Aujourd’hui, à 7 ans et demi, (soit « 10 mois » d’école après), il exprime qu’il n’en peut plus, ça l’étouffe et je le comprends. J’ai passé 1h30 masquée, assise, dans sa classe pour la réunion de rentrée, j’ai cru que j’allais tourner de l’oeil. Quand il sort à 16h, avec le masque sur le menton et bien je ne vais pas lui faire de reproches, hein. Il a le droit de respirer correctement, bordelque diable diantre !
Hélas, nous faisons partie des départements qui n’ont pas encore cette chance d’arrêter de le porter. Je n’ai pas compris les raisons avancées par les bonimenteurs. Par contre, mon fils m’a entendue en parler et m’a demandée pourquoi des enfants avaient le droit de ne plus porter de masque et pas son école et lui.
Et là, ça me questionne. Parce qu’il est évident que l’on nous prend quelque peu pour des demeurés. J’ai regardé la TV pendant 4 jours à Paris et les infos qui se disent dans cette lucarne sont une insulte à notre intelligence. Bon, c’est pareil sur la toile, j’admets. Et en même temps sur le net, je choisis ce que je lis ou veux entendre. A la TV, j’ai eu beau zapper, j’ai entendu les mêmes billevesées sur plusieurs chaînes, sans parler des publicités de propagande à vomir…oups, je digresse.
La France dévie, de plus en plus insidieusement, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Finalement peu de français s’en rendent compte. Comme dit une doulamie, si nous pouvions simplement nous accepter les uns les autres tel.le.s que nous sommes, le monde changerait déjà tellement (en mieux) !!
Hier soir, j’ai aperçu la vidéo de Johanna Awakening dans les notifications youtube. Je ne l’ai pas regardée mais j’ai trouvé le concept original. J’aime pas dire « ça va » mais je le dis aussi parfois.
Suite aux 3 jours de programme intensif de la formation en Doulisme, je me suis dit que ce serait drôle de me prêter au jeu.
Merci Johanna, je ne connaissais pas ce jeu
Quand j’étais petite c’est à partir du collège que j’ai des souvenirs. Je voulais être reporter photographe.
La dernière fois que j’ai été émue c’était jeudi en compagnie de ma grand-mère qui a validé avec enthousiasme le célibat, sans enfants de ma soeur. Et puis vendredi, samedi et dimanche avec les doulamies. J’étais plus bouleversée que émue.
Ça me plairait de dîner avec les doulamies, mais c’est loin d’être simple pour moi.
La moi de 15 ans aurait peut-être voulu entendre que ses choix n’étaient ni bons ni mauvais, juste des choix.
3 grands rêves :
Être sereine
Etre tisaneuse
Parcourir le monde
Dernier moment d’audace : prise de parole dans le groupe des doulamies. Pas envie de détailler.
Dernier fou rire : toute l’après-midi de dimanche pour tellement de raisons et dans un tel état de saturation sensorielle et intellectuelle que je ne saurai détailler.
J’ai dit merci à 18 êtres extraordinaires parce qu’ils sont là.
Il est 07h07 quand j’écris ces mots : j’aime Paris encore tranquille, quitter Paris détendue, rentrer chez moi.
Si je meurs dans 1 an, je ne change rien, sauf peut-être l’envie de voyager. Encore faudrait-il que le monde n’ait plus une peur insensée d’un virus…
J’apprécie particulièrement les 17 doulamies et LE sage-femme. Je connecte de manière plus évidente avec l’une d’entre elles, elle se reconnaîtra. Ça ne s’explique pas.
C’est pas ici que je vais raconter ce que je n’ai jamais raconté à personne.
La meilleure chose qui pourrait m’arriver c’est de vivre sans argent.
Je suis reconnaissante d’être entourée d’amour.
Tous les épisodes de ma vie, difficiles ou non, font celle que je suis aujourd’hui. C’est dans le temps que j’évolue.
J’adorerai le super pouvoir de me téléporter pour éviter de prendre l’avion.
Même si nous en avons marre de l’entendre et de le lire, il n’y a rien à changer dans le monde. C’est à chacun.e d’entre nous d’incarner le changement que nous voulons voir. Je travaille à changer ma confiance en moi pour la rendre plus solide.
