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Diète médiatique

(De la difficulté de prendre de la distance et de la conserver)

 …ou comment se protéger des faits divers sordides et comprendre ces phénomènes :

Pour avancer dans la vie et dans mes projets professionnels et personnels je tiens une résolution depuis plusieurs mois. C’est épatant, d’ailleurs, car c’est rare que je tienne si longtemps et c’est bien parti pour durer. Il s’agit d’une diète médiatique. Le principe (très avantageux) est simplissime : je choisis les informations dont je veux prendre connaissance. C’est un immense soulagement. Franchement, je revis !

Certaines atrocités arrivent à mes oreilles, on ne peut arrêter les conversations des gens autour de soi. J’évite de me focaliser sur ce que j’entends. Tout esquiver c’est autre chose, notamment sur les réseaux sociaux. Mais ça filtre suffisamment et j’en suis vraiment satisfaite. C’est un choix.

Professionnellement, je ne me sens pas incomplète, peut-être un peu hors du temps, (sensation très agréable). Je me concentre sur ce qui est constructif et positif. On entend de nombreux peuples réclamer le changement mais il ne tombera pas tout cuit dans nos assiettes. Pour ceux qui ne connaissent pas voici une parole de Gandhi à méditer :

“Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.”

 Et il était bien placé pour le dire et le proposer car il en a fait l’expérience et il partait de loin, étant un homme violent.

 

empathie
ici

 

Personnellement, je ne m’encombre plus d’événements auxquels je ne peux rien. J’ai suffisamment à faire avec mon entourage et moi-même ! La misère du monde existe, je ne la nie pas, elle ne m’indiffère pas et je travaille en partie contre elle, à ma petite échelle. En savoir trop, ne fera jamais de moi une meilleure personne, ni une meilleure éducatrice de jeunes enfants.

Si j’écris ce billet, c’est parce que j’ai fini par prendre connaissance d’une énième tragédie infanticide, via un réseau social. J’ai voulu lire les commentaires, suite à un lien posté sur une page. Souvent ce qui m’intéresse c’est d’abord ce que les gens en pensent, même si c’est régulièrement le même refrain. Mal m’en a pris, j’ai réagi. L’horreur des commentaires concernant l’infanticide est à la hauteur du fait divers. C’est sans surprises. Depuis toujours, les médias nourrissent les lecteurs, les téléspectateurs, les internautes de sensationnel que ce soit monstrueux ou hallucinant.

Je prends, en général, le parti de ne pas remuer tout ce tas de fumier nouvelles et encore moins de les diffuser.

J’ai bien conscience qu’on est inégaux devant les écrans, les magazines, les journaux quand on apprend des abominations. Alors, j’ai choisi de m’en protéger car dans le social, on est surexposé. Ce que l’on voit et entend suffit largement, c’est souvent trop. L’idéal c’est de pouvoir évacuer sainement pour rester opérationnel.  Chacun a le droit de  réagir en fonction de son vécu, sa sensibilité et sa tolérance. Sauf que, à mon sens, le faire en public (hors de lieux prévus à cet effet : en analyse de pratique pour les professionnels, voire chez des spécialistes, ou mieux, chez soi, entre adultes.) A l’abri derrière son écran, c’est réellement improductif et puis ça véhicule le mépris, la haine et la violence…tout ce contre quoi on ferait mieux de se battre. C’est loin d’être cohérent.

Pourtant, depuis les origines de l’Humanité, on a constaté que les émotions négatives comme la colère, incontrôlée et incontrôlable, entraîne son lot de conséquences, à moins d’être sacrément zen.

C’était un billet un peu éloigné du thème de ce site me direz-vous ? Si peu.

L’infanticide, le déni de grossesse, pour en revenir à ce qui a déclenché mon « inspiration », sont une profonde préoccupation en lien avec la petite enfance.

Sur les réseaux sociaux, tous ces faits divers réveillent les plus bas instincts haineux et primitifs.

Voici un lien pour aller plus loin dans la réflexion :  L’irrésistible attraction du fait divers par Daniel Salles

Sujet convexe (en mathématiques =deux notions bien distinctes quoique apparentées) : le burn-out maternel/paternel :

La difficulté maternelle, paternelle est depuis récemment mise à découvert et pourtant c’est loin de générer de l’empathie.

 

 

Non, un (premier) enfant ne coûte pas (inévitablement) cher !!

alloc
Humour caustique

L’arrivée d’un enfant est un grand chamboulement dans la vie d’un couple.

C’est fort dommage que ce soit aussi le cas pour le porte-monnaie. Nous vivons dans l’abondance de ce côté de la planète (Nord), il faut le reconnaître. J’irai jusqu’à dire la surabondance.

Personnellement, la surenchère d’objets de puériculture, à la naissance d’un enfant, m’exaspère ! Je suis pour un retour à l’essentiel. Je n’impose mon point de vue à personne mais puisque mon avis a été demandé par des amis, je le donne et je partage !

Professionnellement, je n’ai rien à dire des choix des parents. Cependant, je les ai souvent entendu parler d’achats totalement inutiles…donc c’est une réalité : nous achetons trop et parfois n’importe quoi.

