendre cela. Pourtant, tous les malades, quels qu’ils soient m’inspirent, de l’empathie.

Le problème, à mon sens, c’est l’amalgame médiatique des situations complexes, un peu trop simplifiées et donc mal comprises car rendues confuses au grand public. La désinformation fait vraiment d’énormes dégâts et alimente la haine.

Depuis qu’il est petit, je répète inlassablement à mon fils que son corps lui appartient, que personne n’a le droit d’y toucher. Dès lors qu’il a su se laver seul, ce fut plus simple de lui expliquer que même moi je n’avais pas à insister sur les zones érogènes. Évidemment je lui ai expliqué avec des termes simples et à sa portée de compréhension. J’ai utilisé des mots plus accessibles : « ton zizi il est à toi. Personne ne peut t’obliger à le montrer, à le faire toucher. Ni papa ni maman. Ni qui que ce soit. Même si tu as confiance » etc.

J’ignore si cela suffit à l’alerter du danger et s’il se méfie à bon escient des adultes « déviants ». Il est grand mais est-il à l’abri ? Il est plus informé que lorsqu’il était petit car les précisions sont arrivées en fonction de son âge. @jout : l’aîné est proche de la majorité. C’est au tour de son petit frère d’être sensibilisé.

Voici en liens, ce que j’ai trouvé sur le net pour envisager des pistes qui conviendraient éventuellement à chacun, car je ne détiens aucune réponse :

 Pour élargir le thème sur le harcèlement, sous toutes ses formes, l’actualité est propice et même si cela semble choquant, je fais partie de celles et ceux qui sont soulagés que l’abcès CRÈVE. Il sera nécessaire que de vraies dispositions soient prises, face à cet océan de témoignages #moiaussi #balancetonagresseur et autres hashtags qui inondent les réseaux sociaux.
L’enfant est un individu influençable et fragile. L’adulte a pour rôle de le protéger, des malades et des pervers, sans distinction.

L’éducation fait partie des étapes incontournables pour sensibiliser les enfants à ce fléau qu’est le harcèlement. Au quotidien, il y a quantité d’événements qui permettent d’illustrer nos propos. ça peut commencer par répéter inlassablement que le chat ou autre animal est un être vivant, qu’il n’a en aucun cas à supporter que sa queue soit tirée, qu’il soit embêté surtout quand il montre des signes d’énervement et qu’il griffe ou mord en retour. Répéter et agir en conséquences en éloignant l’enfant de l’animal. Il n’y a rien de banal à laisser un enfant « jouer » avec un animal qui montre que ça suffit !
C’est primordial de signifier à un enfant qu’un autre enfant qui recule, qui s’éloigne, qui dit stop ou qui pleure, n’a plus envie. Une fois j’ai perdu mon sang froid en EAJE. Une petite fille pleurait fort et trois garçons étaient sur elle, littéralement allongés en rigolant. Même si une collègue était là, j’ai agis avec mes tripes. Ma voix est montée de deux crans. Je les ai enlevé un par un, (sans brutalité, je précise) et j’ai dit assez fort « elle vous a dit NON !!!!! ». J’ai expliqué à chacun, une fois mon calme revenu, le pourquoi de ma colère. J’ai rassuré cette enfant, en lui disant qu’elle avait eu raison de pleurer très fort et que si une prochaine fois ça arrivait, qu’elle vienne immédiatement prévenir un adulte. Ces comportements enfantins semblent anodins mais NON, ça n’a rien d’amusant, de léger, c’est à prendre en compte et c’est vital de mettre des mots dessus, d’expliquer pourquoi c’est INTERDIT d’insister quand l’autre refuse (même en ne disant rien).
C’est un vaste sujet et j’avoue que je suis trop touchée pour en parler sereinement. Ce flot de témoignages est bouleversant.