Je tenterai bien d’échanger ma place une journée pour celle d’un.e musicien.ne dans un orchestre et expérimenter de jouer d’un instrument.
Chez moi j’aime savoir dire non, écouter et m’écouter.
S’il me restait un objet : un livre qui se relit sans fin. Je n’ai pas encore trouvé lequel.
Les 5 tibétains sont en cours de lecture comme habitude matinale à venir.
Je ne suis pas le maître du monde, ça doit être tellement chiant comme place. Pour éradiquer la faim dans le monde, j’imagine qu’il est necessaire de comprendre pourquoi des humains veulent tout garder pour eux…
Si je pouvais revoir quelqu’un.e qui est mort.e, je pense que c’est parce qu’il ou elle aurait quelque chose à me dire et non l’inverse. La seule fois où j’ai pensé que mon arrière grand-mère avait un message, c’était compliqué à recevoir.
Si je gagne au loto, je libère la maison que je loue. Je m’installe dans un van en famille et je parcours le monde. Ensuite nous nous installons dans un eco-village qui nous correspond et nous vivons du local de saison avec le plus d’autonomie possible, en finançant des projets qui nous tiennent à coeur.
L’hébreu moderne est une langue qui m’intéresse.
Les compétences qui me manquent sont nombreuses. Ça me faciliterait la tâche de mieux visualiser dans l’espace et dans ma tête, d’être plus à l’aise avec les chiffres et de réussir à accueillir les émotions sans être envahie.
J’ai souvent été intriguée par l‘époque des années folles. Y vivre pas vraiment, mais y faire un tour, pourquoi pas.
Me réincarner en Nessie ça serait chouette. Au moins on lui fout la paix.
Les profs ont-ils vraiment le pouvoir de changer quoique ce soit dans ce système ? L’union fait la force cela dit. Ils sont plus nombreux que les bureaucrates qui les dirigent… Je suis incapable de me mettre dans la peau d’un.e prof, je ne comprends pas l’éducation nationale.
Sur une île déserte avec de quoi boire et manger, je prendrai le livre qui se lit sans fin, un opinel, une lampe de poche solaire et c’est tout.
Ma journée idéale seule et/ou en famille
Réveil quand j’ai assez dormi
5 tibétains
Collation si j’ai faim
Jardinage
Cueillette/tisanes
Baignade/balade/lecture
Participation au collectif (en fonction des besoins et de mes compétences)
Partages/discussions
Chants/danses
Repas en famille ou entre amis ou en collectif
Sommeil de la nuit
Je n’ai pas de salaire actuel. Je perçois de l’argent sans travailler parce que j’ai été salariée. J’en profite pour me former et être plus utile au monde qui change.
Ça n’a aucun intérêt pour moi de devenir experte dans un sport. Ça me plairait d’être à l’aise sur les vagues, sans esprit de compétition.
4
Devenir célèbre ? Pourquoi ? Quelle angoisse.
Ce serait génial de réussir à faire comprendre au maximum de mes contemporains que la peur est la pire option/solution.
Pas compris l’avant-dernière question.
Si j’atteins l’âge de 102 ans, mon mental serait sûrement fier d’avoir été là.
Durant le voyage-aller vers la capitale, un monsieur qui est monté après ma gare, est venu me demander s’il pouvait s’asseoir à côté de moi, en me précisant que quelqu’un.e lui avait pris sa place. C’est bien la première fois que je réponds autre chose que « oui, bien sûr ». Je me suis entendue lui dire un truc comme (j’oublie les mots exacts quand ce n’est pas mon mental qui agit) : « mais c’est votre place, allez-la reprendre !! » Il m’a regardée d’un air absent et est allé voir plus loin, en marmonnant « la dame n’a pas voulu me laisser s’asseoir à côté d’elle, est-ce que je peux ici ? » J’avoueque je ne sais pas trop ce qu’il m’a pris parce que j’ai dit tout haut « mais enfin monsieur, je n’ai rien refusé, je vous ai suggéré de reprendre votre pouvoir !! » Et là, il s’est un peu agité en me demandant de me détendre…ou un truc dans le genre. C’était tellement surréaliste que je ne sais plus trop ce qui s’est dit exactement.