Moi la première, j’ai eu un tas de machins qui ne m’ont finalement servi à rien. J’ai essayé tout ce que j’ai acheté et reçu en cadeau mais je n’ai pas tout adopté. L’objet le plus horrible que j’ai utilisé c’est le siège/transat de bain en plastique pour bébé.

Une vraie erreur qui heureusement ne m’avait rien coûtée, c’était un don. Mon fils y était très mal installé et vraiment pas à son aise, (à mon avis ses parties intimes étaient comprimées). Contrairement à ce qu’en disent les publicitaires, il n’avait aucune autonomie dans ses gestes. J’ai abandonné rapidement. Voilà un premier objet complètement superflu (@jout : dans mon quotidien personnel).

 Et vous, déjà parents, qu’avez vous reçu ou acheté qui ne vous a jamais servi ?

L’essentiel pour un nourrisson est vraiment d’être, comme son nom l’indique, nourri, mais aussi porté, soigné, aimé. La liste de tout ce dont vous aurez besoin dépend aussi de vous et ce qui vous semble indispensable selon votre bon sens et votre mode de vie.

Je partage quelques liens qui aideront, je l’espère, les futurs parents qui ont demandé que je les guide dans la profusion des besoins d’un bébé :

retour au fait-main pour sortir un minimum du « tout industriel made in ailleurs » : bavoirs, doudous, etc.

L’utile et l’inutile (elle a fait des choix inutiles selon moi, mais je partage pour les futurs parents encore réticents à l’idée de ne rien acheter)

accessoires inutiles

Je termine ce court billet par une citation qui me paraît sensée :

« Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et le sommeil ne suffisent pas. La communication est aussi un élément indispensable à la vie. » Bernard Werber

@jout hautement militant : les catalogues de Noël remplissent les boîtes aux lettres…quand je vois les jouets proposés : souvent hideux, bruyants, (fabriqués « on ne sait où ni par qui » ou alors « on sait très bien mais on préfère ne pas y penser »)… et de mauvaise qualité pour la plupart, je me demande vraiment si les consommateurs se posent les questions suivantes :

En ai-je besoin ? Est- ce essentiel de posséder cet objet ?

Mon enfant jouera t-il avec ? si oui, combien de temps ?

Qu’en ferais-je une fois que ça ne servira plus ?

Puis-je trouver l’équivalent d’occasion ? etc.

Oui, nous faisons tous des erreurs, moi la première  ! Bien que le contenu de mon porte-monnaie me freine vite dans mes achats…mais je ne me ferai pas avoir une deuxième fois !!

Voici les commentaires à cet article quand il était sur Overblog :
« Carole Il y a 1 mois
Bonsoir,
Je suis jeune maman et je ne partage pas tout à fait le point de vue pour le siège de bain. Nous en avons acheté 2 (et oui j’ai des jumelles!) et je trouve cela assez pratique. Quand elles ne sont pas dans le siège de bain elles ont tendance à beaucoup (trop?) bouger et se font donc de grosses peurs. Dans le siège de bain elles peuvent bien bouger et s’amuser et en plus elles sont entourées et ne peuvent donc pas glisser.
Je voulais aussi intervenir en ce qui concerne le budget pour un premier enfant.
Moi ce que je trouve dommage c’est cette idée que certains peuvent avoir qu’il faut absolument acheter hors de prix pour que les choses soient bien. J’ai entendu dernièrement des parents me disant qu’ils ont mis 300 euros pour un siège auto alors qu’il y en a des bien moins cher et très bien aussi. Je pense que cela peut aussi aider à réduire le budget pour un premier enfant

MickaEJE Il y a 1 mois

Merci pour votre commentaire Carole.
Tout dépend des enfants. Le mien n’a pas aimé être maintenu sous les aisselles et il avait froid. J’ai préféré faire autrement et le mieux que j’ai trouvé c’était de prendre mon bain avec lui. Sans doute qu’avec des jumeaux c’est une autre logistique.
C’est vrai que la qualité ne dépend pas toujours du prix. Il existe des moyens d’acheter moins cher dans les braderies ou sur des sites internet notamment pour des objets de seconde main encore en bon état.

Carole Il y a 1 mois
Disons que ce qui diffère avec des jumeaux c’est le temps que l’on passerait dans le bain si on devait en prendre avec les 2! Car les 2 en même temps c’est un peu compliqué car il y en a 1 qui se retrouve seul dans le bain le temps que l’on s’occupe de l’autre. Et personnellement mes filles ne sont pas dérangée par le siège de bain. Elles restent quand même libre de leurs mouvements. Pour ne pas être gênées sous les bras il leur arrive même de mettre un bras à l’intérieur. Et cela ne les empêche pas de jouer avec l’eau et d’en mettre partout!
Pour ce qui est du matériel et plus particulièrement les habits il peut aussi y avoir les vides grenier dans lesquels on trouve parfois de très beau vêtements enfants pour très peu cher.

31 octobre 2013

C’est la nuit Halloween. Il est coutume dans des contrées lointaines (géographiquement et historiquement aussi) de se faire peur.

Des collègues EJE m’ont (sans le vouloir ?)  fichue une sacrée frousse sur FB et j’avais envie de vous la partager, c’est cadeau.

Attention ça pique les yeux…ça brûle, ça consume même…

apprenti marcheur
ici
images (51)
Ceinture harnais marche sécurité aider éducation apprendre marcher pour bébé enfant
  • Walker est destiné aux enfants âgés de 6 mois à 14 mois pour les aider à marcher

aïe les coucougnettes des petits gars…

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 Je cite : « Ce sauteur pour porte offre de longues heures de divertissement pour votre bébé ». OMG !!!!
baby_mop-f0c1e
et là… aucun appuis, ça glisse…

 

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et aussi là

« Niniwalker est conçu pour aider votre bébé à apprendre à marcher et à adopter en même temps une posture naturelle et anatomiquement correcte… » parce que tout seul comment ferait-il ? c’est ça ????

 

Mais ces enfants sourient !!! Oui, pour faire des photos, c’est comme avec les animaux, on appâte sûrement le modèle…(suis de méchante humeur, ça tombe bien c’est Samhain) !

Voilà j’ai partagé le truc négatif, le cauchemar des EJE (et autres adultes avec du bon sens à revendre), donc bon débarras et continuons le combat pour la liberté des enfants !!

@jout du 27/11/13 :

X7045-newborn-to-toddler-apptivity-seat-b-1

 

X7045-newborn-to-toddler-apptivity-seat-b-2

@jouts du 08/06/14 :

http://www.01net.com/editorial/610136/un-siege-pour-bebe-avec-ipad-integre-declenche-la-polemique/

http://www.tuxboard.com/le-transat-bebe-avec-ipad-incorpore/

http://rue89.nouvelobs.com/2013/12/19/chic-nouvelle-polemique-transat-bebe-ipad-248462

http://www.pompomcomedy.fr/fisher-price-refuse-de-retirer-son-transat-ipad-pour-bebe/

Fisher Price transat Apptivity seat iPad

http://i2.wp.com/www.pompomcomedy.fr/wp-content/uploads/2013/11/iPotty.jpg
Les-enfants-et-Internet-la-regle

 

Comme l’a suggéré une collègue, j’ai revisionné une vidéo sur la motricité LIBRE pour m’en remettre et je remets le lien. Cette vidéo sera nécessaire, pour des parents qui passeraient par ce site et auraient du mal à comprendre que j’ai vraiment peur pour l’avenir de certains enfants. Ils feront la richesse d’orthopédistes, de psychomotriciens, de kinésithérapeutes…(attention je ne remets pas en question le travail de ces praticiens).

Le monde caché des bébés

Liens :
la motricité libre

Pikler-Loczy

motricité libre

Ma fille je ne te ferais point marcher

Motricité libre

 

grandir librement

Nourrir la vie intérieure de son enfant, Pour lutter contre l’hyperstimulation ambiante

Encore un sujet tabou : l’argent.

refus-misere

Je lis souvent qu’un Éducateur de Jeunes Enfants quand il choisit d’exercer ce métier, ne le fait pas pour le salaire. Certes.

Mon avis a eu le temps d’évoluer depuis que je suis diplômée.

Personnellement, j’ai un rapport avec l’argent qui m’a donc conduite à ne pas avoir de vocation carriériste.

J’ai toujours voulu être utile. J’aurai bien été capable d’être bénévole à vie, alors que je ne me suis pas encore engagée dans le bénévolat. Je n’ai pas choisi une profession sur un critère de rentabilité, qui « paie bien ». J’ai d’ailleurs choisi un secteur qui souffrait déjà d’une répartition aléatoire en matière de poste…et par conséquent pas à l’abri du chômage. Je ne l’ai appris qu’en cours de formation.

Pour en revenir à la phrase qui commence ce billet : est-ce une raison pour accepter d’être aussi mal rémunérés ? Et pire de s’en contenter ? C’est sidérant de constater le montant des salaires des travailleurs sociaux en général. Celui des EJE est remarquablement bas. Il est aussi complètement disparate selon des critères que je ne maîtrise pas vraiment : entre la fonction publique, ses échelons et ses grilles indiciaires, la fonction hospitalière, le privé, l’associatif etc. Inégalité aussi entre les régions, pour tous les corps de métier. Il y a de quoi en perdre son latin !

Quelles explications à ces observations ? J’avoue que je ne fais que remarquer et être consternée. Le système nous conditionne à penser que c’est normal parce que « dans le social, on ne travaille pas pour l’argent« . Euh oui et on travaille pour quoi ? La gloire ? La solidarité ? L’égalité des chances ? Si mes valeurs sont les deux dernières propositions (solidarité et égalité des chances), je me bats pour les autres mais pas pour moi ?

Il parait qu‘il ne faut pas avoir un bac+5 pour faire faire des siestes et changer des couches…La phrase a fait grand bruit car elle montrait une méconnaissance du métier d’enseignant de maternelle : les enfants sont acceptés sans couche et les enseignants ne surveillent pas les siestes. Quoiqu’il en soit, des professionnels de la petite enfance se sont sentis un peu visés et dévalorisés. Dans le milieu de la petite enfance, le rôle des professionnels ne se résume pas du tout à changer des couches et à surveiller des siestes.

Le combat mené pour la demande de reconnaissance à bac+3 n’est que la partie immergée de l’iceberg du mécontentement ambiant et grandissant des travailleurs sociaux. La reconnaissance passera par la revalorisation des diplômes, donc des salaires. Mais quand ? Quand les poules auront des dents ?