Il y a eu un silence étonné dans la rame… Déjà au moment du départ, une mère et son fils adulte avait viré deux squatteurs de leurs places. Ces squatteurs avaient aussi leurs places squattées. Ils avaient d’abord refusé de bouger. Tranquillement, la mère et son fils leur avait expliqué qu’ils allaient se dépêcher de libérer les places qui leur étaient destinées. Leur détermination/pouvoir m’avait laissée songeuse.
Concrètement dans cette situation, si chaque voyageur se laisse prendre sa place, ça devient le bazar dans le train. Ce serait pour rien que des numéros de place nous sont octroyés ? Si à chaque arrêt, chaque voyageur qui veut s’installer découvre quelqu’un.e à sa place et donc vadrouille pour en trouver une autre qui sera libre jusqu’au prochain arrêt, on n’a pas fini de jouer aux chaises musicales. À la réservation, il est possible de choisir sa place. Tout le monde préfère s’asseoir là où il/elle est confortable. Et puis dans ces nouveaux TGV, il y a des rames au calme, des rames familiales, d’autres conviviales, il me semble.
Le pouvoir, non abusif (très très important !!)
Tout ça pour en revenir au pouvoir que nous avons tous en nous : celui d’être à notre place, de l’occuper. Dans tous les domaines de la vie. Pas seulement dans le train.
Dans le monde spirituel et aussi celui du développement personnel, cette idée de re-trouver, re-prendre, garder et utiliser son pouvoir intérieur/personnel est souvent évoqué. Surtout ces derniers temps. Je l’entends régulièrement sur YouTube. De nombreux avocats parlent de connaître et faire-valoir nos droits. C’est presque pareil : le plus important est à l’intérieur, pas que à l’extérieur.
L’actualité sanitaire
Avec du recul, je me souviens de certains événements depuis 2020. Notamment à chaque annonce gouvernementale : beaucoup pensait que puisque c’était dit, c’était acté.
Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas le président de la République ni les membres du gouvernement qui commandent… Il y a des étapes avant que ce qui sort de leur bouche puisse être validé. Quoique, ça c’était vrai avant. Oui la vie d’avant tant regrettée. Je pense à la vie d’avant en 1980, quand j’étais enfant et insouciante et que je pensais que personne ne commandait personne.
Concernant, le pa$$e sécuritaire sanitaire, j’étais effarée de voir tellement de gens penser que la vaccination était devenue obligatoire dès le 9 août. Alors qu’il y a toujours eu (pour combien de temps encore ?) trois moyens distincts de l’obtenir.
C’est quoi « mon pouvoir » ?
C’est ce que mon coeur diffuse. Ce que mon âme ressent. Ce que mon intuition sent. Récemment, un ami m’a dit que mon intuition se trompait et que ce serait mieux de ne plus l’écouter. Je me suis coupée de ma vérité propre depuis trop longtemps pour l’éteindre maintenant. Tant pis si d’autres doutent de moi. Il est temps de s’occuper de notre Intérieur avant d’aller voir celui des autres, surtout si nous n’y sommes pas invités.
« Mon pouvoir personnel, non abusif » c’est qui je suis. C’est le respect, l’estime de moi, la confiance en moi que je m’accorde. C’est la place que j’ai dans ce monde. C’est ma place pour atteindre mon accomplissement personnel. La société que nous avons tous créée est loin, loin, loin de nous permettre d’accéder à tout ça.
A croire que nous ne sommes présents sur Terre que pour acheter, consommer, travailler, dormir et obéir.
C’était peut-être le cas avant, mais maintenant c’est fini.
A laquelle, il s’agirait de se soumettre. Une sorte d’obédience aux lois de l’Absurdie. Amen amen. Est-ce une valeur ? Si oui, est-elle positive ? Notamment en 2021, pour bien planter le contexte. Est-ce qu’au plus profond de moi, je dois obéir ? A qui ? Pour quoi ? Au hasard : au tout-puissant dirigeant de mon pays ? Pour lui plaire, pour éviter les ennuis, par peur des représailles… ? Dans l’intérêt de qui ? L’intérêt collectif ? Mais en quel honneur ? Pas compris. Est-ce que ce serait vraiment l’anarchie si nous nous en tenions à notre propre pouvoir, sans le donner, en permanence, aux autres ?