L’argent est devenu une nécessité, c’est comme ça dans notre société. Le manque d’argent, me fait accepter des CDD précaires, des remplacements d’auxiliaires de puériculture, des temps partiels…Et pourtant, le besoin viscéral d’exercer mon métier, me fait aussi accepter ces CDD alors que je serai bien mieux indemnisée confortablement assise chez moi à ne rien faire ! Il faut savoir que travailler ne signifie pas gagner plus quand on est demandeur d’emploi. Actuellement je perds de l’argent en travaillant. Non, vous n’avez pas la berlue. Je suis sûre que cette situation est bien connue des personnes dans cette même situation. Cherchez l’erreur. Souvent je me demande si ce monde est sérieux…

@ctualisation : depuis peu, je travaille à plein temps, à mon grand bonheur. Bon, c’est un CDD dans une autre région (qualifiée de « chère » sans que la rémunération suive, bien sûr), mais j’aime exercer mon métier . J’ai fait ce choix, sans regrets. Pas pour l’argent, même si je râle déjà et que je serai la première à descendre dans la rue si besoin (non, en fait).

C’était le billet d’humeur, à peine un brin provocateur…

ici

Enfant précoce ? surdoué ? HPI ? génial ?

Je ne l’ai pas lu, mais voici une critique.

Un autre sujet qui me tient à cœur. Oui, bon, c’est le cas de tous les sujets de la Petite Enfance mais puisque l’amour, les émotions et les questionnements poussés ont mauvaise presse dans ce secteur…je dirai quand même que celui-ci me tient au cerveau, sans faire de jeu de mot. Le mien carbure et je n’ai pas encore trouvé le bouton off.

Cette spécificité est rarement, voire jamais, abordée dans les structures petite enfance. En effet, il est de meilleur ton d’attendre l’entrée à l’école pour éventuellement y penser. Et encore…vu le peu d’estime (voire le déni) que la précocité, le surdouement, le Haut Potentiel Intellectuel appelé HPI ou EPI pour les intimes, le génie-…j’en passe, -rencontrent en France en général, c’est souvent peine perdue et énergie gâchée que de se poser la question.

Le problème avec le mot « précocité » c’est qu’il veut tout dire et aussi n’importe quoi.  Chacun, dans son « home sweet home », a trouvé la parade à ce flou qui engendre de nombreuses incompréhensions. Ainsi, ils s’appellent : zèbre, zébrillon, déjanté, cygne, cygneau (!)… J’ai même découvert un site regroupant des HPI se comparant à des hyènes ! (introuvable depuis)

@jout 2018 : j’ai, depuis, lu et écouté de nombreuses personnes concernées et informées. J’ai ainsi découvert le terme hyper fonctionnant et je le trouve parfaitement adapté :

L’essentiel est de s’INFORMER avant de critiquer ou de se précipiter chez un spécialiste.

Pour resituer : « Surdoué, ça veut dire quoi ?

L’idée générale veut que toute personne surdouée présente un QI hors norme. 

Si les hauts potentiels se distinguent par un quotient intellectuel largement au-dessus de la moyenne (130 au minimum, contre 100 pour le commun des mortels), «posséder un QI élevé, n’est pas tellement être quantitativement plus intelligent, mais surtout avoir un fonctionnement intellectuel qualitativement très différent», précise Jeanne Siaud-Facchin.

Chez une personne surdouée, le nombre de connexions neuronales est beaucoup plus élevé. Le cerveau est ainsi dans un état permanent d’hyperactivité. Jeanne Siaud-Facchin parle de «tempête sous un crâne». Le cerveau droit étant privilégié, les surdoués se caractérisent par un traitement global et en images de l’information. Cette particularité est aussi le gage d’une intelligence intuitive, d’une grande créativité et d’une forte implication émotionnelle. »

La question a toute sa place, je pense, même avant 3 ans. Des enfants et parfois même des bébés donnent des signaux (!) très jeunes.

Évidemment sans formation, sans observation approfondie, il est plus fréquent de passer à côté. Même à l’école, encore de trop nombreux enfants aux capacités différentes ne sont pas décelés et grandissent sans connaître réellement leur potentiel…J’étendrai même ce constat à tous les enfants qui fréquentent l’école du 21ème siècle. J’avoue je suis loin d’être objective quand j’écris ça.

« Pendant longtemps la précocité intellectuelle a été gérée avec le handicap et c’est vrai que malheureusement bien des points sont similaires. Comme pour le handicap, un enfant intellectuellement précoce (EIP) a parfois du mal à être accepté, il subit souvent le regard des adultes et des enfants. Il parle de choses que les autres ne comprennent pas, il ne travaille pas comme le veut l’enseignant, il rejette les leçons qui n’ont pas de sens à ses yeux car certaines choses lui sont évidentes. Les parents doivent également se battre contre une institution qui a parfois du mal à accepter un diagnostic, qui ne sait pas toujours comment gérer ces enfants qui finissent avant tout le monde, s’ennuient, …

Mais un enfant précoce ce n’est pas un premier de la classe en tout, c’est aussi pour cela que les situations peuvent devenir difficiles. Avoir un cerveau de 2 à 6 ans en avance sur son âge mais un corps de son age, cela veut dire que la main a souvent du mal à suivre l’esprit et que c’est une souffrance pour l’enfant qui se retrouve sur son cahier en pattes de mouches… »

Pour une fois, je ne ferai pas de parallèle avec ma vie personnelle. Sur ce sujet, je reste bien trop subjective puisque concernée. Je peux juste dire que durant ses premières années, j’ai ‘psychoté’ sur le développement de mon fils au point de le croire, à tort, autiste. Puis, j’ai toujours entendu parler de lui comme d’un enfant singulier, original. A mon sens, tous les enfants sont différents et ils ont tous un potentiel qui mérite d’être éveillé dans le respect de leur développement. Certains enfants raisonnent différemment, c’est un fait scientifiquement prouvé et prouvable. Ils méritent autant d’attention que les autres, ni plus ni moins.

Il y a pléthore de  témoignages sur le net pour les personnes qui souhaitent en lire.

En conclusion, je suis convaincue que l’EJE repère ces enfants même s’il ne met pas forcément de mots sur ce qu’il observe. Ces enfants peuvent attirer l’attention ou passer totalement inaperçus. Il leur serait plus profitable d’être détectés le plus tôt possible afin qu’ils s’épanouissent au maximum et surtout qu’ils réalisent leur vie et non la vie de quelqu’un qui passe à côté de sa réelle personnalité. Guider les parents demandeurs ou qui s’interrogent fait partie de nos missions. Seul un psychologue est habilité à poser un diagnostic suite à des tests spécifiques et des entretiens.

« La précocité demande une attention accrue. Parfois, un accompagnement psychologique est également une aide précieuse, pour aider l’enfant à exprimer son potentiel et réussir tant au niveau personnel que professionnel. »

précocité
critique ici

 

Récréation 😉

Où Bébé sera t-il le mieux ?

puzzle_petite_enfance-A la maison, chez un(e) assitant(e) maternel(le) ou en collectivité ?

Malheureusement, toutes les familles auront peu de choix.

Pour celles qui auront la chance d’obtenir ce qu’elle souhaite, cela dépendra de leur enfant et de leurs exigences personnelles, familiales mais aussi professionnelles.

Je commence par ma petite histoire :

Les circonstances de la vie ont permis que ça se déroule presque exactement comme je le désirais pour mon enfant. Il est resté auprès de moi durant sa première année. Puis, j’ai cherché du travail. J’ai trouvé une assistante maternelle adorable chez laquelle il a pourtant beaucoup pleuré. Elle a eu du mérite d’avoir supporté sa réaction. Toutes les deux nous avons tenu bon car il mangeait. Il se régalait même de bons petits plats maghrébins. Enfin, il a accepté son quotidien chez elle à notre grand soulagement. Jusqu’à ce qu’elle attende à son tour un enfant.

Après une année passée dans ce cocon épicé, il a fallu chercher autre chose. S’en est suivi une mémorable ‘bagarre’ avec la directrice de la crèche d’à côté pour obtenir une place. Je travaillais depuis peu et je considérais qu’il avait besoin d’expérimenter la collectivité avant d’entrer à l’école. J’ai gagné sa place grâce à un huissier (oui, c’est comme cela que s’est passée son inscription. Après un refus injustifié j’ai du taper plus haut). Mon fils n’a pas pleuré cette fois, mais il refusé de manger durant ses repas du midi et aux goûters durant quelques semaines…un autre comportement pour sans doute me faire comprendre qu’il n’appréciait que moyennement le changement.

Donc, il a connu deux accueils et il les a bien vécus, mises à part les transitions.

Professionnellement, même si j’apprécie de travailler auprès des bébés, je trouve qu’avant l’âge de 6 mois, la ‘grande collectivité’ (au delà de 30 places) n’est pas un lieu idéal. Pour diverses raisons dont la santé fragile de ce public et aussi la disponibilité des adultes. En collectivité, même avec toute la volonté possible, je me suis trouvée trop occupée pour les très jeunes. C’est très frustrant de ne pouvoir répondre rapidement aux besoins essentiels, comme une simple présence auprès des nourrissons.

 » Miriam Rasse, psychologue en crèches et directrice de l’Association Pikler-Loczy France explique : « la collectivité n’est pas un besoin pour un petit mais un choix ou une nécessité pour les parents. Un nourrisson n’a pas la maturité psychique suffisante pour vivre hors de son milieu familial. Sa principale tâche est de construire son individualité et non pas de faire attention à l’autre. Il est important de rappeler, qu’à la naissance, l’enfant n’a pas conscience qu’il est une autre personne. Il se confond avec sa mère, son entourage ou son environnement. » »

Pour les plus âgés, c’est un accueil qui répond à de nombreux besoins à différents âges : éveil, sociabilité, apprentissages…c’est très complet.

La collectivité reste très prisée par les familles car l’accueil y est pensé et très encadré par des professionnels de la petite enfance, formés et diplômés. Cela est rassurant.

Rester à domicile, via la garde partagée ou non, permet à l’enfant de conserver ses repères et de se sentir en sécurité dans son univers ou un univers qui ressemble au sien.

Chez un(e) assistant(e) maternel(le), l’accueil est encore familial avec un nombre restreint d’enfants présents. C’est un accueil qui parfois est plus souple et prend en compte certaines contraintes professionnelles des familles.

Le choix quand il est possible dépend donc de facteurs différents. Je partage un lien plus complet pour une prise de décision en connaissance de cause.