Ma p’tite histoire
Pour le cadre de l’Education Nationale, j’ai été une « mauvaise élève ». Médiocre, dès le collège. A priori, sans le faire exprès, j’ai rapidement déplu aux autres, scolairement. Pourtant qu’est-ce que j’étais OBEISSANTE ! Non conforme mais SOUMISE. Devenue adulte, je suis loin de plaire à tout le monde, et tant mieux ! Qui a réussi cette performance ? Mère Teresa, peut-être…mais l’obéissance n’a rien à voir avec sa popularité.
Eduquée avec ce biais-là, j’ai moi-même mis en pratique l’adultisme, avec une volonté farouche d’obtenir la sacro-sainte Obéissance. Mes enfants en ont donc fait les frais. Mea culpa. La faute aussi à ces relents tenaces de société patriarcale, dont il est difficile de se débarrasser. J’évoque l’adultisme car il incarne à la perfection l’Autorité parentale et la toute-puissance des adultes. Qui exige l’obéissance ? Les adultes exclusivement.
J’ai désobéi
Je me suis rendue à Paris quelques jours, sans trouver d’alternative au pa$$e-partout. J’ai demandé à mon médecin traitant de superviser un auto-test. Donc, je suis partie avec mon papier prouvant ma SAINteté. Il m’a surtout servi à rendre visite à ma grand-mère qui survit dans un mouroir. D’ailleurs, va falloir qu’on m’explique : comment un papier empêche le virus de circuler ? Qui plus est dans un lieu où, à priori, tout le monde est protégé par la vaccination. Des membres de ma famille sont vaccinés. Ils ne se font plus tester et donc ne savent même pas s’ils sont malades. (Si j’ai bien compris, deux injections ne protègent pas suffisamment des variants de l’alphabet grec). Ils continuent pourtant de se rendre dans des lieux dits « à risque ».
Pour mon retour, aucune pharmacie n’a accepté de superviser mon test. Je l’ai donc fait seule. J’ai pris le train sans le précieux sésame, sans le fumeux QR code. J’étais prête à défendre ma cause, parce que rien n’est fait pour faciliter l’obtention de ce truc. C’est ouvert uniquement aux horaires de travail (même le samedi. Le dimanche, le virus ne circule pas) et il y a de l’attente…Si vraiment la pandémie était aussi grave, je n’aurai pas galéré à faire valider mon état de SAINteté santé (que je sois vaccinée ou pas).
6h30. Tout est fermé…
À mon arrivée, un jeune en blouse bleue m’a demandée mon passe. Je lui ai dis NON. D’une part, parce qu’il n’a aucun droit de me le demander dans l’enceinte de la gare qui n’y est pas soumise. D’autre part quelle est sa fonction ? Est-il assermenté pour exiger de moi quelque chose de confidentiel ? Non. Donc non. C’est tout simple. Désolée pour lui qui a sûrement trouvé ce job à la con pour avoir un peu d’argent. Evidemment, il m’a laissée tranquille. Je le voyais mal appeler la police. Elle a quand même des affaires plus urgentes à traiter. C’est une toute petite illustration d’une de mes désobéissances au quotidien.
Adulte VS enfant
Je suis adulte, je me le permets. Un enfant est souvent à la merci du monde des adultes touts-puissants. Aucun adulte ne supporterait la pression permanente endurée par les enfants. Il suffit de se mettre quelques instants dans leurs chaussures.
Hier mon fils m’a montrée la manière dont était évalué son comportement durant la journée, avec un code couleur…et sur des critères spécifiques. Celui qui m’a le plus choquée c’est : « je me suis levé ». L’être humain est une espèce en mouvement. Il a BESOIN de bouger. Son corps est vivant par définition. Un enfant encore plus. Pour moi, c’est une torture d’exiger d’un enfant qu’il arrête de bouger et pourtant je le fais. Je demande souvent à mon fils de cesser de gigoter. Il est incapable d’obéir à cette injonction donc tout ceux qui l’exigent, moi la première, perdent leur temps et leur énergie. Malheureusement il est le seul à payer, soit il est grondé, soit il a un code couleur qui montre du doigt qu’il a désobéi.