Infobebes.com

La télévision est-elle une menace pour les jeunes enfants ?

Enfant-télé
Dessins issus d’une étude allemande réalisée sur des enfants de 5 à 6 ans. Cette étude, qui avait été évoquée par Courrier International, a été réalisée par un pédiatre Allemand sur 1900 enfants de 5 à 6 ans, à qui il a été demandé de dessiner un personnage.

Réédition du 20/07/13-Blogspot

La télévision, internet, les écrans…vaste débat ! Sujet toujours d’actualité, souvent débattu sur les réseaux sociaux. Et encore une fois, l’unanimité est loin de caractériser les pratiques des EJE. Tant mieux. Je lis avec intérêt les avis divergents. Ils amènent une réflexion, permettent d’éviter de me scléroser dans des théories qui finalement existent pour nous guider mais jamais pour penser ni pratiquer à notre place. Les théories et les études sont des recours, non des substituts, bien qu’elles se basent sur des faits et des expériences.

Mon avis, je le répète ici, est loin d’être objectif. Je me situe dans la catégorie des individus « victimes » de la TV. En fait, j’irai jusqu’à dire que je suis « esclave » de l’image. Il ne tient qu’à moi de me rééduquer. Ce que je fais au quotidien, avec des hauts et des bas. Pour ma petite histoire, j’ai rarement eu la TV durant mon enfance. Cependant -et peut-être est-ce à cause de son absence -cet objet me fascine trop souvent. Je le gère difficilement, c’est un réel combat. Je n’en ai donc jamais acheté et je ne le possède plus depuis plusieurs années. Pour éviter de punir mes proches, nous recevons les chaînes via un ordinateur (plus maintenant/février 2017). L’avantage de l’ordinateur familial c’est son usage parcimonieux ! Le téléviseur est bien trop facile à allumer, alors j’ai sciemment compliqué l’accès surtout quand j’ai vu mon fils aîné suivre le même chemin de « dépendance télé-visuelle ». Avec l’ordinateur, nos envies se dirigent naturellement vers les jeux, internet et des recherches précises, du travail sur logiciel…et le choix de film selon nos envies.

Quand je lis que l’usage des téléviseurs (et leur contenu médiatique) est anodin dans le milieu de la petite enfance, je me raidis et quand cela va jusqu’à leur présence et utilisation dans les structures petite enfance par des professionnels, j’avoue que je frise l’apoplexie.

Nous sommes suffisamment informés au 21ème siècle sur le développement de l’enfant, sa maturation nerveuse et physiologique, ses étapes, ses apprentissages, ses acquisitions…pour faire au mieux et être garant de son avenir donc de toute son enfance, dans les meilleures conditions. Oui ? Oui !!! Alors, comment est-ce possible d’accepter ou pire de proposer des objets inutiles et superficiels à leur usage ?? Sachant que dans la sphère privée, ils y ont accès la plupart du temps. Je me dis que c’est largement suffisant.

Nous faisons 3 ans d’étude pour prévenir plutôt que guérir, pour faire relais mais autrement jamais à la place des parents, pour pallier les manques ludiques, psychomoteurs… Quand on travaille dans l’intérêt de l’enfant, nous avons la responsabilité d’utiliser des outils à des fins épanouissantes, grandissantes, sécurisantes…oui ? Si quelqu’un me (dé)montre qu’un bébé et même un jeune enfant peut avoir un intérêt majeur à regarder un programme télé, alors écrivez moi par mail, je suis curieuse de nature.

Pour une fois j’ai un avis tranché. Peut-être que je diabolise les écrans et les images mais le contenu du téléviseur me donne régulièrement la nausée alors je ne le mettrai, pour ma part, jamais à disposition des enfants de moins de 3 ans. Et je veillerai toujours, à ce que visionnent les enfants de moins de 12 ans !!

tv_babysitter
image trouvée ici

Liens :

TV Lobotomie – La vérité scientifique sur les effets de la télévision

L’impact de la télévision

Trop de télé nuit gravement aux enfants

Lettre ouverte aux parents déconnectés

Parentalités

Coparentalité, monoparentalité ou encore homoparentalité…

Sujet toujours d’actualité : il y a une mini-manif en bas de chez moi contre « le mariage pour tous ». Ils scandent : « Taubira ta loi, on n’en veut pas ! ». Elle est là, mais est-ce qu’elle les entend autant que moi ?

"... tout un vocabulaire 
récent évoque ces nouvelles
formes familiales qui 
font fi du schéma
traditionnel :
aujourd’hui, on 
peut être parent 
de sang, ou de 
droit, mais aussi 
tout simplement 
de fait ou d’amour..."

L’Éducateur de Jeunes Enfants, travailleur social, doit se positionner en faveur des familles, quelles qu’elles soient.

C’est un de ses rôles :

  • La prise en charge du jeune enfant dans sa globalité en lien avec sa famille.

C’est une de ses fonctions :

  • Développer des pratiques adaptées d’accueil et d’accompagnement du jeune enfant et de sa famille.