C’est un sujet sur lequel je peux être intarissable. Je m’en tiendrai là. Honnêtement, je n’ai jamais retiré de satisfaction à l’obéissance de mes enfants. Je me sens plutôt mal après qu’ils aient obtempéré. Je préfère privilégier leur coopération, de leur plein gré. C’est un travail de longue haleine de ne pas vouloir avoir le dessus sur plus jeune que soi. D’ailleurs ça ne fonctionne pas du tout à tous les coups et curieusement, je suis soulagée qu’ils s’opposent à ma volonté.
Au final, le code couleur de l’école, je l’associe à l’humeur des adultes. Clairement chez moi, c’est souvent l’humeur qui dirige certaines périodes du quotidien. Quand je suis atrabilaire, comme Émile… Tous aux abris !!! Mes enfants le savent et je redis qu’ils ne sont jamais responsables de mes humeurs. Ce serait plutôt à moi, de faire un tableau avec un code couleur pour prévenir de mes acrimonies.
Si j’avais su quoi faire dès le collège, j’occuperai sans doute un poste, quel qu’il soit, en fonction de mon niveau scolaire, médiocre.
Si j’avais suivi la logique du parcours après le bac STT, je serai secrétaire ou assistante de direction suite à un BTS.
Si j’avais continué les études d’histoires de l’art et d’archéologie, je serai peut-être employée dans un musée ou autre.
Si j’étais restée à l’audition pour la compagnie Karine Saporta, je serai peut-être en tournée dans une troupe de danseuses et danseurs.
Si j’avais été au bout des études entamées en théologie protestante, je prêcherai tous les dimanches en tant que pasteure dans une petite paroisse, quelque part dans le monde.
Si j’avais suivi la cohérence de ma formation d’éducatrice de jeunes enfants, je dirigerai une structure d’accueil petite enfance ou je serai coordinatrice dans une municipalité.
Au lieu de tout ça, je cherchais encore ma voie en 2020. Tous ces « si » sont autant de vies parallèles que je n’ai pas empruntées. Parce que ce n’était pas aligné avec ce que je suis. Tout ce déroulé aurait été peut-être plus fluide si j’avais su qui je suis dès le départ. Or l’école n’aide en rien à se connaître soi-même, ni même à découvrir ce pour quoi l’on est doué.e.
Aujourd’hui, je sais que JE SUIS, c’est déjà ça. Qui ? C’est encore un bout de chemin à parcourir. C’est comme-ci j’attendais toujours mon ordre de mission sur Terre…Mais que suis-je venue faire dans cette galère ? Mystère.
Doula semble être une étape. Ultime ? J’aimerai tant. Ne pas savoir quoi faire de sa vie, c’est usant le plus souvent, surtout pour les proches.
La vocation, c’est tout de même enviable : suivre un tracé jusqu’à un objectif précis et l’atteindre. J’ai l’impression que c’est plus simple. Moins compliqué que d’errer, sans but, d’un intérêt à un autre intérêt dont je fais le tour en moins de deux années…
A défaut de trouver MA voie, j’aspire à en trouver UNE. Je pense avoir ressenti ce qui l’entoure. Il est toujours temps après la quarantaine !
Ce blabla pour les autres comme ça, qui cherchent, cherchent…Des chercheurs et chercheuses de leur potentiel : ce qui fait vibrer leur coeur. Parce que c’est là, forcément, quelque part. Nous avons tous un potentiel, mais lequel ? Et quoi en faire ?
Ce qui fait briller ta lumière, toi seul.e sait où c’est caché. Quand tu accèdes à ta magie, ton âme agit.
J’ai nommé la France. Avec pour preuve sa devise :
« En tant que Français on pense que chacun d’entre nous naît libre et à égalité avec les autres. On pense aussi qu’on doit, pendant notre vie, faire preuve de fraternité, aider les autres. Ces valeurs font notre fierté et nous représentent partout dans le monde. »
Je vis dans ce pays, depuis ma naissance il y a un certain nombre d’années, grâce à des parents natifs d’un département d’outre-mer. J’ai pu vérifier cette devise la plupart du temps. Tout est relatif et les français sont mieux lotis que d’autres. Cela dit, ce n’est pas parce que c’est pire ailleurs qu’il n’y a pas de danger.
Je ne ferai pas de bilan pour chaque mot de cette devise, un des gros chantiers est tout de même l’égalité des genres…C’est très lent. Il y autant de causes que d’inégalités…c’est dire !
Comme je suis en vacances, j’avais envie de questionner la liberté.
Article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. »
Mes opinions troublent-elles l’ordre public ? L’ordre public établi par la Loi, en ce 16/08/21 est le laissez-passer sécuritaire le passe sanitaire. De ce que j’ai compris, on s’en fout de mon opinion, donc j’en conclus que je ne trouble pas l’ordre établi en n’utilisant pas ce « sésame des divertissements ». Je suis incapable de mettre en pratique quelque chose que je trouve incohérent donc incompréhensible. (je suis obligée d’avoir un passe-partout pour entrer au camping avec piscine…mais je peux y rester le temps que je veux ? Donc attraper le virus et contaminer à l’intérieur et peut-être ne jamais le savoir ? Hein ???)
Quelle chance d’avoir pour habitude de contempler la Nature ! Sinon, je serai tellement malheureuse de ne plus pouvoir aller au restaurant en terrasse, au cinéma, dans les musées, dans les temples de la consommation de plus de 20000km2. Ah, il y a aussi les activités de plein air…Finis les accrobranches, la piscine extérieure… ça c’est pas cool pour les enfants.
Tristes vacances ? A vous de me dire. En tant que française de la classe moyenne, je me considère comme privilégiée par la vie : je peux partir en vacances, j’ai un toit sur la tête et je mange à ma faim.
Avons-nous l’air de souffrir de privations ?
Ma passion c’est la nature, l’observation de la faune et la flore. Pour l’assouvir j’ai quitté Paris (c’était moins évident même si c’était possible). Pour les extravertis, les restrictions n’empêchent personne de faire des rencontres.
Depuis le 9 août, le cadet me demande régulièrement d’aller à la piscine ou de faire de la luge d’été. Et je lui réponds sans lassitude, qu’exceptionnellement, ses loisirs sont mis entre parenthèses parce que je ne cautionne pas l’obligation de prouver mon état de santé, qui est et restera soumis au secret médical. De fait, il subit mon choix puisqu’il est mineur parce que je ne suis obligée de rien.
Pour l’instant, les vacances me protègent de ce passe passe passera la dernière la dernière… A la rentrée, le temps des choix bien plus importants arrivera : comme me rendre dans la capitale et devoir prendre le TGV ( et refuser le bracelet bleu de la SNCF) pour une formation déjà commencée. Tenir ma promesse d’aller voir ma grand-mère en EHPAD.
Côté fraternité, je ne me sens pas encore comme une paria. La sororité, même à distance, est un réel baume au coeur et je remercie les doulamies pour leur soutien, même pendant les vacances <3 (j’en ai eu des moments de panique !) <3
Je termine ce blabla par cette vidéo qui résume magnifiquement mon opinion :
Je me pose tous les jours la question depuis mars 2020. Quel sera l’avenir des enfants qui grandissent en ne voyant que la moitié du visage des adultes qui les entourent au quotidien ? Malheureusement le laisser-passer ne semble pas prêt de nous en débarrasser de ce « tissu » sur le nez et la bouche.
Quel avenir est proposé à des enfants sains avec une ou des injections expérimentales obligatoires pour un virus qui ne les touche quasiment pas ?
Qui peut savoir ? Je ne suis pas devin, je me pose juste des questions.
Sandrine Lebrun, à l’initiative de la formation Envol & Matrescence, a demandé aux promos un exercice d’écriture intuitive sur ce sujet.
Mon corps et mon mental s’en souviennent, bien qu’il date d’il y a vingt et une années. Des souvenirs s’estompent et d’autres restent. Avec un enfant pour la vie suite à ces passages presque initiatiques, le déni me semble impossible. Je ne raconterai que le premier. Le second est distillé un peu partout sur cette planète.
Dans mon cas, le contexte d’une grossesse a largement annoncé la couleur de mes post-partum. Le premier était donc inattendu, imprévisible (même si je me doute qu’il ne peut jamais être prévisible). Le mot approprié serait imprévu. J’étais jeune et en même temps je me sentais prête, bien qu’absolument pas informée. Je pensais que savoir ne m’aiderait en aucun cas à y arriver. Première erreur. Enfin oui et non, c’est surtout inexact.