La question n’est donc pas d’être « pour ou contre » mais bel et bien d’accueillir TOUS les enfants et TOUTES les familles dans lesquelles ils grandissent. Ce qui nécessite de lever les préjugés, au moins en abordant les sujets en équipe, histoire de rester cohérent. Je reprends juste un commentaire anonyme que j’ai trouvé approprié dans l’actualité des dernières semaines : « le seul problème significatif chez les enfants de couples homosexuels, c’est donc l’homophobie et la discrimination que leur font subir les autres. »

Je n’ai pas suivi de près, ni de façon attentive, les médias sur le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. Par contre, tout ce que j’ai pu en entendre et lire ça et là, m’a réellement interrogée. En aucun cas, je n’entre dans le débat, ce n’est pas le sujet de ce billet.

En tant que professionnelle, si j’ai accueilli l’enfant d’un couple homosexuel, je n’en ai rien su. D’ailleurs, je ne sais pas toujours si les parents sont mariés ou pas. J’ignore si les familles « déclarent » leur sexualité à l’inscription et si elles ont des demandes spécifiques comme par exemple appeler les deux femmes ‘maman’ ou les deux hommes ‘papa’. Je pense que toute demande, qui ne va pas à l’encontre du bien-être d’un enfant, peut être entendue et respectée.

L’éducateur de jeunes enfants a, à mon sens, une mission très importante qui consiste à permettre à l’enfant d’évoluer dans un climat serein. Les autres enfants, en structure petite enfance, ne posent pas « problème ». D’après mes observations, ils sont curieux et une fois qu’ils ont une réponse simple et réaliste, ils sont satisfaits. Le plus gros travail, celui de l’équipe, est d’accueillir la famille telle qu’elle se présente. L’attitude bienveillante des professionnels sert d’exemple devant toutes les familles.

Dans ma vie personnelle, j’ai un souvenir très marqué d’avoir été malmenée, en tant qu’écolière en primaire, par mes pairs parce que mes parents n’étaient pas mariés. On me répondra que la comparaison n’est pas valable…pourtant c’était une différence inacceptable pour les autres enfants car leurs parents étaient mariés. Dans leur réalité, ma situation n’était pas normale. Je n’en ai pas souffert mais j’ai trouvé assez pénible d’avoir à « défendre » mes parents continuellement pour une situation dont je n’étais en rien responsable. La stigmatisation était réelle et il a fallu du temps pour que déjà dans les années 80 et 90, les enfants issus de familles « non standards » pour l’époque soient acceptés.

Aujourd’hui, les mentalités ont changé sur ce sujet car la famille a évolué. Est-ce bien, est-ce mal ? Quel impact ces situations ont eu sur les enfants ? Au cas où, vous seriez inquiets ;-), je vais bien, merci.

De toute façon, je pense que ce n’est pas à nous de juger. Notre métier est d’accueillir l’enfant et sa famille. 

C’est une réalité, ces familles existent et elles sont comme les autres. 

OUI, elles rencontrent les mêmes questionnements au quotidien.  

Et pour l’avenir de ces enfants ? Et bien l’avenir nous le dira. Pour l’instant, le plus urgent est de se concentrer sur le présent, il me semble.

Si je devais me positionner, au sujet du débat qui secoue encore la France, ce serait pour que la loi encadre ce qui existe, puisqu’il sera impossible de retourner en arrière et d’effacer l’évolution de la famille. Je rejoins donc Benoit Schneider : professeur en psychologie de l’éducation de l’université de Lorraine :

 » Il faut sortir les familles de la marginalité. Le cadre légal doit pouvoir placer l’enfant dans les meilleures conditions. Et puis dans tous les cas, les personnes détournent le contexte légal, font des démarches à l’étranger (ex : insémination artificielle en Belgique). Quand les adultes doivent bricoler avec la loi, ça n’est  jamais très bon pour l’enfant… On peut considérer que la loi à vocation à accompagner les situations de fait dès lors que, si elles ne sont pas prises en compte, deviennent du fait même porteuses de risque. »

 Pour aller plus loin dans la réflexion : Agoravox, FranceInfo, Psychologies

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Source de l’image mise en avant : fabriquez-moi en série

Je lirai vos témoignages et commentaires avec intérêt.

Les fêtes dans les Etablissement d’Accueil de Jeunes Enfants

(réédition du 14/10/2012/Overblog)

J’ai longtemps eu un avis tranché sur cette question. J’avais décidé de suivre les saisons au lieu du calendrier chrétien (voire païen). Pour quelles raisons étais-je si restrictive ? Je trouvais que c’était hypocrite de fêter les temps religieux du calendrier grégorien en les transformant en temps laïques. Le fait que toutes ces belles croyances et traditions soient déguisées en course à la consommation m’écœure encore profondément. Je constate que la spiritualité est en voie de disparition.

Quand j’entends dire que des croyances s’imposent à d’autres qui en ont des différentes, je trouve ça fort de café !! Qui impose quoi à qui ? Il est évident que le père Noël prend énormément de place depuis des années. Tout comme les lapins et poules s’imposent à Pâques. Franchement, qu’est-ce qui domine : la liturgie religieuse ou l’offre de tous les temples de la consommation ? Même Halloween est devenue une grosse orgie sucrée…Bref.