La naissance s’est déroulée sans que j’en sache quoi que soit, rien. Ce serait mentir que de dire que la préparation proposée à l’hôpital m’a aidée à quelque chose. Dans le sens où je n’ai pas su m’en servir.
Après la naissance, j’ai basculé du jour en lendemain dans les abîmes de l’inconnu : un désert intersidéral de solitude, de douleurs physiques et mentales. J’ai sombré dans la tourmente d’un cyclone, d’un ouragan, d’une tornade…dès le séjour à la maternité. La puissance de l’amour que j’ai ressenti n’a rien changé à cette descente aux enfers. J’ai dissocié. Dangereusement. Et en même temps c’est arrivé de manière lucide (ça c’est ce que je pense 21 ans après). C’est-à-dire que je me suis vue perdre pieds, couler dans cet océan immense, sans rives alentours alors que je suis terrifiée par l’immensité. Résignée et sans me débattre, parce que sans aucune énergie, aucune possibilité de faire autrement.
Concrètement comment c’était ?
Après la naissance, c’est l’impression de ne recevoir aucun soutien, même avec une armada de soignant.e.s. Des discours, des conseils contradictoires, dans tous les sens mais sans aucun sens. Rien pour s’accrocher. Aucune empathie, nulle part. « C’est normal Madame ».
Me concernant, ça s’est aussi traduit par une perte totale de pudeur. Alors que je suis extrêmement pudique. J’ai su plus tard que des visiteurs avaient été choqués par cette soudaine absence. Ils ont vu ce qu’ils n’avaient jamais vu. Je ne m’en rendais pas compte, comme si j’étais redevenue primitive.
Sans filtre pour communiquer, j’ai dit tout ce qu’il me passait par la tête. C’était facile, c’est dans ma nature. Disons que le filtre était factice quand je jouais un rôle dans la société. Le post-partum s’en tape du faux-self, il a fait valdinguer le « faire comme-ci ».
Outre le fait que les neurones en prennent un sacré coup de manière normale, j’ai perdu le fil de toutes mes pensées. Il m’était impossible de réfléchir. Heureusement que je n’avais rien à réfléchir. Mon quotidien est passé en mode automatique avec pour seul objectif : prendre soin du bébé. Je me nourrissais très peu, j’ai perdu énormément de poids. Ça aussi c’est considéré comme normal : la préoccupation maternelle primaire. A ce stade, c’est de l’ordre du baby-blues.
La nuance qui différencie le baby-blues de la dépression post-natale c’est son installation, donc sa durée et l’absence de bonheur, selon mon expérience. Un quotidien dans la solitude, répétitif, sans projets d’avenir, avec la peur de l’avenir…Tout le reste est aussi considéré comme habituel : l’épuisement, le manque cruel de sommeil, les pleurs du nourrisson et de la mère…question d’hormones. Je me souviens aussi de la lenteur de la vie, de mes réactions, voire l’absence de réactions, comme si j’étais éteinte et au ralenti. Je me rappelle avoir beaucoup regardé la télévision, comme pour anesthésier tout ça, au détriment de la relation avec mon enfant. Je restais prostrée chez moi, dans le silence, avec ce bébé dont j’avais fini de m’occuper : soins, couche propre, tétées terminées. Que faire d’autre ? Je sortais peu, mon fils hurlait à plein poumons dans sa poussette. Sortir était devenu un cauchemar. Les nuits aussi. La peur de ses pleurs m’a hantée longtemps.
Plusieurs mois se sont écoulés. Remontée à la surface, ma tête est sortie de l’eau. J’ai opté pour un filet de portage, les balades se sont apaisées. Un suivi ostéopathique s’est mis en place grâce à un ami, pour les douleurs de mon fils, les pleurs se sont estompés. Un mode d’accueil a été tenté en collectivité, échec cuisant. Une merveilleuse assistante maternelle a pris le relais. La mission locale m’a accompagnée dans une recherche d’emploi. Un semblant de vie a repris son cours.
Je pense en être complètement sortie quand j’ai trouvé du travail, soit deux années après l’accouchement.
Dans les Indestructibles, le sort des super-héros est mis à mal. Porter assistance à personne en péril (mais qui n’a rien demandé) devient interdit.
Pas de SOS = Pas de détresse = range ta politesse, ta compresse, ta promesse, ta largesse et ta tigresse.
Après l’avoir visionné plusieurs fois (merci les enfants), j’ai compris que c’était pareil dans la vraie vie. Même quand il s’agit de tout autre chose que de sauver des vies.
Savoir lire entre les lignes des lois du domaine médical
Dans des contextes spécifiques, tel que l’accouchement – pour ce qui concerne la doula – les conseils, la présence, l’aide, le soutien ne sont possibles que s’ils sont encadrés par le médical. Une doula peut accompagner une famille, sietseulementsi il y a un suivi médical. C’est la loi ou plutôt l’absence de loi. Cela signifie que ses domaines de compétences se situent en dehors de l’exercice de la médecine. Pour faire court : c’est illégal de conseiller et d’agir tout autour de la santé de la femme et de l’enfant. Ça tombe bien parce que la doula ne revendique pas du tout le côté médical, bien au contraire.
Pour rappel : une femme enceinte n’est pas en péril. Elle est vulnérable. « La personne vulnérable est définie comme « un mineur de 15 ans ou une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un étatdegrossesse » (Code pénal, art. 434-3)…La grossesse ne crée a priori aucunevulnérabilitépsychologique. La vulnérabilité est donc iciphysique. »
La doula se situe en périphérie et c’est déjà beaucoup, surtout quand les sages-femmes n’ont plus suffisamment de temps pour. Anne Leroy a levé le voile.
Mais que peut faire la doula alors ? Que propose-t-elle ?
Chaque doula accompagne en fonction de ses valeurs, couleurs, capacités, limites. Pour le moment, je me cherche. Doulamssétou proposera essentiellement une écoute et une présence actives, dans tous les domaines (SAUF le médical, et ça m’arrange parce que même l’EJE était mal à l’aise avec cet aspect.) C’est évident pour moi, que je ne proposerai pas un catalogue de produits en supplément de mon savoir-être. La société change. J’ose espérer que la multi-variété consumériste ne sera plus le seul critère de choix. Cela signifie que bien que je sois ouverte à tous les possibles, je suis loin d’être une experte en tout. Je saurai guider vers quelqu’un.e qui sait faire si je ne sais pas.
Ma p’tite expérience
Quand j’étais enceinte, par deux fois j’ai vécu la solitude. Une simple oreille bienveillante m’a cruellement manquée à des moments cruciaux de ma première grossesse. Pourtant j’étais entourée, mais c’était dispersé, ponctuel. Souvent j’avais besoin simplement d’une présence, pas de conversations. Pour le premier post-partum (=après l’accouchement) ça a été pire et tellement douloureux. J’ai eu des rdv, j’ai reçu des visites de professionnels, d’amis, de copines, de connaissances et PERSONNE n’a repéré la spirale dans laquelle j’étais prisonnière pour mon premier enfant. Je me rappelle de moments clés ou dans ma tête ça hurlait « mais tu ne vois pas que je vais mal !!! » Mon conjoint, heureusement a été « doulo » pour le second post-partum. Sans le savoir, il a été présent. Il a su m’épauler. Il a dit ce qu’il fallait dire. Il m’a soutenue dans la moindre de mes faiblesses et de mes forces. Comme un pilier dans les prémices d’un cyclone qui a fini par changer de trajectoire. C’est ainsi, qu’une deuxième dépression post-partum a été évité. Reconnaissance éternelle.
Voilà ce que représente une doula pour la moi d’il y a 21 ans. Aujourd’hui ce serait sensiblement pareil. Je m’efforcerai donc d’entendre les familles qui feront appel à moi. Je serai attentive à l’explicite autant qu’à l’implicite.
Je n’y connais rien au tarot de Marseille. Heureusement l’auteur, Arnaud Malherbe, explique simplement les différents parallèles.
Il me faisait de l’oeil depuis un moment, sans que je trouve le moyen de le glisser dans mon budget. Ma petite soeur m’a fait la surprise à mon dernier passage dans la capitale ! Ô joie !!!
Je le trouve esthétique. Il est truffé de références drôles et subtiles. J’ai effectué un tirage et j’ai été étonné de sa justesse.
Pour en savoir plus par l’auteur lui-même, c’est ici :