Que la Foi soit remplacée par de la mythologie et du syncrétisme, ça me semble dommage mais plus cohérent que de la voir effacée par le capitalisme. Evidemment, je ne suis pas objective, j’aurai d’autres échappées de ce genre. Faut bien dire tout haut ce que l’on pense au fond de soi, de temps en temps…

Aujourd’hui, mon point de vue est intact, mais je tolère presque tout et je me tais. En tant qu’EJE, il me parait essentiel de répondre aux besoins des enfants. Les enfants aiment ce que les adultes apprécient parfois moins voire détestent. Tout comme je lis T’choupi et Petit ours brun (qui m’agacent un tantinet), je lis autant de fois que demandé les histoires sur le Père Noël et compagnie. @jout par rapport à une récente discussion sur le Père Noël : je préfère écouter ce que l’enfant en raconte et je n’ajoute aucun commentaire. J’évite soigneusement de conforter ou de réfuter les croyances que les parents « inculquent » à leur enfant. Je raconte des histoires et par définition les personnages des histoires, contes et légendes sont FICTIFS/IMAGINAIRES.

Pour quelle raison ? Force est de constater que personne n’échappe à la « magie de Noël » ou des autres fêtes. A moins d’habiter à Mafate ou sur les plateaux du Larzac-…encore que la télévision arrive quasiment partout maintenant…sauf peut-être chez les dernières tribus encore totalement isolées -difficile de s’y soustraire.

Faut-il laisser ses enfants croire au Père Noël ?

Concernant HALLOWEEN…

… qui débarque à la fin du mois, j’ai encore des réticences. Voilà une fête aux origines celtiques bien loin de notre façon de vivre (300 ans av J.C). Après un petit tour chez les romains, spécialistes du syncrétisme, Halloween a immigré avec les irlandais et elle est donc passée par un continent qui l’a passablement ‘pervertie’, puis elle a débarqué chez nous sous sa forme qui me parait la plus malsaine ( j’ai du mal à voir le côté Bisounours de samain.)

Oui, je SAIS le pays des oursons colorés est un monde imaginaire, mais j’aime à penser que les très jeunes enfants peuvent se passer de connaître cette fête ‘version américaine’.

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Un peu de théorie pour situer, un minimum, l’origine historique :

« 300 ans avant J.-C., une société secrète de druides tenait sous son emprise le monde celte du vieux continent, y compris les Gaulois. Chaque année, le 31 octobre, ceux-ci célébraient en l’honneur de leur divinité païenne Samhain, un festival de la mort. C’était la nuit où Samhain revenait avec les esprits des morts. Ces derniers devaient être apaisés, c’est pourquoi il fallait traiter avec eux.

A ce moment-là, les druides exécutaient des rituels dans lesquels un chaudron symbolisait l’abondance de la déesse. Ils avaient alors coutume d’allumer de grands feux dans le but d’éloigner tous les mauvais esprits et d’apaiser les puissances surnaturelles qui contrôlaient les processus de la nature.

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Hibou Citrouille

Des prêtres se déplaçaient de maison en maison et distribuaient le « feu sacré » qui assurait la protection du foyer, en réclamant des offrandes pour leur dieu, exigeant parfois des sacrifices humains. En cas de refus, ils proféraient des malédictions de mort sur cette maison, d’où le « Trick or Treat », « Présent ou malédiction », ou pour être plus clair : « Une offrande, sinon la malédiction. »

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Mais Halloween c’est une distribution de bonbons avec des jolis déguisements de fées ou d’araignée, c’est gentillet me direz-vous ? Peut-être, quand on a 7 ans et plus mais avant j’ai du mal à y percevoir un intérêt sauf si c’est très cadré. Et en dessous de 3 ans, je persiste et signe, c’est vraiment inutile. Mon expérience, aussi minime soit-elle, m’a montrée qu’il suffit d’un petit rien pour faire peur à un enfant en pleine construction identitaire. Mais avoir peur fait partie du développement de l’enfant, ainsi il apprend à apprivoiser ses craintes !? Certes, mais bien après. Les récentes études/recherches/expériences, notamment, montrent que la peur et le stress sont nocifs pendant la toute petite enfance : conférence de Catherine Guégen.

J’ai maquillé ma petite sœur (elle avait environ deux ans) tout en noir, une fois. Elle a tellement hurlé quand elle a vu son reflet dans le miroir qu’il a fallu tout enlever très très vite, c’était la panique.  Elle a toujours eu peur de tout ce qui était déguisé et grandeur nature.

J’ai aussi observé la terreur des enfants voyant  le père Noël, à la crèche, se présenter devant eux. Un moment censé être festif qui se transforme en concert de pleurs, ça gâche l’ambiance. De nombreuses équipes ont pris la décision de ne plus recevoir le fameux père Noël dans les crèches à la suite de ces constatations.

Un psychologue m’avait dit un jour : ‘quel enfant veut rencontrer un personnage de contes en vrai ? Aucun. C’est trop difficile pour lui de transposer l’imaginaire dans le monde réel, déjà complexe à dissocier. »

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Les anniversaires :

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« Les fêtes d’anniversaire traditionnelles mettent souvent l’accent sur les cadeaux, les cotillons, les friandises …
L’idée de Montessori c’est de donner du sens et de la solennité à la cérémonie. On introduit chez les enfants la notion de relation entre la terre et le soleil. On leur apprend qu’une année représente le temps qu’il faut à la terre pour faire le tour du soleil. On leur raconte également l’histoire de leur vie année par année depuis leur naissance. »

Les Anniversaires selon la pédagogie Montessori //

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